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Discussion: F.u.l.r.o.

  1. #1
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de DédéHeo
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    Par défaut F.u.l.r.o.

    Hier en rangeant ma bibliothèque, je tombe sur un vieux livre de Larteguy "1 million de dollars le Viêt"

    Il y a un chapitre sur le F.U.L.R.O.

    hahaha Ce matin je google les wiki du FULRO

    FULRO
    Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
    Wikipédia (français) ne possède pas d'article avec ce nom.

    Pourtant Fulro, c'est du français des montagnes !
    Ca fait peut-être parti de l'amnésie Viet Kieu fr Ngo Dinh Diem ou Bao Daï ???

    Un truc que j'avais déjà remarqué avec l'histoire de l'espion américain, le colonel Lansdale.

    En allemand :
    FULRO ? Wikipedia
    Die Force unifiée pour la libération des races opprimées (FULRO) wurde 1964 von Y-Bhum als Widerstandsorganisation der ca. 30 Bergvölker des vietnamesischen, kambodschanischen und laotischen Hochlandes gegründet. Erstmals am 20. September 1964 trat sie gegen südvietnamesische Soldaten und Siedler, die ins Hochland vordrangen, in Erscheinung.

    Die FULRO kämpfte für die Autonomie bzw. Unabhängigkeit der ca. 30 Bergstämme (der "Dega") im vietnamesischen, kambodschanischen und laotischen Hochland. Ihre Guerilla-Aktivitäten richteten sich seit dem Abzug der Franzosen fast ausschließlich gegen die in das Hochland eindringenden vietnamesischen Siedler und Soldaten. Die FULRO unterstützte während des Zweiten Indochinakrieges die US-Truppen gegen den Vietcong. Im Gegenzug wurde...
    En vietnamien :
    FULRO ? Wikipedia ti?ng Vi?t
    FULRO (viết tắt của cụm từ tiếng Pháp Front Unifié pour la Libération des Races Opprimées, có nghĩa Mặt trận Thống nhất Giải phóng các Sắc tộc bị Áp bức) là một tổ chức chính trị, quân sự do một số người dân tộc thiểu số ở Tây Nguyên thành lập năm 1964 ...
    United Front for the Liberation of Oppressed Races - Wikipedia, the free encyclopedia
    The United Front for the Liberation of Oppressed Races (FULRO, (French) Front Uni de Lutte des Races Opprimées , (Vietnamese) Mặt trận Thống nhất Đấu tranh của các Sắc tộc bị Áp bức) was an organization within Vietnam, whose objective was autonomy for the Degar tribes. Initially a political nationalist movement,

    BAJARAKA - precursor of FULRO

    On May 1st, 1958, a group of intellectuals headed by a French-educated Rhade civil servant, Y Bham Enuol, established an organization seeking greater autonomy for the minorities of the Vietnamese Central Highlands. The organization was given the name BAJARAKA, which stood for four main ethnic groups: the Bahnar people, the Jarai (Gia Rai people), the Rhade or E De people, and the K'Ho people.

    On July 25, BAJARAKA issued a notice to the embassies of France and the United States and to the United Nations, denouncing acts of racial discrimination, and requesting government intervention to secure independence. In August-September 1958, BAJARAKA held several demonstrations in Kon Tum, Pleiku, and Buon Ma Thuot. These were quickly suppressed, and the most prominent leaders of the movement arrested: they would remain in jail for the next few years.

    One of BAJARAKA's leaders, Y Bih Aleo, was however to join the National Liberation Front of South Vietnam, the Viet Cong.
    Lartegy parle de 1958 et curieusement, il le met au singulier :
    FULRO, Front Uni de Lutte de la Race Opprimée
    Y Bham Enuol est assisté d'un pasteur protestant américain Shmit qui lui corrige son français. Faut que je relise ça ce soir !

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  3. #2
    Amoureux du Viêt-Nam Avatar de gastondefer3
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    Salut "DD Heo"

    Dis moi, si j'ai bien compris, le "Mặt trận Thống nhất Giải phóng các Sắc tộc bị Áp bức", c'est une sorte d'organisation comme le "mặt trận tổ quốc", j'ai bon ou pas?

