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Discussion: [Film-documentaire] "La guerre du Vietnam" de Danielle Costelle

  1. #1
    Avatar de mike
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    Par défaut [Film-documentaire] "La guerre du Vietnam" de Danielle Costelle

    Merci pour le lien Robin..

    "La guerre du Vietnam" de Danielle Costelle

    Si nous avons pu voir plusieurs sujets sur la guerre du Vietnam dans les médias dernièrement, c’est parce que, comme pour notre histoire européenne, endeuillée par un conflit majeur au milieu du siècle dernier, c’est l’heure des tristes anniversaires pour le continent américain : en effet, en 1975, soit il y a exactement 30 ans, les soldats Américains quittaient Saïgon en catastrophe depuis le toit de leur ambassade assiégée par la ville toute entière qui ne souhaitait qu’une chose, partir avec eux. La première armée du monde signait du même coup sa plus cuisante défaite dans un conflit conduit hors des frontières du pays, un fiasco tant sur le plan purement militaire et donc humain que sur le terrain d’une autre guerre, celle de l’image.

    Pour bien comprendre les images de ce DVD, encore inédites à ce jour car couvertes par le secret militaire ou longtemps censurées pour leur violence, il faut reconsidérer la place de l’image dans cette guerre, et le rôle politique formidable qu’elle aura, faisant d’ailleurs que plus aucun conflit armé ne sera couvert par les reporters de la même manière après cela. Lors de la guerre du Vietnam, le gouvernement américain a d’abord tout fait pour accorder une grande place à la télévision aux côtés des soldats, et celle-ci est même devenue du coup le média le plus important sur le plan de l’information. Pour la première fois, les journalistes, répartis dans des dizaines d’équipes de tournage, pouvaient vivre en temps réel le quotidien des combattants, recueillir leur témoignage, filmer les morts, être au chevet des blessés. Mais très vite, ce droit de regard sur ce qui se passait vraiment se retourna contre l’autorité qui avait favorisé un tel déploiement, lorsque les reporters ont voulu montrer le camp adverse et les exactions commises contre le peuple vietnamien avec notamment l’oppression des bombardements. C’est alors qu’après avoir connu la révolution du premier journal télévisé, un rendez-vous quotidien avec l’information en 1963, CBS donna les premiers signes de contrôle politique et de rétention de l’information. Les journalistes étaient accusés de mises en scène, voire même finalement, d’avoir contribué à la défaite américaine. Le Vietnam fut le point de départ de nombreuses carrières de reporters, on pense notamment au Français Patrick Chauvel qui vécu une expérience personnelle très forte qu’il transformera en un roman époustouflant, le dernier coup de certains autres plus malchanceux, comme Robert Capa qui saute sur une mine dans la force de l’âge. Mais les cameramen n’étaient pas moins nombreux et enthousiastes, on pense encore au photographe Roger Pic qui réalisa de nombreux reportages vidéo pour l’émission Cinq Colonnes à la Une. Sur ces quantités d’images enregistrées par des journalistes au péril de leur vie, toutes n’ont pas encore toutes été dévoilées, d’où l’intérêt de ce DVD de Daniel Costelle.

    Présentation de l’éditeur


    Ces films, tournés sur le vif, sont des éléments bruts, de formidables documents tournés en couleur par des cameramen de l’armée américaine, ponctués par des images tournées en noir et blanc par les Vietcongs et l’armée nord-vietnamienne, toutes « capturées » par les Américains sur « l’ennemi ». Ces images nous racontent cette guerre de l’intérieur et rendent intelligible et visible ce conflit, à travers des hommes et des femmes des deux camps, militaires et civils, qui y ont été impliqués. Cette histoire, c’est avant tout une aventure et une épreuve humaines. Et ces documents violents, drôles, cruels, surprenants, insolites, d’une remarquable qualité technique révèlent ce que fut cette guerre au quotidien. Parce que les cameramen de l’armée filmaient tout, sans pudeur, sans voyeurisme ni complaisance, avec l’émotion du combattant et le talent du cinéaste : les combats et l’arrière, l’angoisse et l’espoir, les moments de tension, ceux de détente... A travers l’itinéraire imaginaire d’un soldat, ici appelé Billy Brown, ce film en 3 parties nous permet de revivre à la première personne les principales phases de cette guerre, une guerre abominable.

    A travers l’itinéraire imaginaire d’un soldat, ici appelé Billy Brown, ce film en 3 parties nous permet de revivre à la première personne les principales phases de cette guerre, une guerre abominable.


