Ca se mange ! , de Neil Setchfield
17x15cm, 240 p.
ISBN : 9782-84230-398-3
Paru le 22/02/2011
19,90€
Dès le 24 février en librairie
Tête de pigeon en beignet, tarentules frites à l’ail et au gingembre, rats fumés ou encore méduse émincée en salade, en matière de spécialités insolites le photographe globe-trotter Neil Setchfield a presque tout vu. Ça se mange ! raconte la joyeuse exploration en photos et en détail, de cet aventurier du goût, amateur d’expériences extrêmes. Cinq chapitres thématiques répertorient les différents aliments de « la bébête qui monte » consacré aux insectes, à « bidoche et barbaque» sur les viandes et abats. Entre un museau de bœuf et un pied de vache on découvre que les testicules de bouc consommés dans le monde entier sont rarement nommés comme tels par les cuisiniers qui préfèrent parler d’amourettes ou de rognons blancs voire même d’huîtres des montagnes rocheuses aux Etats-Unis. On apprend également que pour cuire la queue de kangourou, mets très prisé en Australie, on l’enfouit dans le sol avec des braises avant de la déterrer une fois cuite. Un inventaire à la fois drôle et instructif où l’on découvre qu’en matière de nourriture, le bon goût est hautement subjectif et que souvent le « beurk » de l’un est le « miam » de l’autre.
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[de drôles de repas qui ont du chien
Créé le 04.03.11 à 03h30 -- Mis à jour le 04.03.11 à 03h30
Dans un quartier de Hanoï, tous les restos sont spécialisés en viande canine.
Neil Setchfield
au goût de l'artiste
Et si on mangeait autre chose qu'un burger frites ou un saumon grillé ? Comme le photographe gallois Neil Setchfield qui, au Cambodge, a craqué un jour pour des tarentules frites vendues dans la rue. Pour les photographier, avant de se prendre au jeu… « J'ai tout goûté, confie-t-il. Du moins ce que les gens mangent. » Et il en a fait un livre très amusant, Ça se mange, édité en France chez Hoëbeke.
Oursin et poisson pénis coréen
« Ce qui apparaît dégoûtant ici, comme les insectes en brochettes ou le chien grillé, peut être considéré comme délicieux ailleurs », relativise le photographe. En France, notamment, où l'on apprécie les anguilles ou les oursins, ce qui ne manque pas de le surprendre. « Au bout du compte, le lieu et l'éducation d'un individu déterminent ses réactions à ces images. » De son expérience, il tire de vraies révélations : « L'oursin, c'est délicieux, les tripes ou la purée de grenouilles aussi. »
Et ce qu'il a détesté ? Le concombre de mer, dont le goût est « très proche de l'aspect, mouillé, gluant, visqueux, vaguement métallique et gélatineux », le poisson pénis coréen ,« en fait une variété de ver marin », et tout ce qui fait penser à « des accessoires de films de Cronenberg ». Comme le cinéaste canadien, la nature ne manque pas d'imagination. ]
Stéphane Leblanc