  4. #3
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de DédéHeo
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    Il y a même une version wiki spécial téléphone mobile :
    Wapedia - Wiki: FULRO

    "mặt trận tổ quốc" c'est autre chose : Front de la Patrie du Viêt Nam

    Une organisation viêt du Sud qui était dirigée par l'avocat Nguyễn Hữu Thọ et qui devait rassembler d'autres forces que le PC, mais était très liée à Hanoi.

    Front de la Patrie du Viêt Nam - Wikipédia

    son wiki telefon viet :
    Wapedia - Wiki: Mặt tráº*n Tổ quốc Việt Nam

    Le "vrai" et le plus intéressant est celui là :
    "- Ngày 20/12/1960, Mặt trận Dân tộc giải phóng miền Nam Việt Nam được thành lập với mục tiêu chống chính phủ Việt Nam Cộng hoà và sự can thiệp của Mỹ.
    Chủ tịch: Nguyễn Hữu Thọ.
    Phó Chủ tịch: Võ Chí Công, Phùng Văn Cung, Huỳnh Tấn Phát, Ybih Aleo, Đại đức Sơn Vọng"

    L'avocat, Luật sư Nguyễn Hữu Thọ (10 tháng 7 năm 1910–24 tháng 12 năm 1996)
    Dernière modification par DédéHeo ; 04/11/2010 à 12h39.

  5. #4
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    Par défaut De oppresso liber

    Larteguy fait remarquer que le nom FULRO ressemble étrangement à la devise des Special Forces (SF, « forces spéciales » américaines - il y en a dans plusieurs pays),
    "populairement connues sous le surnom des « bérets verts » (green berets), sont une des forces spéciales de l'US Army. Spécialisées dans la guerre non conventionnelle, les actions commandos et la formation de troupes alliées, elles ont, depuis leur création au début des années 1950, été engagées dans la plupart des conflits impliquant les États-Unis."
    le wiki général :
    Special Forces - Wikipédia

    Sous les présidences de Dwight David Eisenhower puis de John Fitzgerald Kennedy, les Special Forces se développent et, en tant qu'expertes de la guerre non conventionnelle et chargées de l'instruction des armées alliées, elles seront les premières engagées (directement ou indirectement) contre les guérillas communistes dans les pays alliés des États-Unis. Pour ce faire, de nouveaux Special Forces Groups sont créés, aux côtés du 10th SFG qui reste axé sur l'Europe. En 1957 est créé le 1st SFG à Okinawa (Japon), d'où sont issus les unités des Special Forces qui seront envoyés en Asie du Sud-Est. Cette même année marque l'arrivée de quelques dizaines d'entre eux au Viêt Nam pour l'instruction de l'armée de la République du Viêt Nam (ARVN). Toutefois c'est au Laos qu'ils vont participer directement aux premiers combats. A partir de 1959, les Special Forces et la CIA opèrent au Laos en civil, relégués au second plan par les militaires français. Le repli de la France du Laos permettra aux Special Forces d'opérer en uniforme. Dans le cadre de l'opération Hotfoot puis White Star, elles forment l'armée laotienne et des milices rurales pour la lutte contre le Pathet Lao, permettant de défaire celui-ci au cours de l'année 1962.

    Cet expérience du Laos permet aux Special Forces de se familiariser avec les tâches (instruction de l'armée alliées, reconnaissance, opérations spéciales) qu'elles mèneront au Viêt Nam. En septembre 1962 est constitué l' US Army Special Forces, Vietnam, Provisional, groupe des Special Forces détaché au Viêt Nam et basé à Saïgon, puis à Nha Trang à partir de 1963. Il deviendra le 5th SFG en octobre 1964. Il formera notamment les maquis anticommunistes CIDG (Civilian Irregular Defense Groups, se prononce « sid-gee ») parmi les ethnies non-vietnamiennes, les milices RF et PF (Regional Forces et Popular Forces) d'autodéfense des villages stratégiques, et à partir de 1966 la Mobile Strike Force dite « Mike Force ». Dans leurs actions, les Special Forces se montrent efficaces mais ont besoin de l'appui des forces conventionnelles, notamment la 1st Cavalry Division qui mène en 1965 la campagne de Pleiku pour protéger les camps des Special Forces des attaques du Vietcong. À leurs côtés sont formée de nombreuses autres forces spéciales, comme les SEAL et les unités de reconnaissance Ranger et LRRP (Long Range Reconnaissance Patrols ou « Lurps »). Les éléments du MACV-SOG de la CIA seront largement recrutés dans ce vivier. L'une des dernières opération des bérets verts au Viêt Nam est le raid de Son Tay.
    Le wiki général :
    Special forces - Wikipedia, the free encyclopedia

