Sans accuser la Chine, la réponse du Vietnam après la tentative d'intimidation.
Le Vietnam annonce que d'autres navires de guerre Indiens seront les bienvenus dans ses ports
Lors d'une interview exclusive à ANI, l' ambassadeur du Vietnam en Inde, Mr Nguyen Tan Thanh, a déclaré: «L'Inde et le Vietnam ont une étroite coopération de défense depuis début des années 1980, depuis des navires de guerre indiens ont visité le Vietnam , nous pensons que cette coopération s'est maintenant renforcée et connait un développement rapide..."
"Les bateaux Indiens sont les bienvenus dans nos ports", a ajouté Mr Tan en réaction d'une dépêche du Financial Times indiquant qu' un navire Chinois aurait confronté le Airavat INS peu de temps après qu'il ait quitté les eaux Vietnamiennes.
Malgré le démenti du ministère des Affaires extérieures (AME) et du ministère de la Défense , l'Inde a confirmé que son navire a été contacté par le canal radio ouvert par un appelant se présentant comme la "marine chinoise",et qui lui a déclaré qu' "il rentre dans les eaux chinoises».
L'émissaire vietnamien a réagi à un article du Financial Times dénonçant qu'un navire de guerre chinois a confronté l’ Airavat INS peu de temps après qu'il ait quitté les eaux vietnamiennes à la fin de Juillet en mer du Sud Est Asiatique.
Bien que le ministère des Affaires extérieures (AME) et le ministère de la Défense aient démenti la confrontation, l'Inde a confirmé que son navire a bien été contacté par radio ouvert par un appelant se présentant comme la "marine chinoise", déclarant que "vous entrez dans les eaux chinoises".
L’envoyé vietnamien a en outre déclaré que l'incident signalé n'aura aucun effet sur les relations de défense entre l'Inde et Vietnam et que d’autres navires de guerre sont attendus pour visiter ses ports. Le ministre des affaires étrangères S.M. Krishna se rendra au Vietnam ce mois-ci, tandis que le président vietnamien viendra en Inde au mois d’Octobre. La Chine durcit de plus en plus sa position en mer du sud qu’elle prétend lui appartenir.
Vietnam says more Indian warships are welcome to its ports
New Delhi, Sep 2(ANI): Vietnam has said that defence cooperation with India has been going since 1980s and Indian warships are most welcome to its ports. Talking exclusively to ANI, Vietnamese Ambassador to India Nguyen Thanh Tan said: "India and Vietnam have close defence cooperation since early 1980s. Indian Warships have been visiting Vietnam since then. We think that such cooperation is now strengthened and developing rapidly."
"We welcome Indian ships to our ports," Tan added.
Vietnamese envoy was reacting to a report published in London-based Financial Times, which said that a Chinese warship confronted INS Airavat shortly after it left Vietnamese waters in late July in the South China Sea.
Although Ministry of External Affairs (MEA) and Defence Ministry have rejected the reports ofonfrontation, but India confirmed that its warship was contacted on open radio channel by a caller identifying himself as the "Chinese Navy" stating that "you are entering Chinese waters".
However, no ship or aircraft was visible from INS Airavat, which proceeded on her onward journey as scheduled, according to a MEA statement.
Vietnamese envoy further said that the reported incident will have no effect on the defence ties between India and Veitnam and more warships are expected to visit its ports.
External Affairs Minister S.M. Krishna will be visiting Vietnam later this month, while Vietnamese President will be coming to India in October.
China is getting more and more assertive and is hardening its position on South China sea which it claims top be its waters. By Naveen Kapoor (ANI)
Dernière modification par ngjm95 ; 03/09/2011 à 22h32.
Les Vietkieus qui criaient être prêts à donner leur vie pour le Vietnam ne jouent pas dans la même catégorie que les Vietnamiens moyens. Qu'ils déchirent leurs papiers français ou allemands à leurs ambassades respectives avant d'aller manifester et mettre en mauvaise position la diplomatie du pays. Comme ça ,ils auraient le plaisir d'être mobilisés comme tout le monde. C'est trop facile de venir f....e la m...e et partir quand ça chauffe. je sais c'est un refrain connu...
Oui mais.... l'autre interprétation " toute simple " est de savoir quel jeu exact joue le pouvoir vietnamien face aux intimidations du pouvoir chinois ...
