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Discussion: L'agent orange

  1. #131
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    Par défaut Agent Orange Vietnam : le 6 octobre 2008, les victimes vietnamiennes déposeront leur appel devant la Cour

    Agent Orange Vietnam : à Washington, le 6 octobre 2008, les victimes vietnamiennes déposeront leur appel devant la Cour

    Le Tribunal de première instance de New York Est a jugé -sous la pression du Département de la justice- irrecevable la plainte déposée par les victimes vietnamiennes de l’Agent Orange contre les compagnies chimiques ayant fabriqué les défoliants empoisonnés utilisés durant la guerre américaine au Viêt Nam. La Cour d’appel fédérale de New York a confirmé cette irrecevabilité -le Gouvernement des USA s’étant constitué amicus curiae, l’"ami de la cour".

    La Cour suprême des États-Unis, sommet du pouvoir judiciaire, est l’ultime tribunal. Conformément à son article III, la Cour suprême est compétente sur tous les cas relevant de la Constitution ou des lois des États-Unis et des traités conclus. Sa devise est "justice égale selon la loi". La non-recevabilité de l’affaire qui nous concerne porte bien sur l’interprétation d’une loi américaine : l’« Alien Tort Claims Act », instrument juridique permettant à une ou des victimes d’une violation grave des droits de l’homme de chercher réparation à travers une procédure civile devant les tribunaux américains.
    Si la Cour suprême ne décide en première instance que dans de rares cas -affaires engageant un des États de l’Union, un diplomate ou État étranger-, pour toute autre affaire, comme celle qui nous intéresse, elle a une compétence d’appel. Dans tous les cas, son jugement, lui, est sans appel. Elle se limite aux affaires les plus importantes -ce qui est quand même le cas de celle-là- et détermine si les lois des États-Unis ou celles des États fédéraux sont compatibles avec la Constitution dont elle est le traducteur final. Au début du siècle précédent, un gouverneur de l’État de New York déclarait au cours d’un discours officiel : « La Constitution est ce que la Cour suprême dit qu’elle est ». C’est donc elle qui définit en dernier ressort les droits fondamentaux des citoyens états-uniens, parfois de manière large, tantôt de façon limitative comme ça risque d’être le cas pour les victimes de l’Agent Orange, et les protège. Ce pouvoir de contrôle de constitutionnalité est l’essentiel du rôle de la Cour suprême bien qu’il ne soit pas explicité dans la Constitution. La Cour se l’est attribué en 1803 dans son arrêt Marbury v. Madison souvent dénoncé comme une usurpation. Le président de l’époque, Thomas Jefferson, déclare que cette décision fait de la Constitution « un simple objet de cire dans les mains du pouvoir judiciaire ». Qu’on le reconnaisse comme légitime ou usurpé, de nos jours ce pouvoir n’est plus remis en cause dans son principe. L’usage particulier que la Cour peut en faire en diverses occasions l’est davantage et, dans l’affaire qui nous concerne, c’est bien le cœur du problème compte tenu que le Gouvernement des États-Unis est intervenu en Cour d’appel fédérale par le biais de l’amicus curiae, comme le Département de la justice avait fait pression sur le Tribunal de première instance de New York Est précédemment.

