Chers forumeurs,
Je vous retransmets ci dessous les notes de Pierre Daum (auteur de "Immigrés de Force: les travailleurs indochinois 1932-1952")
ces notes relatent son voyage au Vietnam en juin 2010 et ses conférences sur son livre.
(à la demande de Pierre, j'ai corrigé la date: 12 décembre 2009 au lieu de 12 juin 2009 "journées d'Arles" correction qui ne figure pas sur le premier texte de ce fil de discussion):
Petit compte rendu de mon séjour au Vietnam
1. Mes conférences
J’ai donné 5 conférences : 1 à Hué, 2 à HCMV, et 2 à Hanoi. Avant de partir, de nombreuses personnes m’avaient mis en garde sur la question du trotskisme, sujet complètement interdit au Vietnam. J’avais pris la décision de passer outre la censure, ce qui n’empêchait pas chez moi quelques appréhensions. D’autre part, un des buts de mes conférences étaient de tenter de démarrer un travail de réhabilitation des travailleurs indochinois au Vietnam, soupçonnés depuis un demi siècle d’avoir servi comme soldats dans l’armée française, et donc d’être des traîtres à leur patrie.
Hué, centre culturel français. Salle pleine d’une quarantaine de personnes. Le Ba Dang, originaire de la région, et véritable star de la ville, était à mes côtés. Je parlais en français, une dame traduisait. Elle a fait d’ailleurs un très bon travail. J’évoque l’épisode trotskiste, légèrement inquiet. J’ai appris le lendemain qu’un policier en civil se trouvait certainement dans la salle. Dans le public, petite moitié de Français, grande moitié de vietnamiens. Pas mal de questions du public. Dont une, amusante : « Comment est-ce possible que vous, un Français, vous écriviez un livre qui dit du mal de votre pays ? ». Le neveu journaliste des Trinh, qui habite Danang, assiste à la conférence. Le lendemain, petit reportage à la télé locale, et article dans le Quang Nam, le journal de la région :
Sá»± tháº*t lịch sá»* cần được tôn trá»ng!
L’article est signé de Trinh Dung, le neveu des Trinh.
Remarque : à l’occasion de notre rencontre à Hué, Le Ba Dang a bien voulu revenir sur son idée des 3 grains de riz gigantesques en Camargue. Il m’a donné son accord pour la reproduction d’une de ses sculptures exposées dans sa Fondation de Hué. Cette sculpture, identique ou légèrement modifiée, serait reproduite et placée dans le parc de Salin de Giraud, à la mémoire des Travailleurs indochinois de la Seconde guerre mondiale.
Ho Chi Minh Ville, faculté d’histoire de l’université d’Etat. Le doyen de la faculté préside la conférence. Celle-ci se tient dans une petite salle de classe, qui se retrouve remplie par la quarantaine de participants. Uniquement des Vietnamiens. Essentiellement des professeurs d’histoire (dont Phan Van Hoang, Ancien secrétaire général de l’Association des Sciences historiques de HCMV), des chercheurs, et des étudiant(e)s. la fac a demandé à un prof de français d’assurer la traduction, mais le type n’est pas vraiment à la hauteur. Je parle plus d’une heure, à multiplier par deux pour la traduction. Puis viennent de nombreuses questions, passionnantes. Le tout dure plus de 4 heures ! Je me lâche un peu plus sur le trotskisme, devant les yeux et les oreilles ébahis du public. Je joue le naïf, faignant d’ignorer que le trotskisme est un sujet rigoureusement tabou au Vietnam. Je vois certains des vieux professeurs ricaner sous cape. A la fin, certains d’entre eux viendront me féliciter discrètement.
Tout au long de ma conférence (et des conférences suivantes), j’insiste plus que largement sur le fait que les ONS n’ont jamais été des soldats, que la MOI relevait du ministère du Travail (et non de la Défense), que la traduction de ONS en Linh Tho est un contresens, et qu’il est important que le contresens historique dont ces hommes ont souffert depuis un demi siècle soit enfin rectifié.