    Le wiki exact :
    Special Forces (United States Army) - Wikipedia, the free encyclopedia
    Devise : motto : De oppresso liber
    (U.S. Army's translation: "To Liberate the Oppressed")
    Liberer les Oprimés

    The Vietnam era saw the testing and shaping of Special Forces policy and action for the United States. The mission of the Special forces changed rapidly in the first years from a force which had initially been used like it's WWII predecessors as an internal strike force into a training force which helped develop unconventional warfare and counterinsurgency tactics. The period between 1961-1965 were especially formative.[19]

    The first U.S. Special Forces operations in Vietnam, were in 1957 when soldiers from the 1st Special Forces Group Since Special Forces trained fifty eight Vietnamese Army soldiers at the Commando Training Center in Nha Tong. Special Forces units deployed to Laos as "Mobile Training Teams" (MTTs) in 1961, Project White Star (later named Project 404), and they were among the first U.S. troops committed to the Vietnam War.[19] Beginning in the early 1950s, Special Forces teams deployed from the United States and Okinawa to serve as advisers for the fledgling South Vietnamese Army. As the United States escalated its involvement in the war, the missions of the Special Forces expanded as well. Since Special Forces were trained to lead guerrillas, it seemed logical that they would have a deep understanding of counter-guerrilla actions, which became the Foreign Internal Defense (FID) mission. The 5th Special Forces Group mixed the UW and FID missions, often leading Vietnamese units such as Montagnards and lowland Civilian Irregular Defense Groups.[20] The deep raid on Son Tay, attempting to recover U.S. prisoners of war, had a ground element completely made up of Special Forces soldiers.[21]
    B. R. Lang, wearing 6th SFG flash, 1970. (TDY Laos Project 404; 1971 Studies and Observations Group).

    The main SF unit in South Vietnam was the 5th Special Forces Group (Airborne). SF soldiers assigned to the 5th Group earned seventeen[citation needed] Medals of Honor in Vietnam, making it the most prominently decorated unit for its size in that conflict. Army Special Forces personnel also played predominant roles in the highly secret, multi-service Military Assistance Command Vietnam Studies and Observation Group (MACV-SOG), with an extraordinarily large number of covert U.S. military personnel lost MIA while operating on Studies and Observations Group (SOG) reconnaissance missions.

    The "Green Beret Affair": U. S. Special Forces received a severe black eye when in July 1969 Colonel Robert Rheault, Commander of 5th Special Forces Group (Airborne), six subordinate Green Beret officers, including his headquarters staff intelligence officer, and a sergeant first class (SFC) were arrested for the murder[19][22] of Thai Khac Chuyen, a suspected North Vietnamese double agent. It was suspected that Chuyen was providing the North Vietnamese Army information about Project GAMMA and the indigenous agents used by the 5th Special Forces Group. An attempted cover-up was uncovered when the SFC became concerned that he might be a 'fall guy' and contacted the local Central Intelligence Agency (CIA) office chief. In September 1969 Secretary of the Army Stanley Resor announced that all charges would be dropped since the CIA, in the interests of national security, had refused to make its personnel available as witnesses; implying some sort of involvement.[23]
    Dernière modification par DédéHeo ; 04/11/2010 à 13h00.

  6. #5
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    En lisant ces différentes histoires du Fulro, on est surpris par le destin injuste de ces gens et particulièrement du fondateur Y Bham Ênuôl. Ils ont été trahis des dizaines de fois par les Vietnamiens du Sud comme du Nord, les Américains, les Français, les Khmers, les Chinois !

    Y Bham Ênuôl est l’un des rares hommes politiques vietnamiens honnête et droit mais quelques années après être sorti des prisons du catholique viêt Ngô Đình Diệm, il a été emprisonné 6 ans par les Khmers de Sihanouk puis assassiné finalement par les Khmers Rouges.

