Il y a quarante ans, le massacre de Mỹ Lai, au Vietnam : 16 mars 1968
Cérémonie du souvenir sur le site de My Lai, au Vietnam : il y a quarante ans, jour pour jour, les soldats américains écrivaient dans le sang, un des pages les plus tragiques de la guerre du Vietnam : des centaines de villageois désarmés étaient massacrés en quelques heures par des GI's.
Pour cette commémoration, d'abord, une prière aux morts, puis une cérémonie plus officielle, en présence des quelques survivants du massacre, des femmes et des enfants qui s'étaient cachés parmi les cadavres, lors de la tuerie.
Présence également de trois anciens soldats américains. Il y a quarante, ils survolaient la zone en hélicoptère. "On était en mission de reconnaissance, raconte justement un de ces trois vétérans. Et on a vu des villageois morts sur le bord de la route. On a vu un officier tirer sur une femme blessée. On a donc compris que nos soldats étaient en train de commettre en massacre." Les trois militaires dans l'hélicoptère sont alors intervenus pour sauver quelques villageois. Mais plus de 400 civils auront trouvé la mort dans cette tuerie.
Les officiers de l'armée américaine étaient persuadés que ce village de My Lai était un repère de soldats communistes vietcong.
Source : euronews
Le massacre de Mỹ Lai, survenu pendant la Guerre du Viêt Nam, est une tuerie menée par des soldats américains contre des civils vietnamiens dont beaucoup de femmes et d'enfants le 16 mars 1968 dans le hameau de Mỹ Lai. Il sera le point de départ d'un scandale international qui favorisera la montée du pacifisme aux États-Unis.
Déroulement des opérations
Durant l'offensive du Tết, en janvier 1968, le 48ème bataillon du l'armée du FLN (unité Viet cong) avait opéré dans la zone de Quảng Ngãi. Les services de renseignement militaire US avaient estimé que des éléments de cette unité, battant retraite, s'étaient probablement repliés et avaient trouvé refuge à Mỹ Lai, un petit village côtier situé sur le Golf du Tonkin, au nord de Sud-Viêt Nam, pas très loin du Nord-Viêt Nam.
Une opération est donc décidée pour les éliminer : le 16 mars 1968, le lieutenant William Calley encercle Mỹ Lai. Les services de renseignement militaire US l'ont prévenu que les villageois vont au marché ce jour là. Calley pense donc que ceux qui restent sont des Viet cong.
Il a ordre (comme il le dira plus tard à son procès) de nettoyer la zone, du vieillard au bébé. Il regroupe la population, fait incendier le village et donne l’ordre d’abattre toute la population : femmes, enfants, et vieillards. Avant d'être tuées certaines victimes ont été agressées sexuellement, violées, battues, torturées ou mutilées. Entre 350 et 500 civils sont ainsi exécutés (mitraillage d’enfants de 5 ans, groupe de vieillards tués à la grenade...).
Un pilote d'hélicoptère de l'armée US -Hugh C. Thompson, Jr.- et ses deux coéquipiers, qui survolent la zone par hasard tentent vainement d'intervenir pour mettre fin au massacre. Ils ne sauveront qu'une douzaine de villageois en les embarquant à bord de leur hélicoptère.
Un an plus tard, le soldat Ridenhour, stupéfait par le témoignage d'un participant du massacre, révèle cette atrocité commise par les Américains au Viêt Nam.
Suites et condamnations
En 1971, une enquête suivie d’un procès aboutira à la condamnation du lieutenant William Calley à la prison à vie pour meurtres prémédités. Cependant, deux jours après son incarcération, une intervention du président Richard Nixon ordonnera sa libération dans l'attente du jugement en appel. Après celui-ci, Calley passera 3 ans et demi en prison militaire au Fort Benning, en Georgie. J. Robert Elliott, juge fédéral, ordonnera sa libération le 25 février 1974 après que Calley eût invoqué précédemment l'Habeas Corpus pour contester sa mise aux arrêts. Calley a toujours proclamé qu'il avait suivi les ordres de son capitaine, Ernest Medina. Medina niera avoir donné de tels ordres et sera acquitté dans un autre procès. La plupart des soldats impliqués dans le massacre quittèrent l'armée et, sur les 26 hommes initialement inculpés, seul le Lieutenant Calley sera condamné.
Cette affaire contribuera pour une large part à la montée du mouvement pacifiste aux États-Unis.
Au cinéma
Le cinéaste américain, Oliver Stone envisageait de porter ce drame et son enquête à l'écran dans un film intitulé " Pinkville " mais la grêve des scénaristes aurait fortement compromis la réussite du projet.
Source : Massacre_de_My_Lai
Une autre vidéo : la cérémonie au Vietnam (faites un copier/coller)
Code PHP:
www.youtube.com/watch?v=-vExMz-9nKw