    La constitutionnalité des lois aux Etats-Unis n’est faite qu’après sa promulgation et n’est donc, le cas échéant, examinée que dans le cadre d’une affaire particulière. Il est alors possible qu’une loi ou son utilisation soit jugée totalement ou partiellement inconstitutionnelle. La décision rendue par la Cour suprême s’applique aux parties de l’affaire jugée et n’abroge pas la loi en question. Cependant, elle constitue un précédent que les autres tribunaux doivent appliquer. Pour une loi fédérale, les appels font que la Cour suprême est amenée à se prononcer, comme dans le cas qui nous intéresse.
    On reproche aussi à cette Cour son poids sur les institutions fédérales américaines : "de gouvernement des juges". Depuis ses premiers arrêts, la Cour est restée un instrument donnant une interprétation de la Constitution fédérale favorable aux pouvoirs de l’État fédéral, accusation qui date de la lutte de Roosevelt contre la jurisprudence traditionnelle de la Cour qui refusait l’application des mesures nécessaires pour mettre fin à la crise de 1929. Le conflit s’était alors résolu par la mort fortuite de plusieurs juges, ce qui avait permis à Roosevelt de nommer des juges lui étant favorables. Ce qui en dit long.
    Le Congrès fixe par la loi le nombre des juges siégeant à la Cour suprême : sept a l’origine, neuf depuis 1869, dont un président. Le président est appelé Juge en chef, les autres, Juges associés. Le protocole place le président en premier et les autres juges suivent par ordre d’ancienneté dans cette Cour. L’article III fixe leur mode de nomination et leurs privilèges, identiques à ceux des autres juges fédéraux : ils sont nommés par le Président des Etats-Unis, avec le consentement du Sénat. Ils occupent leur fonction aussi longtemps qu’ils le souhaitent et leur traitement ne peut être diminué pendant cette durée. Ils peuvent seulement être destitués après jugement du Congrès selon la procédure d’impeachment qui s’applique au Président des Etats-Unis, chose qui n’est jamais arrivée à un juge de la Cour suprême. La Constitution n’impose aucune contrainte sur la personne qui peut être nommée. Il s’agit généralement de juristes éminents, nommés à vie. Si les juges souhaitent prendre leur retraite, c’est à un grand age, lorsqu’un président issu de leur parti occupe la Maison Blanche. C’est dire.
    Le Code des États-Unis voté par le Congrès, organise le système judiciaire fédéral, en complément de la Constitution. Il donne les grandes lignes du fonctionnement de la Cour suprême, notamment sa composition, neuf juges, six d’entre eux formant un quorum : les deux tiers. Le code est complété par le règlement établi par la Cour elle-même.
    Cette Cour exerce sa compétence d’appel de façon régalienne, acceptant ou refusant la délivrance d’un mandat qui enjoint la cour ayant jugé précédemment l’affaire de lui transmettre le dossier. La Cour précise dans son règlement sur quels critères elle accepte les appels : il faut que l’affaire contienne une question de droit importante portant sur la Constitution ou la loi des États-Unis et que cette question n’ait pas encore été tranchée, ou que la cour inférieure ait décidé en contradiction avec la jurisprudence antérieure -d’où l’intérêt états-unien d’avoir dédommagé à l’amiable les vétérans américains victimes de l’Agent Orange afin de ne pas créer un précédent faisant jurisprudence. L’appelant souhaitant faire appel à la Cour suprême y dépose une demande écrite pour lui demander de prendre l’affaire en appel, les victimes vietnamiennes y résumeront l’affaire et exposeront leurs arguments à l’encontre des décisions des cours inférieures. L’affaire sera acceptée seulement si quatre juges votent en ce sens. Sinon, l’arrêt de la cour inférieure sera confirmé -une fin de non-recevoir. La cour inférieure est normalement une cour fédérale d’appel, comme c’est le cas de l’affaire vietnamienne. Autrement dit, dans un premier temps, les juges de la Cour suprême devront voter la recevabilité de cet appel contestant les jugements d’irrecevabilité de la plainte vietnamienne par les cours inférieures précédentes.
    Une fois l’appel accepté -une fin de non-recevoir serait honteuse-, l’affaire sera inscrite au rôle de la Cour. La Cour fixera elle-même l’ordre des auditions. Les parties impliquées dans l’affaire remettront alors leurs arguments par écrit. Une personne non partie à l’affaire, mais intéressée par la question fédérale en jeu pourra demander à soumettre en tant qu’amicus curiae (ami de la cour) et éventuellement, à plaider. Ce qui sera certainement le cas du Gouvernement des États-Unis d’Amérique puisque celui-ci l’a déjà fait en Cour d’appel fédérale. La Cour peut de sa propre initiative solliciter des avis, souvent celui du Gouvernement Fédéral -dans le cas qui nous intéresse, il viendra de lui-même- représenté par le Département de la Justice, ou de certains États, notamment quand la validité de leurs lois est en jeu -et même lorsque de grands intérêts le sont aussi comme dans l’affaire qui nous concerne. Après étude des arguments, les juges fixeront la date de l’audience, généralement limitée à une heure -c’est vraiment très peu pour une affaire aussi imposante que celle des victimes de l’Agent Orange- au cours de laquelle les avocats des parties, et des amici curiae, présenteront leurs arguments et répondront aux questions des juges. Par la suite, les juges se réuniront à huis clos et après discussion de l’affaire, procèderont à un vote. S’il y a égalité, l’arrêt de la cour inférieure sera confirmé comme si l’appel n’avait jamais existé. Sinon, celui des juges qui vient en premier dans l’ordre protocolaire et ayant voté avec la majorité désignera, parmi les membres de la majorité, celui qui rédigera le jugement. Cette opinion ne sera peut-être pas signée, on parlera alors d’opinion pour la Cour. L’opinion, qui rappellera l’affaire et détaillera le raisonnement légal conduisant au jugement, deviendra un précédent liant ensuite tous les tribunaux américains. Et l’arrêt sera publié.

