PIM, , excellent, je me range à tes côtés.
Robin, désolé, j'avais du mal le lire
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The Curse of the Were-Nem Chua
Le nôm, essence de l’écriture Viêt
Exposition de documents
en nôm à Hanoi (2004).
Selon les chercheurs, le nôm est apparu au Xe siècle et a évolué jusqu’au début du XXe sur la base des caractères chinois. Tout au long de cette période, le nôm fut l’unique écriture vietnamienne pour enregistrer l’histoire et la culture nationales.
Les Viêt ont inventé le nôm pour écrire les langues vietnamiennes, tay et dzao, créant ainsi des écrits en nôm viêt, nôm tay et nôm dzao. Le premier document en nôm est le texte gravé sur la cloche Van Ban, en 1076, sous la dynastie des Ly (XIe siècle). Au début, le nôm était employé pour mentionner les noms de personnes ou de lieux. Par la suite, son utilisation s’est généralisée. Sous la dynastie des Hô (XIVe siècle) et celle des Tây Son (XVIIIe siècle), on a eu tendance à utiliser le nôm pour rédiger les actes administratifs. Le nôm a joué un rôle particulièrement important dans la création d’une littérature florissante au cours des siècles. A partir du nôm se sont en effet formés trois genres littéraires spécialement vietnamiens, à savoir les récits en vers de 6-8 pieds, les élégies de sept-six-huit pieds et les airs destinés aux chanteuses (ca tru). Le premier ouvrage en nôm conservé jusqu’à nos jours-“Le Thiên Tông Ban Hanh” – date de la dynastie des Trân (XIIIe-XIVe siècles). Les textes en nôm comme le “Quôc âm thi tâp” (Recueil de poèmes en langue nationale) de Nguyên Trai – illustre homme de culture du monde – (1380-1442), la traduction du “Chinh phu ngâm” (Plainte d’une femme dont le mari est parti pour la guerre) de Dang Trân Côn par la poétesse Doan Thi Diêm (1705-1748), le “Cung oan ngâm khuc” (Plaintes d’une femme du harem) de Nguyên Gia Thiêu (1741-1798); le “Truyên Kiêu” de Nguyên Du (1766-1820) – illustre homme de culture du monde - … sont les plus belles oeuvres de la littérature vietnamienne. Mentionnons encore les oeuvres de la poétesse Hô Xuân Huong (XVIIIe siècle), de la sous-préfète de Thanh Quan (XIXe siècle) ainsi que les récits en nôm tay ou les chansons alternées des ethnies montagnardes du Nord.
L'Institut de recherche du han nôm conserve des milliers de documents en écriture nôm traitant des problèmes de littérature, d’idéologie, de philosophie, de linguistique, de loi, de morale. Ils sont très utiles pour l’étude de la vie des anciens Viêt. Cependant, l’écriture nôm n’est pas aujourd’hui appréciée à sa juste valeur. Très peu de gens l’apprennent et l’utilisent. Le Professeur Ngô Thanh Nhan, Vice-Président de l’Association américaine de conservation de l’écriture nôm, souligne qu’ “actuellement, il n’existe seulement dans le monde qu’environ 100 personnes capable de lire et d’écrire couramment le nôm alors que plus de 90% des écrits en nôm ne sont pas encore traduits en quôc ngu (écriture romanisée du vietnamien). Une partie importante de ce patrimoine se trouve dispersée sous forme de livres, panneaux transversaux, sentences parallèles, stèles, cloches… Il importe d’enseigner aux jeunes générations le nôm et de le traduire en quôc ngu. Cela aidera non seulement à améliorer les connaissances sur nos ancêtres mais encore à enrichir le trésor culturel mondial.
Texte et photos: Tuân Long et Thanh Dat
Bảo Nhân : fascination, impression and passion
Le Taberd et les idéogrammes vietnamiens nôm
Deux cents ans après sa naissance, le Dictinarium anamatico-latinum (Nam Viêt Duong hiêp Tu Vi), rédigé par l'évêque français A. L. Taberd et publié en 1838 au Bengale (Inde britannique), a connu une résurrection au Vietnam en 2004. Le Centre d'études de la culture nationale a réimprimé pour la première fois cet ouvrage monumental. Événement éditorial passé inaperçu du grand public.