- que des manifestations du peuple vietnamien aient pu avoir lieu contre le "grand frère " n'est déjà pas anodin en soi !
(sans l'aval du pouvoir au démarrage : assez surprenant !!!)
- et que la Chine ait fait connaitre à son "petit frère" sa mauvaise humeur n'est pas invraisemble non plus !!!
Tout observateur neutre le souligne : la Chine n'a aucun intérêt à créer des conflits avec ses voisins.
Elle sait, mieux que quiconque, que pour continuer à se développer et moderniser, elle a besoin encore d'au-moins 50 ans de paix devant elle, notamment avec ses voisins. La paix et la stabilité de son pourtour sont essentielles.
Le Vietnam, en particulier, sait aussi qu'il a besoin de paix pour au moins encore 50 ans afin de continuer son décollage économique.
Des litiges existent certes en Mer de Chine Méridionale. Ils doivent être résolus calmement, pacifiquement par le dialogue dans le cadre du Forum régional de l'ASEAN par ex.
Mais, question, un règlement pacifique des différends en Asie arrange-t-il tout le monde ?
L'Occident s'inquiète aujourd'hui de l'essor de l'Asie orientale : selon toute prospective, c'est la région du monde qui pourrait dans un terme proche contester la supériorité occidentale, blanche et accessoirement anglo-saxonne si sa progression économique perdure.
Deux aspects polarisent actuellement son attention :
1) Les avancées de la Chine, pays de plus d'1 milliard d'habitants, puissance nucléaire, membre du Conseil de Sécurité à l'ONU, devenue (l'année dernière) la deuxième puissance économique mondiale, mais aussi LOCOMOTIVE de la montée en puissance de l'Asie. D’autant que la crise n’a pas ralenti sa croissance, alors qu'au même moment, l'édifice économique de l'Occident s'écroule littéralement sous nos yeux. (Au rythme actuel, le dollar dans quelques temps ne vaudra pas plus que du papier hygiénique)
et on en vient au deuxième aspect dans le collimateur occidental
2) L'intégration de plus en plus poussée de l'Asie orientale avec pour pôle la Chine, à travers les flux technologiques (investissements directs, commerce intra/interfirmes...), financiers, sociaux (tourisme, échanges d'étudiants...). Il suffit d'analyser les statistiques.
Plus encore que le premier volet, c'est le second qui stresse littéralement l'Occident. Lire en particulier H. Kissinger, Does America need a Foreign Policy ?.
Pour contrer ce qui lui apparaît comme l'émergence d'un bloc mettant en cause son hégémonie, l'Occident déploie actuellement un plan grosso modo en deux parties
1) Isoler et déstabiliser la Chine.
Dans l'ordre international, à travers une politique d'encerclement stratégique de l'Empire du Milieu qui passe en Asie, par la mise en place d'un réseau de pays "alliés" tournés contre Beijing : Inde, Indonésie, Japon...mais aussi une politique d'exacerbation des litiges impliquant les Chinois : en jetant de l'huile sur le feu dans toute dispute (ex. différends en Mer de Chine méridionale...) ou en réveillant des conflits passés (les historiens des Centres d'analyse stratégique occidentaux sont actuellement très sollicités : recherches de différends ancestraux sur les tracés de frontières etc..)
En interne, par des efforts destinés à saper la cohésion de la nation chinoise en travaillant sur les lignes de clivage qui existent au sein du pays : dresser les minorités (Tibétains, Ouïghours...) contre les Hans etc... soutiens aux dissidents même marginaux (Ai Weiwei qui avait vécu une dizaine d'années aux USA...)
Bref, il s'agit d'"atteindre la tête du Dragon" (Chine) pour "descendre le Dragon" (Asie).
2) Capter les ressources de l'Asie.
Ce ne sont pas seulement les matières premières qui intéressent l'Occident (pétrole en Mer de Chine...). Mais aussi et surtout les ressources humaines. Les bourses octroyées par les grands établissements occidentaux (grandes universités anglo-saxonnes, Grandes Ecoles françaises...) aux meilleurs étudiants vietnamiens par ex., ne répondent pas à des objectifs philanthropiques, mais à des intérêts cyniques bien calculés : aspirer le nec plus ultra de la matière grise viet dans les labos occidentales et assécher corrélativement les disponibilités dans leur pays d'origine pour mieux soumettre celui-ci (le gouvernement vietnamien s'est alarmé dernièrement du non retour de ses meilleurs étudiants...Ngo Bao Chau ferait-il des émules ?).