    1ère Partie : Le Secret de la Guerre (52mn) La première partie, Le Secret de la Guerre, répond à la question que se posent encore aujourd’hui nombre d’Américains : « Why Vietnam ? » ou le pourquoi de l’engagement américain au début des années 60 et le grand tournant de 1968. Au nom de la théorie des dominos, l’Amérique des présidents Eisenhower, Kennedy et Johnson tente d’endiguer l’infiltration communiste au Sud Vietnam et met le doigt dans un engrenage infernal. Du premier contact avec la jungle aux gigantesques déploiements d’hommes et de matériel des années 66 et 67, les images d’une incroyable force nous montrent l’irrésistible escalade d’une guerre à bien des égards singulière.
    2ème Partie : Le Secret des Armes (52mn) La deuxième partie, Le Secret des Armes, est axée autour de l’année 68, celle de l’offensive du Têt qui se conclut après des semaines de combats acharnés par la victoire des Américains. Elle révèle l’effroyable ingéniosité des belligérants pour forger des armes toujours plus destructrices dans une guerre peu « conventionnelle ».
    3ème Partie : Le Secret des Hommes (52mn) La troisième partie, Le Secret des Hommes, témoigne de la lassitude des combattants dans les cinq dernières années de la guerre jusqu’au cessez-le-feu de 1973.Les ultimes combats - les plus meurtriers - la longue attente, l’interminable traque de l’ennemi, la révolte, la drogue, le retour enfin, le remord de l’abandon et l’éternelle meurtrissure de la guerre. Cette série se conclue finalement par un hommage aux opérateurs de cinéma qui ont filmé cette guerre tournée sur pellicule avant l’avènement de la vidéo.
    Réalisation : Daniel Costelle Producteur : Christiane Graziani Musique : Richard Sanderson Langue 1 : français Format image : 16:9 compatible 4/3 format d’origine respecté 2.35 Qualité : Stéréo, couleur Durée : 156 minutes Zone 2 (Europe, Moyen-Orient & Japon)





    Source : photosapiens.com



    Pour ceux qui ne pourront pas le visualiser, la vidéo est disponible en cliquant ICI

    Ou directement sur le Forum :

    Réalisé par Danielle Costelle
    Produit par Christiane Graziani
    Musique de Richard Sanderson

    Le secret des armes de la guerre du Vietnam - 1/3


    Le secret des armes de la guerre du Vietnam - 2/3


    Le secret des armes de la guerre du Vietnam - 3/3

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  3. #2
    Amoureux du Viêt-Nam Avatar de VNbylove
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    pour avoir regardé il y a quelques temps la serie dont mike parle, le volet "Le secret des armes" est celui qui m'a le plus "terrifé" par le detail et la description de la surenchere de moyen du coté americain.

  4. #3
    Amoureux du Viêt-Nam Avatar de guillaume67
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    hello
    Oui, cette série de docus n'est pas toute récente;D

    mais cela reste du "tout public" ... il doit y a avoir des bobines de films bien plus "marquantes" sur cette affreuse guerre...

    par contre excellent documentaire pour comprendre le contexte de la guerre, ces causes et conséquences à tous les niveaux...


    au fait : MERDE A TOUTES LES GUERRES !
    :kimouss:

  5. #4
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de robin des bois
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    Par défaut (Courrier Interantional] Une "réflexion militaire " style américain

    Un article assez étrange, je trouve, publié sur le Courrier intrnational, au lien suivant :

    RÉFLEXION ? Malgré tout, les appelés font de meilleurs soldats que les volontaires | Courrier international

    ou " A quoi peut mener une " réflexion américaine "'sur les leçons de la présence de leurs soldats dans la guerre du Vietnam ? "


    [ RÉFLEXION

    Malgré tout, les appelés font de meilleurs soldats que les volontaires

    Fort de son expérience de vétéran, Jeff Danziger se demande s'il vaut mieux mener une guerre avec une armée de conscrits, comme ce fut le cas au Vietnam, ou des volontaires, comme en Afghanistan et en Irak.
    19.11.2009

    © AFP
    Des soldats américains patrouillent à Kaboul, Afghanistan, novembre 2009

    Les Etats-Unis ont livré la guerre du Vietnam en recourant essentiellement à des conscrits. S'ils étaient admis aux tests médicaux, les appelés étaient incorporés dans l'armée pour une période de deux ans. La plupart rejoignaient l'infanterie. Certains, comme moi-même, optaient pour une formation supplémentaire afin d'obtenir une autre affectation. C'est ainsi que j'ai demandé de suivre des cours de vietnamien pendant un an, en pensant que la guerre pourrait s'achever d'ici là. J'ai fini par être interprète de l'armée... dans l'infanterie.

