Vietnam-Allemagne : expériences et solutions face à la crise mondiale au coeur d’un séminaire à Hanoi - 14/11/2011
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"La crise mondiale et les solutions de la gauche" constituait le thème d'un séminaire qui vient d’avoir lieu à Hanoi. L'événement était placé sous les auspices de Trân Dac Loi, vice-président permanent de l'Union des associations d'amitié du Vietnam ; et de Nadjia Charaby, représentante en chef de Losa Luxemburugh Stiftung (Allemagne) au Vietnam.
L'assistance était composée de partisans de la gauche du monde entier, ainsi que d'experts vietnamiens et étrangers. Les discussions ont tourné autour de six grands volets : crise financière et solutions, stratégie alternative de la gauche dans le monde ; crise mondiale et liens du travail ; rôle des entreprises étatiques ; développement durable (croissance économique et environnement) ; questions de politiques sociales et de justice sociale ; défis pour le Vietnam.
Pour faire face à la crise mondiale, la gauche allemande applique un principe fondamental : changer le modèle de production et la consommation en s'orientant vers une limitation de l'utilisation des ressources naturelles ainsi que vers l'utilisation des matières premières renouvelables.
Concernant les acquis économiques du Vietnam sur la période 2006-2010, Nguyên Van Thanh, vice-président du Fonds de la paix et du développement du Vietnam, a souligné que le pays était sorti du sous-développement. Il se trouve désormais dans le groupe des pays à revenu moyen, dans la fourchette basse. La croissance du PIB sur cette période est estimée à 7% par an, soit mieux que la moyenne de la région. Le PIB de 2010 a doublé par rapport à l'an 2000, avec 101,6 milliards de dollars.
Cependant, le Vietnam doit faire face à son lot de difficultés et de défis. Il s'agit notamment de la dégradation de l'environnement, du changement climatique, de la montée du niveau de la mer, qui ont et auront de fortes influences sur le pays. Ainsi, si le niveau des océans monte d'un mètre, 10% de la population sera affectée directement, 90% de la superficie rizicole du delta du Mékong seront condamnés, 4,4% du territoire vietnamien et 20% des communes seront sous l'eau et 9.200 km de routes seront totalement détruits. Ainsi, d'après Nguyên Van Thanh, une des solutions pour le Vietnam, c'est d'appliquer de nouvelles technologies et de ne pas appauvrir les terres arables, qui sont le fruit de milliers d'années (limons).
En outre, il importe pour ce pays de déterminer de nouveau le rôle de la campagne. L'agriculture doit être prise en considération autant que l'industrie. Il est nécessaire que le Vietnam entre dans la phase d'utilisation des hautes technologies. Le nouveau modèle exige que les problèmes sociaux soient considérés au même titre que les problèmes économiques.
Giang Ngân/CVN
14/11/2011
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