    Composition actuelle de la Cour :
    John G. Roberts Jr., Juge en chef, nommé en 2005 par George W. Bush
    John Paul Stevens, Juge associé, nommé en 1975 par Gerald Ford
    Antonin Scalia, Juge associé, nommé en 1986 par Ronald Reagan
    Anthony Kennedy, Juge associé, nommé en1988 par Ronald Reagan
    David Souter, Juge associé, nommé en 1990 par George H. W. Bush
    Clarence Thomas, Juge associé, nommé en 1991 par George H. W. Bush
    Ruth Bader Ginsburg, Juge associé, nommé en 1993 par Bill Clinton
    Stephen Breyer, Juge associé, nommé en 1994 par Bill Clinton
    Samuel Alito, Juge associé, nommé en 2005 par George W. Bush
    André Bouny, père adoptif d’enfants vietnamiens, président du "Comité International de Soutien aux victimes vietnamiennes de l’Agent Orange et au procès de New York" (CIS).

    Source : Construire un monde solidaire

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  3. #132
    Habitué du Việt Nam Avatar de trinhdung
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    Par défaut Agent Orange

    Bonjour Mike,

    Il y a tellement de sociétés multinationales impliquées dans la fabrication de ce poison, qu'est cet agent orange, que l'on n'ose meme pas appeler par son vrai nom,qu'un véritable procès n'aura jamais lieu et peu à peu il tombera dans les oubliettes, et les victimes vietnamienne pourront s'assoir dessus.A la suite de cette histoire, certaines sociétés de produits chimiques ont meme changé de nom(Rhone Poulenc était devenu St Gobain)

    Cordialement votre

  4. #133
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    Par défaut Agent Orange Vietnam : Concerts de Musique vietnamienne

    Agent Orange Vietnam : Concerts de Musique vietnamienne

    Vietnam les enfants de la dioxine et des Associations de France et d’Allemagne tournées vers le Viêt Nam organisent un Concert de musique vietnamienne au profit des enfants victimes de la dioxine du Centre du Viêt Nam :

    LILLE le 22/11/08
    STRASBOURG le 29/11/08
    STUTTGART le 6/12/08
    FRANKFURT le 7/12/08
    CAHORS le 10/12/08, Conférence d’André Bouny en levée de rideau
    LYON le 13/12/08
    PARIS le 14/12/08


    Les chanteurs vietnamiens Thuy Tien, The Vinh et l’Américain Richard Fuller sont connus au Viêt Nam. Ils s’investissent pour venir en aide aux populations les plus démunies au Viêt Nam.
    Thuy Tien, dans sa jeunesse, est atteinte d’une grave maladie qui la prive de la parole. Mue d’une forte volonté elle veut apprendre à parler. Faute d’instruments modernes qui permettent aux personnes s’entraînant à la parole de pouvoir entendre leur propre voix, elle découvre un moyen d’y remédier en mettant sa tête dans une jarre à eau et le son lui revient naturellement amplifié ! Apprendre à parler. Puis, sur la lancée, apprendre à chanter. Elle est aujourd’hui une chanteuse qui a la diction la plus juste et la plus claire. Elle est ouvrière dans une coopérative qui fabrique des articles médicaux.
    The Vinh, très jeune, éloigné de tout lieu de soins, a perdu son bras droit. Il veut vivre comme les autres, travaillant pour financer ses études et apprendre la musique. Aujourd’hui, il est diplômé d’études supérieures en économies. Il est enseignant, joue de l’harmonica et... de la guitare.
    Richard Fuller a écouté Trinh Cong Son en 1969 lors de sa venue au Viêt Nam... Il a conservé cette fibre. Il participe à de nombreux spectacles pour soutenir les actions humanitaires au Viêt Nam. Il s’est rendu célèbre au festival de Hue 2008.

