Au sein de l'armée révolutionnaire Vietminh, il dirigeait un groupe d'artistes, dit sa biographie officielle. L'un de ses poèmes, "Ben Kia Song Duong" (De l'autre côté de la Rivière Duong), était sur toutes les bouches des soldats partant au front, se souvient le poète Duong Tuong, récemment fait officier des Arts et des Lettres par la France.
Mais dans la deuxième moitié des années 50, sa participation au groupe "Nhan Van-Giai Pham" ("Humanisme-Belles oeuvres") le fera, comme ses collègues, tomber en disgrâce du régime communiste de Hanoï.
Le groupe tirait son nom de publications appelant à la liberté d'expression et revendiquant un ton non-conventionnel, raconte Duong Tuong. Il est perçu comme le premier mouvement pour la liberté d'expression après 1954, quand les communistes ont chassé les Français et pris le pouvoir sur le Nord-Vietnam.
Comme ses collègues Le Dat ou Tran Dan, Hoang Cam fera l'objet de campagnes à charge auprès des intellectuels de Hanoï, avant d'être envoyé en rééducation, se souvient encore Duong Tuong, un "proche" du groupe.
Il faudra attendre plus de 30 ans et le début de la politique d'ouverture du Vietnam (le "Doi Moi", lancé en 1986), pour que l'étau se desserre contre lui et ses collègues, que tombe leur interdiction de publier, poursuit le poète.
La réhabilitation complète n'interviendra qu'en 2007, quand Hoang Cam se verra décerner le prix d'Etat de la littérature et de l'Art.
"C'était l'un des plus grands, c'est l'opinion générale", estime aujourd'hui Duong Tuong. "A proprement parler, il n'est pas un novateur, mais sa poésie combine tradition et modernité".
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Hoang Cam Poètes: Nguyen Hong pleuré en écoutant
" L’autre côté du fleuve Duong"
Nhà thơ Hoàng Cầm: Nguyên Hồng đã khóc khi nghe
“Bên kia sông Đuống”
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Hoàng Cam, Un poète vietnamien