Envoyé par CVN
Logiciel : le Vietnam, un tigre sur le point de bondir
Malgré la concurrence acharnée de grands producteurs comme la Chine et les pays d'Europe de l'Est, l'industrie du logiciel du Vietnam s'affirme de plus en plus, bien qu'il reste encore des tâches à accomplir.
Classé parmi les 25 meilleurs fournisseurs de logiciel et de services informatiques par l'Association Asie-Pacifique des technologies de l'informatique, le Vietnam exploite des avantages lui conférant une compétitivité certaine, à commencer par la stabilité politique, économique et sociale, le soutien du gouvernement et une main-d'œuvre de faible coût. Il en possède d'autres, encore plus essentiels à ce domaine très complexe.
Ainsi, 50% de la population, âgée de moins de 35 ans, s'instruit rapidement en matière de technologies modernes et, chaque année, plus de 20.000 diplômés en technologies de l'information sortent de ses universités et écoles supérieures.
Enfin, bon nombre de programmeurs vietnamiens travaillent essentiellement dans des pays développés, de l'ordre de 10.000 personnes pour ne se limiter qu'à l'incontournable Silicon Valley (États-Unis). Ceux-ci ne constituent pas le moindre des atouts du pays, puisque non seulement ils possèdent une précieuse expérience, mais sont susceptibles en outre d'attirer des clients importants.
L'ensemble de ces données fait que plusieurs firmes étrangères, leur intérêt désormais éveillé, se tournent vers le Vietnam.
Cependant, toutes les potentialités ne sont pas encore pleinement exploitées, ainsi qu'en témoigne le chiffre d'affaires des exportations dont l'objectif, de 500 millions de dollars pour l'année 2005, n'a pas été atteint. Si, certes, 2.500 entreprises sont enregistrées au registre du commerce en tant que producteurs de logiciels, seules 600 d'entre elles se révèlent performantes et, parmi ces dernières, celles renommées internationalement sont encore moins nombreuses.
Cette situation s'explique par plusieurs facteurs, notamment un certain manque de compétences, quelques développeurs domestiques ayant perdu pour cette raison d'importantes commandes, ou encore l'obstacle important des langues étrangères, à commencer par l'anglais.
On peut aussi y ajouter le fait que des entreprises d'Amérique du Nord, du Japon ou de l'EU se soient évertuées en vain d'obtenir des informations de partenaires vietnamiens potentiels... ainsi que les violations des droits d'auteur, qui sévissent encore.
Des mesures pour mobiliser les capitaux
Ce secteur qui, en dépit de ce qui précède, a néanmoins obtenu des résultats plus que positifs pendant la période de 2001-2005, ne serait-ce que de par une croissance annuelle moyenne de 38%, et un chiffre d'affaires de 160 millions de dollars en 2004, dont 40 millions en programmation.
Devant une faible demande intérieure, les entreprises n'ont eu d'autres choix que d'opter pour l'exportation de leurs produits, et, en particulier, les commandes de l'étranger. Le succès des sociétés comme Paragon Solutions Vietnam en est exemple, des entreprises qui investissent beaucoup dans la qualité, la certification CMMI 5 de FPT et celle CMM5 de PSV en témoignant.
Pour contribuer à la mobilisation de chacun, le ministère vietnamien des Postes et des Télécommunications propose le programme de développement de l'industrie du logiciel à l'horizon de 2010.
Selon celui-ci, en terme de chiffre d'affaires, ce secteur devrait atteindre un milliard de dollars, dont la moitié par les exportations.
Quant aux moyens, ils portent, d'une part, sur la formation de 200.000 ingénieurs par les établissements de l'ensemble du pays dans les 5 prochaines années, sans omettre l'amélioration des compétences linguistiques.
D'autre part, les investissements en logiciels et progiciels représenteront 50% des dépenses de ce secteur au lieu des 15% actuels, et les violations du droit d'auteur seront réduites de 60%. Si ces efforts aboutissaient, le pays se classerait parmi 15 meilleurs fabricants du logiciel du monde.
Hông Duong/CVN
(11/10/06)
Source.
"Les violations du droit d'auteur seront réduites de 60%" : Inutile de payer pour cela (Abgech et N.C. en savent quelque chose...).