Dernière modification par AnhTruc ; 12/12/2010 à 20h28.
Xinh chào grand frère Anh Truc !
Ce que tu dis, est tout a fait exacte. Cela se voit que tu es un ancien.
Thủ Đức était à un jet de pierre où j'habitais dans les années 50.Alors que du temps de nos grandes mères, elle est obtenue par le thính, la poudre de riz obtenu en pillant le riz bien grillé, doré.
Ainsi que :
Au Viêt Nam certaine région est réputée pour ces nem chua par exemple les nem chua de Thủ Đức. C'est une question de la viande de certaine race de cochon.
En ce qui concerne les cochons dans le temps au VN, ils étaient tous noirs & surtout beaucoup moins gras que ceux en Europe. Au cours de mes retours au pays (quand je pouvais encore), j'ai été étonné de voir des cochons comme en Europe, blancs plutôt roses; les noirs se promenaient seulement chez les ethnies.
Ma cousine de son vivant (dans le médoc) faisait toutes sortes de "mắm" anchois, crevettes ou gambas, en les faisant fermentés avec justement le fameux riz pillé, grillé. Elle avait même une meule pour faire la farine de riz elle même. Genre meule qu'on tourne pour écraser le riz tout en versant de l'eau etc.. c'est comme cela qu'on fait la farine liquide pour les galettes de riz dans le delta du Sud. Je connais le nom en vietnamien mais mon tieng viet n'est pas élaboré, incapable de l'écrire par moment je suis nul.
A peu près comme sur cette photo :
Ou celle là :
Et pour terminer IMPORTANT pour les curieux :
Jeter un oeil ci-dessous.
http://www.vietnameseportal.com/recipe/
Autres curiosités sur ce site
http://www.vietnameseportal.com/poem/
& Aussi très intéressant sur ce blog : le lexique culinaire
Dernière modification par Agemon ; 13/12/2010 à 03h09. Motif: volare !
Bonjour Agemon
La meule dont tu parlais s'appelle le "cối đá"(meule en pierre)
On en trouve encore dans la campagne profonde du Viêt Nam.
Ce qui a donné lieu à un jeu de mots de la contrepèterie (nói lái) au sud :
Con cá đối nằm trên cối đá,
Con mèo đuôi cụt nằm mút đuôi kèo
anh mà đối được, dẫu nghèo em cũng ưng.
cordialement
Anh Truc
Pour revenir au cối đá et la manière de faire du bột gạo (farine de riz)
le système du cối đá repose sur deux pierres,
la première est mobile et posée sur la deuxième fixe.
D'abord le riz est trempé une nuit pour ramollir les graines.
On verse le riz et l'eau dans le trou percé au milieu de la pierre de dessus du cối đá tout en la tournant.
Le riz aidé par l'eau s'infiltre dans l'espace entre deux pierres
et est finement broyé par le frottement de celles ci occasionné par le mouvement circulaire de la pierre de dessus actionnée à la main.
On recueille à la sortie un liquide blanchâtre contenant une suspension de poudre de riz
On le filtre avec un tissus très épais avec lequel on fait une sorte de sac qu'on resserre de plus en plus à la main pour extraire l'eau.
On fait sécher au soleil la pâte constituée par la poudre de riz en suspension dans très très peu d'eau.
Finalement on a des petits morceaux de la grosseur du pouce de la farine de riz compressée qu'on peut utiliser soit en poudre sec en l'écrasant
soit en liquide en les mélangeant avec de l'eau.
En ce qui concerne la galette de riz (les bánh tráng) dont parlait Aguemon,
Pour la compréhension, d'abord le matériel.
Un grosse marmite sur le feu contenant de l'eau bouillante
Dessus est posée une grosse toile bien tendue par l'effet des poids (de grosses pierres) suspendus aux quatre coins qui pendent autour et à l'extérieur de la marmite.
Simple astucieux et efficace.
On verse une certaine quantité de farine de riz en liquide qu'on étale en rond et en couche très mince avec la louche
(Comme vous voyez faire souvent avec les crêpes sur les marchés)
On attend que la pâte de riz soit cuite ainsi à la vapeur et on l'enlève avec une sorte de palette très mince faite avec du bambou
et on les laisse sécher sur un treillis de bambou tressé très lâche, ce qui laisse une marque si caractéristique du bánh tráng
Ces bánh tráng sont très très minces.
Alors que maintenant on les fabrique industriellement et les bánh tráng sont beaucoup plus épais
Cordialement
Anh Truc
Bonjour Bàc anh Truc,
à la lecture de tous tes messages sur la cuisine viet, je m'aperçois que tu t'y connais beaucoup, beaucoup, si un jour nos destins se croisent, et que j'ai l'honneur de t'avoir comme invité à la maison, je ne te servirais que des plats français méditerranéen, (que je cuisine quand même bien, si ce n'est pas à merveille) pour éviter la critique sévère et rester toujours la Number ONE!
Bonne journée Bàc.
Ti Ngoc
Bonjour tout le monde,
Merci bac AnhTruc pour ces précisions sur notre cuisine traditionnelle. J'essayerais la prochaine fois de faire les nem chua envelopper dans des feuilles de bananier.
Kim Sang
Một trái tim hồng tươi, một quê hương tuyệt vời
Giòng máu cha vừa cho, tổ quốc vua Hùng cho
Một trái tim tự do, lời quê hương ta đó
Lời nói cha mẹ cho, lời trái tim tự do
Bonjour kimsang
As-tu pu lire sur le paquet de la poudre jaune de Thailande la composition des ingrédients (s'il y avait une notice écrit en Anglais habituellement)
ce que je craignais c'est comme dans beaucoup de ces produits asiatiques des corps chimiques très nocifs.
cordialement
AnhTruc
Bonsoir TLM,
Comme nous vivons sous des latitudes ayant une température qui varie fortement,j'ai pour habitude de laisser les nem chua se fermenter à l'air libre jusqu'à que je vois le gras sortir de l'emballage en été sinon pour l'hiver je presse le nem chua pour savoir s'il est ferme ou encore mou. Plus ou moins ferme dépendra de votre désir de le manger plus ou moins fermenté. La prochaine que vous verrez les nem chua ,tatez les un peu cela vous donnera une idée de ce vous venez de lire.
Bonne soirée
JM
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