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Discussion: [Modernité et tradition] les riches vietnamiens...

  1. #11
    Passionné du Việt Nam Avatar de Son Lam
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    Citation Envoyé par loyd342 Voir le message
    (...) alors à moins d'une grande révolution ou je ne sais quoi de mondiale nous fasse revenir à l'époque ou chacun avait son petit bout de terre et alors adieux les voitures, la télé, enfin toute la technologie que nous connaissons aujourd'hui (combien serait prêt à cela, moi très honnêtement non !) je ne vois pas d'autre solution que de s'acclimater et de vivre et d'accepter que des gens "petent" les plombs en achetant une montre à 1000 dollars alors qu'à 2 pas une famille crèvent de faim..ça peut paraitre dur mais réaliste enfin moi le coté doux rêveur, francis cabrel "c'était mieux avant" ça me branche pas trop..
    Le retour à la réalité risque d'être imposé et brutal (cf la file "Dérapages écolo-écono-technico-phréniques contrôlés" de notre ami Nem Chua) plutôt que choisit délibérément.

    Je me demande qui est un doux réveur dans l'histoire.

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  3. #12
    Avatar de mike
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    Citation Envoyé par Son Lam Voir le message
    C'est plutôt que le Vietnam étant à une période charnière, je pense que nous préfèrerions qu'il opte pour des choix de vie intelligents.
    Tout a fait...les changements que rencontrent le Viêtnam semblent "troubler" nos habitudes sur le pays (accueil, gentillesse..) ..donc forcement, quand cela évolue, ça peut être "perturbant"..

    Citation Envoyé par Nha Quyen Voir le message
    Simplement il y a à mon sens une différence entre s'offrir une vie confortable parce qu'on en a les moyens - qui pourrait nous en blâmer ? - et afficher les signes de richesse les plus ostentatoires et les plus vulgaires possibles pour écraser l'immense majorité des pauvres sous cette richesse.
    On a pas l'habitude de voir ce type de comportement au Vietnam...c'est peut être ça qui nous dérange..."ça fait pas vietnamien " on va dire...

    Mais je crois qu'il faudra dans l'avenir commencer à s'y habituer :cry:

  4. #13
    Avatar de mike
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    Par défaut Riches enfants de Ho Chi Minh

    Riches enfants de Ho Chi Minh

    Dans un pays où l'économie décolle, l'émergence d'une classe aisée formée en Occident bouleverse les repères traditionnels de la société

    Hoang Thi Mai Huong ne s'offusque même plus: «Je suis une femme, je ne suis pas grande et je suis toujours habillée plutôt cool... La plupart du temps, mes nouveaux interlocuteurs pensent que je suis la secrétaire.» Il est vrai qu'elle n'a pas de complexes à avoir: âgée de 43 ans, elle dirige depuis 1995 la filiale vietnamienne de Saatchi & Saatchi, l'une des agences de publicité les plus renommées au monde, propriété du groupe Publicis. Assise au bord de sa piscine, creusée dans le jardin coquet d'une magnifique villa située à An Phu, la banlieue chic de Ho Chi Minh-Ville, elle mesure le chemin parcouru. Il y a vingt-cinq ans, elle fut l'une des très rares étudiantes vietnamiennes envoyées à l'étranger. En Union soviétique, «pays frère» du Vietnam communiste, elle vivait avec 50 dollars par mois. «De l'argent de poche, dit-elle, car on était nourris, habillés et logés.» Mai Huong, qui fréquenta aussi Harvard entre 1991 et 1993, en gagne de 200 à 300 fois plus aujourd'hui. Elle possède une BMW et voyage souvent en Europe et aux Etats-Unis, alors que 99% de ses compatriotes ne sont jamais sortis du pays. © JSI


