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Discussion: Le Quoc Ngu ; une invention vietnamienne

  1. #121
    Ne mérite pas notre confiance Avatar de frère Singe
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    Citation Envoyé par dannyboy Voir le message
    Alors ça, tu peux l’appeler « une technique de sophiste » si tu veux, moi j’appelle ça « noyer le poisson ». Où est ce que j’ai fait allusion « qu'il serait bon d'éradiquer le quôc ngu afin que la culture vietnamienne retrouve ses lettres de noblesse » ? A quoi cela sert il de me mettre dans le même sac que HV ?

    J’ai même affirmé explicitement qu’il faudrait être complètement maso pour remplacer le quôc ngu par le nôm aujourd’hui au VN.

    Maintenant, pour la clarté de la discussion, est qu’on peut revenir à notre désaccord principal sur ton affirmation « L’écriture quôc ngu est un des éléments déterminants de l’indépendance du VN et de son essor économique «

    Un élément déterminant est un élément décisif. Cela veut dire que sans l’écriture quôc ngu, les viets auraient beaucoup plus de difficultés à chasser les français en 1954 et à atteindre le niveau économique qu’elle a aujourd’hui.

    Tout le monde sait que le quôc ngu permet une alphabétisation beaucoup plus rapide que le Nôm. C'est-à-dire que les enfants savent lire tous les mots très rapidement sans forcément les comprendre. Mais je crois que ce n’est pas l’alphabétisation qui a permis le développement économique actuel au VN mais c’est l’instruction. C'est-à-dire l’acquisition d’un socle de connaissance qui permet à un enfant d’être utile à la société. Et on voit que la durée nécessaire de l’instruction est exactement pareille pour un pays « idéographique » que pour un pays « alphabétique ».

    On dit que le système idéographique est trop compliqué, donc trop coûteux. Pourtant ni la qualité de l’instruction (voir les tests PISA) ni le coût de l’instruction (voir le budget de l’éducation nationale) ni la durée n’est sensiblement différent entre les pays idéographiques et alphabétiques.

    Si le système alphabétique est un des éléments si « déterminant » pour le développement économique, cela devrait refléter, d’une manière ou d’une autre, dans ces trois paramètres : durée, coût, qualité. Alors qu’on y voit aucune différence sensible.

    On a aussi prétendu que les viets avaient adopté le quôc ngu de leur plein gré, convaincus du caractère « indiscutablement déterminant » de cette écriture dans le développement de leur société. Rien n’est plus faux. Le fait est que, dès, 1861, l’administration coloniale a créé, via des « donations considérables » trois institutions catholiques à Saigon, le séminaire de la Mission, le couvent de la Sainte-Enfance et enfin, en 1861, le collège d’Adran. Comment les « dô nho » au VN de l’époque, qui enseignaient souvent tout seul dans leurs villages sans recevoir un sou de subside, peuvent ils résister à une telle concurrence ?

    Je reste convaincu que si les français avaient utilisé ces subsides pour améliorer et développer l’instruction utilisant l’écriture nôm. Le VN auraient atteint exactement le même niveau de développement aujourd’hui.

    Concernant, le caractère déterminant du quôc ngu dans la lutte pour l’indépendance. L’alphabétisation du peuple n’est pas forcément un facteur favorisant et encore moins un facteur déterminant. Un peuple quasi illettré avec quelques types « bien instruits qui savent bien parler» peut aussi faire preuve de courage et d’abnégation, parfois encore plus que les alphabétisés. On a vu ça dans plein de pays dans le monde et notamment en Afghanistan sous domination russe.
    En effet, tu avait dit qu'il serait idiot de revenir au Nôm. Dans le feu de l'action, et vu la tendance nostalgique de tes propos, j'ai fait de la surinterptétation. Tu l'avais pourtant explicitement dit ici :

    Citation Envoyé par dannyboy Voir le message
    C’est idiot de remplacer le quôc ngu par le Nôm aujourd’hui, d’accord. Mais crois tu que c’est intelligent de remplacer le Nôm par le quôc ngu en 1918 ?
    Pour le reste on n'est toujours pas d'accord mais c'est pas bien grave. Je pense avoir donné suffisamment d'arguments pour exprimer mon point de vue, toi aussi probablement, or les propos reviennent à l'identique et je ne tiens pas à entretenir une discussion du genre Non! Si! Non! Si! Non! Si!