    Les guerres d'Irak et d'Afghanistan, elles, font appel à des volontaires. Ces derniers sont payés davantage, mieux traités et on ne leur crie pas dessus. Ils sont également privés du droit fondamental du soldat : celui de se plaindre. Quel que soit le sort qui les attend - blessure, mort ou simplement peur bleue à la vue de camarades blessés ou tués -, ils ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes. Ils ne peuvent pas se plaindre de se trouver dans des endroits dangereux ou d'être constamment envoyés dans des zones de combat. Non seulement ils se sont portés volontaires pour de telles missions, mais ils peuvent rentrer au pays quand ils estiment qu'ils en ont assez fait.

    Quel est le meilleur soldat ? Un appelé est enrôlé contre son gré dans l'intérêt de la défense du pays. Sa vie est interrompue. Il perd son travail et n'est pratiquement pas payé. On pourrait croire que ce dévouement suscite une vive admiration chez ceux qui restent tranquillement chez eux. Mais, durant la guerre du Vietnam, les appelés étaient méprisés et raillés en public par ceux-là mêmes qu'ils remplaçaient sur les lignes de front.

    Dans la guerre en cours, les volontaires sont presque aussi soutenus et admirés que les soldats de la Seconde Guerre mondiale en leur temps. Ils ont des défilés, des drapeaux et d'excellents soins médicaux. Aucun média, qu'il soit pour ou contre la guerre, ne commence une interview sans un témoignage de gratitude pour les "services rendus" au pays. Même des leaders d'opinion qui considèrent la guerre comme une manœuvre malhonnête résultant de la stupidité de Bush et de la cupidité de Cheney remercient les soldats pour leurs actions.

    Mais, dans les couloirs du Pentagone, où se jouent les grandes décisions, la question est de savoir quel type de soldat est préférable pour gagner les guerres. Les appelés, qui peuvent être très qualifiés et instruits, sont-ils plus productifs dans une unité de combat, même s'ils sont manifestement là contre leur gré ? Ou les volontaires, qui ont choisi de braver le danger, font-ils des soldats plus compétents et attentifs ?

    Récemment, la très sérieuse émission de reportage Frontline, diffusée sur la télévision publique, suivait une unité d'infanterie en Afghanistan. Les soldats américains étaient tous des volontaires, et ils partaient en patrouille dans certaines des zones les plus redoutables du pays. La caméra les escortait dans des villages désertés pendant qu'ils interrogeaient des paysans entourés d'enfants pleins d'entrain, qui vivaient manifestement en dessous du seuil de pauvreté. Les soldats américains semblaient un peu perdus. Quand la caméra s'est éloignée, ces hommes que leurs patrouilles menaient de nulle part à nulle part sont apparus comme de minuscules silhouettes dans l'immensité de l'Afghanistan. Le chargement presque comique d'armes et d'équipements technologiques sous lequel ils ployaient ne faisait qu'ajouter à cette impression. Ils avaient l'air désespéré, voire crétin. Quand ils ont fini par arriver à un village, le chef de patrouille a expliqué avec véhémence les plans et les objectifs de ses supérieurs. Les habitants écoutaient en se frottant la barbe. Le message ne passait pas. L'interprète ne traduisait que les phrases les plus élémentaires. La disproportion entre le nombre insuffisant de soldats américains et la gravité de la menace représentée par les talibans est devenue manifeste. Ce n'était pas seulement frustrant, c'était également dangereux. Comme en réponse à la tension, un coup de feu claqua et les Américains ripostèrent comme des malades. Le chef de patrouille hurla des instructions, dont la plupart ne servaient pas à grand-chose. Ses hommes, pliés sous les sacs, les ceintures, les masques et les sacs à dos, ne pouvaient pas faire grand-chose de plus que de tenir leur position et de faire usage de leurs munitions. Quand les tirs se calmèrent, la patrouille resta figée.

    On aurait dit que le fait de ne pas avoir réussi à obtenir le soutien du village, combiné à un échange de tirs qui n'avait débouché sur rien, avait mis une idée démoralisante dans la tête des soldats, et peut-être n'était-ce pas la première fois : ils se disaient qu'ils ne voulaient pas être là.