    Au Vietnam, où le revenu moyen ne dépasse guère 40 dollars par mois, Mai Huong est une exception. Ceux qui partagent son niveau de vie, avec 3 000 dollars mensuels au moins, représentent environ 0,3% de la population urbaine, soit 50 000 personnes. Mais ces nouveaux riches, profitant de l'ouverture du Vietnam, dans la seconde moitié des années 1990, ont été les premiers à fissurer le tabou de l'argent qui régnait alors dans le pays.
    Aujourd'hui, il reste difficile de réussir sans le Parti communiste. Mais ce n'est plus impossible. Le Vietnam commence doucement à délaisser les apparatchiks pour faire de l'œil aux entrepreneurs. «On trouve certes des enfants de la nomenklatura à la tête d'entreprises grâce aux “entrées” de leurs parents, indique Christophe Gironde, chargé de cours à l'Institut universitaire d'études du développement, à Genève, mais la véritable clef de la réussite est plutôt à chercher dans l'éducation supérieure, comme en témoigne le boom des formations privées.» Signe des temps, les «Viet Kieu», ces Vietnamiens qui avaient quitté le pays à cause du régime communiste à la fin des années 1970, reviennent volontiers y faire des affaires, aidés par leur formation à l'occidentale. Le gouvernement, qui compte sur eux pour développer le pays, les encourage, mais ne leur pardonne pas le moindre écart. Nguyen Gia Thieu, un Français d'origine vietnamienne qui avait fait fortune en contrôlant le très rentable marché de la distribution des téléphones portables, au détriment de ses concurrents locaux, l'a appris à ses dépens. Arrêté au début de 2003, il a été condamné en novembre 2005 à vingt ans de prison pour fraude fiscale.
    Dans le sillage des nouveaux riches émerge une classe significativement aisée. Il y a cinq ans, personne ou presque ne pouvait afficher un revenu de 1 000 dollars mensuels. Aujourd'hui, c'est le cas de 1,5% de la population urbaine. Et ce chiffre pourrait atteindre 7% en 2015. «L'individualisme gagne rapidement du terrain, relève Fabrice Carrasco, directeur de l'institut d'études TNS Worldpanel, à Ho Chi Minh-Ville. Les signes ne trompent pas: un fort besoin de statut et une consommation ostentatoire.» De quoi frustrer les plus pauvres et bouleverser à terme les équilibres traditionnels d'une société toujours organisée autour du clan familial.
    Trente et un ans après le départ des derniers Américains, le Vietnam est donc forcé de réapprendre à gérer l'influence venue de l'Occident capitaliste. Ly Qui Trung, créateur de l'enseigne Pho 24, a su le faire avec maestria. Cet homme aux cheveux ras et à la mise impeccable a adapté ici le concept du fast-food, découvert à Sydney lors de ses études, en remplaçant le hamburger par la soupe traditionnelle, le pho. Dévoilant sa collection de mugs, rapportés des quatre coins de la planète, il expose sans détour son projet pour les années à venir: «Le Vietnam est un marché trop petit, dit-il. L'année prochaine, après l'Asie, je m'attaque aux Etats-Unis.»

    Source : Matthieu Vadime/ Lexpresse.fr

    --------------------------------------------------------------

    et voici un lien que Mai a posté sur l'autre discussion que je remets ici :

    IIeme COLLOQUE FRANCO-VIETNAMIEN DE PSYCHOTHERAPIE
    24, 25 et 26 juillet 2007 à HANOI (Vietnam)
    http://www.psychosynthese.com/evenem...loque_2007.htm





  5. #14
    Avatar de mike
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    Par défaut Psychothérapie et changement culturel

    Citation Envoyé par Mathieu Vadime
    Dans un pays où l'économie décolle, l'émergence d'une classe aisée formée en Occident bouleverse les repères traditionnels de la société
    et
    La culture face à la mondialisation : Perte d'âme ou force du renouveau ? Psychothérapie et changement culturel
    je crois qu'on est pas les seuls à s'en soucier..:cry:

  6. #15
    Nouveau Viêt Avatar de JASON
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    En fait, il n'y a rien de scandaleux de consommer des produits de luxe, si l'écart entre riches et pauvres n'est pas trop énorme,
    en France, un Smicard, peut acheter des produits de luxe, avec son salaire, ou via les crédits, alors qu'au Vietnam, un salarié qui gagne
    50 Euros par mois, n'a pas cette possibilité d'acheter et consommer les produits de luxe. L'écart est trop énorme entre riches et pauvres, Conclusion, en France ce n'est pas choquant de voir les riches consommer des produits de luxe, mais au Vietnam, on ne peut s'empêcher d'être choqué de voir une poignée de gens riches
    gâcher de l'argent de la sorte au lieu d'investir pour les bonnes causes

  7. #16
    Avatar de mike
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    Jason,

    Citation Envoyé par JASON Voir le message
    En fait, il n'y a rien de scandaleux de consommer des produits de luxe, si l'écart entre riches et pauvres n'est pas trop énorme,
    En fait, ce qui peut être "perturbant", c'est surtout le fait que certains riches vietnamiens perdent cette âme vietnam (culture, valeurs..) qui caractérisent tant les vietnamiens..

