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Discussion: L’aveuglement De Gaulle face à l’Indochine

  1. #1
    Passionné du Việt Nam Avatar de Dông Phong
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    Par défaut L’aveuglement De Gaulle face à l’Indochine

    L’aveuglement
    De Gaulle face à l’Indochine.


    Bonjour TLM,
    Je viens de découvrir l’existence de ce livre que je ne connais pas, et qui accuse le général De Gaule d’être à l’origine de « la guerre d’Indochine ».
    Je ne sais pas si ce livre a déjà fait l’objet d’une discussion sur FV.
    Quelqu’un l’a-t-il lu ?
    Dông Phong




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    Auteur : Pierre QUATREPOINT
    Éditions Rémi Perrin, Paris, 2003
    167 pages
    ISBN : 2 913 960 20 0
    Prix : 16 €

    Une recension (non datée) glanée sur Internet (http://www.de-gaulle.info/quatrepoint.shtml ) :

    De Gaulle face à l'Indochine
    Au retour d'un voyage au Vietnam, Pierre Quatrepoint, colonel des Troupes de Marine, saint‑cyrien de la promotion « Ceux de Dien Bien Phû », décide d'enquêter sur les origines de la guerre d'Indochine. Son essai, témoignages à l'appui, après le rappel de trois siècles de relations tourmentées et parfois amoureuses entre le pays d'Annam et la France, est un véritable réquisitoire politique.
    L'auteur met directement en cause la responsabilité du général De Gaulle qui après le 15 août 1945 et la capitulation du Japon, a lancé la France dans un conflit aventureux pour rétablir la souveraineté française en Indochine.

    Contre toute attente, de Gaulle donne les pleins pouvoirs civils et militaires à l'amiral d'Argenlieu et confère au général Leclerc, placé en position subalterne, le commandement des seules forces terrestres. Il n'a qu'une idée en tête, briser les résistances « révolutionnaires » avant d'arriver à sa solution politique qui écarte toute notion d'indépendance. Leclerc qui ne veut pas s'engager dans une guerre de reconquête, au terme d'une chevauchée de ses armes qui le mènera de Hanoi à Saïgon où il rétablit le prestige de la France, le presse de négocier. De Gaulle se raidit et répond au messager du libérateur de Paris : « S'il n'y avait que des gens comme lui, on perdrait l'Indochine. » Leclerc, furieux, s'écrie :

    « De Gaulle va perdre l'Indochine comme il a perdu la Syrie. »

    Pierre Quatrepoint met directement en cause les choix humains, stratégiques et diplomatiques de De Gaulle qui, selon lui, ont brisé le rêve d'une influence française en Indochine. Il fustige l'attitude du chef du gouvernement provisoire qui, dès la fin des hostilités en Europe, opposé à tout dialogue, se cantonnera dans l'attitude d'un commandeur « le verbe haut et les idées courtes ». L'auteur dénonce les incroyables égarements de l'homme du 18 juin qu'il accuse d'être à l'origine d'une terrible guerre de 30 ans et du sacrifice inutile de dizaines de milliers de nos compatriotes(*).

    L'essai est un dossier sérieux qui peut servir de plateforme à une approche nouvelle du vieux problème indochinois.
    Le style est clair, précis. Avec une réserve, cependant Pierre Quatrepoint laisse de côté l'affrontement planétaire entre le communisme international et les démocraties qui a duré plus de 80 ans et dont l'Indochine fut un des enjeux majeurs!
    Et Ho Chi Minh n'était pas un patriote candide et innocent.

