je suis contente comme dit José "le taulard, le juge et l'allemand " ont obtenu un bon score hier
moi aussi grâce à josé mais il faut rester vigilants selon..(aussi moi) il y a tous les votes de cohn ben dit sur l'europe..(cf son oui libéral à maintes reprises)mais la donne a changé indiscutablement non plus le grand soir mais aujourd'hui dans notre vie quotidiennne.(Mais comment ne pas être tristes d'apprendre que les jeunes et les classes populaires n'ont pas voté.< problème fondamental de ces élections..eh oui je suis végétarienne et je mange bio..et la lutte des classes?.(les écolos c'est qui?....Restons vigileants;.)Alors ceux qui ont voté (les nantis apparemment....)parce que "Peut-être sommes-nous frères ?"(et soeurs ? ..) je copie donc ce qui suit:
Peut-être sommes-nous frères ?
Discours prononcé par le chef indien Seattle en réponse à la demande américaine de lui
acheter sa terre. Il date de 1854.
Le Grand Chef de Washington nous a fait part de son désir d’acheter notre terre.
Le Grand Chef nous a fait part de son amitié et de ses sentiments bienveillants.
Il est très généreux, car nous savons bien qu’il n’a pas grand besoin de notre amitié en retour.
Cependant, nous allons considérer votre offre, car nous savons que si nous ne vendons pas,
l’homme blanc va venir avec ses fusils et va prendre notre terre.
Mais peut-on acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ?
Etrange idée pour nous !
Si nous ne sommes pas propriétaires de la fraîcheur de l’air, ni du miroitement de l’eau,
comment pouvez-vous nous l’acheter ?
Le moindre recoin de cette terre est sacré pour mon peuple. Chaque aiguille de pin luisante,
chaque grève sablonneuse, chaque écharpe de brume dans le bois noir, chaque clairière, le
bourdonnement des insectes, tout cela est sacré dans la mémoire et la vie de mon peuple. La
sève qui coule dans les arbres porte les souvenirs de l’homme rouge.
Les morts des hommes blancs, lorsqu’ils se promènent au milieu des étoiles, oublient leur
terre natale.
Nos morts n’oublient jamais la beauté de cette terre, car elle est la mère de l’homme rouge;
nous faisons partie de cette terre comme elle fait partie de nous.
Les fleurs parfumées sont nos soeurs, le cerf, le cheval, le grand aigle sont nos frères; les
crêtes des montagnes, les sucs des prairies, le corps chaud du poney, et l’homme lui-même,
tous appartiennent à la même famille.
Ainsi, lorsqu’il nous demande d’acheter notre terre, le Grand Chef de Washington exige
beaucoup de nous.
Le Grand Chef nous a assuré qu’il nous en réserverait un coin, où nous pourrions vivre
confortablement, nous et nos enfants, et qu’il serait notre père, et nous ses enfants. Nous
allons donc considérer votre offre d’acheter notre terre, mais cela ne sera pas facile, car cette
terre, pour nous, est sacrée.
L’eau étincelante des ruisseaux et des fleuves n’est pas de l’eau seulement; elle est le sang de
nos ancêtres.
Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir qu’elle est sacrée et vous devrez
l’enseigner à vos enfants, et leur apprendre que chaque reflet spectral de l’eau claire des lacs
raconte le passé et les souvenirs de mon peuple.
Le murmure de l’eau est la voix du père de mon père.
Les fleuves sont nos frères; ils étanchent notre soif. Les fleuves portent nos canoës et
nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir que les
fleuves sont nos frères et les vôtres, et l’enseigner à vos enfants, et vous devrez dorénavant
leur témoigner la bonté que vous auriez pour un frère.
L’homme rouge a toujours reculé devant l’homme blanc, comme la brume des montagnes
s’enfuit devant le soleil levant. Mais les cendres de nos pères sont sacrées. Leurs tombes sont
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une terre sainte; ainsi, ces collines, ces arbres, ce coin de terre sont sacrés à nos yeux. Nous
savons que l’homme blanc ne comprend pas nos pensées. Pour lui, un lopin de terre en vaut
un autre, car il est l’étranger qui vient de nuit piller la terre selon ses besoins. Le sol n’est pas
son frère, mais son ennemi, et quand il l’a conquis, il poursuit sa route. Il laisse derrière lui les
tombes de ses pères et ne s’en soucie pas.
Vous devez enseigner à vos enfants que la terre, sous leurs pieds, est faite des cendres de nos
grands-parents. Afin qu’ils la respectent, dites à vos enfants que la terre est riche de la vie de
notre peuple. Apprenez à vos enfants ce que nous apprenons à nos enfants, que la terre est
notre mère.
Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. Lorsque les hommes crachent sur la
terre, ils crachent sur eux-mêmes.
Nous le savons: la terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre.
Nous le savons : toutes choses sont liées comme le sang qui unit une même famille. Toutes
choses sont liées.
Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. L’homme n’a pas tissé la toile de la vie,
il n’est qu’un fil de tissu. Tout ce qu’il fait à la toile, il le fait à lui-même. Mais nous allons
considérer votre offre d’aller dans la réserve que vous destinez à mon peuple.
Nous vivrons à l’écart et en paix. Qu’importe où nous passerons le reste de nos jours. Nos
enfants ont vu leurs pères humiliés dans la défaite. Nos guerriers ont connu la honte ; après la
défaite, ils coulent des jours oisifs et souillent leur corps de nourritures douces et de boissons
fortes. Qu’importe où nous passerons le reste de nos jours ?
Ils ne sont plus nombreux. Encore quelques heures, quelques hivers, et il ne restera plus aucun
des enfants des grandes tribus qui vivaient autrefois sur cette terre, ou qui errent encore dans
les bois, par petits groupes; aucun ne sera là pour pleurer sur les tombes d’un peuple autrefois
aussi puissant, aussi plein d’espérance que le vôtre. Mais pourquoi pleurer sur la fin de mon
peuple ? Les tribus sont faites d’hommes, pas davantage. Les hommes viennent et s’en vont,
comme les vagues de la mer.
Même l’homme blanc, dont le Dieu marche avec lui et lui parle comme un ami avec son ami,
ne peut échapper à la destinée commune.
Peut-être sommes-nous frères malgré tout; nous verrons. Mais nous savons une chose que
l’homme blanc découvrira peut-être un jour: notre Dieu est le même Dieu. Vous avez beau
penser aujourd’hui que vous le possédez comme vous aimeriez posséder notre terre, vous ne
le pouvez pas. Il est le Dieu des hommes, et sa compassion est la même pour l’homme rouge
et pour l’homme blanc.
La terre est précieuse à ses yeux, et qui porte atteinte à la terre couvre son créateur de mépris.
Les blancs passeront, eux aussi, et peut-être avant les autres tribus. Continuez à souiller votre
lit, et une belle nuit, vous étoufferez dans vos propres déchets.
Mais dans votre perte, vous brillerez de feux éclatants, allumés par la puissance du Dieu qui
vous a amenés dans ce pays, et qui, dans un dessein connu de lui, vous a donné pouvoir sur
cette terre et sur l’homme rouge. Cette destinée est pour nous un mystère; nous ne
comprenons pas lorsque tous les buffles sont massacrés, les chevaux sauvages domptés,
lorsque les recoins secrets des forêts sont lourds de l’odeur d’hommes nombreux, l’aspect des
collines mûres pour la moisson est abîmé par les câbles parlants.
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Où est le fourré ? Disparu.
Où est l’aigle? Il n’est plus.
Qu’est-ce que dire adieu au poney agile et à la chasse ? C’est finir de vivre et se mettre à
survivre.
Ainsi donc, nous allons considérer votre offre d’acheter notre terre. Et si nous acceptons, ce
sera pour être bien sûrs de recevoir la réserve que vous nous avez promise. Là, peut-être, nous
pourrons finir les brèves journées qui nous restent à vivre selon nos désirs. Et lorsque le
dernier homme rouge aura disparu de cette terre, et que son souvenir ne sera plus que l’ombre
d’un nuage glissant sur la prairie, ces rives et ces forêts abriteront encore les esprits de mon
peuple. Car ils aiment cette terre comme le nouveau-né aime le battement du coeur de sa
mère. Ainsi, si nous vous vendons notre terre, aimez-la comme nous l’avons aimée. Prenez
soin d’elle comme nous en avons pris soin.
Gardez en mémoire le souvenir de ce pays, tel qu’il est au moment où vous le prenez. Et de
toute votre force, de toute votre pensée, de tout votre coeur, préservez-le pour vos enfants et
aimez-le comme Dieu vous aime tous.
Nous savons une chose: notre Dieu est le même Dieu. Il aime cette terre. L’homme blanc luimême
ne peut pas échapper a la destinée commune.
Peut-être sommes-nous frères, nous verrons.
Dernière modification par mai ; 09/06/2009 à 20h51.
Salut Mai
J'ai découvert avec plaisir ce discours plein de poésie et de Sagesse. Un grand merci à toi
Bonjour,
Mai, un grand merci également.
bfa1trung, as-tu assisté à la rencontre et échange avec le professeur NGUYEN NGOC TRAN du 31/05/2009, auquel cas peux-tu nous en parler? Merci d'avance.