    Au départ lors de la colonisation française, certains gouverneurs ont protégé un peu les Montagnards et leur ont apporté une éducation ; un des rares aspects positifs de la colonisation française ! Ces Français limitent d’abords la colonisation Viêts. (L’ethnie principale du Vietnam ou Kinhs) Mais d’autres administrateurs français en profitent aussi pour faire exploiter les terres des Hauts Plateaux par des entreprises et des colons français lesquels feront migrer aussi des Viêts avec lesquels ils ont plus l’habitude de travailler. En 1954, Les Viêts ne sont encore que 30 000 sur les Hauts Plateaux.

    Après la défaite française l’empereur Bao Daï continue vaguement cette politique en transformant ces Hauts Plateaux en réserve de chasse royale.

    Mais Ngô Đình Diệm décide de leur voler leurs terres pour reloger 500 000 réfugiés vietnamiens catholiques du Nord. De plus, il demande aux autres provinces du Sud d’envoyer leur surplus de population Viêt, ce qui est un acte flagrant de colonisation !
    Le 1 mai 1958 un groupe de Montagnards dirigé par Y Bham Ênuôl, un ancien fonctionnaire français d’origine Rhadé (ou Ê Đê), forme le parti BAJARAKA. Qui réclame plus d’autonomie. BAJARAKA est formé à partir du nom des ethnies des Hauts Plateaux : Bahnar (ou Ba Na), Djarai (ou Gia Rai), Rhadé (ou Ê Đê) và Kaho (ou Cờ Ho).
    Le 25 juillet 1958, BAJARAKA envoi une proclamation en français, aux ambassades américaine et françaises et aux Nations Unies et organise des manifestations à Kon Tum, Pleiku, Buôn Ma Thuột.
    Mais ils ne sont pas entendus et Ngô Đình Diệm fait emprisonner tous les dirigeants.
    Puis vient l’époque de la politique des « village Fortifié » où Ngô Đình Diệm fait détruire leur villages pour les enfermer dans des camps de concentration, soit disant à l’abris des Viêt Công. Lesquels obligent souvent les Montagnards à retourner dans leurs anciens villages. Comme par exemple, au début de 1962 entre My Thach et Plei Mé. On leur envoi l’armée vietnamienne du Sud. Les Montagnards qui en ont marre des allés et retours se révoltent. Alors les militaires du Sud font fusiller 70 hommes, femmes et enfants pour faire un exemple. Il y a toute une série de révoltes suivies de crimes de guerre de l’armée Sud vietnamienne. Inutile de rappeler que les terres des Montagnards seront aussi aspergées de désherbant dont le fameux toxique Agent orange. On leur dira de mettre « des plastiques sur les récoltes » ; ils ne savaient même pas ce que c’est !
    Depuis 1962 des officiers américains s’étaient intéressés aux Montagnards. Comme ceux-ci étaient très pro Français, les Américains ont recherchés la collaboration de Français. Jean Larteguy rapporte que le consulat général de France « alla même jusqu’à menacer ces volontaires de leur retirer la nationalité française, ce qui est contraire à la constitution. » En effet, à cette époque, De Gaulle prône la neutralité au Vietnam.
    Apres la chute et la mort de Ngô Đình Diệm, les dirigeants montagnards sont libérés et fondent le Front de Libération des Hauts Plateaux, FLHP et obtiennent des postes dans leurs provinces. Ils reçoivent un peu d’aide des Etats Unis qui voient la possibilité de constituer une nouvelle force anti-communiste. Le Présidant du mouvement, Y Bham Ênuôl est alors nommé vice gouverneur de la province de Đắk Lắk et Paul Nur, vice-président du BAJARAKA est nommé vice-gouverneur de la province de Kon Tum. Mais la résistance continue et une fraction armée migre au Cambodge dans la région des 3 frontières. Sihanouk, trop content d’embêter les Vietnamiens, les accueillent à bras ouverts.
    Le 20 septembre 1964 au Cambodge, le Front Unifié pour la Libération des Races Opprimées, FULRO est formé en fusionnants avec 2 autres partis :
    * Le Front de Libération du Champa, FLC) dirigé par le Lieutenant-colonel Les Kosem, un Cham De l’Armée Royal Cambogienne (FARK).
    * Le Front de Libération du Kampuchéa Krom, FLKK les Khmers du Mékong souvent en conflit avec les Viêts qui leur ont pris leur territoire.
    C’est pourquoi le drapeau a 3 bandes (Bleu - puis noire - symbolisant la mer perdue, rouge de la révolte et vert comme les montagnes) et 3 étoiles blanches pour les 3 groupes ethniques (Montagnard, Cham et Khmer du Mékong)

