Discussion: Temoignage : histoires vietnamiennes

Envoyé par DédéHeo

Envois-nous la suivante. J'espère qu'elle sera meilleure, sinon, nous allons t'attacher sur les rail devant la locomotive à vapeur comme sur ce billet

Je vais bientot en poster une autre...

Elle prendra vos remarques en compte (comme quoi, ca sert, de discuter !).

Et si elle devait etre aussi mauvaise, je te mets au defi de m'attacher sur des rails !!!

Envoyé par stephaneSaigon

Bon je dois etre bouche, je n'arrive pas a retrouver ce post, ou il est dit que les salaires ont etes actualises.

Je pense que c'est plutot un probleme de lecture...

Mais cela a deja ete dit (premiere page, il me semble...), et je ne veux pas perdre mon temps a re-citer...

Envoyé par stephaneSaigon

Ah la la, cher benp, en quoi devrais avoir honte d'avoir repondu a ta question
- Tu en as mis du temps a repondre...
par
- Il faut parfois prendre son temps...

Je t'invite a m'expliquer ??

En fait, je parlais de honte sur l'ensemble de tes posts, et pas particulierement sur cette reponse...

Envoyé par stephanesaigon

Par contre je constate que tu m'insulte gratuitement.

En fait, non, pas du tout...
Je dis simplement que je ne comprends pas comment tu arrives a ne pas avoir honte en postant de tels messages, directement agressifs et cherchant a critiquer (xoi mói) avant de chercher a comprendre...

Disons que moi, a ta place, je me sentirais mal...

Mais j'ai aussi explique que, etant donne que nous sommes differents, je me dois de te comprendre...

Si tu arrives a voir une insulte ici (gratuite, de plus...), alors je me demande ce que tu penses des critiques acerbes que l'on m'a faites !

Envoyé par DédéHeo

En parlant de tout nu, si tu trouves une foto de tes copines entrain de pêcher avec cette sorte de nasse verticale

La, tu m'en demandes trop, DedeHeo...

Je ne pourrai pas te satisfaire sur ce point, desole...

Bon, la prochaine histoire pour dans pas longtemps...

Envoyé par BenP

En fait, je parlais de honte sur l'ensemble de tes posts, et pas particulierement sur cette reponse...

Merci pour cette remarque (je commence a sentir une pointe d'agacement a mon egard, n'est ce pas !) en fait je suis particulierement fier de ceux que je t'ai adresse (un petit quart ou tiers peut etre, la flemme de compter).

Envoyé par stephaneSaigon

en fait je suis particulierement fier de ceux que je t'ai adresse (un petit quart ou tiers peut etre, la flemme de compter).

Le principal est que tu en sois convaincu...

Et voici donc une nouvelle histoire, avec laquelle je serai plus prodigue en informations la concernant. De plus, j’ai completement change le style d’ecriture (je reconnais que l’ambiance rendue par le precedent recit etait bien trop exageree). Et je n’ai pas cherche a me mettre a la place de quelqu’un d’autre : le point de vue reste purement objectif…
L’histoire se passe en 2007, a Can Tho. Je suis le temoin direct de cette histoire. Tous les faits sont reels. Les noms sont tous fictifs (faut dire que meme si je m’en rappelais, je ne les ecrirai pas ici…).
Si vous avez plus de questions au sujet du contexte, n’hesitez pas a me demander poliment.
Merci !

“La famille de Hai se composait de 7 personnes : lui-meme, sa femme Ba, ses trois filles, et ses deux garcons. Il s’agissait d’une famille plutot grande, sans l’etre trop, dans ce village de Can Tho.

Les deux filles ainees ne vivaient déjà plus a la maison. Elles se sont mariees jeunes (a 18 ans pour la premiere, et ensuite a 19 ans pour la seconde), et habitaient desormais chez la famille de leurs maris respectifs. Ici, la femme habite avec sa belle-famille : c’est la coutume. Elle se doit de s’occuper des parents de son mari comme s’ils etaient les siens. C’est pour cela que Hai aurait prefere avoir des garcons uniquement : avec des garcons, c’est l’assurance que la famille se renforcera et deviendra plus grande ! Une fille, il faut l’entretenir jusqu’a ce qu’elle quitte la maison…

Les trois plus jeunes enfants de Hai avaient 12 ans, 10 et 7 ans. Comme leur grandes soeurs, ils n’ont pas pu aller a l’ecole, du fait de la distance et du cout. La famille n’avait pas de moto, et l’ecole se trouvait a 9 kilometres. Inscrire son enfant a l’ecole coutait 350 000 vnd par an, ici : une petite fortune pour ces gens.

