Tu cites encore un exemple (le débéquage) tout droit sortis d'un de ces documentaires de propagande stupides tels que
Earthlings (de Shaun Monson, 2005) ou encore les docus de SupremeMasterTV, qui au mieux arrivent à te dégouter de la viande, au pire te causent des SSPT (syndromes de stress post-traumatiques) jusqu'à la fin de tes jours. Rien de tel que ce genre de films pour rendre les gens incapables de se poser de vraies questions.
A quoi bon en remettre une couche avec de nouveaux exemples, comme si je ne trouvais pas moi aussi tout ça horrible. Encore une fois : là n'est pas la question. Je suis un humain, et je pense comme un humain, élevé dans une société qui a ses codes, ses valeurs morales. Pour certains hommes (moi inclu) c'est immoral de débecquer des poules. Mais pour la poule, ce n'est pas immoral, c'est juste douloureux. Donc ce n'est pas immoral
dans l'absolu, ça ne l'est que dans le regard qu'on se porte à nous-même (honte, culpabilité, indifférence, amusement, etc) lorsqu'on est face à une poule qui souffre et qui pousse des cris d'une manière assez semblable à la notre, alors que le géranium semblera ne pas être affecté par un acte similaire (il ne crie pas, il ne saigne pas de l'hémoglobine). Ce que je dis, c'est tout simplement que se baser sur ça pour déterminer qu'il vaut mieux tuer un géranium qu'une poule, c'est uniquement possible par le biais d'une vision anthopocentrée du monde qui nous entoure, et la référence à une classification (implicite ou explicite) des êtres vivants selon leur droit à vivre.
Je précise "implicire ou explicite" car justement il se trouve que Ching Hai a établit une classification explicite des animaux (dont l'homme) en fonction de leur noblesse.
Anthropocentrisme et anthropomorphisme sont de sens (légèrement) différents, et ils se recoupent en grande partie, au point où on les retrouve souvent manière interchangeable dans les écrits. Ce que j'ai dit relève en partie de l'anthropomorphisme, mais l'anthropomorphisme recouvre aussi d'autres choses (par exemple le fait de se représenter les animaux ayant des sentiments tels que nous les vivons... comme Bambi qui pleure quand le chasseur tue sa maman). Et ce que j'ai dit relève aussi de l'anthropocentrisme, puisqu'il s'agit de prendre l'humain comme référence, de centrer la réflexion et la compréhension du monde sur nous-mêmes.
Bon, passes-moi l'expression, mais on "encule les mouches". Ou alors, si toi tu voies une différence si claire entre les 2 termes, et si tu penses que ton échelle de valeurs (un animal a davantage le droit de vivre, et davantage envie de vivre) ne relève pas de l'anthropocentrisme mais plutôt de l'anthropomorphisme, je te serais reconnaissant de m'éclairer. Moi ça me donne déjà mal à la tête