    Maintenant avec l'évolution économique et sociale, cela risque de changer certaines donnes..:cry:

    Citation Envoyé par JASON Voir le message
    Conclusion, en France ce n'est pas choquant de voir les riches consommer des produits de luxe, mais au Vietnam, on ne peut s'empêcher d'être choqué de voir une poignée de gens riches
    gâcher de l'argent de la sorte au lieu d'investir pour les bonnes causes
    Il faut préciser que les mentalités vietnamiennes et françaises à ce sujet sont différentes et donc son appréciation y joue forcement..

  8. #17
    Avatar de mike
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    Par défaut Dans le monde des milliardaires vietnamiens

    Dans le monde des milliardaires vietnamiens



    Jusqu'à présent, jamais un Vietnamien n'est apparu dans la liste des personnalités les plus riches du monde, publiée chaque année par le magazine américain Forbes. Il n'empêche pas que certains hommes d'affaires vietnamiens ont fait fortune et affichent des comptes en banque où les zéros se succèdent.

    La récente explosion de la bourse vietnamienne a profité à de nouveaux riches qui se font fait des millions de dollars en jouant habillement avec les titres.

    Les performances réalisées par la Compagnie par actions de développement et d'investissement dans la technologie FPT, symbolisées par la visite de Bill Gates et son entrée en bourse, font les beaux jours de son Pdg Truong Gia Binh (photo ci-contre). Ce dernier, détenteur de 5,1 millions d'actions de sa firme, (soit une valeur de 3.400 milliards de dôngs), serait à la tête des plus connus du Vietnam dans le monde des titres. La bourse étant soumise aux fluctuations, il y a 4 mois de cela son titre FPT ne valait que 250.000 dôngs, sa fortune se montait alors à 1.200 milliards. Mais avec la fièvre de l'indice VN-index, il est aujourd'hui 3 fois plus riche. Même destin pour ses 3 adjoints : Lê Quang Tiên, Bùi Quang Ngoc, Hoàng Minh Châu, et Dô Cao Bao, un membre du conseil d'administration qui en recueillent respectivement environ 2.460, 1.730, 1.410 et 1.380 milliards de dôngs.
    Si le club de football ACB est un des plus gros budgets de la V-league, peu de gens savent qui se tient derrière le club. Il s'agit de Nguyên Duc Kiên, président du club et également vice-président de la banque ACB. Sa fortune est estimée à 1.900 milliards de dôngs, soit la valeur de ses 10 millions d'actions. L'ancien enseignant à l'école professionnelle bancaire de Hô Chi Minh-Ville a su se fidéliser les clients aux revenus modérés. Bien sûr, en contrepartie de sa réussite insolente, pensez donc qu'il travaille environ 18 heures chaque jour, pas vraiment le temps de jouir de ses dôngs.
    Sur le marché des valeurs mobilières, un nom est incontournable. Voici SSI, la société boursière de Sài Gon qui gère actuellement environ 60% des actions enregistrées à la Bourse du Vietnam. Nguyên Duy Hung, président du conseil d'administration, possède 5,2 millions d'actions (1.300 milliards de dôngs) sans compter de nombreux titres dans d'autres compagnies.
    Lê Van Quang, son homologue de la Compagnie des produits aquatiques Minh Phu, accuse plus de 1.128 milliards de dôngs calculés à partir de ses 14,5 millions d'actions. Des chiffres identiques pour Chu Thi Binh, sa femme qui est également la vice-présidente du conseil d'administration. À savoir que ce principal exportateur de crevettes a su faire son beurre en se gagnant la confiance de partenaires japonais et européens.
    Sa fille, âgée seulement de 20 ans, a également fait sensation en affirmant détenir 6 millions de titres. Mais avec la bourse tout peut aller très vite et en ce moment la fortune de la famille subit quelques revers, leurs actions étant à la baisse.
    Après avoir racheté le label de crème Wall et celui des boissons Tribeco, la compagnie Kinh Dô nourrit l'ambition de dominer le marché de friandises et des boissons. Une cotation à la bourse singapourienne fait partie de ses visées expansionnistes. La famille à sa tête se frotte les mains pour avoir réussi leur privatisation avec une fortune proche des 200 millions de dollars.
    En détenant des parts importantes au sein de 2 sociétés performantes : Sacombank et REE (appareils de réfrigération), Nguyên Thi Mai Thanh, la Pdg, se porte à merveille avec 1.380 milliards de dôngs. Son époux ne fait pas pour autant de la figuration avec des valeurs estimées à la moitié.
    Que des membres d'une famille s'approprient la majorité des titres d'une compagnie est en général assez courant. Le cas de Dang Thi Hoàng Yên et de son frère, Dang Thành Tâm en est l'exemple. Occupant les 2 principaux postes de la compagnie par actions de la zone industrielle Tân Tao, ils possèdent 4.300 milliards de dôngs (environ 267 millions de dollars), faisant de leur famille, bon gré mal gré, la plus intéressée par les investisseurs boursiers.
    Les personnages susmentionnées sont devenues riches parce qu'elles ont su profiter de l'explosion boursière et de leurs compagnies performantes et en plein essor. La confiance des actionnaires fait augmenter les valeurs. Mais attention aux lendemains qui déchantent, les valeurs nominales indiquées n'étant que purement une référence. Les exemples de krach sont légions et les patrons ne peuvent presque jamais vendre leur action au prix désiré. En effet, une vente massive de titres causerait de sévères influences contre leur société et sur le marché. Les OPA sont là pour le rappeler. Dans ce cas, ils pourraient presque tout perdre. D'autre part, la bourse menace aussi leur siège et leur fortune pour ses risques implicites.
    Les incognitos
    Dans un pays féru de football, Vo Quôc Thang ou Doàn Nguyên Duc sont 2 personnages de l'ombre à l'influence capitale. Une passion pour le ballon rond qui les a poussés à investir dans les clubs de Gach Dông Tâm (Carreaux de Dông Tâm) et Hoàng Anh-Gia Lai. M. Duc a fait abattre 5 ha d'hévéa (10 milliards de dôngs) pour la construction du siège de l'Académie de football tandis que le fabricant de carreaux n'a pas hésité à investir des dizaines de milliards de dôngs pour ses joueurs. Bien que leurs firmes ne soient pas encore côtés en bourse, les 2 hommes d'affaires se comparent déjà aux plus grands businessmen.