J'ai vu le film Home de Yann Arthus Bertrand. On peut se dire que la situation planétaire est catastrophique, que les politiques ne font pas ce qu'il faut, (se) trouver des excuses pour ne rien faire, etc. Mais on peut aussi se dire qu'il en va de la responsabilité de chacun tout d'abord, vivre plus simplement avec bon sens. Des solutions existent ici et là et sont apportées. C'est un rapide résumé du film qui est d'une beauté époustouflante et qui ne laisse pas insensible. Je crois qu'on peut tous contribuer au mieux-être de notre grande maison, la terre.
Cordialement.
Moana
Dernière modification par Moana ; 10/06/2009 à 00h42. Motif: syntaxe
"Chacun a ses propres de bonheur : il s'agit simplement d'en multiplier la conscience et les occasions."
Parole pygmée
Bonjour Mai,
Merci pour ce beau discours... qui me serre le coeur en le lisant...
Quand on voit ce qu'il est advenu de ce peuple et de cette terre... de notre Terre à tous... Il y aurait de quoi désespérer !
J'espère cependant que les jeunes dans tous les pays prendront conscience que cela ne peut pas durer comme ça, (puisque les "vieux" qui sont aux manettes actuellement ne l'ont pas encore suffisamment compris...) qu'ils prendront la relève pour essayer de réparer les dégâts faits à la Terre : c'est en tout cas, mon voeu le plus cher !
Encore merci pour avoir partagé avec nous ce beau texte...
"Il est plus urgent de vivre que de compter !" Françoise SAGAN
On n'est riche que de ses amis.
Dommage que ce discours soit (pour beaucoup) un montage de journaliste : c'etait bien beau.
Il n'en demeure pas moins que cela conserve l'esprit (animiste) de la pensee amerindienne.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Seattle_(chef_indien)
Le discours du Chef Seattle [modifier]
Un discours tenu par le Chef Seattle en janvier 1854 a été rapporté par Dr. Henry A. Smith, négociateur du gouvernement, dans le journal Seattle Sunday Star en 1887. Il s'agit d'une réponse à un discours du gouverneur Isaac M. Stevens, Commissaire aux affaires indiennes.
Selon les Archives nationales des États-Unis National Archives and Records Administration, « L'absence de toute preuve contemporaine amène à douter sérieusement de l'exactitude des souvenirs de Dr. Smith en 1887, environ 32 ans après les événements évoqués. C'est pourquoi il est impossible ... soit de confirmer soit de contester la validité de ce ... message. »
Si le contenu du discours n'est pas sûr, les témoins de l'époque sont tous d'accord pour dire que le discours dura environ une demi-heure, et que durant tout le discours, Chef Seattle, un homme assez grand, laissa une main sur la tête du gouverneur Stevens, homme de petite taille.
Une deuxième version du discours fut publiée dans une langue plus moderne par William Arrowsmith dans les années 1960.
Le discours redevint célèbre quand une troisième version commença à circuler, celle que tout le monde connaît aujourd’hui et qui date des années 1970. Cette dernière semble avoir été minutieusement travaillée et a peu de choses en commun avec l’original. C’est pourtant celle qui fut imprimée sur des posters, des CD ( zoralkia avec les secrets du temps 2 ) et même des livres d’enfants[1]. Il fut même cité par Al Gore dans son livre Sauver la planète Terre en 1992. Cette version semble avoir été rédigée en 1971 par un scénariste américain, Ted Perry. L’affaire est révélée par le New York Times en avril 1992[2]. Certaines affirmations de la version populaire confirment qu’il s’agit d’un faux : la traversée par le « fil qui parle[3] » des montagnes de Seattle, alors qu’elle n’avait pas encore eu lieu, les bisons qui étaient inconnus dans cette région, et la mention d’un chemin de fer qui n’existera pas avant 1870. C’est une supercherie médiatique de l’ère écologique naissante qui, à sa révélation, a cependant amené ses détracteurs à préciser qu’elle n’enlève rien à la stature historique du Chef Seattle, ni aux idées des défenseurs de l’environnement.
Bonjour Huyard Pierre,
Heureusement que tu es toujours là pour ramener à la réalité les personnes qui, comme moi, pourraient se laisser berner par un beau discours ?
Qu'importe que ce discours soit "une supercherie médiatique de l’ère écologique naissante" et plein d'erreurs historiques : l'essentiel c'est le message qu'il véhicule et un appel à nos consciences...
"Il est plus urgent de vivre que de compter !" Françoise SAGAN
On n'est riche que de ses amis.
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