Le marché et la qualité du café en débat
Perspectives du café vietnamien et panorama du marché mondial, qualité du café national, politiques de développement durable du secteur ont figuré au cœur d'un symposium qui prend fin le 30 mars à Hanoi, après 2 jours de travail.
Placé sous les auspices de l'Institut de la politique et de la stratégie sur l'agriculture et le développement rural et du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, cet événement regroupe de nombreux experts et chercheurs venus des États-Unis, du Brésil, d'Australie, certains membres de l'organisation internationale Oxfam.
"Le Vietnam considère le Brésil comme son frère aîné dans la culture du caféier, le traitement et l'exportation du café. C'est pourquoi il souhaite bénéficier de ses expériences", a déclaré le vice-ministre vietnamien de l'Agriculture et du Développement rural, Bùi Ba Bông. Il a déclaré que cette rencontre permettait aux spécialistes chargés de l'élaboration des politiques, du marketing, aux chercheurs et entrepreneurs de négocier entre eux pour évaluer les potentialités des marchés nationaux et internationaux, ainsi qu'avancer de nouvelles orientations pour équilibrer l'offre et la demande.
Pour Doàn Triêu Nhan, vice-président de l'Association du café et du cacao du Vietnam, "il est temps de pratiquer la restructuration des cultures" en remplaçant les vieux pieds de caféiers à faible productivité du Nord-Ouest et de la province de Lâm Dông (hauts plateaux du Centre) par des variétés à haut rendement.
Selon des experts vietnamiens et étrangers, bien que le Vietnam soit le 2e exportateur mondial de café, ses producteurs et commerçants sont toujours confrontés à des risques dus aux fortes fluctuations du cours sur le marché mondial. Ainsi, pour l'instant, et ce en dépit de l'entrée du Vietnam à l'Organisation mondiale du commerce, aucun organisme vietnamien n'est chargé de recueillir des informations et faire des prévisions sur les débouchés du café vietnamien, un des 9 produits d'exportation majeurs du pays. De plus, selon eux, la qualité du café vietnamien laisse encore à désirer. En plus, il est rarement traité d'où une faible valeur ajoutée et une moins-value pour les producteurs et cultivateurs.
L'assistance a avancé des propositions importantes pour ce secteur d'activité, dont amélioration de la qualité du café exporté, édification des appellations d'origine non seulement pour le café mais aussi pour tous les produits agricoles, encouragement de la consommation nationale, élargissement des débouchés étrangers, etc.
Source : Lê Bich Hà/Courrier du Vietnam