    En Septembre 1964, la population montagnarde de Buôn Ma Thuột se révolte, tue les Sud Vietnamiens et s’empare de la radio. Les Américains laissent faire. La réponse de l’armé du Sud Vietnam est bien sur très violente. Les Américains réussissent quand même à négocier le départ des insurgés pour le Cambodge.
    Bien sûr dans la même période, Les communistes essayent de récupérer le mouvement et assassinent beaucoup de chefs montagnards pour mettre leurs hommes à la place.
    L’homme fort du régime Sud Vietnamien est le général d’aviation Nguyen Cao Ky. Quand les FULRO, veulent négocier, lui veut les bombarder. Les Américains ont beaucoup de mal à le calmer et à lui expliquer qu’il fait les jeux des communistes. Ky est un Viêt d’origine nordiste, il fait passer la colonisation des terres avant l’intérêt des Montagnards même si dans la réalité, les communistes sont déjà maîtres du terrain.
    Le nouvel ambassadeur américain Henry Cabot Lodge a ramené dans ses valises le général Lansdale, le célèbre espion « faiseur de roi », en qualité d’expert agricole ! C’est l’homme qui avait mis en place la république de Ngô Đình Diệm. Il est à nouveau question de programme d’action civique et de guerre psychologique. L’Agence France Presse nous informe que « Les populations civiles seront averties par des tracts ou des haut-parleurs pour les aider à se protéger. Des médicaments et des rations seront distribués, même en zone vietcong ».
    Coup de théâtre : Le général Cao Ky envoie ses Marines en guise de représentants à la conférence prévue le 8 septembre entre le FULRO et le gouvernement de Saigon à Buôn Briêng. Ils cernent le camp où se trouve quelques représentants du FULRO et des officiers des Forces Spéciales américaines. 400 combattants FULRO sont désarmés. Ils régalent les militaires Sud Vietnamiens d’un sacrifice du buffle puis s’enfuient au Cambodge.
    Le 11 décembre 1968, avec l’appui des Américains, les négociations entre le FULRO et Viêts du Sud finissent par aboutir. Les droits des minorités sont reconnus et un ministère est créé. Le fondateur Y Bham Ênuôl est autorisé à revenir du Cambodge.
    Les Khmers ne sont pas content de cette paix séparée. Sihanouk fait interner Y Bham Ênuôl avec 150 dirigeants du FULRO. Malheureusement, 5 ans plus tard quand les Khmers Rouges arrivent, ils seront tous exécutés dans le grand stade de Pnom Penh en même temps que les officiels du régime Sihanouk.
    Les Américains dont la politique à Washington avait encore une fois changé trouveront Cao Ky finalement acceptable et recommenceront les bombardements massifs en abandonnant un peu le FULRO.
    Apres la chute du Sud Vietnam, le gouvernent communiste reprend la colonisation en des « Nouvelles Zones Economique » avec une migration forcée de Viêts vers les Hauts Plateaux.
    Dans les années 80, le Vietnam est en guerre contre la Chine et son allier, le Cambodge des Khmers Rouges. Les Chinois en profitent pour réarmer le FULRO.
    Ce n’est qu’en 1992 que les 407 derniers combattants du FULRO rendent les armes aux Représentants des Nations Unies (UNTAC). Ils apprennent alors que Y Bham Ênuôl a été assassiné 17 ans plus tôt.
    Il faudra attendre les années 2000 pour que la situation des Montagnards s’améliore réellement au Vietnam.

