Quelle vision avait vous sur le système éducatif et les étudiants vietnamiens, vous, les vietnamiens d’outre mer, métis et étrangers. Ma chère moitié enseignait le droit...
Quelle vision avait vous sur le système éducatif et les étudiants vietnamiens, vous, les vietnamiens d’outre mer, métis et étrangers. Ma chère moitié enseignait le droit...
Le système éducatif au Viêt Nam
Le système éducatif a été rénové à partir de novembre 1993. Il est composé de :
* l'enseignement pré-scolaire (de 3 mois à 5 ans) : crèche et école maternelle ;
* l'enseignement général (de 6 à 18 ans) scindé en trois parties : le primaire (5 années d'études), le secondaire du premier degré (4 années d'études) et le secondaire du second degré (3 années d'études) conduisant au baccalauréat ;
* l'enseignement secondaire technique et professionnel : école secondaire technique et école professionnelle ;
* l'enseignement supérieur : les formations universitaires de courte durée (2 à 3 ans après le baccalauréat) et de longue durée (4 à 6 ans après le baccalauréat), les formations post-universitaires : le « master » (2 années d'études) et le doctorat (2 à 3 ans après le « master ») ;
* l'enseignement continu réservé aux salariés : cours du soir ou par correspondance.
Les formations universitaires de longue durée sont divisées en deux cycles : le cycle d'études générales (de un an et demi à deux ans) et le cycle de spécialisation.
L'enseignement supérieur au Viêt-Nam se répartit entre plusieurs filières : universités nationales (Hà Nôi, Hô Chi Minh Ville) ou régionales (Huê, Dà Nang, Thai Nguyên), écoles supérieures ou instituts spécialisés et les écoles supérieures communautaires ou provinciales.
Il est à noter que cette réforme a autorisé l'ouverture d'établissements supérieurs semi-privés et privés.
Source : Vu Van Tao (Ministère de l'Education et de la Formation du Viêt Nam), « La rénovation de l'enseignement supérieur au Viêt Nam », Universités, 15, 4, décembre 1994, p. 28-29.
Je ne sais pas si il y a eu des évolutions majeurs depuis 1994..
Déjà, je pense qu'il ne serait pas judicieux de comparer le système éducatif actuel français ( remis en cause..) et celui du Viêt Nam car tout simplement pas comparable ( histoire, mise en application..)
les réformes qui ont été entrepris ont permis à l'éducation nationale vietnamienne de faire un grand pas dans la modernisation de leur système éducatif..mais est elle arrivé "à maturité" ?Envoyé par calimero
je ne pense pas car même si les idées, les initiatives sont présentes, ..construire un système éducatif performant ne se fait pas du jour au lendemain ..il faut des infrastructures adaptés, des enseignants formés ( formation, connaissance..), une pédagogie efficace ( methodes d'apprentissage..)...etc..donc tout cela demande des moyens...et du temps.
de plus, avec l'ouverture de l'économie, cela créé des demandes ( entreprises technologiques..) donc une main d'oeuvre qualifiée..et par consquent des écoles spécialisés pour les former..
j'ai l'impression que le Viêt Nam a fait d'énormes progrès pour moderniser son système éducatif mais insuffisant pour concurrencer les autres pays ..
il faut laisser au Viêt Nam le temps d'y arriver..
des étudiants studieux ? des cancres ?Envoyé par calimero
Main-d'œuvre : Les Vietnamiens en quête de prestigeEnvoyé par Mike
Le gouvernement vient d'approuver le projet de formation de la main-d'œuvre pour l'exportation. Une enveloppe de 875 milliards de dôngs sera accordée à 10 écoles d'apprentissage. Un seul objectif: la qualité.
En ce qui concerne la stratégie d'envoi de travailleurs à l'étranger, le vice-Premier ministre Pham Gia Khiêm a souligné deux nécessités : la qualification des travailleurs et l'extension des marchés de la main-d'œuvre. Selon lui, il faut mettre l'accent sur "la formation d'une main-d'œuvre qualifiée et ayant un bon savoir-faire".
Cette stratégie implique donc une sélection rigoureuse des travailleurs à envoyer à l'étranger. Il faut en effet qu'ils honorent le pays, tout en gagnant un salaire correct.