    Source : e-torpedo

  5. #134
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    Par défaut Un Anglais toujours aux côtés des victimes vietnamiennes de l'agent orange/dioxine

    Un Anglais toujours aux côtés des victimes vietnamiennes de l'agent orange/dioxine



    Len Aldis, secrétaire général de l'Association d'amitié Vietnam-Grande-Bretagne, et des représentants de la direction de l'Association des victimes de l'agent orange/dioxine de Hô Chi Minh-Ville, sont arrivés le 26 novembre au village Hoà Binh, au sein de l'hôpital Tu Du, pour rendre visite aux enfants victimes de ce produit toxique.


    Lors d'un échange de vues avec la vice-présidente et secrétaire générale de l'Association des victimes de l'agent orange/dioxine de Hô Chi Minh-Ville, Nguyên Thi Phuong Tân, M. Aldis a exprimé son profond intérêt envers l'existence de ces 60 enfants du village Hoà Binh ainsi que pour les activités de patronage de ces derniers par les particuliers et collectifs.

    Il s'agit de la 38e visite au Vietnam de Len Aldis. Il a confié qu'il voulait collecter plus de preuves et d'informations sur les conséquences de l'agent orange/dioxine. Les photographies des victimes de ce village prises lors de cette visite seront des témoignages de valeur sur les méfaits durables de la substance mortelle employée par l'Armée américaine pendant la guerre du Vietnam. La résistance anti-américaine s'est achevée il y a plus de 30 ans désormais et, malgré cela, les séquelles de la guerre n'ont pas encore disparu. Avant cette visite dans la mégapole du Sud, Len Aldis a envoyé 2 lettres à 2 grandes compagnies américaines de produits chimiques que sont Dow Chemical et Monsanto, lesquelles ont naguère produit l'agent orange en grande quantité, pour leur exposer une fois encore les effets de ce produit au Vietnam.

    Il espère que par l'intermédiaire de l'Association d'amitié Vietnam-Grande-Bretagne, il pourra rencontrer les représentants de ces 2 compagnies américaines à Hô Chi Minh-Ville pour leur dire de ses idées impérieuses. Il veut bien qu'ils visitent le village Hoà Binh à Tu Du que ce soit pendant 5 minutes pour témoigner les séquelles et doivent prendre leur responsabilité.

    Le problème de l'agent orange/dioxine est toujours un sujet actuel et particulièrement important, qui préoccupe non seulement la Grande- Bretagne mais aussi d'autres pays occidentaux. Len Aldis a indiqué que dès son retour, il ira rencontrer les représentants d'organisations britanniques, telles que l'Association de la Croix-Rouge ou le British Council, afin de parler de la dioxine.

    Cet ami anglais du Vietnam a fait savoir qu'il organiserait des débats avec des organisations sociales et des universités afin que la question de l'agent orange au Vietnam soit mieux connue. Il a promis d'être toujours aux côtés du peuple vietnamien pour obtenir justice.

    Le film Agent Orange-A Personal Requiem remporte le prix spécial

    Devant 87 films de 37 pays, le film Agent Orange-A Personal Requiem, de la réalisatrice japonaise Sakata Masako et du réalisateur Bill Megalos, a obtenu le prix spécial du jury lors du 26e Festival international du films sur l'environnement qui a eu lieu du 19 au 25 novembre à Paris.

    D'une durée de 71 minutes, ce film est une histoire racontée par la réalisatrice Masako en personne. Il s'agit de l'histoire de son époux, Greg Davis, un journaliste américain également vétéran de guerre, décédé il y a 4 ans à l'âge de 54 ans d'un cancer du foie. Pour combattre la tristesse et la solitude ainsi que pour prouver les effets de l'agent orange/dioxine, Sakata Masako est revenue au Vietnam, pays où l'Armée américaine avait déversé 19 millions de gallons de défoliants entre 1961 et 1970, dont 12 millions contenant de la dioxine, le composé le plus toxique qui ait jamais été inventé par l'homme.


