C'est un fait que les propos de HAN VIËT font un peu frissonner et rappellent de bien fâcheux souvenirs, par exemple ce qu'il s'est passé au Cambodge il n'y a pas si longtemps ou, un peu plus lointain, en Europe, où l'on parlait de "l'art juif dégénéré", de la "physique juive"
*, etc.
**
L'écriture idéographique chinoise a, incontestablement, pour les chinois, un énorme avantage. Dans un pays qui a de nombreuses langues différentes, sans compter les dialectes issus de ces langues, les idéogrammes permettent à n'importe quel chinois, quelque soit sa langue maternelle de comprendre ce qui est écrit.
En revanche, au Vietnam, pays qui a, très majoritairement, une seule langue, les idéogrammes n'offrent aucune espèce d'intérêt et représenteraient plutôt une charge compte tenu des efforts à faire pour apprendre à lire et écrire. L'écriture romanisée offre par contre l'avantage de permettre d'apprendre à lire à un enfant en quelques mois.
Il reste maintenant le problème des minorités. Il serait dommage que le Vietnam perde l'enrichissement et la diversité des langues minoritaires. Je pense qu'il doit être possible de conjuguer langues minoritaires et vietnamien. Par exemple en favorisant les langues minoritaires dans la vie courante mais en scolarisant les enfants en vietnamien.
Un peu ce que vivent les Suisses alémaniques, dans la vie courante, en famille, dans la rue, dans les magasins, bref, un peu partout, ils parlent le switzerdütsch, une langue germanique qui n'est pas vraiment de l'allemand (que les Allemands ne comprennent pas). Ce n'est qu'à l'entrée à l'école que les petits Suisses alémaniques apprennent l'allemand, un peu comme une langue étrangère.
En plus, l'utilisation de l'alphabet romanisé permettrait sans doute de fixer une graphie des langues minoritaires et, en leur donnant une écriture, leur permettraient peut-être de résister à l'uniformisation.
Mettre sur le même plan Japonais et Vietnamiens, c'est une vaste plaisanterie. Au Japon, il règne une stricte discipline, cette discipline était même de fer à l'époque du développement économique du Japon (fin du XIXem, début du XXem). À côté le Vietnam, quoi qu'on en dise, est un pays de liberté, voire d'anarchie. À tout prendre, je préfère le désordre vietnamien à l'organisation japonaise. Il est vrai qu'en matière de discipline je donne déjà passablement avec mon pays natal.
Quand à l'écriture en japonais, c'est une toute autre paire de manche. Les japonais ont fait de remarquable contorsions pour adapter la graphie d'une langue monosyllabique, les idéogrammes chinois, à une langue polysyllabique, le japonais.
De toute façon, on ne peut pas dire que les japonais utilisent les idéogrammes, ils utilisent un mélange de deux alphabets et d'idéogrammes, en fait c'est très compliqué, mais il n'y a "que" 1945 signes officiels (1000 suffisent couramment) contre plus de 30.000 idéogrammes chinois, au surplus, je tire ma "science" de :
Écritures du japonais - Wikipédia
* Ce fut d'ailleurs heureux, le fait de ne pas tenir compte des résultats obtenus par des physiciens juifs a sans doute empêché Hitler d'avoir la bombe atomique.
**
Ai-je mérité mon point Godwin ?