S'agissant des étudiants vietnamiens de "second choix" reçus dans des établissements de second rang (universités françaises...), on ne les retient pas : ils sont renvoyés au bercail, une fois leur diplôme en poche, avec le souhait de les voir transformés en opposants pro-occidentaux (pro-français), après leur passage au paradis, favorables un jour à un renversement du régime à travers l'escroquerie du "droit d'ingérence humanitaire" : l'humiliation de Dien Bien Phu et du 30 avril 1975 n'a jamais été pardonnée dans des milieux toujours aux affaires.
Capter les ressources de l'Asie, c'est aussi contrôler son accès aux biens énergétiques au Proche/Moyen-Orient, en Afrique et en Eurasie dont elle a besoin pour son décollage. Les guerres d'Irak et d'Afghanistan, l'expédition coloniale en Libye obéissent à cette volonté.
Quelles conséquences ?
Observons qu'une guerre en Asie contre la Chine aurait des effets tragiques pour les populations asiatiques. Au plan économique, les risques induits annuleraient les avantages comparatifs de l'Asie : les investisseurs fuiraient la région et l'Asie verrait son essor définitivement entravé et retomberait 50 ans en arrière. Beaucoup d'Occidentaux le souhaiteraient désespérés par les délocalisations d'entreprises, mais est-ce c'est de cela que les Vietnamiens veulent ?
On fait une analyse géopolitique faussée en se disant, à travers une comparaison avec la situation de la Corée du Sud notamment qui s'est merveilleusement hissée hors de la pauvreté, qu'une alliance inconditionnelle avec l'Amérique est gagnante : c'était vrai il y a 50 ans quand la Chine était l'alliée objective de Washington contre le bloc soviétique en Asie. Ce n'est plus le cas aujourd'hui ! Des tensions déclenchées par Washington contre la Chine seraient extraordinairement néfastes pour l'Asie et le Vietnam en particulier, qui les vivrait en 1ère ligne. Il ne faut pas tomber dans le piège !
La souveraineté et l'indépendance du Vietnam passent par une équidistance entre Beijing et Washington.
Jamais l'OTAN n'osera attaquer le Vietnam, comme elle l'a fait en Libye par ex., car la Chine est là et ne l'admettra jamais.
La Chine fera attention à ne pas envenimer les relations avec le Vietnam car il a le soutien de l'Amérique.
Cette équidistance est importante pour l'indépendance du pays : la position du curseur est essentielle ! Aussi quand des mouvements se lancent dans la surenchère patriotique anti-chinoise (notons le patriotisme "wi fi" à des milliers kilomètres du Vietnam), c'est avant tout pour mettre en difficulté le gouvernement vietnamien en forçant le curseur vers les USA. Ils se préoccupent peu, et pour cause, de l'indépendance du Vietnam.
Les Vietnamiens patriotes doivent comprendre que, quand dans des capitales occidentales, des personnalités flattent de nos jours le nationalisme vietnamien (l'auraient-elles fait pendant l'époque coloniale ? Que sont devenues Võ Thị Sáu ou Nguyễn Thị Minh Khai ? ...) et encouragent en sous mains des manifestations anti-chinoises, il faut bien avoir à l'esprit qu'elles ne poursuivent pas en premier lieu l'intérêt du Vietnam, mais le leur propre à savoir leur souci de maintenir leur domination : "Họ dụ mình". Il faut empêcher tout dérapage ou coup de folie, toute politique de la terre brûlée en Asie d'un Occident en profond désarroi, lequel est parvenu à atomiser le Moyen-Orient, car le Monde sans exceptions, et pas seulement l'Asie, en pâtirait de façon malheureuse.
Entre deux options : la guerre et la pauvreté ou la paix et la prospérité, il faut choisir.
Dernière modification par Tay Son ; 04/09/2011 à 11h40.
Ah bon ??????
Plus simplement, il suffirait de jouer le jeu des "échanges économiques" ...uniquement avec ceux qui appliquent les mêmes règles du travail et des droits des travailleurs, premiers intéressés ( ou alors revenir au petit livre rouge de Mao !!!!)
- Parce que des dictatures faisant de l'économie libérale !!!
- Avec ceux qui " trichent déontologiquement", pourquoi prendre plaisir à se faire plumer ?
ps sur votre point n°2:
et que fait la Chine en Afrique, au Cambodge , ou dans la bauxite du Vietnam ??
