Discussion: Kim Phuc la petite fille brulée au Napalm

Envoyé par dokuan

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Autres remarques :
- la guerre conventionnelle est révolue,
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Je ne pense pas, au contraire, on va de plus en plus vers ce que l'on appelle des guerres asymétriques, avec un adversaire plus ou moins bien armé et un autre richement doté et lourdement armé.
Mais, dans ce type de conflit, ce ne sont pas les armes qui emportent la décision, mais la motivation.

Une troupe d'infanterie, munie d'armes légères, combattant chez elle, donc motivée et connaissant le terrain, entrainée à la guérilla, sera toujours gagnante, à plus ou moins long terme, contre des adversaires, loin de chez eux et qui ne savent pas trop pourquoi ils sont là (à part ceux qui accumulent les promotions en étant en service actif). Et si, en plus, le terrain est difficile ...
Ce n'est pas forcément une victoire strictement militaire, mais plutôt une victoire par abandon des autres, lassés de ne pas arriver à une décision.

L'exemple type actuel, c'est l'Afghanistan. Même si cela me navre (je n'ai strictement aucune espèce de sympathie pour eux, au contraire) je pense qu'il est inévitable que les talibans se retrouvent un jour au pouvoir. Sans doute que l'on camouflera la chose sous un accord entre OTAN et talibans dits "modérés", mais la réalité sera autre, malheureusement.

Envoyé par abgech

J
L'exemple type actuel, c'est l'Afghanistan. Même si cela me navre (je n'ai strictement aucune espèce de sympathie pour eux, au contraire) je pense qu'il est inévitable que les talibans se retrouvent un jour au pouvoir. Sans doute que l'on camouflera la chose sous un accord entre OTAN et talibans dits "modérés", mais la réalité sera autre, malheureusement.

Il faut aller chercher et regarder du côté de la motivation d'une nation et/ou d'un peuple :

- Est-ce que le peuple afghan, dans sa grande majorité, est séduitpar un certain modèle de vie à l'Occidentale dans le fin fond des plaines afghanes plutôt rocailleuses ? (en a-t-il même une certaine idée ?)

- Dans une vie très dure au quotidien, qui fait le plus preuve d'entr'aide ?
* Les " seigneurs de guerre "et les "corrompus " du pouvoir actuel de KARZAÏ , soutenus par l'Occident ?
* ou les "Moines-soldats"- combattant pour l'idéologie d'Allah, revue et corrigée par les Ayatollahs machos et barbus !!!
* et les mouvements caritatifs musulmans, qui sont bien là.


Cà ne vous rappelle rien ??
- entre un Nord : "Guerrier et Ascétique" * pour défendre une "Cause"
- et un SUD soi-disanrt républicain, démocratique .. mais aussi corrompu* !!!

( * : je parle des "leaders ")

Envoyé par Agemon

T
Tu parles toujours du 2ème documentaire. Es-tu aménésique sur le premier ? Sur les atrocités US ? Ils bombardaient sur tout le Laos et tiraient dessus sur tout ce qui bougeait, même sur les femmes et enfants. Non ! Je ne peux pas défendre ces criminels.
On parle de Kim Phuc parce que c'est un fond de commerce. Des enfants brûlés par le napalm et massacrés dans mon pays, il y en avait des centaines et des milliers .......... Les massacres My lai ne sont qu'une goutte dans l'océan des crimes U.S. - La preuve qu'ils sont encore traumatisés de nos jours.
Ce n'est pas moi qui va défendre ces criminels de guerre.

bon je désire clore ce faux débat.Faux parce que le déni de réalité à présent s'étend même au contenu de mes propos .Je crois avoir dit que j'espère un procès international pour les U.SA et les divers gouvernements du Sud (je ne cèderai pas à l'exercice de vanité qui consiste à se citer intégralement soi même)Du coup je ne dis pas ce que je pense de ces leçons de vertu patriotique , associée à la suprême vertu citoyenne..qui choisit ni..ni ..
mais je ne désire pas continuer ainsi.

Très honnêtement, je n'ai rien trouvé à reprocher à l'attitude de Mme KIm Phuc

Compte tenu de ce qu'elle a vécu , je me vois mal lui donner de conseils sur son attitude à avoir !!!

Par ailleurs, en réfléchissant à ce qu'elle dit, je trouve qu'elle adopte une attitude très digne et plutôt réservée par rapport à l'aspect politique et militaire .

Je me permets de rappeler qu'elle a été nommée "ambassadrice bénévole de l'UNESCO"

ps : personne ne parle de la séquence filmée de sa mère, portant le petit frère de Kim Phuc (encore bébé ) dans les bras.
Lui il est mort ; et la 2eme séquence , le montrant gravement brûlé, est terrible je trouve !!

Envoyé par mai

eh bien , toujours aussi rapide à juger les gens comme traitres..ça doit venir de la formation à l'armée..

Effectivement il vaut mieux clore cette discussion mais ..........
ce n'était pas moi qui a écrit cette phrase çi-dessus.
Je n'ai jamais prononcé le mot " traites ".
Chaque personne est libre de penser comme elle le désire mais ............
quand je ne connaîs pas le passé des gens, je ne permettrais pas de critiquer leurs métiers passés.

