On peut donner des réponses factuelles, mais pas générales, il manque pas mal de données statistiques à ce sujet (tient, au fait, pourquoi manquent-elles ? ).
Alors pour reprendre un exemple, il y a deux ou trois ans, un dirigeant de BBC (une entreprise industrielle suisso-suédoise, pas la BBC anglaise !), s'est fait remercié pour mauvaise gestion, il a reçu une indemnité de départ d'environ 250 millions de francs suisses (156 millions d'euros), le salaire d'une vendeuse à plein temps en Suisse est d'environ 3000 FS, il faut donc que la vendeuse plus de 83.000 ans (oui, oui, quatre-vingt trois mille) pour recevoir un revenu identique à ce qu'un mauvais dirigeant reçoit lors de son départ.
Pour la France, et récemment, Noël Forgeard, aussi remercié pour mauvaise gestion et délit d'initié, reçoit un parachute doré de 6 millions d'euros (en plus de ce que ses magouilles à la bourse lui ont rapporté), le salaire moyen (moyen, pas le smig) est de l'ordre de 1600 €. Il faut donc qu'un salarié moyen français travaille 3750 ans pour recevoir l'équivalent du parachute de Forgeard. Par rapport au cas de BBC, Forgeard fait un peu figure de gagne-petit. Mais, ceci compense cela, il est vrai qu'il va recevoir, à vie, une rente mensuelle de 100.000 €, il faudrait qu'un salarié moyen français travaille plus de 62 ans pour recevoir ce que Forgeard va recevoir en un mois à ne rien faire.
La grande habileté de certains milieux politiques, c'est de faire croire que les intérêts du patron d'une petite entreprise, qui souvent travaille dur et ne gagne la plupart du temps pas grand chose en plus de son salaire, sont les mêmes. La chose n'est pas vraiment nouvelle, Marx l'avait remarquée et disait, en substance, "la petite-bourgeoiserie pense que ses intérêts sont les même que ceux de la bourgeoiserie". C'est ainsi qu'une petite minorité d'exploitant arrive à maintenir ses privilèges.
Oui, le monde est rempli de ces exemples dégueulasses !!!
Oh, non, les données sont parfaitement récupérables (avec plus ou moins d'aisance)... Ce n'est pas le problème. La difficulté vient surtout de TOUTES les identifier (un vrai pari d'ivrogne !) et, encore plus dur, de prendre en compte toutes les INTERACTIONS entre les variables (et là, pas d'espoir...).
C'est dans ces moment-là qu'on se sent impuissant...
Sois heureux en rendant les gens heureux !
Ne fais jamais aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse...
mois ossipleasantryVNlover, je trouve que le contenu de la plupart de tes messages très sensé, tes arguments étant pertinent, mais je déplore tes nombreux fautes d'orthographe (hors-sujet).
est ce reelement le bien bon angle pour attaquer le probleme, ce type de politique (N.S.)est vendu sous l'argument des petit patron qu'il faut aider alors que la realité est de servir gracieusement une poigné qui en aurrons jamais assez, certes. maintenant, pour ce defendre, renverser la situation en denoncant a tout va, les abus de ces grands patrons partant avec des indemnités honteuses et ignobles ne correspond pas mieux a la realité de l'economie et ce a quoi sont confrontés au quotidien la grande majorité d'entre nous. si cela prend une minute du discours pour denoncer certains scandales ok, maintenant etablir son disours la dessus c'est oublier une bien grande part d'individu qui en sont toujours pour leurs frais.Peut on quantifier proportionnellement (par exemple par rapport à une masse salariale mensuelle) ou d'une toute autre manière , le montant de ce détournement de richesse des salariés au profit de cette élite?.Ceci pour dénoncer le mensonge de "la valorisation du travail " prôné par ceux là mêmes qui privilégient ce capitalisme paresseux?Je crois qu'il faut parler simple pour éclairer les gens.Dont moi .Merci d'avance
cette phrase est de moi et non de l'auteur que je cite;Je voudrais même si c'est simpliste pouvoir dire aux gens que je rencontre que la "valorisation du travail" dont parle Sarko ne sert que certains intêrêts..
histoire de polemiquer, mon occupation favorite, je remarque que l'on parle beaucoup de la valeur travail, jamais de celle des travailleurs, doit on prendre cela pour un debut de reponse.
Tu as raison, mais il me semble qu'il était précisé que cette vision du problème n'était que partielle. On ne peut pas tout prendre en compte. Et puis, la "segmentation" des problèmes est le propre de l'économie, car elle ne peut pas trouver de solutions autrement (elle sont bien sûr incomplètes...).
Et, effectivement, il convient de parler aussi des travailleurs eux-mêmes... Mais, là, il faudra en rester aux "riches" travailleurs vietnamiens, si on veut respecter le topic !