    Un truc malgré tout, car je suis vraiment un incorrigible gamin qui ne sait pas s'arrêter :

    "On a aussi prétendu que les viets avaient adopté le quôc ngu de leur plein gré"

    En effet, le quoc ngu a été adopté de plein gré. En tout cas certainement pas de force. Le Nôm n'a pas été "remplacé" par le quoc ngu à la date précise de 1918, ni en raison d'une interdiction administrative. Techniquement pour le peuple, le quoc ngu n'a rien remplacé puisqu'avant le XXè siècle, le peuple était illettré. M'enfin quoi, ce n'est pas comme si plein de gens lisaient et écrivaient le Nôm! En fait l'adoption du quoc ngu a comblé un vide dans lequel le Nôm n'avait pas trouvé la force de s'épanouir. Elle s'est faite progressivement, rapidement, et inexorablement, suivant les aspirations de toute une classe de lettrés, et avec le soutien intéressé d'une partie de plus en plus importante de la population (notamment l'intérêt pour les oeuvres en quoc ngu qui ont fait un tabac, alors que les oeuvres en Nôm étaient inaccessibles au commun des mortels).

    Le Nôm est mort car il était has been pour les jeunes (i.e. pour l'avenir), trop complexe, trop rigide, trop chinois, bref... pour plein de raisons qui font que ce n'est pas une simple décision soi-disant française qui aurait tué le Nôm. Au contraire, cette interdiction si elle avait existé (source?), aurait plutôt eu pour effet d'encourager l'utilisation du Nôm par esprit de résistance nationaliste. Or l'écriture de la résistance au XXème siècle, ça a été le quoc ngu, ce n'est pas pour rien, et je n'y peux rien. De même que si le quoc ngu avait été imposé aux Vietnamiens, il aurait été vécu comme une contrainte de l'arbitraire colonial. Or à ma connaissance, la seule résistance qu'il y ait eu contre le quoc ngu, c'est celle des lettrés conservateurs se battant pour la survie de leur cher patrimoine sinisé... et surtout pour leur gagne pain!

    Le Nôm est mort bien qu'au moment de l'arrêt des concours mandarinaux, le "parc" de lettrés capables de l'enseigner était au plus haut (pas bésef cependant...) et que rien ne leur empêchait de continuer à l'enseigner. Sauf que... il faut des années pour former un prof de chinois ou de Nôm, et il faut quelques mois pour former un prof d'alphabétisation en quoc ngu (quelqu'un qui sait lire et écrire, et qui est capable de l'enseigner à d'autres). Y'a pas photo, inutile d'aller chercher plus loin. Ce n'est pas 3 institutions coloniales par ci par là qu'il aurait fallu pour développer l'alphabétisation en Nôm, mais un système éducatif de grande envergure que seul un pays comme la Chine, modèle international de cohésion sociale, est capable de mettre en place rapidement et efficacement (et encore).

    Le Nôm est mort, vive le Nôm! Maintenant, il nous permet de nous casser la tête sur des jolies sentences parallèles et des jeux de mots de ouf. Réjouissons-nous!

    Citation Envoyé par dannyboy Voir le message
    Il ne fallait pas interdire ces concours mais les remplacer par des examens variés utilisant le Nôm. Car l’enseignement du nôm a bel et bien existé, les profs étaient les mêmes « Ông đồ nho» qui enseignaient aussi le chinois classique. C’est grâce à ces cours qu’on a pu utiliser le nôm dans les documents officiels du temps de la dynastie Hô (1400-1407) et Tây Son (1788–1802)
    Sur ces paroles un peu amères j'ajouterais un avis personnel (sur la base des arguments de mes précédents posts et de mon ressenti) : bien que j'aie moi-même une certaine passion (et de la bienveillance) pour les sinogrammes, les langues et civilisations chinoises, ainsi que le Nôm, je pense que l'adoption du quoc ngu est une des meilleures choses qui soit arrivée aux Vietnamiens, tant pour la souveraineté du VN que pour l’effervescence culturelle que ça a rendu possible. On a tout à fait le droit de ne pas être d'accord