Pour apprécier cette oeuvre à sa juste valeur, il faut comprendre ce que représentent les idéogrammes nôm et la littérature nôm pour la culture vietnamienne.
Toute nation consciente de son identité s'efforce de préserver et de développer sa culture et sa langue dont l'instrument par excellence est l'écriture.
La nation vietnamienne s'est formée il a y a trois milles ans dans le bassin du fleuve Rouge avec la brillante culture de Dông Son de l'âge du bronze. Le pays a été ensuite occupé par les Chinois de 179 av.J.-C. à 938 apr.J.-C. Pendant une lutte millénaire pour reconquérir leur indépendance, les Vietnamiens ont affirmé et aiguisé leur conscience nationale en soulignant la différence entre leur pays du Sud (Vietnam) et le pays du Nord (Chine) et en montrant que rien de ce qui faisait la grandeur du Nord ne manquait au Sud :
"Sur les monts et les fleuves du Sud règne l'empereur du Sud.
"Ainsi en a décidé à jamais le Livre du Ciel.
(Poème du général Ly Thuong Kiêt au 11e siècle)
"Notre Patrie, le Grand Viêt, depuis toujours
Était terre de culture.
"Terre du Sud, elle a ses fleuves, ses montagnes,
"Ses m½urs, ses coutumes distincts de ceux du Nord"
(Nguyên Trai - Stratège et poète, 15e siècle)
Depuis la reconquête de l'indépendance nationale (938), jusqu'à l'occupation française à la fin du 19e siècle, les idéogrammes chinois Hán ont continué à servir de véhicule linguistique. Mais le besoin s'était fait sentir de créer une écriture indépendante, capable de transcrire phonétiquement la langue vietnamienne pour exprimer directement les idées et sentiments sans passer le Hán. De là, la création de l'écriture nôm idéographique: on assemblait 2 caractères chinois pour en faire un élément phonétique et un élément idéographique d'un idéogramme vietnamien; ou bien on prenait des idéogrammes chinois tels quels, mais les prononçait à la manière vietnamienne. Comme les vocables vietnamiens et chinois ne présentant pas toujours les mêmes particularités phonétiques, le nôm manque parfois de précision, le même caractère peut se prêter à des interprétations différentes. D'autant plus qu'aucun organisme académique de la cour ne songeait à codifier le nôm, seuls les idéogrammes chinois étant considérés comme officiels.
Les écritures du Japon et de la Corée, pays apparentés à la culture chinoise comme le Vietnam, sont plus simples et plus précises que le nôm, parce qu'elles sont codifiées rigoureusement et ne prennent aux idéogrammes chinois que des traits qu'on combine pour transcrire des sons et des syllabes en laissant de côté l'aspect sémantique.
Malgré ses quelques imperfections, le nôm joue un rôle fondamental dans la préservation et le développement de la littérature en langue nationale. Sans lui, comment Nguyên Du (1765 - 1820) aurait-il pu léguer à la postérité son roman en vers Kiêu, chef-d'½uvre national incontesté ? Sans parler d'autres joyaux façonnés par l'humaniste Nguyên Trai, le philosophe Nguyên Binh Khiêm, la poétesse Hô Xuân Huong, le poète rebelle Cao Bá Quát... Sans parler d'une riche littérature populaire qui se développait parallèlement à la littérature savante en Hán. La littérature vietnamienne se serait réduite à des oeuvres, nationales certes, mais en langue et écriture chinoises ! Le premier texte nôm date du 14e siècle, mais la création et l'usage de ces idéogrammes vietnamiens devaient remonter plus loin. Ce n'est qu'au 20e siècle que le quôc ngu, écriture romanisée, a pris la relève du nôm en tant que support et agent propulseur de la culture et de la langue nationales.
Si l'on reconnaît le mérite du nôm, on ne peut que rendre hommage à ses partisans, et à ses défenseurs parmi lesquels on ne pourrait oublier Taberd.