    L'avantage que les appelés ont sur les volontaires est qu'ils en ont conscience dès leur premier jour sous les drapeaux : ils sont là contre leur volonté, ou du moins contre leur souhait. La guerre est un choix foireux. C'est une nécessité qui résulte d'un échec de l'intelligence et de l'ingéniosité humaines. Mais aujourd'hui le Pentagone et le peuple américain cachent cet échec derrière les banderoles et les médailles. Ne serait-il pas plus honnête et, en dernière analyse, plus productif d'admettre que nous sommes dans une impasse et de commencer à recruter des soldats suffisamment intelligents pour reconnaître, le cas échéant, que leurs efforts sont vains ?

    Quand j'ai été appelé, je me suis d'abord senti terriblement seul, même quand j'étais entouré par mes camarades. Puis j'ai fini par comprendre que ce choix était le nôtre, du moins en partie. Nous aurions pu aller au Canada [comme l'ont fait beaucoup de ceux qui refusaient d'aller faire la guerre au Vietnam], mais nous étions là parce que notre pays avait besoin de nous. Parce que nous étions Américains. Du moins c'est ce que nous pensions à l'époque. Nous reconnaissions aussi que la situation était épouvantable, qu'elle n'allait pas s'améliorer, et que nous devions partir à la première occasion. Et aussi que nous n'avions pas choisi d'être là mais qu'on nous y avait obligés.

    Voilà la différence entre des volontaires pleins d'espoir et des appelés en détresse. Le Pentagone peut préférer des hommes qui choisissent de porter l'uniforme et cherchent l'aventure.

    Mais des hommes pacifiques, qui haïssent les uniformes et les fanfares, peuvent faire de meilleurs soldats. ]




    ps de rdb : " Plus de 40 ans pour en arriver là !
    Et ben dis donc, on n'est pas sorti de l"auberge ! "

  6. #5
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de DédéHeo
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    Citation Envoyé par robin des bois Voir le message
    (...)

    Mais des hommes pacifiques, qui haïssent les uniformes et les fanfares, peuvent faire de meilleurs soldats. ]

    ps de rdb : " Plus de 40 ans pour en arriver là !
    Et ben dis donc, on n'est pas sorti de l"auberge ! "
    Cartouche aussi pourtant il n'était qu'un vaurien recruté de force du temps de Napoléon 1...

    A propos, vous vous êtes embarqué dans le MIA (Missing In Action) pour être parti à la recherche de nos guillaume (il y en a 2, je crois) qui n'ont plus posté depuis plus d'1 an ?

    Le terrain loué par le Mia à Hanoi a été vendu pour construire des villa.
    Je crois que cette opération immobilière va être très juteuse : mia = canne à sucre

  7. #6
    Habitué du Việt Nam Avatar de Phúc_44
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    Citation Envoyé par robin des bois Voir le message
    Dans la guerre en cours, les volontaires sont presque aussi soutenus et admirés que les soldats de la Seconde Guerre mondiale en leur temps. Ils ont des défilés, des drapeaux et d'excellents soins médicaux. Aucun média, qu'il soit pour ou contre la guerre, ne commence une interview sans un témoignage de gratitude pour les "services rendus" au pays. Même des leaders d'opinion qui considèrent la guerre comme une manœuvre malhonnête résultant de la stupidité de Bush et de la cupidité de Cheney remercient les soldats pour leurs actions.
    Bonsoir à Tous

    Pour appréhender l'admiration que portent les Américains à leurs "boys", et ce quel que soit leur avis concernant les engagements militaires de leur pays, il faut se référer à l'immense patriotisme qui a toujours baigné cette Nation. Ceux qui ont eu la chance de pouvoir se rendre aux Etats-Unis ont forcément été marqués par les nombreux "Stars and Stripes" flottant aux façades des maisons. L'Armée, et surtout s'il s'agit du contingent, c'est la Nation. Donc on soutient la nation dans le combat qu'elle mène, même si on désaprouve ce combat et que l'on souhaite qu'il cesse au plus vite. C'est comme cela que pensent les Américains dans leur immense majorité, qu'ils soient démocrates ou républicains.

    Dans l'armée, les railleries des vétérans visant les "bleusailles" (je vous renvoie au chef-d'oeuvre d'Oliver Stone : "Platoon") sont toujours monnaie courante. Mais aux Etats-Unis, le soldat est respecté par la population civile, quelque soit le conflit auquel il participe.

    Au Viet Nam également, les héros de guerre sont plébiscités.

    Bonne soirée.

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