    Source : Diêu An/Courrier du Vietnam / (28/11/2008)

  6. #135
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    «Orange walk»

    On dit que « Orange walk » (Marche orange) est le voyage de la conscience humaine. Pour moi, ce voyage est le reflet des souffrances en ce bas monde. Ils ont parcouru plus de 1 700 kilomètres le long du Vietnam, ont traversé de nombreuses villes et villages pour rencontrer les victimes de l’agent orange/dioxine au Vietnam, et partager leurs souffrances.


    « 5 mai… la fillette a un beau nom : Huynh Thi Hông Tham. Elle souffre dans sa chair des séquelles de l’agent orange, son crâne est complètement dépouillé de cheveux, le cuir chevelu est écaillé, gangrené. Elle se tord dans des convulsions, se gratte violemment. Nul ne saurait réprimer ses larmes… ». Ces lignes poignantes, je les ai lues dans le journal de Mme Bui Thi Bao Anh, originaire de la province de Quang Tri et une des membres du groupe de marcheurs».

    L’histoire commence avec le voyage à pied du groupe « Orange Walk ». Ils sont dix – Américains, Australiens, Vietnamiens – dont Bernard J. Duff, mari de Bao Anh, vétéran de la guerre du Vietnam lui-même victime de l’agent orange/dioxine. En dehors de Doc (appellation abrégée de Bernard J.Duff), il y a des personnes dans un état très particulier comme l’Australien Peter Mills, les deux jambes malades et qui doit se déplacer avec un fauteuil roulant, ou l’Australienne Joanne Margaret Simpson dont « les organes cessent progressivement de fonctionner » et qui a insisté pour faire ce voyage afin de pouvoir mourir tranquillement.

    Le 3 avril 2008, le groupe est parti du village de Hoa Binh (hôpital Tu Duc à Hô Chi Minh-Ville). M. Lê Xuân Liên, président p. i de l’association des victimes de l’agent orange (VAVA), leur a dit: « C’est un voyage du cœur, une action empreinte d’affection. De différentes nationalités, les membres du groupe se rejoignent en un point : la volonté de parcourir les 1 700 kilomètres qui séparent Hô Chi Minh-Ville de Hanoi en vue de collecter des fonds et de sensibiliser sur le sort des victimes de l’agent orange.

    Cette noble action a remué bien des gens. Au cours du voyage, les membres du groupe ont rencontré des familles ayant connu un destin tragique, et aussi de nombreuses âmes charitables. Doc se rappelle le jour où il est arrivé à Quang Nam, sous un soleil de plomb. Une marchande de boisson a cherché à rattraper son groupe pour lui offrir quelques bouteilles d’eau. Ou encore ce petit garçon de Quang Tri qui tire tout d’un coup de sa poche un billet de 500 dongs, « pour mes petits amis contaminés par l’agent orange », a-t-il dit. Ces gestes simples mais nobles ont profondément ému Doc. Quant à l’Australien Peter Mills : « Mes douleurs corporelles, confie-t-il, ne peuvent égaler les souffrances de n’importe quelle victime vietnamienne de l’agent orange que j’ai rencontrée en chemin ».

    Je revois Bao Anh et son équipe à Hanoi, étape finale du voyage. Tous ont maigri, le teint fortement bronzé. Mais tous sont très exaltés. Bao Anh me fait savoir que son groupe a pris des millers de photos et réalisé un film documentaire qui sera présenté aux autorités américaines en vue de rendre justice aux victimes . Mais sur leur visage radieux se mêle un pointe de tristesse.
    Lorsque le groupe « Orange Walk » a rencontré les enfants orphelins du village Hoa Binh à Thanh Xuân (Hanoi), Bao Anh a éclaté en sanglots lorsqu’elle a rappelé le cas de Joanne Margaret Simpson qui, atteinte d’une maladie mortelle, n’a pas pu continuer le voyage.
    « Orange Walk » a pris fin mais son écho retentit au loin. Cette marche a apporté aux victimes vietnamiennes de l’agent orange une aide autant matérielle que morale. Mieux encore, elle est l’expression d’une profonde affection et éveille la conscience humaine. Au revoir Doc, Bao Anh, Peter Mills… Nous n’oublierons jamais vos paroles qui disent : « voyager pour se souvenir, pour aimer, pour partager et pour que ce monde compatisse avec les victimes de l’agent orange».