    C. Q.

    (*) Et de combien de Viêtnamiens ???!!! (DP)
    Dernière modification par Dông Phong ; 26/06/2013 à 08h55.
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  3. #2
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    Citation Envoyé par Dông Phong Voir le message
    L’aveuglement _De Gaulle face à l’Indochine.
    Je viens de découvrir l’existence de ce livre que je ne connais pas, et qui accuse le général De Gaule d’être à l’origine de « la guerre d’Indochine »
    _ pas que de la guerre d'Indochine mais aussi de la guerre américaine . En effet , dans un opuscule édité par le Monde en 2004 Indochine 1946 - 1954 : de la paix manquée à la "sale guerre " ( qu 'a signalé ngim 95 ), on parle d'une machine infernale , d'une réaction en chaîne dont la mèche fut allumée par de Gaulle . Sa responsabilité est soulignée " depuis l'indépendance de l'Algérie , DG a passé pour un décolonisateur clairvoyant mais on oublie l'Indochine et les autres colonies . A l'époque , il voulait absolument récupérer toutes les colonies [ la France humiliée par l'occupation allemande est à la recherche de sa splendeur passée ; c'est à dire , pour se revaloriser , on cherche à casser la gueule à des gens plus faibles que soi ] ; c'est lui qui a engagé la France dans le bourbier puis par un enchaînement infernal entraîné les Américains .
    _ on parle peu du principal pousse-au-crime , le lobby colonial dont la Banque d 'Indochine . Dans le " Vietnam , la nation résiliente " de Pierre Brocheux : [ elle est le pouvoir financier dont l' Etat colonial est le garant et le servant . Aucun gouverneur général fut-il le mieux intentionné du monde ne pourra jamais affronter l'ensemble de ces puissances d'argent et d'exploitation qui dominent en France comme en Indochine et qui asservissent le prolétariat annamite et français politiquement , économiquement , socialement et personnellement ] . Dans cet opuscule , on apprend que " Sainteny qui passe à tort pour un modéré souhaitait l' affrontement , il a suggéré de laisser HCM diffuser un ordre général d'insurrection pour justifier aux yeux du monde entier une vigoureuse et définitive réaction française .... la manoeuvre est claire , elle consiste à pousser à bout les VN ] Sainteny était employé de haut rang de la Banque d'Indochine , sa femme est la fille d ' Albert Sarraut .
    _ De Gaulle était lié à ce lobby par sa femme qui était une riche héritière des riches filateurs de Lille .

  4. #3
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    Alors pourquoi la guerre ne s’arrête-t'elle pas quand De Gaules démissionne, le 20 janvier 1946 ? D’ailleurs, elle n'a même pas commencée.

    A cette époque, presque tous les Français de France croient en l'avenir des colonies. Raymond Aubrac raconte que beaucoup de sympathisants communistes se sont engagé dans le corps expéditionnaire.

  5. #4
    Passionné du Việt Nam Avatar de Dông Phong
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    ...

    Leclerc, furieux, s'écrie :

    « De Gaulle va perdre l'Indochine comme il a perdu la Syrie. »

    ...

    Bonjour TLM,
    Ci-dessous, une explication de la phrase que Leclerc prononça à l’encontre de De Gaulle.
    Dông Phong


    (…)
    Après la guerre, les français ont cherché à reprendre le contrôle de la Syrie et du Liban, mais la Syrie constituait un problème distinct, parce que son indépendance avait déjà été déclarée en 1941, après que des troupes conjointes de la Grande Bretagne et de la France Libre eurent libéré le pays du contrôle du régime de Vichy. A partir de ce moment là et jusqu’en 1945, de Gaulle a essayé d’imposer un traité à la Syrie qui accorderait à la France un statut privilégié. Après qu’il eut compris qu’un accord franco syrien n’était pas possible à cause de l’opposition syrienne et britannique, de Gaulle a décidé en avril 1945, d’envoyer des renforts militaires en Syrie et au Liban. Cet acte, couplé à la réponse dure des français le 8 mai dans la ville de Setif en Algérie, où les troupes françaises ont massacré des milliers d’Algériens qui manifestaient pour l’indépendance de leur pays, a sérieusement secoué le président syrien Quwatli qui craignait qu’il subirait le même sort que l’Emir Faisal, qui a été expulsé de Damas par les français en juillet 1920. Fin mai 1945, les troupes françaises ont attaqué des institutions gouvernementales en Syrie. Le 30 mai, le commandant en chef des troupes britanniques au Moyen Orient a lancé un ultimatum de cesser le feu aux français et de retourner immédiatement dans leurs garnisons où sinon ils auraient à affronter les troupes britanniques supérieures en nombre. De Gaulle et le gouvernement provisoire français n’a pas eu le choix si ce n’est d’obéir. Pendant les semaines qui ont suivi, avec l’accord tacite des britanniques, les nationalistes syriens ont massacré un grand nombre de citoyens français, et pillé et détruit les bureaux de sociétés françaises et les institutions culturelles religieuses et éducatives françaises. C’est ainsi que le règne français sur la Syrie s’est terminé de façon violente et soudaine.
    (…)

    (Extrait de France Syrie : Comment De Gaulle a Saboté le Plan Britannique de la Grande Syrie et Favorisé la Création de l )
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  6. #5
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    L’aveuglement
    De Gaulle face à l’Indochine.


