Salut et Kinoune,
C'est émouvant ce que tu raconte.
Au plaisir de te relire.:kimouss:
Salut et Kinoune,
C'est émouvant ce que tu raconte.
Au plaisir de te relire.:kimouss:
Bảo Nhân : fascination, impression and passion
Comme dit-on connaître (maîtriser) une langue est vivre en plus une vie. À la découverte d'une langue nous permettre à s'étonner devant les richesses qui s'y sont cachées.
Comme je suis né au Cambodge en même année que toi, Kinoune, j'ai aussi travaersé des moments tout aussi dramatique que extraordinaire, que purement par hasard, de posséder plusieurs langues aujourd'hui. C'est la Terre qui est ma demeure. C'est l'humanité où puisent mes origines.
À un moment de l'histoire de mon pays natal, la montée du nationalisme khmer républicain et khmer rouge nous obligent à tout abandonner pour ne conserver que la langue kmère (1970-1975), alors que je parlais déjà le chinois, un peu de vietnamien. Puis de 1975 à 1988, refugié au Vietnam à la suite du génocide khmer rouge, nous devions tout recommencer en réapprenant le vietnamien. J'étais autodidacte en vietnamien en lisant, je ne sais combien de livre et de journaux vietnamiens durant cette période de 13 ans à HCM ville. Je mémorisais chaque mot vietnamien, et ne suis toujours pas très sûr sur les signes. Du moins mon parler en vietnamien est plus que riche en vocabulaire. Puis, là au Canada, je recommence à utiliser le français tout en essayant l'anglais au travail, et le cambodgien, le chinois et le vietnamien en communauté.
Ce n'est pas facile. Tout cela a produit en moi un homme "sans racine", d'où j'écris ce poème đéié à toutes ces personnes qui, au gré des événements, se sont égarés et se sont devenus citoyens du monde.
La racine
N'importe où que je sois,
Une partie de moi-même dispersée.
Que je respire, que je vive cet air frais.
Au matin, le jour et le soir.
À la fraîcheur de la rosée;
Aux premiers rayons scintillés;
Aux goutelettes sur les feuilles perchées;
Comme à l'odeur de la terre remuée;
À la chaleur de l'éternel soleil brillé;
Aux gazouillements berceurs des oiseaux;
Aux murmures mélodieux des cours d'eau;
Comme aux couleurs des fleurs enchantées;
Ainsi le crépuscule venu au ciel doré
Que l'obscurité effacerait toute beauté.
N'empêche que ma vie dans la continuité
À contempler alors les étoiles réveillées.
C'est dans l'air frais que je respire
Où se retrouve ma racine.
C'est dans l'infini où je vire
Que je vis que je m'enracine.
Et dans l'envol des cigognes
À destination du lointain ignorée
Que mon esprit s'est inspiré,
De lors mes mots deviennent ivrognes.
Merci Thanhthai. Que c'est beau ce poême !
Il me semble nos parcours se ressemblent un peu. Mais juste, puisque je ne suis pas né au Vietnam ni jamais y restais plus un mois, et d'ailleurs, la première fois que j'y ai mis mes pieds c'était lorsque j'avais déjà 44 ans, donc je pense qu'il est sûr que pour y avoir vécu durant 13 ans, ton niveau de vietnamien doit être beaucoup plus haut que le mien.
Bao Nhân
Bảo Nhân : fascination, impression and passion
:bienvenue1:Kinoune
Juste un petit mot pour remercier en autre Boa Nhân, Thanhhai et Kinoune pour toutes les belles paroles, les belles choses que je découvre à chaque fois que je viens sur ce forum. A l'instant où je vous écris, je suis émue de vos posts. Je me sens si petite du haut de mes 30 ans face à vous .... j'ai quitté mon pays natal à l'âge de 3 ans . Bien que je maîtrise très bien cette langue , je ne cesse de rêver à cette terre lointaine lorsque mes parents racontent chaque fois leurs périples en temps de guerre jusqu'à leur arrivée sur le sol français. J'ai tout quitté ici pour aller vivre là bas depuis peu. Un choix dont ma famille n'affectionne pas du tout. Mais voilà c'est fait. Encore une fois, mille merci à vous.;D
Một trái tim hồng tươi, một quê hương tuyệt vời
Giòng máu cha vừa cho, tổ quốc vua Hùng cho
Một trái tim tự do, lời quê hương ta đó
Lời nói cha mẹ cho, lời trái tim tự do
je ne comprends pas trop quand on parle de quartéron, de métis, de sang mélé,pourtant je ne crois pas être trop bête!.....
ma mère était vietnamienne et mon père français,,pour abréger je me dis eurasienne ou métisse...
mais en fait je me sens de double appartenance culturelle et surtout je me sens très française et très vietnamienne...
on n' a jamais pu jusqu'à présent mesuré dans mon sang les "50%" de sang viet et les 50 autres % de sang français, idem pour mes deux fils qui ont un père français.
BONJOUR TOUT LE MONDE !
Moi j'ai 4 origines lol je suis vietnamienne anglaise pakistanaise et indienne et oui ça fait beaucoup alors celui ou celle qui ont plus de 2 origines interpeller moi
a bientot
Je suis d'origine française mais je me sens avant tout, "terrien".
Qu'entends tu par "terrien" ?
moi je pense avoir du sang vietnamien par ma grand-mère qui a vécu à Saigon pendant cinquante ans.
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