Ah ! ce fameux pont que Doumer a construit pour les VN dans sa grande sollicitude pour notre bien , qu'on voulait rebaptiser à son nom
Autres preuves de la sollicitude du noble homme : il a consolidé les régies de l'alcool et de l'opium
Quand l'opium finanait la colonisation en Indochine sur le forum "Livres de guerre"
Le trafic de drogue en Indochine voit son aboutissement avec la création de la régie générale de l'opium, ce livre en retrace la genèse et ce jusqu'en 1914.
Dès le début de la conquête, l'extension successive de la colonie met en péril le budget local; aucun crédit pour la Cochinchine en 1865, 20 millions venant de métropole contre 14,5 millions de recettes en 1873. Et c'est tout naturellement que les autorités locales se tournent vers la taxation du commerce de l'opium qui dès 1861 représente déjà la moitié du budget.
Après l'échec de la ferme de l'opium au début des années 60, la régie voit le jour en Cochinchine dès 1881. Mais ne nous y trompons pas et comme le dit si bien l'auteur en titre d'un de ses chapitres page 38:" le monopole de l'opium, une ressource budgétairement indispensable et moralement justifiée "allant jusqu'à représenter 25% du budget global de la colonie; et ce n'est pas Paul Doumer qui fut gouverneur de l'Indochine et qui créa le budget général indochinois en s'appuyant sur les trois régies dont celle de l'opium qui la contredira:"...avec l'affermissement de la présence française, deux faits nouveaux se firent jour: d'une part, la monopolisation par l'Etat de tout le circuit de l'opium( l'importation, la fabrication, la vente en gros et au détail), et non plus seulement de l'importation ou de la vente, avec, au corollaire de la stabilisation des institutions coloniales, passage de la ferme à la régie. Le perfectionnement et l'unification des institutions coloniales en Indochine seront toujours accompagnés de réformes comparables dans le domaine de l'exploitation de l'opium.
Par ailleurs, et c'est la deuxième nouveauté apportée par le régime français, de ressource exceptionnelle permettant la survie d'un budget en sursis, l'opium devint l'aliment permanent et nécessaire du budget d'équipement de la colonie. Ultime recours des temps difficiles, l'opium se mua en un des fondements du développement de l'Indochine. C'est dans cet aspect que réside l'apport essentiel de Doumer qui, conscient qu'en 1897-1898 commençait une nouvelle phase de la colonisation française en Indochine, rechercha pour financer les grands travaux projetés un moyen sûr et surtout aux possibilités élastiques, pour reprendre la formule du gouverneur général de l'Indochine. Le monopole de deux produits de consommation courante dans la société vietnamienne traditionnelle, le sel et l'alcool de riz, ajouté à celui d'une drogue qui prouvait depuis près de quarante ans qu'elle pouvait rapporter beaucoup, constituèrent la base d'un système financier paradoxal. La principale force du budget de Doumer fut qu'il ne reposait pas sur une seule ressource, mais sur un ensemble de contributions indirectes au sein desquelles les trois grandes régies occupèrent un rôle prépondérant. En cela, et parce qu'il permit le financement de grands travaux qui étaient sans doute impossible à réaliser sans ses ressources, le budget général apparait comme novateur..." En effet, l'ensemble du système repose sur une lourde fiscalité, et au bout du compte sur le paysan indochinois. Les impôts directs s'élèvent au fil des ans, reposant, on l'a vu, sur le recensement. Mais la population que l'on estimait autour de vingt millions d'habitants en 1897 se situe en fait à dix-neuf millions au recensement de 1921, plus de vingt ans après. La surévaluation du nombre des contribuables accroît la part à verser par chacun d'eux entre 1900 et 1920. La fiscalité la plus lourde semble par ailleurs avoir été la fiscalité indirecte : la plupart des revenus proviennent des douanes, ainsi que des « trois régies », du sel (1897), de l'opium (1899), et de l'alcool de riz (1902). Ce système des régies, attaqué par certains contemporains comme le colonel Bernard, contribue à générer l'inflation et à dégrader la santé publique. Toutefois, la fiscalité est si lourde qu'après 1900 l'Indochine cesse de peser sur le budget national ; des excédents commencent même à se dégager si bien qu'il est possible à partir de 1898 d'émettre sur le marché français des emprunts de chemins de fer et de travaux publics. Ces emprunts sont gagés sur le budget indochinois.
ET DIRE QU'IL ETAIT SUPPOSE ËTRE FRANC MACON . Il fut aussi PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
VUE GLOBALE DE LA COLONISATION
Jean-Pierre Duteil, Les Franais en Indochine, des annes 1830 la fin de la deuxime guerre mondiale - Clio - Voyage Culturel