    ...
    Contre toute attente, de Gaulle donne les pleins pouvoirs civils et militaires à l'amiral d'Argenlieu et confère au général Leclerc, placé en position subalterne, le commandement des seules forces terrestres. Il n'a qu'une idée en tête, briser les résistances « révolutionnaires » avant d'arriver à sa solution politique qui écarte toute notion d'indépendance. Leclerc qui ne veut pas s'engager dans une guerre de reconquête, au terme d'une chevauchée de ses armes qui le mènera de Hanoi à Saïgon où il rétablit le prestige de la France, le presse de négocier. De Gaulle se raidit et répond au messager du libérateur de Paris : « S'il n'y avait que des gens comme lui, on perdrait l'Indochine. » Leclerc, furieux, s'écrie :

    « De Gaulle va perdre l'Indochine comme il a perdu la Syrie. »
    ...


    Bonjour TLM,
    Ci-dessous, une petite biographie de l’amiral d’Argenlieu, et son rôle dans le déclenchement de la « guerre d’Indochine ».
    Dông Phong


    Georges Thierry d'Argenlieu (1889-1964)

    Nommé chef d'état-major des Forces navales françaises libres en juillet 1940, il participe à l'expédition de Dakar, dirigeant la délégation de parlementaires envoyés auprès des autorités vichystes le 23 septembre. En novembre, il dirige les opérations navales lors de la campagne du Gabon.
    Il devient en 1941, membre du Conseil de défense de l'Empire puis du Comité national français. Après une mission politique au Canada en mars 1941, il est nommé Haut-commissaire de France pour le Pacifique avec les pleins pouvoirs civils et militaires en juillet. À ce titre, il préside au ralliement de Wallis-et-Futuna en mai 1942.
    Revenu à Londres en 1943, il est nommé chef des Forces navales françaises libres en Grande-Bretagne le 19 juillet. Il est nommé vice-amiralen décembre 1944.

    Le début de la guerre d'Indochine[modifier]