Dans l’ensemble, tout le monde me remercie d’avoir entrepris ce travail que eux-mêmes regrettent de ne jamais avoir entrepris. Certains me demandent de poursuivre sur d’autres sujets de leur histoire, comme les Vietnamiens du bagne de Guyane, ou de Nouvelle Calédonie, etc… Gentiment, je leur fais remarquer que c’est à eux d’entreprendre de telles recherches, et à leur gouvernement de subventionner ces recherches – comme par exemple offrir des bourses aux étudiants en histoire pour leur permettre de venir passer quelques semaines dans les archives d’Aix en Provence. Silence approbatif de la salle…
Dans le public se trouvent plusieurs journalistes, dont Vo Trung Dung et Thanh Liêm de Tuoi Tre(Journal de la Jeunesse Communiste), le grand quotidien de HCMV, et un mec de la télé. Deux jours plus tard, petit reportage sur ma conférence sur HTV9, la chaîne locale de HCMV. Et démarrage de la série sur les « Linh Tho » dans Tuoi Tre sans aucune mention de mes travaux, ni de l’interview que Vo Trung Dung est venu faire chez moi à Montpellier (voir plus bas).
Ho Chi Minh Ville, Université privée Lotus - Hoa Sen. Cette université très cotée est présidée par Mme Xuan Phuong, une intellectuelle très brillante parlant admirablement le français et l’anglais (et peut-être d’autres langues). J’ai tenu la conférence en anglais, devant une salle peu remplie (une vingtaine de personnes). Mais j’ai eu le plaisir de voir, au premier rang, trois des vieux professeurs d’histoires qui avaient déjà assisté à ma conférence 3 jours plus tôt ! Et qui sont à nouveau venus me féliciter.
Remarque : une 3ème conférence était prévue à l’IDECAF, le centre culturel français de HCMV. Mais pour chacune de ses activités, l’IDECAF a besoin de l’autorisation du ministère de la Culture et de l’information. Qui a refusé de la lui accorder. Ou plutôt, qui a réclamé l’accord de publication de mon livre par les éditions TRE. Accord que les éditions TRE ne possèdent pas (voir plus bas).
Hanoi, faculté d’histoire de l’université d’Etat. Très bel accueil de la part du doyen de la faculté. La traduction est assurée par Dao Hung, historien prestigieux et respecté du Vietnam, rédacteur à l’excellente revue d’histoire Xua và Nay (Hier et Aujourd’hui). J’avais rencontré cet homme déjà âgé et d’une grande intelligence en 2007. C’est un des très rares historiens (et des très rares vietnamiens) à bien connaître l’histoire des travailleurs indochinois. Cependant, je crois que je l’ai un peu mis mal à l’aise lorsqu’il a du traduire mon long passage sur l’histoire du trotskisme international, l’assassinat de Trotski par Staline en 1936, et surtout l’assassinat de Ta Tu Thau et des leaders trotskistes vietnamiens en 1945. J’ai ajouté : « Je ne sais pas qui les a tués, c’est justement un des sujets que les historiens et les chercheurs vietnamiens se doivent de travailler ». La salle était remplie d’une cinquantaine de personnes, toutes vietnamiennes, prof et étudiant(e)s. Parmi les interventions de la salle, une prof très courageuse a publiquement repris cette idée, en déclarant « qu’il faut en effet que nous commencions à étudier l’histoire des trotskistes au Vietnam ». Une autre professeure a déclaré, à la surprise générale de la salle, que sa famille a été obligée de cacher pendant des années le passé « linh tho » d’un oncle, mort depuis à Lyon, car ce passé familial portait préjudice aux CV des membres de sa famille. Elle a donné des précisions sur la définition étymologique des deux expressions vietnamiennes pour désigner ONS, définition qui pourrait être à la source du malentendu historique: Cong Binh et Linh Tho. Cong Binh (qui est aussi le titre du journal écrit par les ONS et diffusé dans les camps à partir de 1942) veut dire littéralement « Employé Militaire ». Linh Tho signifie littéralement « soldat ouvrier ». À noter qu’il existait aussi pendant la guerre française et américaine, dans l’armée vietminh, des « linh tho » composés de volontaires non armés pour construire notamment la piste Ho Chi Minh.