Du "tourisme écologique" , voire de l'humanitaire ...sans doute
Dernière modification par robin des bois ; 04/09/2011 à 12h12.
Que nous démontre donc l'histoire des relations sino-vietnamiennes depuis 1979 ? Une amitié pour une prospérité future ou un impérialisme chinois de plus en plus pesant ?
La Chine a-t-elle laissé le choix au Vietnam ?Entre deux options : la guerre et la pauvreté ou la paix et la prospérité, il faut choisir
Il ne faut pas chercher des boucs émissaires. Les règles de l’échange commercial mondial sous l’égide de l’OMC, fondées sur l’exploitation des avantages comparatifs, n’ont pas été érigée en clef de voûte par la Chine ou l’Asie. Elles ont été imposées par les pays occidentaux au reste du monde. De quels avantages comparatifs peuvent se prévaloir les pauvres pour participer à l’ouverture commerciale exigée par les pays anciennement industrialisés si ce ne sont leurs coûts de production ?
L’effondrement en cours du tissu économique occidental ne provient pas du libre-échange où finalement toutes les parties trouvaient leur compte (en échange de sandales chinoises ou vietnamiennes, l’Europe exporte bien des Airbus, tandis que les entreprises de l’OCDE accroissent confortablement leur marge et les pays pauvres procèdent petit à petit aux rattrapages), mais de graves défaillances dans la gouvernance publique occidentale qui n’a pas su contrôler les abus de son capitalisme. Comparez par exemple la situation financière des entreprises du CAC 40 et celle de la France. La crise d’ampleur inégalée depuis la Grande Dépression, rappelons le, n’a pas pris ses origines en Asie, mais des crédits « subprimes » aux Etats-Unis.
Pour obtenir des matières premières dans le monde (Nigeria, Arabie Saoudite…), la Chine négocie avec le vendeur et paie le prix convenu. Elle n’ envoie pas à notre connaissance ses bombardiers, hélicoptères et fantassins pour envahir le pays, installer un gouvernement de pantins et mettre la main sur ses ressources pour trente ou cinquante années.
Je suis un peu moins inquiet à propos de la Chine. Parce que les Chinois à moyen et long terme vont se trouver confrontés à un énorme problème démographique.
Le problème de la pyramide des âges en Europe*, c'est du pipi de minet en comparaison de ce qui va immanquablement arriver aux Chinois.
Dans, au maximum, une vingtaine d'années, la population chinoise va décroître et peu de jeunes Chinois devront entretenir une énorme population de personnes âgées. Ce sera la fin de la Chine "usine du monde", les forces de travail actives en Chine seront totalement utilisées pour la consommation interne, et pas une consommation de luxe, une consommation vitale. Ce sera aussi la fin des velléités d'interventions à l'extérieur, les Chinois seront trop occupés à se nourrir, se loger et se soigner.
C'est le résultat de la politique de l'enfant unique, aggravé par la naissance sélective de garçons. Mais les Chinois n'avaient pas non plus le choix, l'enfant unique était une obligation pour pouvoir espérer nourrir plus ou moins correctement l'ensemble de la population.
* C'est pour cela que l'on relève l'âge de la retraite, à mon avis, fausse solution à un vria problème, mais ce n'est pas le lieu d'en débattre.
Bonjour M TAY SON
Dès votre premier post ,
votre avatar et un ou deux alineas
ont retenu toute mon attention de très vieux forumeur ( "le Vietnam est fier de moi" ...lisez bien, c'est écrit)...
- tant sur le fond (un ton de vrai "sportif de combat" anti-occidental " )
- que sur la forme (aucune faute d'orthographe ; encore bravo )
Pour mémoire :
[Les nuages s'approchent-ils de l'Asie du SE ?
Il est tentant dans cette perspective de la diaboliser (la Chine):
non seulement les craintes des pays voisins permettent à l'Oncle Sam de s'imposer diplomatiquement comme arbitre et attenter à leur souveraineté,
mieux : face au ralentissement de l'économie mondiale en cours, les complexes militaro-industriels peuvent prendre la relève des secteurs déficients (c'est connu les fourmis asiatiques épargnent beaucoup et ont de quoi se payer des armes sophistiquées...quitte à les transformer en chair à canons).....]
