D’accord, HCM était certainement responsable de l’élimination de nombreux résistants non communistes alors qu’on avait tellement besoin de bras pour combattre l’armée française. C’est un crime impardonnable.
Mais le plus gros responsable de « ce qui est arrivé à notre pays » c’est quand même De Gaulle. S’il avait accepté que la France avait perdu face aux allemands en Europe, face aux japonais en Asie et d’avoir la décence de faire profil bas en Indochine au lieu de demander à Leclerc d’y revenir avec sa 2e DB pour soi disant « libérer l’Indochine de la domination japonaise » (alors que ces japonais avaient déjà accepté d’être désarmés par l’Angleterre et la Chine sans aucune résistance) il n’y aurait pas de guerre d’Indochine ni de guerre du VN.
Et, en remontant plus loin, si la France n’avait pas colonisé le VN en 1850, les communistes n’auraient peut être jamais pu prendre les commandes dans ce pays.
1850..... 1850 !!! : on a déjà le Cambodge sur le dos qui nous reproche le Kampuchéa Krom cédé à tort au Vietnam !!!
1850.... 1850 : faudrait savoir ... le "Vietnam" n'existait pas !
( j'ai du mal à m'y retrouver dans vos " versions historiques locales " !!!)
ps : je vous signale aussi que HCM aimait bien la "structure Indochine de papa" , puisque son PCI initial se calquait très très bien sur cette entité ...
Lisez donc svp le Livre noir de vos voisins "Khmers rouges" que je vous ai apporté sur un plateau il y a peu de temps : il y est beaucoup question de cette période là et de l'oncle Hô
(ce n'est pas la Bible j'en conviens, mais disons "qu'il n'y a pas de fumée sans feu "!!
Dernière modification par robin des bois ; 02/12/2010 à 21h41.
En fait, cette région déclarée protectorat par les Tây Sơn n'a été annexé qu'après le règne de Gia Long. Or, c'est pourquoi il est considéré comme un empereur unificateur. D'ailleurs, son nom de règne : Gia Long, alors Gia vient de Gia Dinh qui était l'ancien nom de Saion, et Long de Thang Long, celui de Hanoi.
PHT
Bảo Nhân : fascination, impression and passion
Bonsoir
Je ne suis pas assez experte en politique ni en histoire. je ne pourrai donc répondre avec précision à la question de ngjm.
Il me semble en observant le cours des choses que la décolonisation se fait à un moment donné de l'histoire de chaque pays. Beaucoup ne sont pas devenus communistes, certains ont accédé à l'indépendance et la démocratie sans passer par une guerre de 30 ans (Corée du Sud, Malaisie, Thailande ...).
Quant à la guerre civile de notre pays, comment le nier ? D'un côté un gouvernement communiste qui ne voulait qu'une chose : "unifier" le VN en imposant par la force son pouvoir. De l'autre, pour contrecarrer cette menace, le Sud n'avait pas d'autre choix que de faire appel aux alliés pour se défendre. Si les gouvernants du Sud étaient moins pourris, peut-être aurait-on pu accéder à quelque chose qui ressemblerait à la Corée du Sud. Car les habitants d'en dessous du 17e parallèle majoritairement n'ont jamais voulu d'un régime aussi extrême que celui proposé par nos frères du nord.
Je suis partie du Vn à l'âge de 17 ans (1976). Aussi loin que je me souviens, nombreux de nos compatriotes du sud, des jeunes militaires ont combattu avec courage et conviction l'armée du nord. beaucoup ont donné leur vie pour nous nous protéger, nous civils, étudiants, enfants, vieillards.
L'histoire les a complètement mis de côté en ne mentionnant que l'armée américaine contre l'armée rouge du nord. Pour avoir perdu des amis, des cousins, un frère au combat. je sais combien ils étaient déterminés et comment ils sont morts.
Voici une illustration pour ceux qui n'étaient pas sur place en 1972 à An-lôc, lors de l'offensive générale lancée contre le sud par l'armée du nord : un de mes frères, lui, par contre y était. Il s'était engagé au dernier moment sur un coup de tête, pour montrer son opposition à son père biologique engagé lui dans l'autre camp (un nam vung). (c'était l'un de mes frères adoptifs-réformé pour être unique soutien de famille-sa famille biologique). La bataille était l'une des plus sanglantes qu'a connu le sud du VN.
Mon frère y a laissé son bras droit et tous ses camarades du régiment. Mon père s'est rendu sur place pour le ramener in extremis. Je n'oublierai jamais son expression terrorisée qui perdurait des mois. Lui si courageux, si téméraire.
