Discussion: bonjour ! je suis nouvelle : présentation...

Envoyé par kyvan

...je chercherais toi et tous les autres qui me confortent dans cette joie de me savoir finalement si passionnément vietnamienne (dire que je voulais me faire débrider les paupières et allonger le nez lors de mon adolescence !!!! j'ai même essayé des lentilles vertes et porté une perruque blonde = alien était plus beau !)
merci...

Bonsoir Kyvan,
heureusement que tu n'as pas commis ce sacrilège. Ma fille lorsqu'elle était ado était la chouchoute de tous les garçons du collège, puis du lycée, puis ...
mes petites filles, bis-répétita...
Alors petit nuage, reste toi même ! viêtnamienne.

"le vent immobile"
quelle jolie expression. En même temps imagée et abstraite, à la fois mouvante et figée, aérienne et oppressante. Quel peintre pourrait jamais exprimer cela?
Je le lirai, moi aussi. Ton livre.
Rien que pour le titre.

à bientôt.
JT

Envoyé par kyvan

j'ai même essayé des lentilles vertes et porté une perruque blonde = alien était plus beau !)
merci...

Bonjour,

ouh la la, en france la tendance est plutot aux yeux marrons et cheveux chatains !! Ou as tu ete trouve ca ! meme il y a 10, 20 ans yeux vert
cheveux blonds pour sortir du lot (en france) pas mieux.

Amicalement.

kyvan, meme si je le fais avec un peu de retard

merci pour le réconfort que vous m'apportez... tous... pour mon livre, chi JeanneT, je suis touchée de ta réaction... mais ne t'attend pas à de la grande littérature, hein ? Je suis peintre de formation... pas écrivain. Mais en 2000 , j'ai eu une tumeur dans l'oeil et n'ai plu pu peindre, alors, j'ai exprimé par l'écriture ce qui était trop plein... cela a donné le vent immobile. je te remercie en tous cas pour ton intérêt et ton affection...
em vân

Envoyé par kyvan

Mon pays me fut enlevée trente cinq années durant.
Les seuls syllabes « Viet Nam » furent longtemps pour moi l’effet de sel saupoudré sur mes blessures ouvertes et des larmes d’amertume coulaient en mon cœur.
A ce jour, j’ai revus ma terre natale… et chacun de ses sourires, de ses sons, de ses parfums, de ses regards, de ses lumières et ombres ont trouvé en ma trame intérieure une résonnance unique, harmonieuse, généreuse et salvatrice. « Mon pays, ma douleur » s’est transmuté en « mon pays, mon espoir » : l’espoir d’y revivre… enfin. Instant magique où le passé devient avenir. C’est une envie si impérieuse qu’elle en devient besoin.
Et c’est ce besoin qui m’a menée vers vous et vos échanges qui nourrirez en partie ce projet aussi audacieux qu’essentiel.
Je suis née à Sai Gon en 1964. Un avion a décollé de Tan Su Nhat en 1974 pour me déposer en terre de France, glacée par un mois de décembre sans soleil et sans sourire. J’ai fait une partie de mes études aux US et effectué 7 mois de voyage en sillonnant l’Asie… les frontières du Viet Nam étaient alors fermées. Je vis actuellement près de Bergerac. J’exerce le métier d’infirmière libérale, tout en donnant des cours de Tai Chi Chuan et de Qi Gong. Auteur d’un roman édité en 2002, j'y raconte « mon » Viet Nam. Mes croyances se tendent vers le bouddhisme Theravada et je pratique la méditation Vipassana. La passion pour mon pays a la puissance des pluies de mousson.
Heureuse d’être parmi vous : je me nomme Ky Vân, ce qui veut dire « Singulier Nuage »…

Bonjour Ky Van,
j'ai connu la même aventure que toi. J'ai quitté le Vietnam à 3 ans pour me trouver dans une famille française où personne ne parlait vietnamien, où je ne connaissait pas la nourriture, et où j'ai surtout eu le droit de me taire, même si je n'ai jamais manqué de rien. Il y a un an je suis retournée dans le village de ma mère, dans le nord (j'ai 65 ans). J'aime ce pays, les gens, leur gentillesse, leur rire, leur chaleur humaine. Ha Lang et ma famille maternelle me manquent. J'y retourne bientôt. Profite, toi qui est plus jeune que moi, des tes retrouvailles, respire les odeurs, remplis tes yeux et console ton cœur. Comme m'a dit ma famille "si tu n'es pas revenue avant c'est que tu n'étais pas prête, il faut parfois attendre". Mais maintenant profite de tous les petits bonheurs que ce pays peut t'apporter
Bouzou

du fond du coeur, Bouzou je remercie ton attention, ton affection fraternelle... je viens de faire un post qui a croisé le tien, dans la rubrique viet kieu... c'est ce que tu viens de dire avec des mots différents... mais ce qui importe, c'est le sentiment. Je suis fière, et heureuse de te connaitre.
nuage ému.
PS : le "bouzou" était un animal dont on empruntait le nom avec ma soeur pour se taquiner mutuellement !!! incroyable que tu t'en souvienne toi aussi !

Envoyé par kyvan

ne t'attend pas à de la grande littérature, hein ? Je suis peintre de formation... pas écrivain. Mais en 2000 , j'ai eu une tumeur dans l'oeil et n'ai plu pu peindre, alors, j'ai exprimé par l'écriture ce qui était trop plein... cela a donné le vent immobile.

J'avais déjà envie de le lire pour le joli titre et ce que tu as évoqué de ton parcours mais ce que tu en dis là me conforte dans cette idée. En plus, on le trouve très facilement.

merci Nemo... j'ai donc fait, sans le vouloir, une promotion de mon livre... malgré ses tournures malhabiles, il a la même efficacité qu'un boeing ou airbus : il emmène loin, vers les voyages... qu'ils soient internes ou externes. En tout cas, ce détail est unanimement ressenti par les lecteurs...
je te remercie d'avance pour ton indulgence littéraire.
nuage écrit (non) vain.

Kỳ Vân, comme Némo, ca me donne encore plus envie de le lire.

Une tumeur à l'oeil, dis-tu? T'en es-tu sortie? Ou est-ce resté comme un nuage dans l'oeil?