Jusqu'à présent, les entreprises exportatrices de main-d'œuvre ont surtout envoyé des travailleurs ruraux sans formation professionnelle. D'où la piètre qualité de la main-d'œuvre vietnamienne. À part la qualification et le niveau en langue étrangère qui restent encore à désirer, les employeurs étrangers se plaignent des travailleurs vietnamiens en ce qui concerne les méthodes de travail, le respect de la discipline et des lois du pays d'accueil.
L'envoi de la main-d'œuvre à l'étranger n'est pas à la hauteur des potentialités du pays et des ressources humaines. En dépit de multiples efforts, le Vietnam ne peut envoyer chaque année que 70.000 travailleurs à l'étranger. Ce chiffre devrait être porté à 75.000 cette année.
Afin d'intensifier les activités de ce secteur, le gouvernement vient d'approuver le projet de formation de la main-d'œuvre pour l'exportation. Selon ce projet, 10 écoles d'apprentissage devraient voir le jour d'ici 2010. Ces écoles se pencheront sur l'enseignement professionnel et technique. Elles auront également pour but d'orienter les travailleurs.
Pour parvenir à porter le nombre des travailleurs exportés à 100.000 chaque année, le projet envisage une proportion de 70% de travailleurs formés contre 30% actuellement. Ce taux serait porté à 100% en 2015, dont 40% d'une haute qualification.
Investir pour la qualité
Pour favoriser l'intégration des travailleurs vietnamiens dans leur nouvel environnement, le projet met également l'accent sur l'enseignement de la langue, des lois, mœurs et coutumes du pays d'accueil.
L'État encourage également les entreprises de toutes les composantes économiques à améliorer les techniques professionnelles en faveur des travailleurs.
Les établissements d'apprentissage spécialisés dans la main-d'œuvre pour l'exportation bénéficieront de privilèges concernant l'utilisation de terrain, les prêts bancaires ... Ils seront autorisés à établir des liens avec d'autres établissements vietnamiens et étrangers pour former leurs propres ressources humaines.
Selon Nguyên Thanh Hoà, chef du Département de gestion des travailleurs à l'étranger, si le pays ne prépare pas suffisamment de ressources humaines de qualité, il ne pourra pas conquérir les marchés ayant de bonnes conditions de travail et de haut revenus. Actuellement, le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales complète la Loi sur l'exportation de la main-d'œuvre pour la soumettre cette année à l'Assemblée nationale.
(Prochain et dernier numéro : Priorités pour les travailleurs de retour de l'étranger)
Giang Ngân/CVN
( 08/03/06 )
Source : Le Courrier du Vietnam
Coucou tout le monde !!!!!
Concernant les étudiants vietnamiens, je dois dire que j'ai toujours été surprise de les voir en prépa catégorie B ou en fac dire "ah je viens en France parce que j'ai raté l'université au Vietnam" !!!
Le niveau a donc l'air élevé, et je m'interroge beaucoup quant à l'origine sociale de ces étudiants. Est-ce qu'ils sont plutôt aisés dans leur pays, par exemple première bonne classe moyenne, ou encore est-ce qu'ils sont privilégiés socialement (fils de politiciens etc).....
Concernant leurs personnalités, de ceux que j'ai cotoyés, je ne remarque pas encore UN critère qui leur est commun en particulier. C'est comme pour tout le monde, il y a des poux, des fainéants et exploitants, des gens admirables studieux, des gens hyper hyper sympathiques, des pas doués mais assez bon pour parler le français correctement, et des très doués, voire surdoués.
