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Une loi pour "criminaliser la colonisation" en Algérie: "Une réponse au 'rôle bénéfique de la colonisation'" - LePost.fr
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[ Une loi pour "criminaliser la colonisation" en Algérie: "Une réponse au 'rôle bénéfique de la colonisation'"
Référence à la loi de 2004 votée par le parlement français, qui avait fait couler beaucoup d'encre.
Nicolas Sarkozy et Abdelaziz Bouteflika
MAXPPP
C'est un député du FLN qui a déposé cette proposition de loi qui pourrait bien être votée au printemps. Son objectif: "la création de tribunaux spéciaux pour juger les responsables de crimes coloniaux ou de les poursuivre devant des tribunaux internationaux".
Pour un diplomate algérien, cité par la Croix, il n'y a pas de mystère: "Comme cela se passe à chaque fois quand la tension monte, le pouvoir algérien cherche de nouvelles représailles. Il est clair que s’il n’y a pas contre-ordre présidentiel, par exemple de laisser traîner les choses, les 125 députés voteront pour. Car l’ordre est venu d’en haut, de la présidence."
Arnaud Montebourg, député PS, y voit la monnaie de la pièce de la loi qui reconnaissait "le rôle bénéfique de la colonisation". "C'est la réponse du berger à la bergère de la loi sur la colonisation de 2004, estime-t-il sur RMC. Nous n'avons pas à nous étonner qu'un pays fasse la même chose que nous en sens contraire. Nous payons la facture du fait que la France a refusé d'apaiser son propre passé." Allusion directe aux nombreuses demandes de repentance sur les crimes de l'occupation française en Algérie, refusées par Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
Eric Besson, ministre de l'Identité nationale et de l'immigration estime sur RMC: "je regrette cette proposition de loi qui risque d'enflammer les relations entre les 2 pays. Nous avons besoin de dépasser ce débat, sans l'oublier. Ce serait malvenu."
Les relations entre les 2 pays sont devenues exécrables, détaille La Croix: la visite du président Bouteflika en France est reportée à la Saint Glinglin, le déterrage de l'affaire des moines de Tibihirine a fait du dégât, et Alger a refusé de recevoir Eric Besson et Brice Hortefeux dernièrement. Et ce n'est pas le démenti du chef d'un des principaux partis algériens sur E-Marrakech qui va remettre de la sérénité dans le débat: "On ne peut parler d'un bond qualitatif dans les relations algéro-françaises qui vise à les hisser à des relations à caractère spécifique, en l'absence de certaines conditions". Ca c'est du démenti, hein?
Première conséquence: la signature d'un accord de partenariat franco-algérien risque d'être gelée en France jusqu'à nouvel ordre, souligne Tout sur l'Algérie.
(Sources: La Croix, RMC, E-Marrakech, Tout sur l'Algérie) ]