Il y a eu un article plutôt complet sur le nouvelobs
Je vous passe le lien : «Même au sein des familles, il y a eu du cannibalisme» - - Bibliobs
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Merci beaucoup
En fait , il s'agit là d'un article sur un bouquin qui vient de sortir en français au SEUIL, et qui est encore interdit en Chine .
J'ai vu l'interview de l'auteur à la Télé : passionnant .....( et on ne peut s'empêcher de penser que les KR ont voulu faire exactement la même chose en 75 !!)
(je vais sans doute me le procurer... ou me le faire offrir )
Sur ce lien
Jisheng Yang : biographie, livres et citations | Seuil
Stèles
Grande Famine en Chine (1958-1961)
Jisheng Yang
Traduit par Louis Vincenolles, Sylvie Gentil, Chantal Chen-Andro
Date de parution 13/09/2012
Essais (H.C.)
672 pages - 28 € TTC
Ce récit unique, œuvre d’un intellectuel chinois, est le premier compte-rendu historique complet de la Grande Famine provoquée par le régime communiste en Chine entre 1958 et 1961. Fruit d’une douzaine d’années de recherches sur le terrain, appuyé sur des milliers de pages de sources locales et de nombreux témoignages de première main, Stèles constitue un document exceptionnel.A la fin des années 1950, Mao Zedong lança le « Grand Bond en avant » dans le but d'accélérer la transition vers le communisme. Cela provoqua un gigantesque désastre économique dans les campagnes chinoises. La folie de la collectivisation à outrance détruit toute la société rurale, jusqu’à la famille. Pour nourrir les villes, on en est réduit à affamer les paysans. La ferveur révolutionnaire des cadres locaux se mêle à la terreur qu’inspire la hiérarchie et aggrave la situation ; la transmission de fausses informations (exagération des récoltes, occultation des morts de faim) donne lieu à des instructions insensées (achat forcé de quantités basées sur les résultats exagérés) auxquelles l’administration n’ose s’opposer. Dès la fin 1958 s’abat l’horreur : des villages entiers sont effacés par la famine, les cas de cannibalisme se multiplient, les survivants perdent la raison ; en sus des morts de faim, beaucoup sont battus à mort, ou poussés au suicide, des milliers d’enfants sont abandonnés...« Ce livre est une stèle pour mon père, mort de faim en 1959, une stèle pour les 36 millions de Chinois victimes de la famine, une stèle pour le système responsable du désastre ». Récit de l'intérieur, il aurait pu être aussi celle de l’auteur, puisque Stèles n’est pas publié en Chine.
YANG Jisheng, né en 1940, deplômé de l'université de Qinghua en 1966, a fait toute sa carrière de journaliste à l’agence officielle Chine Nouvelle. Il est rédacteur en chef adjoint du très sérieux Yanhuang Chunqiu (Annales chinoises).
Dernière modification par robin des bois ; 07/12/2012 à 11h10.
Bonjour Robin,
Toujours fidèle au poste ! J'ai vu et trouvé ce documentaire très intéressant. Cela vérifie les dires de ma guide en Chine à ce sujet : elle n'avait pas la langue de bois !
"Il est plus urgent de vivre que de compter !" Françoise SAGAN
On n'est riche que de ses amis.
Crimes de guerre en Chine ( et Asie )du Japon Shōwa ( nom de règne de Hirohito , paix lumineuse ( sic !!! ) , Chiêu Hoà )
Une politique comparable à celle de l'Allemagne nazie
"Etablir lequel des deux agresseurs de l’Axe, l’Allemagne ou le Japon, fut au cours de la seconde guerre mondiale le plus brutal à l’égard des peuples qu’ils martyrisèrent est dénué de sens. Les Allemands ont tué six millions de Juifs et 20 millions de Russes; les Japonais ont massacré pas moins de 30 millions de Philippins, Malais, Vietnamiens, Cambodgiens, Indonésiens et Birmans, dont au moins 23 millions étaient ethniquement chinois. Ces deux pays ont pillé les pays qu’ils ont conquis à une échelle monumentale, encore que le Japon a volé plus, et sur une plus longue période, que les Nazis. Les deux conquérants ont réduit en esclavage des millions de personnes et les ont exploités comme main d’œuvre forcée – et, dans le cas des Japonais, comme prostituées (de force) pour les troupes du front
Selon R. J. Rummel, professeur de sciences politiques à l’Université de Hawaii, entre 1937 et 1945, les Japonais ont « tué entre 3 000 000 et 10 000 000 de personnes, vraisemblablement 6 000 000 de Chinois, d’Indonésiens, de Coréens, de Philippins et d’Indochinois entre autres, y compris des prisonniers de guerre occidentaux. Ce démocide était dû à une stratégie politique et militaire en faillite morale, à une opportunité et des habitudes militaires ainsi qu’à la culture militaire » Rummel soutient que, pour la seule Chine, les conséquences directes de l’invasion furent qu’entre 1937 et 1945 approximativement 3,9 millions de Chinois, essentiellement des civils, furent directement exterminés par les politiques du régime Shôwa et 10,2 millions de civils périrent des causes indirectes liés à l'invasion .