A. L. Taberd (1794 - 1840) est né à Saint-Étienne. Ordonné prête, il exerça son ministère en Cochinchine et à Huê. Nommé évêque en 1827, il dut chercher refuge au Siam pour éviter les persécutions. Il se fixa définitivement au Bengale (Inde britannique) et y mourut. Avant Taberd, l'évêque d'Adreur, Pigneau de Béhaine, conseiller de Nguyên Anh (empereur Gia Long) avait entrepris la rédaction d'un dictionnaire annamite (nôm et quôc ngu),- latin. Le manuscrit inachevé avait été brûlé dans l'incendie du Séminaire de la Mission à Cà Mau. Se basant sur une copie du manuscrit, A.L. Taberd a rédigé le Dictionnaire au Bengale que nous réimprimons aujourd'hui.
Huu Ngoc
( 05/02/06 )
Bảo Nhân : fascination, impression and passion
Bonsoir,
L'image de vos tablettes est trop petite (102 X 167) pour que l'on puisse bien distinguer les idéogrammes.
Il me semble bien que l'idéogramme du milieu de la tablette de gauche est : 古 (cổ) = ancien
Celui du milieu de la tablette au centre est : 寺 (tự) = pagode
Par ailleurs vous avez d'excellents dictionnaires Hán ou Nôm sur le NET
Léon,
il faut cliquer dessus pour agrandir l'image.. ;DEnvoyé par Léon
aurais tu des liens à nous conseiller ?Envoyé par Léon
Bonjour Mike,
C'est plus visible en grand...
Bien que certains idéogrammes soient quelque peu stylisés, c'est bien du chinois et pas du Nôm.
Grâce au dictionnaire Thiều Chửu j'ai pu retrouver, non sans mal, les sens des inscriptions.
Tablette de gauche:
讀 (độc) = Lire, prononcer
古 (cổ) = Ancien
書 (thư ) = Livre, écrit
sens global = (Il faut) lire les livres anciens
Il me semble que c'est une maxime ou un conseil...
Tablette du centre:
留 (lưu) = Laisser, garder, retenir
奇 (kì) = Admirable, extraordinaire, hors du commun, merveilleux
寄 (kí) = Confier, transmettre, envoyer une lettre
J'avoue être perplexe pour le 3ème mot, il me semble qu'il y ait eu erreur et que le vrai mot est un homophone (même prononciation kí )
記 = Noter, histoire, mémoire, recueil d'histoires
Le sens général serait : (Il faut) garder les recueils d'histoires extraordinaires.
Tablette de droite :
墨 (mặc) = couleur noire, encre de chine
玅 (diệu) = admirable, habile, mystérieux, rare
Ici « encre de chine » désigne par métonymie des écrits.
Normalement la syntaxe chinoise exige que l’adjectif soit toujours placé devant le substantif.
Mais ici les 2 termes forment une proposition où le verbe « être » est élidé :
Les écrits (sont) admirables
Voici quelques dictionnaires que j'utilise:
Chinois:
Thiều Chửu http://www.viethoc.org/hannom/tdtc_online.php
Nôm:
http://www.nomfoundation.org/nomdb/lookup.php
http://sager-pc.cs.nyu.edu/vnpf/giupdoc/giupdoc.php
Viêtnamien et sino-viêtnamien
http://www.informatik.uni-leipzig.de/~duc/Dict/
http://129.78.64.1/~cdao/tudien/cdtd-mucluc.htm
http://vdict.com/
Amicalement
Léon
Bonjour Léon,
Sympa les traductions. ;D
merci pour les liensEnvoyé par Léon
Merci, Léon sympa la traduction.
Cordialement
Jean-Paul
Je suis un peu désespérée personne n'arrive à me répondre... je recherche la traduction du mot dragon et respect en nôm, j'ai trouvé cette traduction je voudrais quelqu'un qui me confirme si c'est bien la bonne traduction :
dragon :
龙
respect :
敬
Où es-tu Léon SVP ?
Allez, un p'tit coup de nôm !!!
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