Bonjour TLM,
En ce jour de recueillement, un haïku poignant de René MAUBLANC (1891-1960) :
Mes amis sont morts.
Je m'en suis fait d'autres.
Pardon...
(19-20 juillet 1917)
Dông Phong
Bonjour TLM,
En ce jour de recueillement, un haïku poignant de René MAUBLANC (1891-1960) :
Mes amis sont morts.
Je m'en suis fait d'autres.
Pardon...
(19-20 juillet 1917)
Dông Phong
Savant ne suis
Poète ne puis
Débauché ? bof...
Gần bùn mà chẳng hôi tanh mùi bùn
Mon blog : http://terrelointaine.over-blog.fr
salut Han Viët
certains n'étaient pas volontaires, mais d'autres oui.
j'en connais au moins un : mon père qui est venu en France défendre "la mère patrie " en 1915. il était tirailleur indochinois. il s'était engagé pas pour se sacrifier, non .... à 18 ans, on n'a pas envie de servir de chair à canon. Il s'est engagé parce qu'à cet âge, on a soif d'aventure. et qu'il avait trouvé un moyen pour aller voir ailleurs si le soleil brille davantage.
maintenant oui, des tirailleurs indochinois sont morts dans cette guerre. nous avions déjà évoqué ce sujet dans une discussion dans laquelle certains membres attestaient la présence de noms viêtnamiens sur des monuments au mort ( dans le nord et dans l'est de la France).
alors Han viët, tout n'est pas noir ni blanc.
Pour ceux qui ont envie d'en savoir plus sur ce dossier et qui ont une "âme de chercheur "
un site passionnant - déjà cité ..
Voici :
-sur ce lien
Mémoire des hommes
- la page concernant les journaux des marches et opérations des corps de troupes coloniales 1914-1918, dont les bataillons de tirailleurs indochinois
Mémoire des hommes
Intitulé Troupes coloniales
Sous-unités de description
- Régiments d'infanterie coloniale
- Régiment d'infanterie coloniale du Maroc
- Régiments mixtes d'infanterie coloniale
- Bataillons coloniaux
- Régiments et bataillons de tirailleurs sénégalais
- Bataillons de tirailleurs indochinois
- Régiments et bataillons de chasseurs et de tirailleurs malgaches
- Bataillon de Somalis : J.M.O. • 11 mai 1916-23 janvier 1919 • 26 N 875/23
- Bataillon mixte du Pacifique : J.M.O. • 4 juin 1916-10 mai 1919 • 26 N 875/24
bonnes recherches
ps : pour memoire, si vous avez simplement les nom et prénom exacts d'un "combattant mort pour la France", vous devez pouvoir sortir facilement sa "fiche militaire" d'identification
cf ce lien :
SGA - Mémoire des hommes
On parle de respect . Voilà comment la France respectait les anciens tirailleurs
Extraits de Les Bataillons de Tirailleurs Indochinois (B.T.I)*
l'amertume des libérés reste grande. En effet, les mutilés, les blessés, les décorés de la médaille militaire et de la croix de guerre qui ont demandé la nationalité française se la voient refuser dans la plupart des cas. Pourtant, à deux reprises différentes, le gouverneur général Sarraut au conseil général du gouvernement et à la pagode Van Mieu de Hanoï avait laissé clairement entrevoir une telle possibilité. Or, de 1919 à 1923, seuls soixante-treize anciens combattants obtiennent la citoyenneté française. Dès lors, ils se plaignent de cette parcimonie au Maréchal Joffre lorsqu'il vient en Indochine au cours de l'année 1922
Les tirailleurs après avoir donné leur sang retombent dans leur statut de citoyens de 2è zone dans leur propre pays
Le respect , les officiers français n'en avaient pas pour les Indochinois , c'était écrit dans le manuel des officiers : comme disait après Diên biên phu un certain Christian Ponset , pied noir , fils d'officier , " quoi ? les fils de ces malheureux coolies que durant la grande Guerre nous n'avions utilisés que pour creuser les tranchées , les jugeant inaptes au maniement d'armes modernes , que le manuel décrivait comme peureux , s'égaillant au moindre feu concentré , quoi ? ils ont battu en bataille rangée nos paras et légionnaires aguerris "
Les officiers et officiels français n'avaient pas non plus confiance envers les tirailleurs . En effet , ils étaient souvent en pointe dans les soulèvements répétés anticolonialistes : celui de Duy Tân en 1916 ; celui de Thai Ngyên en 1917 (et plus tard celui de Ng thai Hoc
en 1931 )
@Yên et Thuong 19 : j'évite de discuter de personnes en particulier, j'essaie de ne pas m'impliquer personnellement et j'essaie d'apporter des arguments étayés si possible
Il n'empêche que certains habitants des Protectorats pouvaient être de vrais volontaires, puisqu'ils ne pouvaient être soumis à la "conscription " (voir google) :
ce qui n'était pas le cas des pays sous le régime dit "de Colonie".