L’incident le plus connu de cette période est celui du massacre de Nankin survenu en 1937-38 lorsque, selon les investigations du Tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient, l’armée japonaise a massacré 260 000 civils et prisonniers de guerre . Herbert Bix, citant les travaux de Mitsuyoshi Himeta et Akira Fujiwara, estime que la Politique des Trois Tout (三光作戦, Sankō Sakusen (tam quang tác chiến ) « tue tout, brule tout, pille tout »), une stratégie de la terre brûlée utilisée par l'armée impériale japonaise en Chine entre 1942 et 1945 et approuvée par Hirohito lui-même, fut responsable de la mort de 2,7 millions de civils Chinois . Parmi les crimes de guerre commis en Chine, on peut citer le massacre de Chiangjiao dans le Hunan : entre le 9 et le 12 mai 1943, plus de 30 000 civils furent massacrés par un corps expéditionnaire japonais dirigé par le général Shunroku Hata . Surpris par la résistance chinoise, les Japonais intensifièrent dès la fin 1940 leurs opérations de répression. Le 3 décembre 1941, le Quartier-général impérial émit l'ordre numéro 575, donnant tous les pouvoirs au général Okamura pour mener une politique répressive de grande ampleur. La stratégie appliquée par Okamura visa à réduire la guérilla communiste chinoise en s'attaquant aux zones paysannes qui lui servaient de refuge. Les Nippons brûlèrent des villages, confisquèrent du grain et à de multiples reprises tuèrent tous les hommes âgés de quinze à soixante ans car soupçonnés d'être des « ennemis ».
L'opération impliqua aussi la réquisition d'un nombre important de paysans chinois pour construire des tranchées et des fortifications dans le nord de la Chine, et jusqu'au Mandchoukouo. On estime à environ 10 millions le nombre de Chinois ayant été réquisitionnés pour l'opération . A Java, entre quatre et dix millions de travailleurs manuels furent enrôlés de force. Près de 270.000 de ces travailleurs javanais furent envoyés vers d’autres régions du Sud-est asiatique tenues par les Japonais. Seuls 52.000 revinrent à Java, ce qui laisse supposer que le taux de mortalité fut de 80 %.
Les décès causés par le détournement des ressources alimentaires au profit du Japon dans les pays occupés sont également considérés comme des crimes de guerre par plusieurs auteurs. En Asie du Sud, surtout au Vietnam et en Indonésie (qui comptaient parmi les grands producteurs de riz), des millions de civils périrent en raison d’une famine sciemment provoquée en 1944-1945.
Excuses officielles
Le gouvernement japonais considère qu’il convient d’opérer une distinction entre le point de vue juridique et le point de vue moral. Par conséquent, tout en soutenant que le Japon n’a pas violé le droit international ni aucun traité, les gouvernements japonais ont officiellement reconnu les souffrances causées par l’armée japonaise et de nombreuses excuses ont été présentées par le gouvernement japonais. Par exemple, le premier ministre Tomiichi Murayama a déclaré en août 1995 que le Japon « par sa domination et son agression coloniale, a provoqué de terribles dommages et souffrance pour les peuples de nombreux pays, en particulier pour ceux de nations asiatiques », et il a exprimé son « sentiment de profond remords » et présenté ses « sincères excuses ». De même, le 29 septembre 1972, le premier ministre japonais Kakuei Tanaka avait déclaré que « la patrie japonaise est intensément consciente du grave dommage que le Japon a causé par le passé au peuple chinois par la guerre et se le reproche vivement . » Toutefois, les excuses officielles sont souvent considérées comme insuffisantes par de nombreux survivants de ces crimes et/ou par les familles des victimes décédées. La question des excuses officielles est controversée car de nombreuses personnes affligées par les crimes de guerre japonais soutiennent qu’aucune excuse n’a été présentée pour des actes précis et/ou que le gouvernement japonais s’est borné à exprimer des regrets ou du remords . Certains prétendent que dans certains pays les médias travestissent ou cachent les efforts de réconciliation consentis par le Japon, malgré les aides généreuses du Japon, particulièrement dans les pays où les médias sont sous contrôle étatique qu’il soit formel ou seulement factuel36. On prétend en outre que ceci reflète un sentiment anti-japonais .
Au Japon, certains ont affirmé que ce qui est demandé est que le premier ministre japonais et/ou l’empereur se livre à la « dogeza », au cours de laquelle une personne s’agenouille et incline sa tête vers le sol – une façon très formelle de présenter ses excuses dans les société est-asiatiques à laquelle le Japon ne semble pas vouloir se prêter . Certains citent l’exemple du chancelier Willy Brandt qui s’agenouilla devant le monument au victimes du Ghetto de Varsovie en 197039 comme un exemple d’un acte d’excuse et de réconciliation fort et efficace, bien que tout le monde ne soit pas d’accord. Citant l’acte de Brandt en exemple, John Borneman, professeur d’anthropologie à Cornell déclare qu'« une excuse représente un échange non matériel ou purement symbolique par lequel celui qui a commis la faute rabaisse son propre statut en tant que personne ». Il ajoute qu’une fois que ce type d’excuse est présenté, la partie lésée doit pardonner et rechercher la réconciliation, sans quoi l’excuse n’a aucun effet.
Les Américains ont été aussi sauvages au Vietnam , Laos et Cambodge . Par contre , ils n’ont jamais présenté d’excuses ni indemnisé personne ni presque rien contribué au déminage des 3 pays d’Indochine .
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