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  3. #122
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    Citation Envoyé par HAN VIËT Voir le message
    璧 bích (une variété de pierre précieuse )1 : Ngọc bích. 2 : Ðời xưa chia ra làm năm tước, mỗi tước được cầm một thứ bích
    Hà a divers grammes , je propose celui ci
    霞 hà : ráng, trong khoảng trời không thâm thấp có khí mù, lại có bóng mặt trời xiên ngang thành các màu rực rỡ, thường thấy ở lúc mặt trời mới mọc hay mới lặn gọi là ráng (= peut-être arc en ciel ?)

    美 mỹ est composé de duong ( bouc) sur dda.i ( grand); on en connait tous le sens , beau
    幸 hạnh ( bonheur, chance ) : may, hạnh phúc.

    Hô\ng a aussi plusieurs signes
    紅 hồng ( rouge rose )1 : Ðỏ hồng (sắc hồng nhạt). 2 : Sắc hồng là màu đỏ tươi hơn các sắc đỏ khác,
    玉 ngọc, túc ( jade )1 : Ngọc, đá báu. 2 : Ðẹp. Như ngọc diện 玉面 mặt đẹp như ngọc.

    鳳 phượng : Chim phượng ( phénix). Ðời xưa bảo chim phượng hoàng ra là điềm có đế vương. Con đực gọi là phượng 鳳, con cái gọi là hoàng 凰.
    鵝 nga : Con ngan, con ngỗng; thiên nga = ngôñg tro\i ; oie , cygne
    Bonsoir et merci à vous, HAN VIËT,

    En fait, j'ai cherché des prénoms vietnamiens pour mes nièces en essayant d'en faire la combinaison mais malheureusement, une assemblés, leurs significations ne sont pas toujours logiques, et pourtant sonnent très agréable à l'oreille. Enfin, il n'y a que Hồng Ngọc qui donne une signification à la fois logique et belle.

    Alors, que pensez-vous de ces trois nouveaux ?

    - Mỹ Hạnh

    - Hiền Phượng

    - Hậu Bích

    (si vous avez d'autres idées alors n'hésitez pas à me les proposer)
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  4. #123
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    Citation Envoyé par Bao Nhân Voir le message
    Bonsoir et merci à vous, HAN VIËT,

    En fait, j'ai cherché des prénoms vietnamiens pour mes nièces en essayant d'en faire la combinaison mais malheureusement, une fois assemblés, leurs significations ne sont pas toujours logiques, et pourtant sonnent très agréable à l'oreille. Enfin, il n'y a que Hồng Ngọc qui donne une signification à la fois logique et belle.

    Alors, que pensez-vous de ces trois nouveaux ? Mỹ Hạnh, Hiền Phượng, Hậu Bích
    Oh , non , les prénoms du 1er jet sont plutôt bien et usités ; leur combinaison est harmonieuse ; sauf peut-être pour Phuong Nga c'est trop d'être à la fois phénix et cygne ; my~ hanh est aussi usité . Par contre Hiên Phuong et Hâu Bich , ça ne va pas très bien .
    Pour choisir , il faut aussi prendre en considération le fait que les prénoms seront prononcés par des Européens ; et cela sans accent , ça risque de donner des mots ridicules

  5. #124
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    Citation Envoyé par HAN VIËT Voir le message
    Pour choisir , il faut aussi prendre en considération le fait que les prénoms seront prononcés par des Européens ; et cela sans accent , ça risque de donner des mots ridicules
    Mes nièces sont nées et habitent toujours en Thaïlande. Elle sont complètement déracinées c'est pourquoi je veux leur donner un deuxième prénom qui leur rappelleront d'où leurs ancêtre viennent...

    Alors pouvez-vous me donner la version chinoise de ces trois nouveaux ?
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  6. #125
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    Je considère le Văn Miếu Quóc Tử Giam comme une forme de laboratoire de l'âme vietnamienne car sans lui la culture vietnamienne ne serait pas comme elle est aujourd'hui.