Envoyé par Agemon

....)
Tu parles toujours du 2ème documentaire. Es-tu aménésique sur le premier ? Sur les atrocités US ? Ils bombardaient sur tout le Laos et tiraient dessus sur tout ce qui bougeait, même sur les femmes et enfants. Non ! Je ne peux pas défendre ces criminels.
On parle de Kim Phuc parce que c'est un fond de commerce. Des enfants brûlés par le napalm et massacrés dans mon pays, il y en avait des centaines et des milliers ...(...)

Ya du vrai ! C'est même un sacré fond de commerce !

La relance de 2001 :
"La fille de la photo" par Denise Chong, journaliste canadienne



Dans l'Express, on lit d'après ce livre:

C'est un pilote sud-vietnamien qui par erreur a largué sa bombe sur des civils de son propre camp. (...)
Lorsque les Nord-Vietnamiens entrent dans Saigon en avril 1975, la photo a un autre destin. Contre son gré les dirigeants communistes se servent de Kim Phuc comme d'un symbole de la «sale guerre» américaine et d'une icône à la gloire de leur régime; elle vit pourtant de plus en plus mal, elle est soumise à des tracasseries sans fin et ne peut même plus continuer ses études de médecine.

Elle n'a qu'une idée: pardonner, vivre en paix, être une femme et surtout oublier cette photo. Si elle parvient à résister et à s'enfuir finalement au Canada, c'est grâce à une obstination presque surhumaine, grâce surtout à sa foi chrétienne.

Après avoir vu le doc arte, on comprend que ce livre est un tissu de mensonges et de bêtises :

"un pilote sud-vietnamien qui par erreur a largué sa bombe sur des civils de son propre camp" Alors qui a prévenu la 12zaine de journalistes ? Qui a balisé la zone de bombardement (le village) avec des fumigène ? Il y a 2 avions et 8 bombes et non 1 seul.

Dans les année 80, elle devient réellement une icône de la propagande Vina, ce n'est pas des tracasseries mais des contraintes de star et surtout les vedettes Vina sont mal payées.

Alors, elle descend de l'avion pendant une escale technique au Canada en revenant d'une tournée à Cuba. Le témoignage de son mari Tuan est étonnant :
il semble très sincère et n'était pas au courant qu'il allait fuir avec sa femme au Canada ; elle ne lui avait pas dit !

Sur la 2ème foto de Huynh Cong "Nick" Ut on comprend mieux que tous les gus derrière sont des journalistes


D'ailleurs, on tronque souvent le mec de droite ; le photographe qui a raté le cliché et qui est en train de bricoler son appareil. a 1ere vu, on dirait un soldat, mais c'est juste un type qui tient à sa peau et a mis un casque.



Et question fond de commerce, le musé de Washington, ça doit pas pirater les droits d'auteurs quand il vous tire le portrait en 10 mètres de large !

Kim et Nick Ut arrive devant leur foto


Elle semble contente d'être dans la foto, surtout que de ce coté là, ça doit être mieux payé.



Mais pourquoi le musé de Washington a-t'il tronçonné la foto comme les autres ?
il manque la moitié du grand frère à gauche et le photographe sur la droite.

L'original tel qu'il est présenté dans le docu :



Heureusement, il y a les parodies :



moi, je trouve que la meilleur est celle-ci :


Zbigniew Libera, Nepal, 2003 (from the series Pozytywy, 2002-2003)

Envoyé par DédéHeo

Ya du vrai ! C'est même un sacré fond de commerce !

La relance de 2001 :
"La fille de la photo" par Denise Chong, journaliste canadienne

Je l'ai le livre " La fille de la photo " de Denise Chong - édition de poche " BELFOND " - traduit de l'américain par France Camus-Pichon. - 2003.

Des émissions sur elle, j'en ai vu passé quelques unes à la TV Fr. périodiquement. Ils ne font que de répèter la même chose. C'est la raison pour laquelle j'ai informé seulement que l'émission sur le Laos.

A mon avis, c'est une erreur d'avoir regroupé les 2 discussions en une. hihi Thuong19, tu vas avoir du boulot pour séparer les 2 comme l'origine !

Et pourquoi ces 2 fils d'histoire sont-ils dans discussion générales ?

Je suis d'accord avec Agenon, la foto de Nick Ut est un éléphant médiatique qui écrase la discussion sur l'autre sujet qui n'a rien a voir : l'activité secrète de la CIA au Laos comme le titre qu'a donné Agenon et les étiquettes tag originales "CIA, Laos"

Par contre pour les 2eme : Je n'ai pas le livre mais j'avais lu le résumé de l'Express :
LExpress.fr La victime au cri muet

Et je trouve que c'est a peu près le contraire de ce qui est dit dans le documentaire :

Cette "erreur" est en réalité planifiée ; mais on ne sait pas par qui (tout sauf américain) ni dans quel but.