    Bernard J. Duff, vétéran américain, promoteur
    de la Marche Orange, en visite au village de
    Hoa Binh, à Thanh Xuân, Hanoi.


    Les membres du groupe dans les rues de Hanoi.

    De nombreux jeunes vietnamiens ont participé
    à « Orange Walk ».

    Visite chez une famille contaminée par l’agent orange à Dông Ha, Quang Tri.

    En passant par la province de Quang Nam,
    sur la route nationale.


    L’Australienne Joanne Margaret Simpson avec des enfants vietnamiens rencontrés en cours de route.





    Texte: Thanh Hoà - Photos: Trọng Chính et Archive
    Source : BAO ANH VIET NAM
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  7. #136
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de Ti Ngoc
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    Merci pour cet article, Bao Nhan


  8. #137
    Avatar de thuong19
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    Par défaut Ni responsable, Ni coupable.Amnésique !

    Ce n'est pas un déshonneur pour un pays que de reconnaître ses erreurs!


    Agent orange : tollé contre la décision de la Cour suprême des États-Unis - 19/03/2009


    Devant le rejet par la Cour suprême des États-Unis le 2 mars dernier du recours de l'Association des victimes vietnamiennes de l'agent orange/dioxine (VAVA) demandant la cassation de l'arrêt de la Cour fédérale de New York, la permanence du Fonds pour la paix et le développement du Vietnam a lancé le 18 mars un appel à protestation contre l'arrêt erroné qu'elle a rendu.



    "Le rejet du recours de la VAVA va à l'encontre de la loi américaine et du droit international. Il s'agit d'un déni de justice pour les millions de Vietnamiens souffrant des conséquences de l'agent orange", a souligné dans cet appel le Fonds pour la paix et le développement du Vietnam. Ce dernier réaffirme participer activement à cette juste cause et appellera les peuples du monde épris de paix et de justice à soutenir et à assister les victimes vietnamiennes.
    Le Conseil américain de la paix a rendu public le 18 mars une déclaration dénonçant l'arrêt de la Cour suprême comme étant une "injustice grossière et incroyable" pour le peuple vietnamien. "La Cour suprême américaine ne reconnaît pas volontairement ce que toute la communauté internationale ainsi que l'Armée américaine ont reconnu : l'épandage de ce produit chimique sur 17% du territoire du Vietnam a frappé directement 4,8 millions de Vietnamiens, y compris femmes et enfants. L'agent orange/dioxine, qui est interdit aux Etats-Unis, est une arme barbare", clame cette déclaration. Le Conseil américain de la paix considère que de simples excuses ne suffisent pas devant un tel crime. "Les victimes doivent être soignées et aidées".

    L'Association des juristes du Vietnam a également publié le 18 mars une déclaration de protestation contre cette décision. Elle y affirme que bien loin de rendre justice, la Cour suprême américaine a fait acte d'iniquité, ce qui est d'autant plus choquant que les relations entre le Vietnam et les États-Unis se développent fortement.

    Affirmant que la demande des victimes vietnamiennes est légitime, l'Association des juristes du Vietnam s'est déclarée convaincue que la communauté internationale, les partisans de la paix dans le monde, notamment des juristes américains, resteront aux côtés des victimes vietnamiennes dans leur combat pour la justice.

    Un meeting de protestation contre cette décision injuste de la Cour américaine a également eu lieu le 18 mars au collège de Dinh Kê, ville de Bac Giang, province du même nom (Nord).

    Vuong Linh/CVN
    (19/03/2009)

  9. #138
    Avatar de NoiVongTayLon
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    Citation Envoyé par thuong19 Voir le message
    Ce n'est pas un déshonneur pour un pays que de reconnaître ses erreurs!
    Merci Thuong pour l'info...

    Ces gens sont nommés par Bush (père et fils), Reagan, Clinton et Ford.



    Cela m'étonnerait s'ils reconnaissaient les victimes de l'agent orange au Vietnam...(Comme l'ancien marque Pathé Marconi : on écoute la voix de son maître...).

    Et puis, s'il faut reconnaitre toutes leurs erreurs commises, il faudra du temps pour raconter une longue histoire (politique, économie, humanité...).