    Les stèles de Van Miêu - Quôc Tu Giam
    18/10/2011 13:43 GMT+7

    En mars 2010, l’ensemble des 82 stèles en pierre des Docteurs de Van Miêu - Quôc Tu Giam (Temple de la Littérature - la première université du Vietnam), à Hanoi, a été reconnu comme patrimoine mondial documentaire par l'UNESCO, juste après la reconnaissance des gravures xylographiques de la dynastie des Nguyên. Ces stèles conservent les noms des lauréats qui ont réussi aux concours mandarinaux de 1442 à 1779.
    Selon le "Dai Viêt su ky Toàn thu» (Annales complètes du Dai Viêt), en automne de l’année 1070, le roi Ly Thanh Tông ordonna la construction de Van Miêu dans le sud de la ville impériale de Thang Long pour rendre le culte aux saints et érudits lettrés qui avaient rendu de grands services au pays. Parmi eux se trouvaient Confucius, fondateur du confucianisme, et Chu Van An, un professeur vertueux et vénérable. En 1076, le roi Ly Nhân Tông ordonna la création du Quôc Tu Giam au sein de Van Miêu, en vue de former des talents pour le pays.

    Pendant le règne du roi Lê Thanh Tông (1483), le roi a décidé de graver les noms des lauréats des concours de doctorat sur les stèles de pierre à Van Miêu. Ainsi, après chaque concours, une nouvelle stèle était érigée. En plus de 300 ans, 82 stèles correspondant à 82 concours ont été gravées. La première en 1484, sous le règne du roi Lê Thanh Tông, pour enregistrer le concours de 1442. La dernière en 1780, pour le concours de 1779. Sur ces 82 stèles sont inscrits les noms de 1.304 lauréats. Ce qui est digne de fierté, c’est que presque toutes les lignées du Vietnam ont leur nom sur ces "tableaux d'honneur".


    Des stèles de docteurs dans le Temple de la Littérature à Hanoi. Photo: Trân Thanh Giang.

    Un paragraphe sur la stèle érigée en 1442. Photo: Hoàng Giap.

    Le président Hô Chi Minh devant les stèles, en 1960. Photo: Archives.



    Les tortues de pierre et la partie supérieure d'une stèle. Photo: Hoàng Giap.

    Toucher la tête des tortues dans l’espoir de réussir aux examens. Photo: Hoàng Giap.

    Les stèles des Docteurs de Van Miêu - Quôc Tu Giam ont été reconnues patrimoine documentaire mondial. Photo: Trân Thanh Giang.

    Des touristes étrangers admirant les stèles. Photo: Dinh Công Hoan.

    Vue générale du secteur des stèles à Van Miêu - Quôc Tu Giam. Photo: Trân Thanh Giang.


    Chaque stèle précise les noms des examinateurs, les règlements d'examen et la liste des lauréats avec leur nom complet, leur lieu de naissance et leurs réalisations.

    Sur la première stèle érigée en 1484 a été gravée la déclaration : « Les hommes vertueux et talentueux sont la sève du pays. Si la sève est forte, le pays sera puissant et prospère. Si la sève est faible, le pays va s'affaiblir et se dégrader. Pour cette raison, il n'y a pas de roi lucide qui ne se préoccupe pas de la construction et du développement des talents ».

    Dans les pays influencés par le confucianisme comme la Chine, la Corée du Sud, le Japon et le Vietnam, seul ce dernier possède de tels stèles qui reflètent l'idéologie politique, la philosophie, l'éducation et le système des examens et concours de chaque dynastie.

    Chaque stèle a une valeur non seulement d’un point de vue esthétique, mais aussi historique et culturel. En dépit des vicissitudes de l’histoire, ces stèles sont restées presque intactes et devenues un trésor national.