Votre argumentation, très solidement étayée anticolonialement parlant, ne change rien à ces termes de " Protectorat "et de "Colonie", tels qu'ils étaient appliqués en ces temps là ...
Moi aussi je peux me permettre de refaire l'Histoire, y compris de certains "anciens pays dits colonisés " !!!
salut Han Viët,
le cas de mon père n'était pas un cas particulier. bon nombre de tirailleurs indochinois engagés pour venir en France étaient dans son état d'esprit ; la situation des tirailleurs indochinois qui étaient déjà engagés au pays dans des bataillons au pays étaient toute autre. ces derniers sont venus parce que leurs bataillons ont été envoyés en France.
Quant à leur statut après la guerre, leur situation n'avait pas changé. ils sont demeurés "protégés" et n'ont pas eu la nationalité française.Q'ils fussent blessés,mutilés ou décorés. Seuls ont acquis la nationalité française les "libérés" restés en France qui avaient pu avoir un contrat de travail . ce fut le cas de mon père et bon nombre de ses compatriotes restés en France.
Mais pour noircir encore le tableau, la carte d'ancien combattant leur a été refusée, donc pas de pension. Et pour finir, la nationalité Française leur a été retirée à partir de 1956 pour ceux qui n'avaient pas opté pour la nationalité française dans le délai de 6mois après la signature de la convention de Genève de 1955 par application de l'article 4 de ladite convention.Mais comment pouvaient-ils être au courant qu'il fallait opter ? aucune info ne leur avait été adressée.
je comprends bien que tu mettes un point d'honneur à étayer tes arguments. mais nulle part tu ne trouveras un écrit sur les conséquences iniques de l'application des textes administratifs par des fonctionnaires zélés qu'ont subi nos compatriotes de l'époque.
Seule possibilité à l'époque, faire un recours au Conseil d'Etat. Mais nos parents en avaient-ils encore l'envie et la confiance en un Etat qui les avaient trompés ?
Le site que tu as donné fait référence à la vision éclairée du Colonel Rives qui n'expose que la généralité de la situation des Linh tap du point de vue militaire. conditions de recrutements ,utilisation des bataillons de linh tap, leur comportement , leur situation juridique après la guerre.La situation réelle de "l'après" ne peut être appréciée que par la connaissance des situations individuelles qui est la réalité de ce qu'ils ont vécu. Et ça, Maurice Rives n'en dit pas un mot et pour cause, ils ne sont plus dans l'armée.
je terminerai en t'informant que ces anciens Linh Tap restés en France ont formé la première association de travailleurs viêtnamiens en France qui a lutté dans l'hexagone pour l'indépendance du Viêtnam, soutenu et accueilli le président Ho Chi Minh en France. Cette association deviendra plus tard l'Union Générale des Viêtnamiens de France.
Comme c'est le 11 novembre 2012 et non pas 2018, il fallait trouver un Chapelant pour remplacer Pétain !
Pourtant, il y a bien "capitulation en rase campagne". Ce sous-lieutenant Chapelant, âgé de 23 ans, c'est une erreur de casting plutôt qu'une erreur judiciaire.Le jour n'est pas encore levé en ce matin du 7 octobre 1914, quand l'artillerie allemande fait feu sur la section de mitrailleuses que commande le sous-lieutenant Chapelant, âgé de 23 ans, près de la petite commune de Roye (Somme). Des hommes sont tués, la panique est générale. Chapelant, sera-t-il dit, décide alors de se rendre, agite un mouchoir blanc pour inciter ses hommes à en faire autant, et reçoit une balle dans la jambe, avant d'être secouru par des brancardiers. Condamné à mort, il est fusillé sur son brancard quatre jours plus tard pour "capitulation en rase campagne".