    Trâm Bê, un milliardaire d'origine chinoise domicilié à Hô Chi Minh-Ville fait lui profil bas malgré ses actions chez la banque Phuong Nam et l'hôpital Triêu An, pour environ 1.000 milliards de dôngs.
    Sans fabriquer ou exporter tels ou tels produits, Nguyên Thi Huong, présidente du conseil d'administration de la compagnie Hoàn Câu, est une des femmes les plus riches du pays. Soyez sûr qu'elle ne se considère nullement inférieure aux hommes d'affaires qu'elle a l'habitude de côtoyer. L' immobilier est son champ d'action. La zone touristique Sông Lô (Nha Trang), des terrains de milliers de mètres carrés dans la mégapole du Sud et d'autres projets fonciers sont tarifiés à hauteur de 2.000 milliards. L'aménagement et l'extension urbaine ont multiplié la fortune des propriétaires immobiliers.
    Ces fortunes ne sont peut-être rien comparées aux milliardaires du monde. Mais elles reflètent la vitalité de l'économie nationale. La plupart de ces personnes se montrent "très surprenante". Cependant, "on peut facilement calculer la dite fortune en regardant le nombre des titres et leur cours. Quoi qu'il en soit, ces informations encourageront les entrepreneurs et les businessmen à s'affirmer dans la nouvelle ère du pays", a déclaré Vo Quôc Thang, directeur général de la Compagnie de fabrication des carreaux Dông Tâm.

    Source: Hông Duong/CVN

  9. #18
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de Nem Chua
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    Citation Envoyé par mike Voir le message
    On a pas l'habitude de voir ce type de comportement au Vietnam...
    En fait, je dirais, plutôt si.

    Je crois que c'est ce que désigne DédéHeo quand il parle de son beau-frère. J'ai pas mal d'exemples aussi. Et des exemples d'il y a 15 ans, à une époque òu c'était plus choquant, de fils-à-papa (à l'époque, à Hanoi, il n'y avait pas grand businessman) roulaient sur les motos énormes, toutes couvertes de phares et de clignotants, sans ralentir aux marchés de rue.