Je ne peux qu'applaudir à cet "argumentaire ", sorti froidement (et gratuitement je pense) dans un forum de discussion où il est souvent rappelé que parler politique au sujet du Vietnam n'est pas conseillé .
Mais ....puisque nous parlons gentiment de la Chine, permettez-moi de vous citer ce très récent article chinois (perso, je ne me serais pas permis)
- sur ce lien :
Pékin, un "cauchemar permanent" dénoncé par l'artiste Ai Weiwei - LeMonde.fr
- cet article :
A la Une > Asie-Pacifique
Pékin, un "cauchemar permanent" dénoncé par l'artiste Ai Weiwei
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 29.08.11 | 12h53 • Mis à jour le 29.08.11 | 13h13
L'artiste chinois Ai Weiwei à Pékin, le 17 novembre 2010.AP/ANDY WONG
L'artiste chinois Ai Weiwei s'est livré à sa première attaque en règle contre le gouvernement chinois depuis sa libération de prison fin juin, accusant les autorités de priver la population de ses droits fondamentaux.
Dans un texte publié dimanche soir sur le site Internet de l'hebdomadaire Newsweek, le dissident, dont la détention avait soulevé un tollé international, décrit notamment Pékin comme une "ville de violence", un "cauchemar permanent" qui broie les pauvres et aliène ses habitants
"Pékin est constituée de deux villes. L'une est formée de pouvoir et d'argent. Des gens qui se fichent de leurs voisins ; qui ne vous font pas confiance. L'autre ville est celle du désespoir. Je vois des gens dans les autobus et je ne vois aucun espoir dans leurs yeux", confie Ai Weiwei.
Dans cette capitale "en perpétuel changement", où toute mémoire est effacée et où il devient impossible de se raccrocher à quelque chose, les responsables "nous privent des droits fondamentaux", constate le plasticien, devenu la bête noire des autorités pour avoir trop souvent tenu ce genre de propos.
"Chaque année des millions [de migrants] affluent à Pékin pour y construire ses ponts, ses routes, ses habitations. Chaque année ils édifient à Pékin une surface équivalente à la ville en 1949. Ce sont les esclaves de Pékin. Ils squattent dans des structures illégales, que Pékin détruit au fur et à mesure de son avancée. A qui appartiennent ces habitations ? Aux membres du gouvernement, aux magnats de l'industrie du charbon, à des dirigeants de grandes entreprises." A Pékin "vous verrez les écoles de migrants que l'on ferme. Vous verrez les hôpitaux où l'on pose des points de suture à des patients, à qui on les retire aussitôt en se rendant compte qu'ils n'ont pas d'argent", écrit Ai Weiwei.
"BEAUCOUP D'ENDROITS CACHÉS"
D'après les conditions fixées à sa libération, Ai, qui a 54 ans, n'est pas autorisé à donner des interviews ni à rencontrer des étrangers, ni à utiliser Internet. Malgré tout, l'artiste s'est exprimé sur son compte Twitter en faveur de dissidents emprisonnés, qui ont été remis en liberté depuis lors. Lui-même a été détenu au secret de début avril à fin juin. Il vit depuis sous surveillance, sans pouvoir quitter Pékin.
Dans Newsweek, l'artiste évoque l'"épreuve" subie. "Il y a beaucoup d'endroits cachés où ils mettent les personnes sans identité. Sans nom, seulement un numéro". "Seule votre famille hurle que vous êtes manquant. Mais vous n'obtiendrez aucune réponse des communautés de quartier ou des responsables ou même, aux niveaux plus élevés, du tribunal, de la police ou encore du président".
Les autorités chinoises ont affirmé qu'Ai Weiwei avait été libéré sous caution après avoir "confessé" des infractions d'évasion fiscale. Son arrestation est intervenue dans le contexte d'une répression majeure lancée en février par Pékin contre les dissidents et les militants des droits de l'homme.
Ce monsieur visiblement n'est pas fréquentable ... !!
Je le soupçonne même d'être un ennemi intérieur de la révolution maoïste chinoise
(sous les KR -et avec l'appui des Chinois - on l'aurait torturé avant de "le détruire" pour savoir s'il appartenait à la CIA .. au KGB .. ou plus curieusement au Vietnam !!!)
Je n'ai pas le sentiment que nos échanges vont s'éterniser ; heureux de vous avoir croisé .
Dernière modification par robin des bois ; 04/09/2011 à 19h25.
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