    Le 16 août 1945, le général de Gaulle le nomme Haut-commissaire de France et commandant en chef pour l'Indochine avec pour mission de rétablir l'ordre et la souveraineté française dans les territoires de l'Union indochinoise ; et, une fois l'Indochine libérée de l'occupation japonaise et chinoise et les provinces laotiennes et cambodgiennes annexées par le Siam récupérées, de mettre en place une fédération des peuples de la péninsule7.
    Le 6 septembre 1945, l’amiral d’Argenlieu part pour Saïgon et y arrive le 31 octobre ; il y retrouve le général Leclerc, présent depuis le 5 octobre. Les deux hommes ne s’entendent pas et leur conflit conduit au départ de Leclerc en juin 1946. Ils n’ont pas la même position sur l’opportunité et la nature des négociations avec Hô Chi Minh.
    Au nord du Viêt Nam, s’est constitué un gouvernement provisoire, présidé par Hô Chi Minh et qui a entamé des discussions sérieuses avec un représentant français, Jean Sainteny. Le 6 mars 1946, un accord (accords Hô-Sainteny) est signé par lequel « la France reconnaît la République du Viêt Nam comme un État libre ayant son gouvernement, son Parlement, son armée et ses finances », accord qui fut qualifié en privé par d’Argenlieu de « Munich indochinois ». Le 18 mars, Leclerc arrive à Hanoï avec des éléments de sa 2e DB, accueilli triomphalement par les Français mais défilant dans les rues vides du quartier annamite. Le commentaire précise : « La foule est clairsemée et les Indochinois sont absents ».
    D’Argenlieu n’accepte pas vraiment les accords Hô-Sainteny du 6 mars 1946. Ses entretiens avec Hô Chi Minh, le 24 mars 1946, à bord de l’Émile Bertin, en Baie d'Ha-Long, en présence de Jean Sainteny et Pignon, ne rapprochent pas les points de vue et sont l’occasion d’un incident violent avec Leclerc. L’amiral d'Argenlieu convoque Raoul Salan et, tremblant de colère, lui demande de « rappeler Leclerc à la raison ». En opposition aux accords du 6 mars 1946, il proclame une République de Cochinchine le 1er juin 1946, alors qu’Hô Chi Minh est parti en France accompagné par Raoul Salan.
    Il est promu vice-amiral d'escadre en mars 1946 et amiral trois mois plus tard.
    C’est alors qu’intervient le bombardement d’Haiphong. Un témoin, Henri Martin, alors jeune marin combattant FFI et engagé volontaire pour combattre les Japonais, commente : « C’est là que commence la guerre, par la volonté de d’Argenlieu de passer à la reconquête, de s’emparer de ce port, essentiel dans l’activité économique, comme le montrent les cartes du temps du colonialisme. L’accord du 6 mars parlait bien de finances indépendantes, mais, précisément, les ressources essentielles du gouvernement vietnamien se trouvaient dans ce port et les troupes françaises prétendaient continuer à en contrôler l’activité commerciale ».
    C’est à propos d’un contrôle douanier qu’eut lieu le premier accrochage le 19 novembre 1946.
    Des coups de feu furent échangés entre deux patrouilles, une française et une vietnamienne, puis dans la ville pour se transformer en bataille généralisée. La fusillade dégénère et fait 24 morts. Parmi eux le commandant Carmoin qui s'avançait avec un drapeau blanc vers les Vietnamiens de la jonque.
    L'incident de la jonque chinoise est aussitôt exploité par les partisans d'une reconquête de l'ancienne colonie. Leur chef de file est l'amiral d'Argenlieu. Un cessez-le-feu intervint assorti d’un ultimatum français, exigeant l’évacuation de la ville par les troupes vietnamiennes.
    Henri Martin raconte : « À 10 heures le 23 novembre 1946, les bâtiments de la marine nationale ouvrent le feu. Le croiseur Émile Bertin depuis l’embouchure de la rivière Rouge mais nous, avec Le Chevreuil, nous étions sur la rivière, dans la ville. Nous avons épuisé notre stock de cinq cents obus, et ravitaillés, nous en avons encore tiré cinq cents. L’amiral Battet a estimé le nombre des victimes en ville à six mille, mais il est possible qu’il y en ait eu davantage quand on sait que le bombardement a porté surtout sur le quartier annamite, aux maisons serrées [...] ».
    L'objectif militaire est provisoirement atteint, mais les tentatives de bâtir des structures nouvelles se heurtent à la volonté politique du gouvernement d'Hô Chi Minh8.
    Le 19 décembre 1946, le Viet-Minh attaque par surprise Hanoï et c'est le début d'une guerre qui va durer huit ans.
    Le général Leclerc, revenu en mission le 28 décembre, prend conscience de la gravité de la situation. Il écrit dans son rapport que si l’on ne veut pas connaître une situation comme celle de la guerre d'indépendance espagnole sous Napoléon Ier ou de l’expédition du Mexique sousNapoléon III, il faut résoudre le problème politiquement et non militairement.
    L'amiral d'Argenlieu est maintenu à son poste sous les gouvernements de Félix Gouin, Georges Bidault et Léon Blum. Mais son action est controversée et le gouvernement de Paul Ramadier le remplace le 5 mars 1947 par Émile Bollaert, également Compagnon de la Libération.

    (source : Georges Thierry d'Argenlieu - Wikipédia )
    Dernière modification par Dông Phong ; 28/06/2013 à 09h52.
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  7. #6
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    Il faudra peut être modifier légèrement le texte de wiki. La phrase :

    « Le 19 décembre 1946, le Viet-Minh attaque par surprise Hanoï et c'est le début d'une guerre qui va durer huit ans. »

    fait penser que c’est les vietminh qui ont commencé les attaques alors qu’en réalité cette guerre a déjà débuté le 23 novembre 1946 à 10h quand les Français lancent 1000 obus sur le quartier annamite de Hai Phong tuant 6.000 civils vietnamiens.

    Cette guerre a débuté par un crime de guerre commis par l’armée française le 23 novembre 1946 à 10h. Tout juste un mois après le procès de Nuremberg où l’on voit les juges français condamner des officiers nazis ayant commis exactement les mêmes crimes de guerre en France.

  8. #7
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    Citation Envoyé par Dông Phong Voir le message
    ...


    C’est alors qu’intervient le bombardement d’Haiphong. Un témoin, Henri Martin, alors jeune marin combattant FFI et engagé volontaire pour combattre les Japonais, commente : « C’est là que commence la guerre, par la volonté de d’Argenlieu de passer à la reconquête, de s’emparer de ce port, essentiel dans l’activité économique, comme le montrent les cartes du temps du colonialisme. L’accord du 6 mars parlait bien de finances indépendantes, mais, précisément, les ressources essentielles du gouvernement vietnamien se trouvaient dans ce port et les troupes françaises prétendaient continuer à en contrôler l’activité commerciale ».
    jonque.
    ...