    Citation Envoyé par Son Lam Voir le message
    C'est plutôt que le Vietnam étant à une période charnière, je pense que nous préfèrerions qu'il opte pour des choix de vie intelligents.
    Là òu c'est délicat, c'est "il opte". Un pays n'opte que rarement, mais ses tendances ne font que suivre la statistique des choix des uns et des autres.

    Nous sommes face à une question de choix public et même de choix individuel. Quand la croissance va, on est dans l'euphorie (et surtout financière, actuellement), et le gouvernement recoit des louanges. La tentation est donc grande d'ouvrir toutes grandes les portes au marché et de laisser libre cours à la rapacité de tout-un-chacun.

    S'agissant de la somme des choix individuels, les seuls remparts au dérapage que nous sommes bien obligés de constater sont les valeurs fondametnales de la culture vietnamienne.

    Or force est encore de constater que ces valeurs partent en quenouille(*).

    Ont-elles vraiment été traditionnelles, ancrées solidement, ou étaient-elles un comportement émergeant issu des conditions de vie d'une économie beaucoup plus locale, òu les intéractions à long terme de chacun avec le même village, la même famille, les mêmes pouvoirs, incitaient à développer une attitude mesurée et à construire ces liens qui aujourd'hui disparaissent?

    On note à l'école des signes très inquiétants du manque d'intérêt des parents pour les valeurs culturelles.

    NC

    (*) non, je ne l'ai pas dit.
    The Curse of the Were-Nem Chua

  10. #19
    Habitué du Việt Nam Avatar de Thu Huong
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    Par défaut Les sacrifiés

    Bonsoir chers amis du VN,

    A ce sujet, ce n'est pas la montée d'une nouvelle classe sociale de nouveaux riches, au luxe ostentatoire qui me choque, puisque dans le pays communiste frère, il y avait aussi une nomenklatura, ni le fossé qui la sépare de l'autre bout de l'échelle, puisque,dans une économie de marché, point de morale, n'est-ce pas, même si c'est regrettable.

    Je pense à tous ces morts sacrifiés sur l'autel de l'idéologie marxiste, que ce soit les victimes des purges de Staline, celles de la Révolution Culturelle maoiste, mais dans le pays qui nous concerne, les boat-people, délibérément livrés aux dangers de la mer et aux impitoyables pirates, les Vietnamiens des villes du Sud déplacés à la campagne sous prétexte de "ré-éducation", forcément, parce que mon père tuberculeux avait demandé à nous rejoindre pour raison de regroupement familial, épuisé de travailler dans les rizières pour un bol de riz par jour. Malheureusement, son ex-épouse a refusé à la place de nous, ses enfants, pour nous éviter de l'avoir à notre charge en France... Bao Nhân et ses jugements rigoureux troublent le doux ron-ron du "politiquement correct" de ce forum, mais force est de reconnaître que les mères vietnamiennes sont parfois bien dures. En tout cas, le statut des enfants ne change pas avec l'âge : ils doivent toujours obéissance et n'ont pas droit à la parole.

    En conclusion, mon propos était de poser la q uestion : à quoi bon ce gâchis humain pour en arriver à une même société que celle qui fut, un temps, si décriée ?

    Amicalement,

    Thu Huong
    "Ce n'est pas parce que l'automne et l'hiver viendront
    qu'il faut oublier le printemps."

  11. #20
    Habitué du Việt Nam Avatar de B-Kool
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    Par défaut

    Citation Envoyé par Nha Quyen Voir le message
    l'âme vietnamienne : notamment humilité, générosité, élégance. ...
    Mais c'est le cliché que les occidentaux ont de l'asiatique en général, non ? et pas seulement typique du VN

    Citation Envoyé par mike Voir le message
    On a pas l'habitude de voir ce type de comportement au Vietnam...c'est peut être ça qui nous dérange..."ça fait pas vietnamien " on va dire...
    C'est vrai que je fus "choqué" lorsque je découvris le VN pour la première fois (en 2001)...cela ne correspondait pas du tout à l'idée que je m'en faisais... Je peux me tromper mais je crois avoir retenu une chose : au VN (comme certainement les autres pays asiatiques ?), "les signes extérieurs de richesse" sont très importants, non ? On "étale" volontier sa réussite : Puissance (Pouvoir) et/ou Richesse... Du coup, je ne trouve rien d'étonnant dans leur comportement...C'est culturel et, je dirais même plus, c'est tellement humain

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