Le mémorial des Guerres en Indochine de Fréjus (83)
En 1986, la France décidait d'exhumer et de rapatrier les corps de combattants français regroupés dans les cimetières Vietnamiens. La difficulté de maintenir la pérennité et la dignité des lieux de sépultures des soldats du Corps expéditionnaire inhumés au Viêt-nam a conduit la France et le Vietnam a conclure, le 2 août 1986, un protocole d'accord. Le 10 octobre de la même année, le premier ministre, Jacques Chirac, accueilli à Roissy les corps les premiers cercueils en provenance du Vietnam.
La proposition de la ville de Fréjus d'abriter un mémorial emporta la décision. Le choix s'appuyait sur le symbolisme des lieux, Fréjus étant ancré dans l'histoire coloniale : il y avait existé un camp pour les militaires en partance pour l'Indochine.
Les corps destinés à reposer dans la nécropole de Fréjus étaient ceux de militaires "Morts pour la France", mais aussi de civils."Les Morts pour la France" sont décédés soit, majoritairement, entre 1946 et 1954 soit entre 1940 et 1945. En plus du projet d'édifier une nécropole, vint s'adjoindre, celui de créer une salle historique. De là, la dénomination du monument de Mémorial des guerres en Indochine. Un concours d'architectes permit d'élire le projet de Bernard Desmoulin parmi les 75 propositions présentées. Un mur du souvenir regroupe les plaques portant les noms des militaires morts en Indochine, un espace cultuel donne au monument une dimension spirituelle.
Le mémorial des guerres en Indochine est la propriété du ministère de la défense. Il est géré par la direction interdépartementale de Marseille.