Les enfants aidaient donc leurs parents au travail. Ils restaient essentiellement dans les champs, a s’occuper des legumes. Un puit se trouvait au beau milieu de ce champ, mais il restait ouvert en permanence. Personne n’y etait jamais tombe, et d’ailleurs, personne ne semblait considerer cela comme un risque.

A la maison, la maman s’occupait de tout. Elle preparait les plats, faisait le ménage, et s’occupait de son mari ayant des problemes au dos. En fait, depuis deux ans, Hai ne pouvait plus s’asseoir ou se lever normalement. Il devait faire beaucoup d’efforts pour y parvenir. Meme le transport vers un lieu de soin aurait pu lui etre douloureux… Des amis lui avaient ramene quelques medicaments, et Hai les avait pris avec gratitude, mais le cout pour un docteur etait trop important pour lui.

Lui qui avait tout bati lui-meme, se retrouvait desormais impotent…

Sa maison etait pourtant bien solide : grande, construite a partir de grosses poutres, faite pour resister longtemps. Un systeme d’electricite (depuis une generatrice) avait ete installe, ce qui permettait d’avoir un peu de lumiere. Maintenant, Hai devait vivre la, dependant de sa femme.

Dans ce village, pas d’emploi a proprement parler. Le travail consistait essentiellement a cultiver les champs, les siens propres ou ceux des autres, ainsi qu’a “se debrouiller” a droite a gauche. Clairement, dans cette zone, c’est la force de travail qui etait remuneree : un echange de temps et de main-d’oeuvre contre un salaire. Les revenus de la famille ne Hai n'etaient pas fixes, mais correspondaient environ a 300 000 vnd par mois. C’est la-dessus que vivaient les 5 personnes restantes, a la maison.

Les enfants ne portaient pas de chaussures ou claquettes. Il y avait peu de vetements, a la maison, et rien de neuf. Le mobilier se reduisait au strict minimum, fait par Hai lui-meme. Mais il y avait toujours un service a the pour acueillir les invites.

C’etait la vie de Hai.
Hai est un ancien professeur.”

Dis-donc, vieux salopiaud (je te cite), tu es venu à Cần Thơ sans passer me voir?

Bon, c'est aussi une vieille scie des profs que de raconter leur misère aux étrangers.

Ton Hai, dis-moi, il ne lui manquait pas un ou deux doigts, par hasard? (je crois reconnaître l'histoire d'un prof de français de ma connaissance)

Encore un mot: Cần Thơ, tu dis que c'est un village. C'est environ 1,200,000 habitants, et la quatrième ville du Vietnam.

Mais c'est la plus cool, presque un village. Tu as à moitie raison.

Envoyé par Nem Chua

Dis-donc, vieux salopiaud (je te cite), tu es venu à Cần Thơ sans passer me voir?

Heu... faut dire que, quand j'y suis alle l'annee derniere, je ne savais pas encore ou tu vivais exactement... Desole...

Depuis, tu m'avais deja invite, en precisant que tu etais la... mais je n'ai pas eu l'occasion de refaire le voyage, desole...

Envoyé par Nem Chua

Ton Hai, dis-moi, il ne lui manquait pas un ou deux doigts, par hasard? (je crois reconnaître l'histoire d'un prof de français de ma connaissance)

Je n'ai pas fait attention a ses doigts... mais il est certain que ce n'etait pas un ancien prof de francais. Il ne parlait pas la langue du tout, seulement le vietnamien (pour ce que j'ai vu).

Envoyé par Nem Chua

Encore un mot: Cần Thơ, tu dis que c'est un village. C'est environ 1,200,000 habitants, et la quatrième ville du Vietnam.

Mais c'est la plus cool, presque un village. Tu as à moitie raison.

Envoyé par BenP

dans ce village de Can Tho

En fait, tu as mal compris...

Il fallait lire "dans ce village A Can Tho" (mais en francais, tu conviendras qu'il est plus correct de dire "DE Can Tho").

Je precise donc que Can Tho n'est pas une simple ville, comme Nem Chua le souligne, mais toute une zone, ou se regroupent plusieurs villages (Nem Chua nous donnera surement le terme exact)...