Envoyé par
robin des bois
Perso, je cherche des textes de HCM lui-même sur ses propres parents .. et j'avoue que ce n'est pas facile du tout d'en trouver bien qu'il ait beaucoup écrit ..;
Quant aux biographies et autres sur HCM .. çà y en a ..
Il y a de nombreuses variantes sur ses parents ; en voici une :
[Est-il né en 1890 ? La chose est seulement probable.
Est-il né au village de Kiêm Lan, dans le Nord-Annam ? Ce n'est pas certain ; son père était, semble-t-il, un paysan relativement aisé, qui parvint à entrer dans l'administration impériale et qui fut licencié pour avoir manifesté des opinions nationalistes.
Le fils reçut d'abord une bonne instruction au niveau de l'enseignement primaire, mais cet homme, qui finit par connaître plusieurs langues, fut essentiellement un autodidacte. ]
Je pense que si son père a été "mandarin", ce le fut au sens de l'appellation donnée à titre individuel dans le Vietnam d'antan (ex-Annam de Hué), suite à un concours pour entrer dans ce qui était l'administration d'alors (concours du mandarinat).
ps reédition : voici ce qu'a écrit Andrée Violis sur le "mandarinat " en Indochine
(piqué sur le site de " belle indochine")
[ Mandarins " Autrefois, me dit en substance Phan Boi Chau, les mandarins étaient recrutés dans le peuple par sélection intellectuelle.
Confucius a dit : " par l’étude et le travail seuls, un homme se montre supérieur à ses semblables et se rend digne de les commander ".
D’après le même Confucius, le mandarinat devait être réservé aux hommes vertueux ; c’était un sacerdoce qui enterrerait le renoncement aux richesses, l’amour du vrai et du bien.
Les mandarins, élus dans de difficiles concours triennaux, ne recevaient donc que des soldes dérisoires. De là, l’antique habitude de leur apporter en cadeaux des œufs, des poulets des canards, tous les fruits de l terre et de la basse cour, destinés à leur nourriture. C’est de cette époque que date l’expression : " mon mandarin mange beaucoup ".Inutile de dire que l’argent intervint bientôt et que la concussion remplace trop souvent les vertu exigées par le trop optimiste Confucius ! "
" Pourtant, reprend le vieux leader, ces concussions étaient moins flagrantes qu’aujourd’hui ; d’abord parce que, choisis dans l’élite intellectuelle, certains mandarins gardaient le respect de leurs fonctions ; ensuite, parce que le peuple était un recours contre ceux qui en abusaient. Il était permis à n’importe quel groupe de villageois et même à un paysan isolé, de porter plainte contre son mandarin, non seulement devant les chefs de celui ci mais devant l’empereur lui même ; il y avait un tam tam devant la porte des grands chefs , devant celle du palais impérial.
Le nhaqué le plus misérable avait le droit de frapper sur ce tambour et l’empereur venait en personne. Convaincu d’exaction, le mandarin était destitué, rejeté dans la foule. Quand ces crimes dépassaient la commune mesure, il était même exécuté. "
" Rien de tel aujourd’hui. Le recrutement des mandarins est inférieur ; en théorie, c’est la cour d’Annam qui les nomme ; en fait, ce sont les résidents. Et ceux ci ne surveillent points leurs fonctionnaires. Les paysans ne peuvent voir le résident ; le mandarin doit servir d’intermédiaire.... "
" Les concours du Mandarinat ont été supprimé en 1919, en même temps que l’école du mandarinat. Maintenant, il suffit aux candidats , munis du baccalauréat local, très inférieur au notre, de suivre pendant 2 ans les cours de l’école de Droit d’Hanoi. Ils deviennent ensuite commis de résidence et peuvent, au bout d’un certain temps de stage dans les bureaux, être nommés aux postes de sous préfets. On choisit évidemment ceux qui montrent le plus de dévouement apparent, pour leur chefs et une particulière souplesse d’échine."
Ce qui choque la population , c’est que des interprètes ou des boys qui ont su gagner la confiance de leurs maîtres peuvent avoir été nommés d’office.Presque tous vivent dans un grand luxe, entretiennent femmes et concubines, achètent ou reçoivent des concessions de milliers d’hectare, habitent des palais munis de nombreux domestiques etc.. Les autorités supérieures ferment les yeux sur l’origine de ce luxe. ]