    Texte: Huu Tuân - Photos: Trân Thanh Giang, Hoàng Giap, Dinh Công Hoan & Archives
    Source : ICI
    Dernière modification par Bao Nhân ; 12/11/2011 à 15h52.
    Bảo Nhân : fascination, impression and passion

  7. #126
    Amoureux du Viêt-Nam Avatar de HAN VIËT
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    Citation Envoyé par Bao Nhân Voir le message
    Je considère le Văn Miếu Quóc Tử Giam comme une forme de laboratoire de l'âme vietnamienne car sans lui la culture vietnamienne ne serait pas comme elle est aujourd'hui.
    Source : ICI
    Le document est formidable , très intéressant . La traduction donnée de la stèle ( photo précédant celle de HCM) est assez bonne . mais traduire c'est trahir . Le mot sève traduit les caractères 元 nguyên 氣 khí , plutôt énergie originelle ; "roi lucide " reproduit "tha'nh dê' minh vuong "= augustes empereurs et souverains éclairés "; construction et développement des talents traduisent : duc tài ( nourrir les talents ) thu² si~ (entretenir les lettrés )bo^\i ( renforcer ) thu.c ( vraie ) nguyên khi' . les augustes empereurs sont : Nghiêu Thuâ'n , le génie tutélaire est Confucius ; on voit que les VN et les Chinois ont la même culture ancienne basée sur les Han grammes
    Le document est tout à fait pertinent dans la discussion sur l'écriture latine . Il éclaire le débat sur le retour ou non aux hangrammes . Il a été dit que leur abandon a provoqué une rupture culturelle . Presque plus aucun Vietnamien ne peut lire aujourd'hui la version originale des œuvres littéraires des siècles passés, ni les innombrables inscriptions qui ornent les pagodes, les temples et les sanctuaires dans les villes et villages du pays. Plus personne ne peut lire les poètes que le pays a produits, ni les annales impériales qui racontent l'histoire du Vietnam. Personne ne peut vérifier ce qu'affirment les historiens contemporains sur l'histoire du pays.Pour illustrer cette rupture , pour plaisanter , j'affirme que la stèle déclare une vigilance ou une hostilité éternelle envers les "Chinois " ; ou exprime la reconnaissance éternelle des VN envers la colonisation pour leur libération de la domination chinoise .

  8. #127
    Passionné du Việt Nam Avatar de Dông Phong
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    Par défaut Un bon livre

    Citation Envoyé par Bao Nhân Voir le message
    Je considère le Văn Miếu Quóc Tử Giam comme une forme de laboratoire de l'âme vietnamienne car sans lui la culture vietnamienne ne serait pas comme elle est aujourd'hui.



    Source : ICI




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    Bonjour Bao Nhân et TLM,
    L'année dernière, j'ai déjà signalé ce livre, mais aujourd'hui je suis incapable de retrouver cette discussion dans le nouveau FV.
    C'est un livre très documenté du Viện Nghiên cứu Hán Nôm (Institut de recherches Hán Nôm) de Hanoi (Editions Thế Giới, Hanoi, 1997, 548 p.).
    Pour anecdote : sur la stèle concernant le concours de 1442 montrée ici, la première phrase (1ère colonne de droite) (hiền tài quốc gia chi nguyên khí) y est traduite par "Les hommes de vertu et de talent sont la quintessence vitale de la nation".
    Cordialement.
    Dông Phong


    PS : il existe un autre livre, Tuyển tập Văn bia Hà Nội của Ban Hán Nôm, NXB Khoa Học Xã Hội, 1978, dans lequel les auteurs rapportent les textes en hán des stèles ainsi que leurs transcriptions en quốc ngữ. J'aimerais bien l'acquérir, si quelqu'un le possède je serai heureux d'en avoir une copie. Merci d'avance.

    Dernière modification par Dông Phong ; 13/11/2011 à 11h02.
    Savant ne suis
    Poète ne puis
    Débauché ? bof...
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    Mon blog : http://terrelointaine.over-blog.fr


  9. #128
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    Citation Envoyé par HAN VIËT Voir le message

    _ pour le vieux poème , pourrait on avoir plus de détails ?
    D’accord mais alors la cote maximale ne serait plus 10/10 mais seulement 9/10 ;-)
    C’est une devinette facile comme tout car la réponse est dans le programme scolaire au VN.
    Je répète d’abord la question :
    --------
    Quel est le plus vieux poème écrit en nôm encore connu aujourd’hui ? Le type qui l’a écrit n’a pas changé de prénom. Il a carrément changé de nom de famille après avoir écrit ce poème. Pourquoi a-t-il fait ça ?
    ----------
    Et voici quelques indices supplémentaires:

    L’action se passe au 13e siècle, c'est-à-dire 200 ans avant que Nguyên Trai avait sorti sa fameuse collection de poème en nôm « Quôc âm thi tâp », on est en automne, dans un village au nord VN, il y avait une grosse méchante bébête qui mangeait de temps en temps un villageois. Les appels de détresse arrivent jusqu’à l’oreille du roi qui demande à notre ami poète (qui est accessoirement mandarin) de faire quelque chose.