Quatre-vingt-dix-huit ans plus tard, le nom de Chapelant réapparaît à la faveur d'une décision du ministre délégué aux anciens combattants, Kader Arif, de lui attribuer la mention "Mort pour la France".
Les autres soldats, comme en Indochine, à peine guéris de blessures parfois plus graves, ils repartent au combat. Le ministre veut juste faire un coup d'éclat médiatique avec cette décision controversée. Il cherche un coup façon Mitterrand : En 1988, aller fleurir la tombe du Maréchal Pétain.
Sur Pétain, Chirac rompt avec les présidents de la Ve République
Published 27/6/2006 | By cb
Selon un dépêche de l’AFP, Jacques Chirac a brisé dimanche à Douaumont le tabou entourant Philippe Pétain, en reprochant au vainqueur de Verdun, sur les lieux mêmes de la bataille de 1916, d’avoir couvert “de sa gloire le déshonneur de la Collaboration” comme chef de l’Etat Français de 1940 à 1944.
Cette déclaration, qui marque une rupture avec ses prédécesseurs, a été immédiatement saluée par Serge Klarsfeld, président de l’association Les Fils et Filles des déportés juifs de France, qui y a vu “la ferme cohérence” de Jacques Chirac.
“Un homme a su prendre les décisions qui conduiront à la victoire. Il restera comme le vainqueur de Verdun. Cet homme, c’est Philippe Pétain, hélas. En juin 40, le même homme, parvenu à l’hiver de sa vie, couvrira de sa gloire le choix funeste de l’armistice et le déshonneur de la collaboration”, a lancé le chef de l’Etat, lors du 90e anniversaire de la bataille de Verdun.
Le 16 juillet 1995, tout juste élu président, il avait déclaré, à l’emplacement de la rafle du Vélodrome d’Hiver à Paris (XVe), que la “France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable”.
Les 16 et 17 juillet 1942, la police française avait raflé 12.884 Juifs en région parisienne, dont plus de 8.000 avaient été rassemblés au Vélodrome d’Hiver, avant d’être déportés.
“Jacques Chirac achève son quinquennat” en “rompant avec ses prédécesseurs qui n’ont parlé que de l’Etat”, a souligné M. Klarsfeld pour qui le président “a eu le courage de dire la vérité et d’en tirer les conséquences”.
Dès son élection en 1995, M. Chirac avait pris le contre-pied de ses prédécesseurs en refusant d’honorer la mémoire du Maréchal Pétain.
Depuis le général de Gaulle et le cinquantenaire de l’armistice de 1918, la tradition s’était instaurée pour les présidents de faire fleurir tous les dix ans la tombe du vainqueur de Verdun à l’île d’Yeu.
Cette tradition avait été respectée en 1978 par Valéry Giscard d’Estaing et en 1988 par François Mitterrand. Celui-ci a fait déposer une gerbe sur la tombe du maréchal Pétain chaque année de 1984 à 1992, date du 50e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv.
En 1992, ce geste avait suscité un tollé parmi les associations juives et d’anciens résistants, dénonçant une “insulte aux victimes de Vichy”. Quelques mois plus tard, affirmant “comprendre l’émotion” des associations de déportés, M. Mitterrand décidait de ne
plus déposer de gerbe.
Le rôle de Vichy dans le sort réservé aux Juifs a longtemps été occulté par les deux chefs d’Etat qui occupèrent, jusqu’à Jacques Chirac, le plus longuement leurs fonctions: Charles de Gaulle et François Mitterrand.
Pour le général de Gaulle, “La République n’a jamais cessé d’être et Vichy fut toujours nul et non avenu”. Son successeur, Georges Pompidou, qui a fait fleurir une seule fois la tombe de Pétain, avait suscité un grand émoi en graciant le milicien français Paul Touvier le 23 novembre 1971.