    NVTL
    Dernière modification par NoiVongTayLon ; 20/03/2009 à 00h10.
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  10. #139
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    Lors d'un point de presse, le 7 avril à Hanoi, le sénateur John McCain a fait savoir que "le gouvernement américain a octroyé 46 millions de dollars pour aider les victimes vietnamiennes de l'agent orange et traiter les zones contaminées par ce toxique".

    Source : Courrier du Vietnam
    J'espère qu'aucune partie de ces 46 millions de dollars n'atterrira sur les comptes bancaires des salopas !

    BN
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  11. #140
    Avatar de NoiVongTayLon
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    Citation Envoyé par Bao Nhân Voir le message
    J'espère qu'aucune partie de ces 46 millions de dollars n'atterrira sur les comptes bancaires des salopas !

    BN
    Merci BaoNhan pour l'info

    C'est vrai, John McCain aurait du préciser à qui, quand, comment et dans quel compte bancaire le gouvernement américain a versé ces 46 M$ ?...

    NVTL

    Le sénateur John McCain pour la coopération multiforme Vietnam-États-Unis - 08/04/2009


    Le Premier ministre Nguyên Tân Dung a reçu, le 7 avril à Hanoi, le sénateur John McCain, à la tête d'une délégation de sénateurs américains en visite de travail au Vietnam.


    Le chef du gouvernement vietnamien a exprimé sa joie de voir les relations de coopération Vietnam - États-Unis se développer constamment dans un esprit d'amitié, de partenariat et de respect mutuel, ce pour la paix, la stabilité et le développement dans la région et dans le monde. Les résultats sont en effet remarquables, avec notamment une valeur des échanges bilatéraux qui a décuplé depuis 2001 pour atteindre 15 milliards de dollars l'an passé. Et les États-Unis figurent actuellement parmi les 10 premiers investisseurs étrangers au Vietnam.

    Pourtant, "la coopération économique entre les 2 pays reste en deçà des potentialités", a estimé Nguyên Tân Dung qui a proposé à John McCain "d'œuvrer pour que le Vietnam bénéficie du système généralisé des préférences sur les impôts (GSP)". Il a demandé aux États-Unis une coopération plus étroite dans divers domaines, dont l'éducation, la lutte contre le changement climatique, la criminalité et le sida, l'aplanissement des séquelles laissées par la guerre...
    De son côté, le sénateur américain s'est déclaré "impressionné par le développement du Vietnam ainsi que par la progression des relations entre les 2 pays". Et de promettre de faire "tous ses efforts pour impulser la coopération bilatérale".

    Le même jour, le président de l'Assemblée nationale, Nguyên Phu Trong, a reçu les sénateurs américains. Il a pris en haute estime "la contribution de John McCain dans la normalisation et dans le développement des relations vietnamo-américaines". Il a souhaité que grâce à ce sénateur, le gouvernement américain "reconnaîtra au plus tôt le Vietnam comme une économie de marché à part entière, et le fera bénéficier du GSP". Ce qui incitera davantage d'investisseurs et d'hommes d'affaires américains à venir au Vietnam, et dynamisera les échanges commerciaux bilatéraux.

    Le président de l'AN vietnamien a demandé au sénateur américain de transmettre au président de la Chambre des représentants américains son invitation à venir effectuer une visite au Vietnam.

    Dans le cadre de sa visite, le sénateur John McCain a rencontré le 7 avril à Hanoi les étudiants de l'Académie diplomatique du Vietnam. D'après lui, "après l'étape de normalisation des relations vietnamo-américaines, il est temps de passer à l'étape de modernisation", plus conforme "à la place grandissante du Vietnam tant sur la scène régionale que mondiale".

    Lors d'un point de presse, le 7 avril à Hanoi, le sénateur John McCain a fait savoir que "le gouvernement américain a octroyé 46 millions de dollars pour aider les victimes vietnamiennes de l'agent orange et traiter les zones contaminées par ce toxique".

    Nghia Dàn/CVN
    (08/04/2009)
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    Par Thanh Ba.ch dans le forum Le Vietnam, son passé, son histoire
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    Dernier message: 16/07/2013, 19h44
  3. film agent orange
    Par mai dans le forum Le Vietnam, son passé, son histoire
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    Dernier message: 25/02/2007, 18h03

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