  7. #6
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    Je vous traduit un article récent de wikipédia anglais :
    This page was last modified on 11 August 2010 sur l'histoire d'un général cambodgien d'origine Cham qui était très bien informé... pour le malheur des autres.
    Les Kosem
    Les Kosem - Wikipedia, the free encyclopedia
    Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre
    Il s'agit d'un nom cambodgien, le nom de famille est Les.. Selon la coutume cambodgienne, cette personne doit être dûment référée par son prénom Kosem.
    ________________________________________
    Les Kosem, également connu sous le nom de guerre "Po Nagar", (nota : Un roi Cham historique) était un officier de l'armée cambodgienne originaire de l’ethnie Cham et une figure marquante de la Seconde Guerre d'Indochine et de la guerre civile cambodgienne.
    Kosem, un colonel parachutiste, était le doyen des officiers Cham dans l’Armée Royal Cambodgienne.
    A la fin des années 1950, il avait mise en place le FLC (Front de libération du Champa), une organisation revendiquant une plus grande autonomie pour le peuple Cham. [1] En 1964, agissant sur les conseils d'un «officier traitant» français, Kosem fait des proposition au BAJARAKA, un groupe revendiquant l'autonomie des peuples des Hauts Plateaux du Centre Vietnam.
    Kosem est soupçonné d’avoir été un agent double , travaillant à la fois pour les services secrets du Cambodge et les Français du SDECE. [1] [2] Le lien entre le FLC, le BAJARAKA, et le mouvement séparatiste « Les Echarpes blanches » Khmer Krom abouti à la création du mouvement de guérilla FULRO.
    En 1968, après des désaccords internes au sein du FULRO au sujet d’un accord séparé entre le BAJARAKA et la République du Vietnam (Sud), Kosem fit entourer le siège du mouvement avec plusieurs bataillons de l'Armée Royale Cambodgienne, et mis aux arrêts le président du FULRO, Y Bham Enuol, fondateur du BAJARAKA.
    Kosem a également été très impliqué dans la livraisons clandestine d'armes en provenance du port de Sihanoukville au Cambodge destiné au Viet Cong , conformément à un arrangement secret entre le chef de l'Etat cambodgien, Norodom Sihanouk , et les Nord-Vietnamiens. [3]
    A la suite du coup d’Etat au Cambodge en 1970, Kosem est devenu un ardent défenseur de la République Khmère, le régime de Lon Nol, et fut promu au grade de général au sein des Forces Armées Nationales Khmères (FANK). Il faisait partie du cercle d'influence autour du frère de Lon Nol, Lon Non .
    Dans les premières années de la guerre civile menée par les forces de Lon Nol contre les communistes Khmers rouges, les troupes Kosem de la 5e Brigade Spéciale ont été maintes fois engagées dans les zones les plus actives de l'insurrection, elles étaient réputées pour l'abattage systématique des habitants des villages pro Khmer Rouge. Les résultats contreproductifs dues à cette réputation ont conduit à dissoudre cette l'unité, selon certaines sources. [4] Kosem était devenu bien connu pour sa férocité et sa corruption, même s’il était aussi connu pour sa générosité. [5] Après 1974, il a été nommé ambassadeur itinérant pour la République Khmère. notaDD : C’est cool d’être bien informé ! Y Bham Enuol est resté dans sa prison à attendre l’arrivé des Khmers rouges.


    Les soldats FULRO par Alain Taïeb, dans le livre de Jean Larteguy
    Le 1er a le drapeau du fulro sur sont treillis. Quel sont les 2 autres drapeaux visibles ?

    Alain Taïeb est le réalisateur du documentaire écrit par Philippe Franchini et lui-même, "La double vie de Saigon".
    http://www.forumvietnam.fr/forum-vie...rance-5-a.html

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    Dernière modification par DédéHeo ; 17/11/2010 à 12h53.