Mais en général j'ai toujours un bon a priori concernant leur niveau
désolé de mon "inculture" ops: mais c'est quoi la catégorie B.? . :icon_eek:.....( les études, j'ai l'impression que ça fait des lustres que j'y suis pas passé..)Envoyé par Naang Touï
elle est interessante ta remarque....Envoyé par Naang Touï
et ils en sont contents ?
voici un témoignage très intéressant d'une étudiante vietnamienne en France :
" Bonjour ! Je suis etudiante en francais en France.Je voudrais ecrire parce que je veux partager des difficutes avec les autres qui ont l’intention d’etudier en France.Moi quand j’etait au VietNam , je voulais partir en France pour changer la vie et obtenir un diplome francais.Je ne voulais pas rester seulement au Viet Nam.Mais j’ai change d’avis quand je suis arrivee en France.La vie n’est pas facile comme je pense.J’ai rencontre beaucoup de difficultes sur tout ma fammille me manque.Et a ce moment -la j’ai connu seulement moncousin.Mais ca a servi a rien.J’ai du debrouiller touteseule.J’ai beaucoup pleure parce queje n’ai eu jamis d’habitude d’habiter toute seule.En plus pour faire des courses ici , j’ai perdu beaucoup d’argent pour rien.."
http://www.vn.refer.org/vietnam/arti...id_article=262
Des aides sont accordés aux étudiants vietnamiens pour venir étudier en France..Envoyé par Naang Touï
ex : http://www.asie-pacifique.auf.org/
Concernant les étudiants vietnamiens, je dois dire que j'ai toujours été surprise de les voir en prépa catégorie B ou en fac dire "ah je viens en France parce que j'ai raté l'université au Vietnam" !!!
Ceux qui ont raté l’examen de l’université au Vietnam et se retrouve en France malgré tout, c’est que leurs familles pouvaient les aider et s’ils ne travaillent pas en France pour payer leurs études, logements et « tutti quanti »...vous pouvez deviner aisément qu’ils ne sont pas issus d’une classe moyenne ou pauvre.
Pourtant, selon ma femme, lors des examens dans les universités au Vietnam, les 3 premiers de la liste obtiennent une bourse du gouvernement pour pouvoir étudier à l’étranger, elle a 2 amis dans ce cas. Un garçon et une fille et ils viennent tous les 2 d’une classe populaire, l’un était partis pour 5 ans en Russie, puis il est revenu travailler au Vietnam et il a repassé un autre examen pour partir cette fois là faire un master en biologie de 2 ans en Australie. Il est revenu au pays pour s'est marier et maintenant il est prêtre… tandis que l’autre, elle était partie 5 ans pour l’Australie et poursuit ses études, via Internet, au Vietnam payé cette fois là par le gouvernement Australien ! :icon_eek:
J’ai eut le plaisir de faire connaissance du premier, impressionnant de simplicité et surtout il n’a pas essayé de me convertir…sans doute ma femme lui avait prévenu d’avance qu’elle avait tenté de me convertir à sa foi, lors de nos premières rencontre.
Des humains en qelque sorte, Naang Toui ,si ils ont tous un ou deux critère communs!Concernant leurs personnalités, de ceux que j'ai cotoyés, je ne remarque pas encore UN critère qui leur est commun en particulier.
C'est comme pour tout le monde, il y a des poux, des fainéants et exploitants, des gens admirables studieux, des gens hyper hyper sympathiques, des pas doués mais assez bon pour parler le français correctement, et des très doués, voire surdoués
Ils ont les yeux bridés et s’ils ne mangent pas de riz durant 1 mois, ils dépriment...
A quoi bon faire autant d'études, pour au final devenir prêtre.. :scratch:Envoyé par calimero
La foi religieuse, cela s'analyse pas, nous l'avons ou nous l'avons pas! Tant mieux qu'il y a des pretres savants
Au sujet du système éducatif vietnamien, il y a encore du chemin à faire le gouvernement en est conscient mais pourquoi les élèves et étudiants sont moins performants que ceux d’avant ? Voici ce que j’ai trouvé sur le net.
Une composition littéraire d’une élève de première lance un débat animé sur les méthodes pédagogiques au Vietnam
Le jeudi 26 mai 2005.
Nguyên Phi Thanh, élève de première (11e classe) au lycée Viêt-Duc à Hanoi, a fait quelque chose hors du commun : lors de l’épreuve de littérature vietnamienne faisant partie d’une compétition regroupant les "bons élèves" des classes non spécialisées de Hanoi, en mars 2005, elle a choisi de ne pas disserter sur le sujet proposé mais de composer un devoir sur les méthodes pédagogiques en cours, en particulier à propos de l’enseignement de la littérature dans les lycées.
