En réponse à DédéHeo : Les Gurkhas ne sont pas des noirs mais des népalais (je ne vois pas qu’est-ce qu’ils ont avoir les guadeloupéens dans cette histoire).
Même étant gamin mais
j’y étais, je dis tout simplement de ce que je sais. Je ne prends parti ni d’un côté ou ni de l’autre car mon cœur se balance entre les deux. Je ne relate que les faits sans aucune rancune.
Un jour, derrière la cathédrale de Sài Gòn, un gradé de l’armée française m’avait traité de « bougnoule », parce que je ne voulais pas céder ma place au défilé de 14 juillet au Bd Norodom. C’était dans les années 50. Alors depuis, je ne me considère pas du tout comme français et je m’identifie comme mon cœur me l’indique. Dans tous les pays, il y a des hommes bons et d’autres mauvais.
En ce qui concerne les faits de la cité Hérault, pour se dédouaner, les bruits couraient avant et même maintenant, que c’était les caodaïstes et aussi quelques fois des Binh-Xuyên, puis tout cela, avec la complicité des japonais. En réfléchissant bien, il s’avère que les caodaïstes n’étaient pas de Sài Gòn mais leur domaine, leur fief était, est toujours à l’heure actuelle à Tây Ninh et environs que faisaient-ils dans la capitale ? De plus en uniforme ? Je crois que c’est un peu plus tard après 1945 vers 1946 qu’ils se sont armés et uniformisés ; ils changeaient d’alliance suivant les négociations avec les différents partis. C’est trop long et complexe pour les détaillés ici. Il ne faut pas oublier aussi la secte bouddhiste de Hòa Hảo fief vers le delta. A l’origine religieuse puis elle a dévié. Elle se composait de sous groupe etc.. assez complexe. Elle était aussi lourdement armée et elle détroussait les gens sur le delta. J’ai entendu parler de Ba Cụt leur chef, il a été exécuté je crois par la suite. Cette secte n’avait rien non plus à voir dans cette histoire.
Les Binh-Xuyên n’existaient que par des petits embryons de voyous, donc le chef de bande était Bay Viên, un ancien aide chauffeur de bus (mise en place plus tard par les français comme chef de la sécurité à Sài Gòn, Bay Viên s'est réfugié en France à Bagneux dans la région parisienne, je l'ai su dans les années 60, il habitait à deux pas de chez mon cousin). Ces excités étaient tout simplement des gens du coin que les communistes et nationalistes avaient manipulés pour manifester mais je ne pense pas que c’était pour massacrer des innocents, c’était un dérapage certainement à mon avis.
En ce qui concerne les petits fonctionnaires coloniaux comme dit Dédé heo, cela ne justifie pas les massacres, ils étaient pour rien, des innocents. Il faut savoir que les vietnamiens étaient aussi des coloniaux car la Cochinchine n’était pas une terre vietnamienne mais cambodgienne. Les noms de «
Preï Nokor » (Sài Gòn en khmer),
Le « Nam Tien » ( la descente vers le sud)
, cela t
e dit quelque chose ? Et
« Vijaya », la ville cham prise lors de la descente vers le sud ? Et les chinois de Chợ Lớn étaient aussi des colons ? Notre famille ne se compose pas que des « phap » mais aussi du sang vietnamien, chinois, Nhật Bản và Bồ Đào Nha. Nous sommes au Sud vers les années 1800 et quelques poussières, sommes nous aussi des colons ? Oui, mais on était pas les seuls.
On ne peut pas comparer les massacres perpétrés par les khmers rouges et ces faits isolés de la cité Hérault, cela n’a rien à voir. Il y eu par la suite des violences de la part des coloniaux vis-à-vis des vietnamiens et même bien avant la guerre d’Indochine. Đề Thám cela te dit encore quelque chose ? Et encore beaucoup d’autres accusés de bandits et massacrés alors qu’ils ne faisaient que défendre leur liberté et leur indépendance.
J'ai lu beaucoup de livres, effectivement suivant les sensibilités, chaque auteur donne sa version mais aussi des idioties. J'ai lu il y a deux jours, les mémoires d'un ancien d'indo, il disait qu’il donnait avec sa section l'assaut à une compagnie viet du côté de Da Kao etc… Ce quartier de Da kao est la banlieue de Sài Gòn près de chez moi, le mari de ma cousine avait un restaurant « Le vieux moulin » au bord de la rivière. Ce n’était pas un terrain de combat. Comment peut-on écrire de tels mensonges pareils ?
Le Viêt Nam est ma terre natale
, [B]Quê hương của tôi , c'est ancré dans ma mémoire, la France n'est que mon pays d'adoption. Contrairement aux autres « vieux » métis, j’ai bien dit vieux, pas ceux de maintenant, je ne revendique pas que je suis seulement français.
Non, je n’achèterai pas ce livre, à moins que cela tombe par le St esprit sur ma bécane. J’ai assez lu sur cette guerre et puis aucun membre de ma famille n’avait fait cette guerre, du moins à ma connaissance. Peut-être les oncles du côté de ma mère mais de l’autre bord et certainement dans la clandestinité.