  8. #7
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    Citation Envoyé par DédéHeo Voir le message

    Les Kosem, également connu sous le nom de guerre "Po Nagar", (nota : Un roi Cham historique) était un officier de l'armée cambodgienne originaire de l’ethnie Cham et une figure marquante de la Seconde Guerre d'Indochine et de la guerre civile cambodgienne.
    Kosem, un colonel parachutiste, était le doyen des officiers Cham dans l’Armée Royal Cambodgienne.
    A la fin des années 1950, il avait mise en place le FLC (Front de libération du Champa), une organisation revendiquant une plus grande autonomie pour le peuple Cham. [1]

    En 1964, agissant sur les conseils d'un «officier traitant» français, Kosem fait des proposition au BAJARAKA, un groupe revendiquant l'autonomie des peuples des Hauts Plateaux du Centre Vietnam.
    .
    a également été très impliqué dans la livraisons clandestine d'armes en provenance du port de Sihanoukville au Cambodge destiné au Viet Cong , conformément à un arrangement secret entre le chef de l'Etat cambodgien, Norodom Sihanouk , et les Nord-Vietnamiens. [3]

    A la suite du coup d’Etat au Cambodge en 1970, Kosem est devenu un ardent défenseur de la République Khmère, le régime de Lon Nol, et fut promu au grade de général au sein des Forces Armées Nationales Khmères (FANK). Il faisait partie du cercle d'influence autour du frère de Lon Nol, Lon Non .
    Dans les premières années de la guerre civile menée par les forces de Lon Nol contre les communistes Khmers rouges, les troupes Kosem de la 5e Brigade Spéciale ont été maintes fois engagées dans les zones les plus actives de l'insurrection, elles étaient réputées pour l'abattage systématique des habitants des villages pro Khmer Rouge.

    Salut DédéHéo

    Des choses très intéressantes et "vraies".. mais honnêtement, pour moi qui m'intéresse un peu à la "chose khméro-vietnamienne", j'ai beaucoup de mal à m'y retrouver !!
    (Je ne dis pas ce que ce doit être pour ceux qui ne sont pas forcément intéressés par cet aspect du dossier !!!)

    " Kosem" -prenom - est peut-être et même certainement un "Cham" de la "diaspora cham réfugiée au Cambodge" depuis le XV ou XVI e siècle -un bail donc !!- (régions de Kampong Cham ou du Tonlé sap probablement).
    A ce titre il ne pouvait en aucune manière être compétent pour vouloir refonder un royaume Cham ( nota rdb : à réimplanter obligatoirement sur le territoire vietnamien !!) ou récupérer le Kampuchéa Krom (partie de l'ex- royaume khmer d'Angkor ) qui n'a donc rien à voir.... avec le royaume du Champa!!!

    Par contre ,
    - et tout pareil qu'avec certaines ethnies des hauts plateaux du Vietnam ou du Laos- que cette personne ait montré une allergie aux thèses et valeurs du monde communiste de HCM ou de POL Pot : c'est fort probable !!
    - et, idem qu'avec ces mêmes ethnies, que les services de la CIA en aient profité pour embaucher Kosem et le financer : c'est plus que probable..

    - S'il n'est pas prouvé que la CIA a provoqué la chute de Sihanouk au profit de LON Nol, il est plus que prouvé que le régime de LON Nol -après le 17 mars 1970- a été porté à bouts de bras et de dollars par les USA .. jusqu' à sa chute en avril 75...


    Mais les tripatouillages CIA/US paraissent, avec le recul de l'Histoire, assez brouillons, confus et inefficaces ..!!!
    Dernière modification par robin des bois ; 17/11/2010 à 14h52.

  9. #8
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    Kosem ne travaillait pas a l'origine pour la CIA mais pour les Français du SDCE et pour les services secret du roi Sihanouk puis, il a travaillé pour LON Nol et est assez malin pour avoir été ambassadeur à l'étranger avant l'arrivé des Khmer Rouges.

    Oui pour quoi pas un agent triple...

    Quand les Montagnard du BAJARAKA, formé à partir du nom des ethnies des Hauts Plateaux : Bahnar (ou Ba Na), Djarai (ou Gia Rai), Rhadé (ou Ê Đê) và Kaho (ou Cờ Ho) se sont affrontés avec le président du Sud Vietnam, Ngo Dinh Diem, Kosem le Cham, a convaincu Y Bham Enuol, le chef du BAJARAKA de s'associer avec lui et aussi avec les Khmer Krom.

    "L'union entre le FLC, le BAJARAKA, et le mouvement séparatiste « Les Echarpes blanches » Khmer Krom abouti à la création du mouvement de guérilla FULRO. "

    C'est pour ça qu'il y a 3 étoiles blanches sur le drapeau du FULRO !
    Dernière modification par DédéHeo ; 17/11/2010 à 15h37.

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