Le sujet de la dissertation était : "Veuillez présenter la beauté de l’oeuvre littéraire Van tê nghia si Cân Giuôc...", oeuvre écrite en Nôm de Nguyên Dinh Chiêu (1822-1888), poète aveugle célèbre de la fin du XIXe siècle, à la mémoire du mouvement Cân Vuong [1], lors de l’attaque de Gia Dinh par les forces colonialistes françaises.
Donc, le thème du sujet proposé était de vanter les mérites, de souligner la beauté de l’oeuvre, cependant Thanh répond dans son devoir de la manière suivante (traduction approximative) :
"... je n'aime vraiment pas du tout cette oeuvre, alors comment pourrais-je en vanter les mérites ? Et je peux être sûr que 9/10 des élèves comme moi seront de mon avis. Tout simplement parce que je n'ai pas vécu l'époque de guerre, il m'est difficile de vibrer devant une telle oeuvre littéraire alors que je vis dans une époque de paix. Ce n'est pas que je veuille tourner le dos à l'histoire, mais je pense qu'il y a beaucoup d'autres façons de nous faire comprendre l'histoire de notre peuple plutôt que de l'apprendre à travers de telles oeuvres, si arides et si difficiles à comprendre...
... En face de n'importe quelle oeuvre littéraire, je pense qu'il y aura toujours des opinions contradictoires, pour apprécier ou pour détester, cependant, il semblerait que nous, les élèves, n'ayions le droit que de les aimer, de les louer et que nous n'ayions pas vraiment le droit de dire ce que nous en pensons réellement, la critique des oeuvres étant laissée aux seuls critiques littéraires...
Je sais que mon devoir est complètement hors-sujet, que je n'ai pas pu montrer ce qui était beau, ce qui était bien dans l'oeuvre proposée car, personnellement, je n'apprécie pas et n'aime pas cette oeuvre. Je sais que je n'aurai pas une bonne note à ce devoir... mais je ne voulais pas écrire des mots de louange sonnant creux, à propos d'une oeuvre littéraire que je n'aimais pas. "
Évidemment, son devoir a suscité beaucoup de réactions et fait couler beaucoup d’encre. De nombreuses voix se sont élevées pour la supporter et l’encourager, d’autres pour critiquer sévèrement son devoir : Si les uns prônaient de lui donner 20/20 pour sa sincérité et son courage, d’autres ne lui donnaient qu’un zéro pointé.
Le correcteur de sa copie lui donna la note de 3/15 avec le commentaire de "Hors-sujet".
En tout cas, son devoir a eu l’effet qu’il méritait, celui d’avoir dit tout haut ce que beaucoup (de ses camarades du même âge) pensaient tout bas et d’avoir ravivé un long débat sur les lacunes de l’enseignement vietnamien [2] dans le secondaire. Les débats, générés par son devoir, ont même atteints des cadres du Ministère de la formation et de l’éducation du Vietnam qui se sont prononcés sur son devoir.
Au point même qu’en page de garde du journal Tuôi Tre online[3], les visiteurs du site pouvaient lire, le samedi 14 mai 2005, une interview de Mlle Nguyên Phi Thanh.
• La composition (en vietnamien) de Mlle Nguyên Phi Thanh sur le site du journal Tuôi Tre online
http://www.tuoitre.com.vn/Tianyon/In...8&ChannelID=13
• L’interview de Mlle Nguyên Phi Thanh (en vietnamien) par le journal Tuôi Tre online
http://www.tuoitre.com.vn/Tianyon/In...9&ChannelID=13
[1] Le mouvement des lettrés vietnamiens dits Cân Vuong (loyalistes) qui fut proclamé par l’empereur Hàm Nghi.
[2] Les critiques du système éducatif vietnamien portent généralement sur la lourdeur des programmes, l’excès de cours supplémentaires, les méthodes d’enseignement archaïques, trop basées sur le par-coeur, rendant les élèves passifs et ne stimulant pas assez leur sens critique et celui de prendre des initiatives, etc.
[3] En vietnamien, Tuôi Tre veut dire littéralement "l’âge jeune", c’est le nom de l’organe officiel de la Fédération de la Jeunesse communiste Hô Chi Minh à Hô Chi Minh-Ville.
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