Une journaliste de la chaîne VTV4 a filmé toute la conférence, puis m’a demandé une interview (en français). Cette chaîne nationale est une sorte de TV5 vietnamienne. Elle donne des journaux en plusieurs langues, destinés principalement aux Vietnamiens de l’étranger (Viet Kieu). Son reportage est passé 2 jours plus tard, puis une seconde fois sur VTV 1, la grande chaîne nationale. « Naturellement », il n’est jamais question des trotskistes. Par contre, autant que j’ai pu comprendre, il est clairement expliqué que ces hommes étaient des ouvriers, et non des soldats.
Hanoi, Fondation Phan Chau Trinh. Ce fut l’apothéose. La Fondation Phan Chau Trinh réunit tout le gratin de l’intelligentsia progressiste de Hanoi (et peut-être du Vietnam). Son vice président est Mr Chu Hao, directeur des éditions Tri Thuc (Connaissances),un homme extraordinaire d’intelligence, de charme, et d’ouverture d’esprit. Dans la salle (une soixantaine de personnes) se trouvait notamment Duong Trung Quoc, secrétaire général de l’Association des sciences historiques du Vietnam, et directeur de publication de la revue Xua và Nay. Le directeur du Centre culturel français, M. Michel, a prononcé quelques mots de soutien. La Fondation avait engagé une traductrice professionnelle, qui a fait un excellent travail. Sur la tribune se trouvait à nouveau l’éminent historien Dao Hung. La conférence a été introduite et conclue par Duong Trung Quoc. Dans ses mots de conclusion, il a affirmé « qu’il était temps que les historiens du Vietnam se penchent sur des sujets non étudiés comme le trotskisme ». Il faut dire que pour cette dernière conférence, je me suis lâché. Toutes mes craintes du début avaient disparu, j’ai retracé pendant un bon quart d’heure l’histoire du trotskisme international, et ses répercussions dans les camps de travailleurs indochinois. Et le massacre de Mazargue, etc… Beaucoup de questions du public, dont certaines réclamant de façon vraiment intéressante des précisions sur les trotskistes. A la fin de la conférence, interviews de journalistes de 4 ou 5 médias différents, dont HTV 1, la chaîne de télévision locale de Hanoi.
2. Les anciens ONS
C’était aussi le but de ce voyage : retrouver les anciens ONS que j’avais rencontrés il avait trois ans et demi, et que je n’avais jamais revus.
À HCMV, j’ai revu Tap, le « sportif de Saigon ». Quel homme admirable, toujours aussi courageux, et aussi sportif ! Je l’ai retrouvé en pleine forme physique. Par contre, un de ses fils (il a eu 10 enfants), celui que j’avais rencontré en janvier 2007, est décédé. Nous nous sommes vu plusieurs fois, toujours avec beaucoup de plaisir. Il m’a affirmé de pas avoir été inquiété depuis la publication de mon livre (je lui en avais envoyé un exemplaire, comme à tous les témoins du livre, dès sa sortie).
Je suis allé sonner à la porte de Thai Quân. Je suis tombé sur sa belle-fille, qui m’a expliqué que Quân était « parti » le 8 mars 2010. Il avait reçu L’exemplaire de mon livre que je lui avais envoyé. Alerté de ma présence, un de ses petits-fils et une de ses petites filles sont soudain arrivés. Les deux parlent un peu anglais. Ils étaient très intéressés par l’histoire de leur grand-père, qu’ils connaissaient peu. Je les ai quittés en me disant qu’ils allaient maintenant porter la mémoire « ONS » de leur grand-père.