    Henri Martin raconte : « À 10 heures le 23 novembre 1946, les bâtiments de la marine nationale ouvrent le feu. Le croiseur Émile Bertin depuis l’embouchure de la rivière Rouge mais nous, avec Le Chevreuil, nous étions sur la rivière, dans la ville. Nous avons épuisé notre stock de cinq cents obus, et ravitaillés, nous en avons encore tiré cinq cents. L’amiral Battet a estimé le nombre des victimes en ville à six mille, mais il est possible qu’il y en ait eu davantage quand on sait que le bombardement a porté surtout sur le quartier annamite, aux maisons serrées [...] ».
    L'objectif militaire est provisoirement atteint, mais les tentatives de bâtir des structures nouvelles se
    ...

    Bonjour TLM,
    L'histoire de Henri Martin mérite d'être connue.
    Dông Phong


    Affaire Henri Martin

    Henri Martin, militant du Parti communiste français, alors marin, est envoyé en Indochine française en 1945. Il pensait lutter contre l'occupant japonais, mais celui-ci est déjà désarmé, et il assiste au bombardement d'Haïphong par la marine française, le 23 novembre 1946. Henri Martin veut démissionner, mais sa démission est refusée, et il retourne à Toulon1.
    Là, en liaison avec les communistes du Var, il commence un travail de propagande à l'arsenal de Toulon et distribue des tracts invitant les marins à réclamer la cessation des hostilités en Indochine1.
    Henri Martin est arrêté par la police militaire le 14 mars 1950 pour propagande au sein de l'armée et complicité de sabotage. Reconnu coupable du premier chef d'inculpation, mais non du second (il était pourtant jugé par un tribunal militaire), il est condamné par le tribunal maritime de Brest, le 20 octobre, à cinq ans de réclusion pour propagande hostile à la guerre d'Indochine2.
    L'appartenance d'Henri Martin au mouvement communiste, bien que non publique, ne fait guère de doute aux yeux des enquêteurs. À cette époque, un certain nombre de jeunes militants sont emprisonnés pour des actions illégales contre la guerre d'Indochine, telle la jeuneRaymonde Dien, mais l'affaire Henri Martin sort du lot en raison de la disproportion entre une simple activité politique, certes contraire au règlement militaire, et la condamnation à cinq années de réclusion1.
    Henri Martin devient alors le symbole de la « lutte du peuple français contre la sale guerre d'Indochine ». Des comités de défense se forment, à l'initiative du PCF et de personnalités du monde politique ou intellectuel : Jean-Marie Domenach et la revue Esprit, Jean Cocteau, Jean-Paul Sartre qui publie, fin 1953, le livre L'affaire Henri Martin. La campagne contre sa condamnation est d'une grande ampleur : meetings, débrayages, brochures à grand tirage. Le jugement est cassé le 19 mai 1951 puis confirmé le 19 juillet suivant. Marié à la prison de Melun à la fin de l'année, Henri Martin n'est libéré que le 2 août 19533.
    Philippe Robrieux a écrit que les proportions qu'avait prise l'affaire Henri Martin au sein du Parti évoquent l'affaire Dreyfus3.

    (Source : Affaire Henri Martin - Wikipédia )
    Dernière modification par Dông Phong ; 29/06/2013 à 14h32.
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  9. #8
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    Bonjour TLM,
    L'histoire de Henri Martin mérite d'être connue.
    Dông Phong

    (Source : Affaire Henri Martin - Wikipédia )
    Bonsoir Dông Phong, en effet, l'histoire méritait d'être connue. Personnellement, je suis troublée parce qu'il me reste en mémoire des manifestations de cette époque. J'étais enfant et je voyais passer sous nos fenêtres des cortèges venant du bois de Vincennes et se dirigeant vers la Bastille, dont les participants communistes scandaient en choeur : "Libérez Jacques Duclos !" Ou tout au moins c'est ce nom que j'avais compris et mémorisé. Or, j'ai eu l'occasion d'en parler, il y a quelques années, et l'on m'a dit que Jacques Duclos n'avait jamais été emprisonné. Il me semblait bien pourtant...
    Et si je me suis trompée de nom, confondant le passé et les années suivantes... alors ce pourrait être Henri Martin ? Un nom que je connais bien pour avoir habité quelque temps dans cette belle avenue bourgeoise qui débouche au Trocadéro. Ce qui n'est pas sans humour, tant les résidents très favorisés sont heureux d'annoncer l'adresse de leur pied-à-terre. Sans doute ignorent-ils l'appartenance politique de l'homme honoré-là... qui m'est d'autant plus sympathique à présent que je viens d'apprendre quelles furent les idées qu'il défendit.
    " Être forte pour être utile." J'ai fait tout ce que j'ai pu...

