C'est l'une des premières choses qui m'a frappé en arrivant à HoChiMinh (juste après la chaleur...oui, la chaleur, toujours la chaleur... ). C'est incroyable le nombre de deux-roues qui peuvent tenir dans une simple rue de cette ville !
Comme je l'ai déjà souligné : il faut le voir pour le croire, il faut l'expérimenter pour le comprendre réellement...
Beaucoup ont utilisé le terme "bordel" pour la description. Je pense qu'il est particulièrement bien choisi. C'est du grand n'importe quoi ! Tout le monde est serré sur la route, applique des coups de guidons phénoménaux, klaxonne pour prévenir qu'on force le passage (je ne comprends pas à quoi ça sert, vu le bruit infernal et les autres klaxons qui étouffent tout...), roule à contresens au besoin, de manière surchargée (quatre personnes sur une mobylette !), le tout sans casque (ou pas réglementaire, genre bout de plastique...).
Mais, curieusement, tout le monde fais attention quand même. Et j'avoue même que je ne regarde même plus quand je traverse, sachant pertinemment que tout le mode m'évitera sans problème (bon, je suis quand même prêt à déguerpir au besoin). Les accrochages ont l'air très rares.
En fait, il ne faut pas avoir peur, et cela passe bien.
Certains (une grande majorité de femmes, j'ai remarqué) mettent un masque, probablement pour se protéger de la pollution (et aussi du soleil, il me semble. la blancheur de la peau semble être un canon de beauté ici, contrairement à chez nous...il n'est pas rare de voir des femmes mettre des gants et des manches longues malgré la chaleur). Pour les gaz, HoChiMinh ne me semble pas plus polluée que Paris, mais c'est vrai que la chaleur combinée rend le tout suffocant aux feux rouges (que je trouve peu nombreux...).
Un grand bordel, donc, mais un bordel organisé "à la vietnamienne". J'ai cru comprendre qu'on retrouve cela dans d'autres domaines aussi...
Il y a peu de voitures, mais elles sont visiblement très chères (souvent des 4X4). Preuve marquante des inégalités de pouvoir d'achat au Vietnam...
Les bus existent et sont très peu chers. Ils desservent assez mal, je trouve, mais c'est quand même pas mal... Par contre, impossible de trouver des plans de bus ni des horaires, ce que je trouve bien étrange...
Les taxis sont assez chers, mais pratiques quand on est à plusieurs. C'est le même tarif qu'on soit seul(e) ou à quatre... Et c'est confortable (de belles bagnoles, mine de rien !). Il suffit de les appeler par téléphone (et de négocier avant de poser ses fesses à l'intérieur, car le compteur tourne dès qu'on entre).
Le truc énorme, c'est bien sûr les xe om, les motos-taxis. A chaque coin de rue, on en trouve au moins cinq ou six qui attendent. Avec ma tronche de vietnamien natif (lire ça avec ironie...), ils s'approchent toujours de moi en hurlant "moto, moto". Alors, là où c'est génial, c'est qu'on peut aller d'un point à un autre en un temps record (oui, je l'ai dit, ce sont des malades !). J'ai maintenant entièrement confiance en eux. C'est pas très confortable, mais bien pratique. Le prix se situe normalement entre celui du bus et du taxi. Je dis "normalement" car les arnaques sont monnaie courante ici. Et le pauvre gars avec sa tronche d'étranger va se voir proposer un prix exhorbitant (j'en reparlerai dans un topic consacré à la négociation...).
Ce qui n'est pas évident, c'est de se faire bien comprendre sur le tarif et la destination. Ben oui, l'accent vietnamien est abominablement difficile, et ils ne comprennent pas toujours. Donc, deux solutions : la grande majorité des xe om parlent un bout d'anglais (en tout cas, quand il s'agit d'annoncer un prix, ils sont très très clairs !!!). Voilà pour les tarifs. Et je sors toujours avec un papier indiquant des adresses que je peux leur montrer. Voilà pour la destination.
On m'a appris une chose : tout est possible au Vietnam... Même se faire comprendre par les vietnamiens...