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abgech
La TVA, comme tous les impôts indirects et les taxes, est socialement totalement injuste : les pauvres, proportionnellement, payent bien plus d'impôts que les riches.
La seule fiscalité juste et équitable est la fiscalité directe, basée sur les revenus (du travail et de la rente) et la fortune. La grille de taxation doit être progressive en fonction de l'importance des revenus et fortunes.
À titre d'exemple, la Suisse est régulièrement en excédent budgétaire, la TVA n'est qu'à 8 % (à mon avis, c'est déjà trop). En revanche, l'imposition directe frappe fort. Pour le canton de Genève (l'imposition directe, l'essentiel de l'assiette fiscale, est du ressort cantonal) il y a plusieurs tranches de revenu (je crois 27), la pente de progression est relativement raide et le taux maximum d'imposition est de l'ordre de 40 %. L'impôt sur la fortune est à 1 pour mille.
Pour mon cas particulier, je paye environ 28 % de mes revenus en impôts directs. Si l'on ajoute la TVA sur ma consommation, je dois arriver à un taux d'environ 31 %, c'est.à-dire près de 4 mois de revenus (estimation). On voit bien que la fiscalité directe est bien l'épine dorsale de la fiscalité suisse.
Que l'on ne vienne pas me dire que je jalouse les richards. Je paye beaucoup plus d'impôts que je ne consomme de prestations de l'État, et pas seulement actuellement. En faisant une estimation globale depuis que je paye des impôts, je crois qu'au total c'est l'État qui m'est redevable.
Je n'en fait pas un drame. Je vis plus confortablement que beaucoup de mes concitoyens suisses. Et cela me parait absolument normal que je contribue à aider les plus faibles.
Je ne suis pas croyant, mais je pense que je respecte beaucoup mieux les préceptes religieux que certaines personnes qui, quoique faisant par ailleurs profession de foi, cherchent par tous les moyens à échapper à leur devoir fiscal, préférant faire 10 € de charité à payer 50 € d'impôts. Personnellement, je préfère la justice sociale à la charité.
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