    Le poète arrive au village avec un poème assez persuasif destiné à la grosse bébête. Il a lu ce poème à haute voix et est reparti. Et la légende dit que depuis ce jour les villageois n’ont plus jamais revu la méchante bête.

    Question supplémentaire qui permet de gagner un point et arriver à la cote maximale de 10/10 :
    Si le poète avait écrit son poème en écriture alphabétique (dérivé de l’écriture Cham ou Khmer par exemple) aurait il pu aussi faire partir la bête ? ;-)
    Dernière modification par dannyboy ; 13/11/2011 à 14h31.

  10. #129
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    Citation Envoyé par frère Singe Voir le message

    "On a aussi prétendu que les viets avaient adopté le quôc ngu de leur plein gré"

    En effet, le quoc ngu a été adopté de plein gré. En tout cas certainement pas de force. Le Nôm n'a pas été "remplacé" par le quoc ngu à la date précise de 1918, ni en raison d'une interdiction administrative. Techniquement pour le peuple, le quoc ngu n'a rien remplacé puisqu'avant le XXè siècle, le peuple était illettré. M'enfin quoi, ce n'est pas comme si plein de gens lisaient et écrivaient le Nôm! En fait l'adoption du quoc ngu a comblé un vide dans lequel le Nôm n'avait pas trouvé la force de s'épanouir. Elle s'est faite progressivement, rapidement, et inexorablement, suivant les aspirations de toute une classe de lettrés, et avec le soutien intéressé d'une partie de plus en plus importante de la population (notamment l'intérêt pour les oeuvres en quoc ngu qui ont fait un tabac, alors que les oeuvres en Nôm étaient inaccessibles au commun des mortels).

    Le Nôm est mort car il était has been pour les jeunes (i.e. pour l'avenir), trop complexe, trop rigide, trop chinois, bref... pour plein de raisons qui font que ce n'est pas une simple décision soi-disant française qui aurait tué le Nôm. Au contraire, cette interdiction si elle avait existé (source?), aurait plutôt eu pour effet d'encourager l'utilisation du Nôm par esprit de résistance nationaliste. Or l'écriture de la résistance au XXème siècle, ça a été le quoc ngu, ce n'est pas pour rien, et je n'y peux rien. De même que si le quoc ngu avait été imposé aux Vietnamiens, il aurait été vécu comme une contrainte de l'arbitraire colonial. Or à ma connaissance, la seule résistance qu'il y ait eu contre le quoc ngu, c'est celle des lettrés conservateurs se battant pour la survie de leur cher patrimoine sinisé... et surtout pour leur gagne pain!

    Le Nôm est mort bien qu'au moment de l'arrêt des concours mandarinaux, le "parc" de lettrés capables de l'enseigner était au plus haut (pas bésef cependant...) et que rien ne leur empêchait de continuer à l'enseigner. Sauf que... il faut des années pour former un prof de chinois ou de Nôm, et il faut quelques mois pour former un prof d'alphabétisation en quoc ngu (quelqu'un qui sait lire et écrire, et qui est capable de l'enseigner à d'autres). Y'a pas photo, inutile d'aller chercher plus loin. Ce n'est pas 3 institutions coloniales par ci par là qu'il aurait fallu pour développer l'alphabétisation en Nôm, mais un système éducatif de grande envergure que seul un pays comme la Chine, modèle international de cohésion sociale, est capable de mettre en place rapidement et efficacement (et encore).
    Je n’ai pas l’impression que la Chine seule pourrait mettre en place un système d’instruction efficace basé sur les idéogrammes. Il y a au moins un autre pays qui a pu réaliser « un système éducatif de grande envergure » encore plus « rapidement et efficacement » que la Chine. C’est le Japon. Les japonais ont compris que ce n’est pas le taux d’alphabétisation à 100% qui fera le développement économique (ce serait trop facile) mais bien une instruction de qualité. C’est surtout le nombre d’ingénieurs, d’architectes, de médecins compétents qui font la différence. Et si la Chine et le Japon ont pu s’en sortir tout en restant « idéographique », je ne vois aucune raison indiquant que le VN n’y arriverait pas dans le même délai.

