Sorti en 1983, ce film fût le premier film "occidental" a être tourné dans un Vietnam alors encore farouchement communiste. Pour l'équipe de tournage: la galère. Il fallait tout apporter, tout... moyennant quoi, une bonne partie de ce film si authentique a été reconstituée en France....
Avant cela, il y a une partie complètement obscure. Une bonne soeur chichiteuse, et passablement jetée, (Dominique Sanda) cornaquée par JPGun sergent (
nota DD: Sergent Tamisier dit "Tam Tam", je crois me rappeler) mal embouché (Jean François Stévenin avec encore plein de cheveux) se rend dans la campagne vietnamienne pour évangéliser. {Dominique Sanda est exécrable. Mal dirigée sans doute, elle a l'air de se demander ce qu'elle fait là....}
Ils se retrouvent dans une maison cernée par les soldats vietcongs, mais le propriétaire de la maison est protégé car il recueille les cendres des combattants morts et les classe dans un meuble à tiroirs. Les soldats font sauter les digues, et la maison se remplit d'eau. Le lendemain, l'eau disparaît, laissant la boue et la désolation. Un soldat mort est déposé dans un cercueil. Le lendemain encore, le cercueil retrouvé échoué, poussé par les eaux, est vide.
La maison dévastée c'est, (bien sûr!), le Vietnam, la religieuse et le sergent représentant les deux bras de l'oppression colonialiste: l'armée et l'église. Le soldat mort est sans doute ressuscité, comme le Christ, donnant naissance à mille autres soldats... Ca va sans dire, mais ça va encore mieux quand Lâm Le, qui est venu animer le débat au ciné club de La Clef, nous l'explique.... Je pense que, en son temps, ce film a eu une grosse valeur ajoutée historique parce que, je le répète, il représentait la première ouverture du Vietnam. Maintenant, est ce bien utile d'exhumer ce témoignage? Je n'en suis pas sûre, car la première partie est passablement incohérente, et la seconde, lacrymogène...
Nouvel obs 28/07/2011