À Hanoi, je suis allé frapper à la porte de Nguyen Vu Ngan. Lui aussi est « parti » il y a deux ans. Mais sa femme, toujours aussi délicieusement aristocrate, est toujours là. Ella parle un français admirable. Nous étions tous les deux très heureux de nous revoir. Sa fille et sa petite-fille (qui parle parfaitement anglais) étaient là aussi. Nous avons beaucoup parlé. La fille est très inquiète par l’histoire de la retraite que son père, qui a travaillé en France jusqu’en 1957, et a touché une petite retraite française à partir de la fin des années 80. Il y a un mois, deux journalistes de Tuoi Tre (Thanh Liêm et Tan Duc) sont venus chez elle pour lui poser des questions sur le passé ONS de son père. « J’ai l’impression qu’ils pensent que mon père est un traître, qu’il a travaillé comme soldat pour l’armée française, et qu’à leurs yeux, cet argent est la récompense de sa traîtrise ». Trois jours plus tard, les 3 femmes sont venues assister à ma conférence à la Fondation Phan Chau Trinh. Devant tous les historiens, les journalistes, les caméras, j’ai longuement expliqué que les ONS n’ont jamais été soldats dans l’armée française, qu’ils étaient ouvriers dans des usines, et que le peu d’argent que certains ont touché à partir de la fin des années 80 ne venait pas de l’armée, mais correspondait à la retraite légitime à laquelle ont droit tous les retraités du monde. Et que cette retraite ne prenait même pas en compte les 5 années passées à la MOI. A la fin de la conférence, la veuve de Ngan s’est approchée de moi, et … m’a embrassé sur la joue !!!! Ce fut mon seul baiser de femme vietnamienne de tout mon séjour !
A Hanoi toujours, je suis allé voir Hoang Nha, le dessinateur de presse. Très affaibli, s’exprimant vraiment mal, le visage toujours aussi fermé. Il est venu à ma conférence à la Fondation, avec son fils, aujourd’hui responsable du service politique du Quotidien du peuple, le journal du PCV. Je crois que ça leur a fait un choc, à tous les deux, lorsque j’ai parlé de l’engagement trotskiste d’un certain nombre d’ONS, surtout parmi les organisateurs des grandes manifestations en faveur de l’indépendance en 45, 46, 47 et 48. D’autant que le père a fait partie des organisateurs de manifestations, et aussi de la petite équipe de rédaction du journal Cong Binh, (en tant que dessinateur-caricaturiste) dont le rédacteur en chef était Dang Van Long, épaulé par Hoang Khoa Khoi… Nha est parti sans un mot à la fin de mon propos (au moment où Dao Hung a signalé la présence exceptionnelle de 2 anciens ONS), et son fils est parti en plein milieu.
Quelque part dans le pays, j’ai revu M. X. Quelle émotion pour tous les deux ! La santé de M. X s’est affaiblie, sa démarche et sa respiration aussi, mais quelle vivacité d’esprit ! Quelle intelligence ! Nous nous sommes vus plusieurs fois, à chaque fois plusieurs heures. Un vrai bonheur. J’avais le cœur serré en le quittant.
3. La publication de mon livre
Il y a six mois, les éditions TRE (HCMV) ont signé un contrat d’achat des droits pour une traduction en vietnamien. Trois semaines avant mon arrivée au Vietnam, alors que la traduction était achevée et que tout était prêt pour que mon livre sorte en même temps que mes conférences, les éditions TRE me demandent le droit de supprimer les chapitres 15 et 16, ceux qui évoquent pas mal les trotskistes. Je refuse. Les éditions TRE suspendent alors la publication.
A HCMV, le directeur des éditions TRE m’a invité à dîner. 35 ans, très sympa, il joue cartes sur table : « Votre livre est très bon, je suis sûr que vous dîtes la vérité, mais je ne peux pas le publier. Peut-être que dans 5 ans, ou dans 10 ans,… ». Je le remercie de sa franchise, mais lui explique que j’aimerais pouvoir ne pas attendre aussi longtemps. Nous nous mettons d’accord pour rompre le contrat (ce qui est en train d’être fait). Pendant mon séjour, je rencontre un autre éditeur, beaucoup plus courageux, ou en tous les cas capable de mieux se protéger auprès de certaines personnes du comité central du PCV… Je renonce à vraiment comprendre le fonctionnement de la censure au Vietnam. En tous les cas, ce nouvel éditeur va essayer, il devrait me donner sa réponse définitive dans un mois ou deux.