    L’alphabétisation au Japon en 1860 est à peu près au même stade qu’au VN. Si la France avait envahi le Japon, et que, sans interdire les idéogrammes, ils avaient dirigé tous les subsides de l’éducation nationale japonaise sur les écoles enseignant l’écriture alphabétique, l’écriture traditionnelle au Japon serait délaissée en 1918 exactement comme le Nôm au VN.

    Si, en 1939, les allemands en France avaient utilisé tout le budget de l’éducation nationale française pour promouvoir une autre écriture, les français, à commencer par des centaines de milliers de collabos, l’adopteront et l’écriture traditionnelle français serait également en piteux état en l’an 2000. Exactement comme le nôm au VN en 1918.

    Si entre 1860 et 1918, les enseignants du nôm au VN avaient un budget équitablement attribué, c'est-à-dire s’ils avaient pu se battre à arme égale contre les missionnaires français sur le terrain de l’enseignement de l’écriture, c'est-à-dire que si le peuple viet avait réellement pu choisir sans qu’on lui force la main, rien ne dit que le quôc ngu aurait une chance de s’imposer.
    Dernière modification par dannyboy ; 13/11/2011 à 14h17.

  11. #130
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    Citation Envoyé par dannyboy Voir le message
    D’accord mais alors la cote maximale ne serait plus 10/10 mais seulement 9/10 ;-)
    C’est une devinette facile comme tout car la réponse est dans le programme scolaire au VN.
    Je répète d’abord la question :
    --------
    Quel est le plus vieux poème écrit en nôm encore connu aujourd’hui ? Le type qui l’a écrit n’a pas changé de prénom. Il a carrément changé de nom de famille après avoir écrit ce poème. Pourquoi a-t-il fait ça ?
    ----------
    Et voici quelques indices supplémentaires:

    L’action se passe au 13e siècle, c'est-à-dire 200 ans avant que Nguyên Trai avait sorti sa fameuse collection de poème en nôm « Quôc âm thi tâp », on est en automne, dans un village au nord VN, il y avait une grosse méchante bébête qui mangeait de temps en temps un villageois. Les appels de détresse arrivent jusqu’à l’oreille du roi qui demande à notre ami poète (qui est accessoirement mandarin) de faire quelque chose.

    Le poète arrive au village avec un poème assez persuasif destiné à la grosse bébête. Il a lu ce poème à haute voix et est reparti. Et la légende dit que depuis ce jour les villageois n’ont plus jamais revu la méchante bête.

    Question supplémentaire qui permet de gagner un point et arriver à la cote maximale de 10/10 :
    Si le poète avait écrit son poème en écriture alphabétique (dérivé de l’écriture Cham ou Khmer par exemple) aurait il pu aussi faire partir la bête ? ;-)
    C'est Hàn Du~; il a écrit Tê' ca' sâ'u

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    Par cleoli dans le forum Activités, visites et lieux au Vietnam
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    Dernier message: 24/11/2011, 14h16
  2. qui sait deja pacxé avec une personne vietnamienne ???
    Par tom_beckett dans le forum Le Mariage / Cưới hỏi Việt Nam
    Réponses: 11
    Dernier message: 28/02/2007, 23h02
  3. Voyage à Phu Quoc
    Par mano dans le forum Activités, visites et lieux au Vietnam
    Réponses: 5
    Dernier message: 04/01/2007, 21h04
  4. Une Australienne d'origine vietnamienne à l'Opéra de Sydney
    Par Bao Nhân dans le forum La Culture au Vietnam
    Réponses: 0
    Dernier message: 26/09/2006, 10h45
  5. livres contes et legendes racontes par une grand mere vietnamienne
    Par pou dans le forum La Culture au Vietnam
    Réponses: 5
    Dernier message: 27/08/2006, 23h39

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