Curieusement, sur fv, il n'y a pas de topic sur cette foto, Huynh Cong "Nick" Ut ou Kim Phuong ou le livre "La fille de la photo"

Envoyé par DédéHeo

Curieusement, sur fv, il n'y a pas de topic sur cette foto, Huynh Cong "Nick" Ut ou Kim Phuong ou le livre "La fille de la photo"

Ben moi, "dis-je modestement en baissant les yeux" ,

- j'ai déjà posté un petit texte de KIM PHUC, commentant sa propre photo, texte extrait d'un bouquin de Annick COGEAN : "Arrêt sur Images"

- et en voici un autre pour vous faire plaisir !!!!

*sur ce lien :
Une petite fille inoubliable, par Franck Nouchi - LeMonde.fr

* cette Chronique


Une petite fille inoubliable,
par Franck Nouchi
LE MONDE | 18.02.10 | 12h44

mpossible d'oublier cette photo.
Terrorisée, une petite fille nue, les bras en croix, court sur une route. Autour d'elle, d'autres enfants fuient. Derrière, on aperçoit des militaires et une énorme fumée noire. Nous sommes le 8 juin 1972. Nick Ut, un photographe de l'agence américaine Associated Press (AP), décide de se rendre au village de Trang Bang, à 65 kilomètres de Saïgon. Dans le ciel, des avions larguent des bombes au napalm. Tout à coup, Nick Ut aperçoit cette petite fille brûlée, en état de choc, qui hurle : "Trop chaud, trop chaud !" Le cliché fera la "une" des journaux du monde entier, bouleversera l'Amérique, embarrassera Nixon et Kissinger. Mais l'histoire de Kim Phuc, la petite fille, ne s'arrête pas là. Sauvée par Nick Ut et Christopher Wain, son confrère de l'agence britannique ITN, elle sera hospitalisée pendant quatorze mois. Plus tard, elle deviendra une icône du Vietnam, mettant son visage et son nom au service de la propagande. En 1992, elle finira par demander l'asile politique au Canada et par devenir ambassadrice pour la paix de l'Unesco. Mercredi soir, Arte diffusait La Petite Fille brûlée au napalm, un documentaire de Marc Wiese retraçant son histoire. Dans ce film, quelques documents d'archives impressionnants témoignent de l'horreur de la guerre du Vietnam et montrent l'extraordinaire impact qu'eut la photo de Nick Ut en particulier aux Etats-Unis. Un grand photographe, David Burnett, était lui aussi présent à Trang Bang. Dans Profession photoreporter (Gallimard, 1988), il avait raconté à Michel Guerrin l'histoire de ce cliché : "Je n'ai pas compris tout de suite ce qui se passait. J'étais en train de recharger mon film. J'ai été très lent. Nick Ut, lui, est allé très vite et se trouvait à trente mètres devant moi. J'ai vu son tirage sortir du révélateur. Horst Faas, le patron d'AP, lui a dit : "Very good job". Deux jours après, la photo faisait le tour de tous les journaux du monde." Il faudrait un jour consacrer un film à Horst Faas. Prix Pulitzer, il régnait sur le service photo d'AP à Saïgon. Pendant huit ans, de 1962 à 1970, son rôle dans la couverture du conflit fut déterminant. D'abord comme photographe puis comme patron de la douzaine de reporters qui travaillaient pour lui.
Rien de plus passionnant - et mélancolique - que de parcourir aujourd'hui le livre de Michel Guerrin.
Regarder ces innombrables clichés qui ont forgé notre mémoire, c'est inévitablement s'interroger sur la disparition progressive des agences qui permettaient à tous ces photographes non seulement de couvrir les plus grands événements mais surtout d'être publiés.
Que se passera-t-il demain quand éclatera un nouveau conflit ? Qui partira photographier la petite fille fuyant les bombardements ? Et, surtout, y aura-t-il un journal, un magazine, pour faire la "une" avec ce cliché ?


Franck Nouchi

Article paru dans l'édition du 19.02.10

Envoyé par DédéHeo

Alors, elle descend de l'avion pendant une escale technique au Canada en revenant d'une tournée à Cuba. Le témoignage de son mari Tuan est étonnant

Non ! Ce n'est pas en revenant d'une tournée à Cuba, mais en revenant de ses vacances en Union Soviétique pour se rendre au Cuba où Pham Van Dong l'a envoyée faire les études d'anglais comme elle voulait, car son vœu était de devenir interprète. Enfin, c'est ce que j'ai lu dans son autobiographie. D'ailleurs, en parlant du premier ministre Pham Van Dong, on sent qu'elle lui témoigne indirectement une certaine affection. Elle porte aussi un regard assez sympathique sur le Cuba, et surtout sur la famille qui l'a hébergée.

Envoyé par DédéHeo

il semble très sincère et n'était pas au courant qu'il allait fuir avec sa femme au Canada ; elle ne lui avait pas dit !

Il était lui-aussi étudiant et ex-communiste ensuite converti au christianisme. Sinon, il me semble qu'il est devenu pasteur.

Envoyé par DédéHeo

Si elle parvient à résister et à s'enfuir finalement au Canada, c'est grâce à une obstination presque surhumaine, grâce surtout à sa foi chrétienne.

En effet, à l'époque elle n'était pas encore chrétienne mais caodaïste.

BN