Le prefet de mai 68, Maurice GRIMAUD vient de mourrir.
L'annee derniere, il avait rencontre son trublion de l'epoque.
Qu'elle etait la principale preocupation du Prefet de Police de Paris en 68 ?
Les Oitures.
Maurice Grimaud : J'ai combattu quatre ans pour limiter au minimum l'usage de l'auto à Paris et privilégier les transports en commun.
Daniel Cohn-Bendit : Il était génial, non ?
M. G. : C'est encore l'ironie de l'Histoire. On a fait de moi le préfet de Mai 68. C'est réducteur. J'ai dépensé plus d'énergie à persuader le Conseil de Paris d'adopter le stationnement payant qui aurait obligé les propriétaires de voiture à payer une juste dîme pour laisser leur véhicule devant chez eux. Je complétais par un plan offrant aux banlieusards, contraints de prendre leur voiture pour le travail, de vastes parkings à très bas tarif aux entrées de Paris. Je voulais aussi accorder une priorité absolue aux autobus.
D. C.-B. : Le préfet écolo avant la lettre. Mais nous, on n'avait rien compris. On aurait pu dire : « Occupe-toi de tes voitures et pas de nous. »
M. G. : Quand les étudiants se sont mis à brûler les voitures, ils ne soupçonnaient pas qu'ils allaient dans le sens de mes préoccupations.