Mai 1975, visite d'un cousin de Hanoi, en tenue militaire, un garçon charmant, très cultivé, et surtout très doux, tout chez lui était bonté, il boitait légèrement. Mon frère et lui se sont rencontrés à la maison. Au début mon frère a eu très peur en apercevant un soldat "Cong san" dans le salon. Il avait peur d'être emmené comme traître. Mais la douceur des propos de mon cousin le rassurait énormément.
Au fil de la conversation, ils se sont rendus compte qu'ils étaient dans la même bataille au même moment. Mon cousin s'était blessé à la jambe. Tous deux ont eu très peur. Surtout quand ils entendaient les mots d'ordre du camp adverse. Ils n'avaient qu'une envie c'était de détaler sans réfléchir, sans tirer sur personne. Mais ils étaient là pour tuer et se faire tuer.
Je me rappellerai toujours du silence qu'il y a eu quand ils ont fini d'évoquer ces assauts et ces peurs. Mon cousin était particulièrement malheureux de la situation. Il ne comprenait plus pourquoi il était là. Mon frère venait de lui dire qu'il n'en voulait pas de sa libération, même s'il était heureux de pouvoir enfin parler "librement" à son "ennemi".
Un autre frère n'a pas eu la même chance, de parler avec son cousin adversaire : lui et son corps étaient restés aux frontières du Cambodge en cette même année 1972.
Quel nom donnez-vous à une telle guerre ? américano-vietnamienne ?
Dernière modification par jeannethanh ; 04/12/2010 à 03h01.
Bonjour Jeannethanh,
Merci, merci profondément de vos témoignages
terribles et bouleversants.
Le redoutable Mùa Hè Đỏ Lửa de 1972 est resté gravé dans la mémoire collective des sud-vietnamiens, même les enfants nés après 1972 le connaissent dans les détails (par des récits de leur entourage) alors qu’aucun manuel scolaire n’a le droit de citer ces batailles sanglantes et meurtrières entre deux armées composées exclusivement de viets. Il est pour moi assez clair qu’en 1972, la majorité des Sudistes n’en voulait pas de ce cette « réunification » qui leur était proposée par leurs frères Nordistes.
Mais en 1945, la grande majorité des viets, que ce soit au Nord ou au Sud, étaient contents du départ de l’armée japonaise et ne souhaitaient aucunement le retour de l’armée française avec sa domination arrogante. Surtout que le peuple Viet a déjà vu le comportement lamentable de ces français face aux japonais en 1940-44 et que l’intelligentsia Viet savait que la France n’avait pu obtenir son indépendance que grâce aux soldats américains et britanniques. Le mythe de la France forte et invincible était mort. En plus, les viets n’ont jamais aimés être gouvernés par des étrangers, les chinois l’ont compris à leur dépend, les français pas encore.
Pourtant le Général Philippe Leclerc l’avait assez rapidement compris quelques mois seulement après y avoir débarqué avec son armée. Il a conseillé à De Gaulle de reconnaitre l’indépendance du VN. Et devant le refus de ce dernier, il avait déclaré « … De Gaulle va perdre l'Indochine comme il a perdu la Syrie ». Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il avait raison. L’aveuglement de De Gaulle avait causé beaucoup plus de morts vietnamiens que les crimes de l’Oncle Hô et ses camarades.
Même en 1949, date où les français ont crée l’armée du Sud, la majorité des sudistes ne voyaient pas d’un bon œil cette armée payée et dirigée par les français. Les sudistes, jusqu’en 1954, n’a jamais cru à la sincérité des français dans leur promesse de rendre le VN réellement indépendant. Et quand on voit De Gaulle continuer à crier en 1958 ‘Vive l’Algérie française ! » on a des éléments pour croire que les viets avaient raison de douter du discours « rassurant » des dirigeants français à propos de l’indépendance du VN.
Alors, entre 1949, où l’on a clairement une armée du Sud purement décorative qui n’a pas pu trouver le même support du peuple que leurs frères nordistes, et 1972 où le régime de Saigon apparait beaucoup moins «fantoche» avec une armée qui peut presque tenir tête à leurs frères du Nord. Quel moment peut-on affirmer que la guerre d’indépendance était devenue une guerre civile ? Pour moi ce moment est beaucoup plus proche de 1972 que 1949.
Dernière modification par dannyboy ; 05/12/2010 à 00h22.
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