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merci agbech mon propos est simple:répondre aux gens qui me disent que les chomeurs sont des paresseux et que NS va les faire lever tộtJe veux rétorquer sur l'aspect de ce capitalisme fainéant qui rapporte tant à certains qui ne font rien ...sinon licencier ceux qui vivent de leur travail.Cela en parlant à ceux qui ignorent comment marche le monde .Pour les autres j'en suis presqu'à réciter lewis Caroll dans le genre "plus d'impôt moins de pain"...(je ne sais plus dans quel texte)La bêtise est une forme de méchanceté ...
Non, pas les ONG. Il y a du pire et aussi du meilleur. Je m'interroge sur les motivations de certains de leurs membres. Mais tu as raison, reparlons-en quand tu auras passé du temps avec eux. (et Vietnam PLus est peut-être une des meilleures)
Oui.
Mais comme suggère VNLover,
...aider les pauvres plutôt que les riches, c'est attaquer un effet, non pas une cause.
Là est le problème: faute de valeurs, point de conscience. On rejoint la question récente de la culture en tant que phénomène émergeant dans un contexte donné.
Et j'aimerais remettre un peu le point sur ce que soulevait Abgech plus tôt:
Là, on touche à ce qui dirige vraiment le monde: répondre aux besoins inévitables de tous: manger, de l'eau,...
(Cela dit, parler de féodalité est un peu étirer le sujet.)
Enfin, chapeau Abgech pour ton succès en exam d'écopo (qu'on appelle aujourd'hui macro-éco?)
The Curse of the Were-Nem Chua
Merci pour le chapeau, même avec près de quarante ans de retard, cela fait toujours plaisir !
Économie politique, c'est la terminologie utilisée généralement en Suisse, mais, parfois, on ne parle pas vraiment la même langue que nos proches voisins. Il s'agit, la plupart du temps, effectivement, de macro-économie, mais la micro-économie est aussi abordée.
Un mot d'abord, Abgech a trouvé celui que je cherchais: escroquerie.
C'est exactement ca.
Les réponses de BenP et Abgech sont déjà riches, et il y a encore un autre aspect qui rend le sujet difficile: pour mesurer selon "proportionnellement", c'est-à-dire dans une seule dimension (ce qui est, on l'a vu ailleurs en parlant de croissance, extrèmement limitatif), il faut une norme commune, une pondération, et comme c'est affaire de choix, ce n'est pas demain que tout le monde sera d'accord pour une norme.
Il existe cependant une mesure théorique de l'inégalité d'une distribution, que ce soit de richesse ou de revenus.
Le rapport de Gini est une mesure de la disparité des richesses individuelles (et comme telle, ne s'intéresse pas aux inéquités mais aux inégalités, ce que soulève très justement VNLover).
(ci-dessous: "facteur", indice" ou encore "coef" de Gini: de toutes les facons c'est de l'économie. En math, c'est un rapport)
Si on classe tous les citoyens du plus pauvre au plus riche, et qu'on indique à son abscisse le cumul des richesses de tous les citoyens plus pauvres que lui (en l'incluant), on obtient une courbe (approximée au sens de Riemann) qui part de l'origine (0 citoyen, 0 richesse) au point (population, richesse totale*). Pour simplifier, on donne les abscisses et les ordonnées en % et on a une "courbe réduite" plus facile à analyser.
Si ces citoyens sont tous également riches (répartition parfaitement égale des richesses), on aura un segment de droite, et la surface en-dessous est un triangle de surface 1/2.
Sinon, on aura une courbe concave (puisqu'on a classé les citoyens du plus pauvre au plus riche, la dérivée de Riemann va croissante, la concavité est au-dessus de la courbe) et la surface sous la courbe est plus petite. Le facteur de Gini est la surface entre la courbe réelle et la courbe parfaite, prise en % de la surface sous la courbe parfaite.
Plus le facteur de Gini est proche de 0, plus on est égaux. Si un membre a tout et les autres rien, on a un indice (presque) de 100% ("parfaitement" inégal).
C'est donc une mesure de l'inégalité de la distribution.
Là ou c'est intéressant, c'est qu'on peut appliquer cette méthodologie dans plein de domaines dès qu'ils sont mesurables.
Plutôt que de regarder la richesse en tant que "les actifs possédés par une personne", ce qui est de toutes les manières très difficile à évaluer pour une raison de normes**, on le disait plus haut, on peut l'appliquer au revenu.
La France avait il y a 10 ans un indice de Gini (sur le revenu des personnes) de l'ordre de 33%, le Vietnam d'il y a 5 ans entre 36% et 37% (ma source).
Wikipedia donne un graphe très intéressant de l'histoire des coeff de Gini du revenu individuel pour pas mal de pays. Celui de la France décroit !!! C'est dire que les Francais auraient bien tort de se plaindre. Il faut bien sur voir ce qui a étéinclus au compte du revenu.
Je crois que c'est ce qui s'approche le plus de la mesure de l'inégalité que cherchait Mai.
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* si tant est bien sur qu'on sache la définir, c'est ce que voulait dire Abgech par "il manque pas mal de données statistiques à ce sujet (tient, au fait, pourquoi manquent-elles ? "
** et puis il y a des gens endettés et on ne saurait pas quoi en faire: ce n'est pas pour cela qu'ils vivent dans la rue.
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