  10. #9
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    Bonjour TLM,
    L'histoire de Henri Martin mérite d'être connue.
    Affaire Henri Martin
    Henri Martin, militant du Parti communiste français, alors marin, est envoyé en Indochine française en 1945. Il pensait lutter contre l'occupant japonais, mais celui-ci est déjà désarmé, et il assiste au bombardement d'Haïphong par la marine française, le 23 novembre 1946. Henri Martin veut démissionner, mais sa démission est refusée, et il retourne à Toulon1.
    Là, en liaison avec les communistes du Var, il commence un travail de propagande à l'arsenal de Toulon et distribue des tracts invitant les marins à réclamer la cessation des hostilités en Indochine
    Le Parti Communiste Français sur les instructions du Komintern a apporté un soutien important aux VN en 1946 .D'après l'historien P. Devillers , les dirigeants VN hésitaient sur la conduite à tenir face aux empiètements colonialistes : confrontation ou conciliation , reçoivent de la part de leurs amis communistes français des rapports confidentiels , selon lesquels l'opinion publique française était indifférente aux problèmes asiatiques , les milieux dirigeants français divisés , la position diplomatique française très faible . Au vu de ces données , les dirigeants Viet minh décidèrent d'aller à l'affrontement Les Vn allaient recevoir pendant toute la durée de la guerre des informations de première main , les communistes français étant installés depuis la Libération dans de nombreuses administrations . Il y eut notamment l'affaire du rapport Revers qui est communiqué rapidement au Viet minh , probablement par les communistes français

    [ Durant la
    guerre d'Indochine, le général Revers est nommé chef d'état major de l'armée de terre.
    En 1949, à l'issue d'une inspection en Indochine, il rédige un rapport qui préconise notamment l'évacuation des places fortes de la Route coloniale 4, le développement d'une armée vietnamienne, l'éloignement de l'empereur Bao Dai ainsi que la concentration des pouvoirs civils et militaires sur une seule tête.
    L'affaire des généraux[modifier]

    L'ébruitement de ce rapport jusqu'auprès de l'ennemi Vietminh, sera à l'origine de l'affaire très politique dite "affaire des généraux", qui aboutira pour lui et son ami Charles Mast à leur limogeage par le ministre de la défense René Pleven, en décembre 1949, puis à leur mise en retraite d'office en juin 1950. ]

  11. #10
    Passionné du Việt Nam Avatar de Dông Phong
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    Citation Envoyé par Abuelita Voir le message
    ...

    Et si je me suis trompée de nom, confondant le passé et les années suivantes... alors ce pourrait être Henri Martin ? Un nom que je connais bien pour avoir habité quelque temps dans cette belle avenue bourgeoise qui débouche au Trocadéro. Ce qui n'est pas sans humour, tant les résidents très favorisés sont heureux d'annoncer l'adresse de leur pied-à-terre. Sans doute ignorent-ils l'appartenance politique de l'homme honoré-là... qui m'est d'autant plus sympathique à présent que je viens d'apprendre quelles furent les idées qu'il défendit.

    Bonjour Abuelita,
    Oh que non, jamais le communiste Henri Martin, de surcroît "traître à l'armée française", aurait pu avoir son nom donné à une belle avenue de Paris 16ème !
    C'est un homonyme beaucoup plus chic !
    Bon dimanche,
    Cordialement.
    Dông Phong


    L’avenue Henri-Martin est une rue du 16e arrondissement de Paris. Elle tient son nom d’Henri Martin (1810-1883), historien français, maire du XVIe arrondissement.
    Elle faisait partie de l'avenue du Trocadéro et, antérieurement, partie de l’avenue de l'Empereur. Le tronçon compris entre la place du Trocadéro et la rue de la Pompe a pris le nom d’avenue Jean-Chiappe en 1941, puis le nom d’avenue Georges-Mandel en 1945. La partie située au débouché du boulevard Flandrin a été nommée place Tattegrain en1955.
    On y trouve la mairie du 16e arrondissement au no 71.
    Une piste cyclable protégée a été mise en place au milieu de la voie mais, faute d'achèvement, débouche sur la porte de la Muette et sur sa circulation dense et rapide de manière inattendue pour les usagers non-prévenus.
    101, avenue Henri-Martin est un roman de Régine Deforges paru en 1983, second volet de l’œuvre commencée avec La Bicyclette bleue.

    (source : Avenue Henri-Martin - Wikipédia )
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