4. 2 étranges coïncidences : Liêm-Khê Luguern et Tuoi Tre.
Deux jours exactement après mon arrivée au Vietnam est sorti au Vietnam un livre signé de Liêm-Khê Luguern, Les Travailleurs indochinois requis, Parcours 1939-2006. Publié aux éditions de Danang, ville dont Liêm-Khê Luguern est originaire, l’ouvrage est une compilation de 19 récits à la première personne de 19 anciens ONS retournés au Vietnam, auxquels l’auteure a envoyé par la poste un questionnaire. Sur les 19, Liêm-Khê Luguern en a rencontré véritablement 10. Pour les 9 autres, l’auteure invente un récit à la première personne à partir des réponses au questionnaire. Le livre, agrémenté d’une courte préface de Daniel Hémery, d’une introduction historique et d’une conclusion de Liêm-Khê Luguern (dans lesquelles elle ne mentionne jamais le trotskisme), fait 255 pages, moitié en vietnamien moitié en français, l’édition étant bilingue. La traduction a été assurée par la mère de Liêm-Khê Luguern. Si j’ai bien compris, Trinh Dung, le neveu des Trinh, est en train d’enquêter sur les conditions réelles de recueil de ces témoignages, et de la publication précipitée du livre.
Le 23 juin, le journal Tuoi Tre, le grand quotidien de HCMV lu dans tout le pays a démarré une longue série d’articles sur les « Linh Tho » de la Seconde guerre mondiale. Cette série, qui a courusur une semaine (du 23 juin au 30 juin, soit 8 articles), est co-signée par trois journalistes : Thanh Liêm, Tan Duc et Vo Trung Dung. Les 2 premiers appartiennent à la rédaction de HCMV, le troisième est un drôle d’oiseau, « journaliste indépendant » vietkieu vivant à Paris, avec lequel certains d’entre nous ont déjà eu affaire. Les cinq premiers articles reprennent pas à pas le déroulement de mon livre, le septième est centré sur Liêm-Khê Luguern, et le dernier sur Joël Pham et son site internet. Les journalistes de Tuoi Tre sont allés interviewer certains des témoins que j’avais retrouvés, en ont retrouvés quelques uns eux-mêmes, se sont trompés sur d’autres, ont largement puisé dans mon livre,…, sans jamais mentionner son existence. Thanh Liêm, que j’avais rencontré à son bureau deux jours avant la publication de la série, m’avait avoué sans honte : « Nous ne citerons pas ton livre, car les éditions TRE ont suspendu sa publication à cause des passages sur le trotskisme »[1]. Ceci dit, ce n’est peut-être pas la seule raison. Il se peut aussi que le trio de journalistes ait eu honte d'avoir volé autant d'idées et d'informations dans mon livre, et qu’ils veulent faire croire à leurs lecteurs qu'ils ont accompli un énorme travail tout seuls... Ou encore qu’une espèce de pseudo-nationalisme les force à n’évoquer que des chercheurs aux origines vietnamiennes. Même s’ils ont feint d’oublier qu’ils ont publié eux-mêmes un long article sur mon livre et son accueil par les médias français à l’occasion de la journée d’Arles dans le numéro de Tuoi Tre du 12 décembre 2009. Quoiqu’il en soit, il semble que le risque grave de perpétuation du contresens historique ait été écarté, et que la série de Tuoi Tre n’a pas fait l’amalgame entre ouvriers et soldats.Ce qui est une excellente chose !
FIN
[1] Le journal Tuoi Tre, comme les éditions Tre, appartiennent tous les deux à l’Organisation des jeunesses du parti communiste de HCMV. Le mot TRE veut dire « jeunesse » en vietnamien.