Valéry Giscard d’Estaing, qui eut comme ministre du Budget Maurice Papon (condamné en 1998 pour complicité de crimes contre l’humanité), gardera aussi le silence sur cette question.
M. Mitterrand partagera la vision gaullienne de la nécessaire réconciliation du pays, résumant ainsi sa pensée fin 1992 : “La Nation française n’a pas été engagée dans cette affaire, ni la République. L’Etat français, qui a assumé cette terrible responsabilité,
c’est le régime de Vichy”. Il ajoutait ne pas comprendre le langage de ceux qui lui demandent de “s’excuser au nom de la France”.
Dernière modification par DédéHeo ; 12/11/2012 à 08h28.
Bonjour TLM
Le lien et la partie du site indiqués par Han Viet sur les BTI présentent effectivement un intérêt certain .
Par exemple, ce petit extrait qui montre comment le doigt a été mis dans l'engrenage :
[Le secrétaire général du gouvernement de l'Indochine, Jost Van Vollenhoven, qui remplace le gouverneur général Sarraut déclare l'état de siège puis propose au gouvernement de Paris l'envoi de troupes en Europe.
A ce moment là, 23.930 militaires d'active servent dans la péninsule dont 13.373 tirailleurs, ces effectifs pouvant recevoir le renfort de 29.064 réservistes dont 23.936 autochtones. D
e son côté, la cour de Hué fait part de son désir de lever un bataillon de volontaires pour aller se battre en France. ]
Bien d'autres passages sont très intéressants,, dont
- l'utilisation des pouse-pousse asiatiques de l'expo de Lyon !!..pour transporter les blessés ...
- le rôle essentiel des troupes coloniales en octobre 1916 pour reprendre le fort de Douaumont ,
perdu bêtement en fevrier 1916 par la faute de l'Etat-major français
dont les bombardements d'artillerie, pendant 6 mois, ont causé d'énormes pertes humaines.
De plus, le rôle de ces "troupes coloniales", lors de la reprise du fort a été tu ou occulté pendant des dizaines d'années : pas de quoi "pavoiser là aussi" !!!
S'agissant de " prose anti-coloniale", j'ai mes textes aussi qui n'ont pas besoin de sortir d'Internet .... et qui relèvent au moins autant, sinon plus de la bonne littérature
En voici 2 courts extraits d'excellente tenue et de qualité littéraire irréprochable (et tout le livre est de le même veine)
" Avant 1914, ils n'étaient que de sales nègres et de sales Annamites, bons tout au plus à tirer le pousse-pousse et à recevoir des coups de cadouille de nos administrateurs.
La joyeuse et franche guerre déclarée, les voilà devenus"chers enfants" et "braves amis" de nos paternels et tendres administrateurs. Ils ont été tout à coup promus au grade suprême de "défenseurs du droit et de la liberté"....
... ... " De l'avis de toutes les compétences impartiales qui ont été appelées à utiliser en Europe le matériel humain asiatique, ce matériel n'a pas donné de résultats en rapport avec les énormes dépenses que son transport et son entretien ont occasionnés."
reste à trouver son auteur et la date de parution du bouquin
Dernière modification par robin des bois ; 12/11/2012 à 08h58.
Recherche sur le site "memoires des hommes"
- a partir de cette photo (sur le site indiqué par Han viet)
- on peut obtenir ;
* sur ce lien :
SGA - mémoire des hommes - Fiche
* cette fiche (difficultés possibles sur la détermination du nom et du prenom !!!) :
Ce gars là avait à peine 21 ans et a été tué au Chemin des dames en 1917 : c'était la première fois où les troupes coloniales ont été engagées sur le front aussi massivement .... un vrai massacre
Dernière modification par robin des bois ; 12/11/2012 à 09h18.
* cette fiche (difficultés possibles sur la détermination du nom et du prenom !!!)
Non, pas trop,
Les Français, pour "état civil", c'est des horloger suisses !
Juste le problème du D ( Le DD dur ou le D, Z ; là c'est quelqu'un de Quang Yen ; le D est Y au Sud)
je dirais :
DDam Viet D(Z)ieu
Đam Viet Dieu
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