Ce pingouin n'est pas manchot!
Aujourd'hui, on enseigne avec la table, le compas, la règle et l'équerre.
Sans rire, bien des écoles enseignent AutoCAD, et dans ce contexte "piquent" autoCAD.
The Curse of the Were-Nem Chua
En fait, il est regrettable que l'auteur de la solution alternative initialement open source qCAD est préféré modifié la licence pour sa version 2.. Il y avait là une véritable chance de développé un outil ouvert dans ce domaine d'application !
Je n'ai pas personnellement les compétences pour me lancer dans le développement d'une application open source DAO/CAO. Et je crois que si une solution de ce genre se dessine, elle proviendra probablement de pays comme le VIÊT NAM qui a des besoins qu'il ne peut s'offrir pour développer ses activités !? Me trompe-je ?
Si tu ne te trompes pas, c'est que tu veux rire.
AutoCAD est gratuit, au Vietnam.
Tu vas dans une boutique, tu demandes le CD, tu paies 12,000đ et tu te l'installes.
Penses-tu que quelqu'un va se donner le mal de développer un monstre pareil quand c'est gratuit?
The Curse of the Were-Nem Chua
Ne me dis pas que ca t'arrêterait!
(sans jugement, sans préjugé, et sans illusion)
(après ce que je me suis pris pour avoir levé la question de la propriété intellectuelle!)
La chasse aux logiciels sans licence a été officiellement lancée au Vietnam en Juillet. À ce jour, une seule entreprise (étrangère haha.) a été redressée en public. une grosse boite coréenne si je ne me trompe.
Moi, je veux dormir tranquille* (tant côté éthique que côté technique et que côté police): je passe tout tranquillement sous Linux.
* Ca m'a valu une très bonne relation avec ma chef financière chez Total: dès le premier jour, je lui ai dit: tout au clair et on dort bien la nuit. Elle m'en a toujours remercié. De voce. Et quand il y avait des trucs pas clairs, ca arrive, je peux te dire qu'elle l'ouvrait toute grande pour que ca soit remis au carré.
The Curse of the Were-Nem Chua
Pour moi perso., non !
Mais dans le cadre de boulot, je ne peux pas me permettre ce genre de chose.. Car s'il y a un controle, cela n'impliquerait pas que moi.
Ceci étant dit, je pense qu'au ViêtNam comme ailleurs, ils devront "malheureusement" un jour se mettre au clair concernant la propriété intellectuelle (sic). D'où l'idée qu'ils prennent les devants en développant dès aujourd'hui des outils alternatifs open source..
SolidWorks est-il utilisé au VN ?
Pourquoi malheureusement? (j'ai bien vu tes guillemets, je rebondis sur la perche que tu tends à la cantonnade)
Quand on comprend ce qu'implique la propriété intellectuelle et qu'on la respecte, alors seulement on peut envisager du libre. Avant ca, tout le monde cherche à vendre quelque chose, se fait voler et reste dans une frustration permanente.
Aujourd'hui, au Vietnam, dès que quelqu'un a une idée, on la lui pique et on la copie. C'est parce qu'il n'y a pas de respect de la propriété intellectuelle d'autrui (ni de sa propre activité). Le jour òu ces questions sont bien claires, ca se passera beaucoup mieux et le libre aura de la valeur et un avenir.
Regarde Windows: le gouvernement vietnamien a beau promouvoir officiellement le développement de logiciel libre, il vient cette année de payer une somme considérable pour acheter les licences d'installations existantes de l'état. (je pense à cause de l'entrée prochaine à l'OMC)
Je dirais même plus, si on me le permet: quand la relation à la propriété intellectuelle ou à la propriété du travail fourni est confuse, c'est source directe de malentendus et de tensions dès qu'il y a une communauté impliquée. Notre culture judéo-chrétienne qui nous pousse à donner, "le coeur sur la main" et qui rend sale l'argent, dans un contexte économique couteux, nous impose un choix clair ou un grand écart malhabile entre le "je fais ca pour vous" et le "il faut que je vive".
Il n'y a pas de mal à vivre de son travail, même si c'est un travail de communauté ou "pour les autres". Aucun mal du tout: le choix d'apporter quelque chose à la communauté est en soi valeureux. C'est par contre très inconfortable si on le fait sous couvert de don de soi. C'est un dilemme qu'on rencontre souvent chez les gens qui bossent dans les ONG. Les choix qu'on fait seront évidemment en biais avec les idéaux qu'on professe. On peut prendre et les palmes de l'homme social et l'argent du travail si on est clair, limpide, qu'on fait les deux. Et là, je n'ai aucun problème.
Quant à Solidworks, je n'en ai jamais entendu parler ici (et si le nom m'en est familier, c'est sur les forums linux).
Nem
P.S. regarde les business au Vietnam. T'es-tu demandé pourquoi il y a des rues de métiers? Par fainéantise on prend les idées des voisins: si quand on veut acheter un chapeau on va à la rue Hàng Nón*, et si j'habite à la rue Hàng Nón, je vais me faire chapelier, c'est plus simple, j'ai déjà mon marché, et je peux même apprendre chez le voisin (sera-t'il content est une autre question).
C'est si vrai que pour survivre en faisant une marge, il faut faire des choses que les voisins ne comprennent pas, ou qu'ils ne peuvent pas copier. Toutes les usines de chaussures vendent de leur côté les chaussures de marque qu'elles fabriquent. Et sous la marque**. Alcatel qui fait des centraux téléphoniques, les programme de France par une liaison dédiée, pour ne pas qu'on puisse les lui prendre. Je fais des bateaux que les étrangers adorent mais que les Vietnamiens ne comprennent pas, et il y a aujourd'hui deux bateaux à vendre à Cần Thơ, qui sont des copies mal finies de mon premier bateau: pour eux, c'est la cata: ils ont investi brutalement à perte. Pour moi, c'est la survie.
* La rue des chapeaux est une rue du vieux Hanoi. Aujourd'hui, on n'y vend plus de chapeaux, mais si je me rappelle bien du fer-blanc. Est-ce que j'ai bon? Dédé? Minh?
** Nike a tenté pendant un temps de produire des chaussures gauches au Vietnam et droites en Chine (ou le contraire?) pour empêcher ca. On en a vu en France: Made in Vietnam d'un côté et Made in China de l'autre. Ils auraient abandonné parce que le côut logistique était plus élevé que le côut de la contrefacon.
The Curse of the Were-Nem Chua
Je reviens sur vendre ou ne pas vendre.
Regarde le business model de Ubuntu, par exemple. C'est très simple et très robuste.
Le système, la distribution et tout, sont essentiellement libres et entièrement gratuits. Tu copies, tu donnes, tu amendes, tu installes, ti fais ci qui ti veux.
Ubuntu vit de la vente de support technique aux entreprises.
C'est clair, correct, ca n'interdit à personne de devenir compétent parce qu'il y a une communauté importante qui est encouragée à participer, poser des questions, échanger et développer.
Il commence à y avoir des professionnels certifiés Ubuntu, qui peuvent aussi vendre leurs prestations et installer du Ubuntu sans rien piquer à personne.
Voilà une forme de business adaptée à un monde qui ne respecte pas la propriété intellectuelle, ce qui est malheureusement essentiellement le cas à partir du moment òu tout est accessible de partout et que tout le monde n'a pas les mêmes standards éthiques.
The Curse of the Were-Nem Chua
Ce n'est pas un monopole du Vietnam que d'avoir des rues de métiers. Dans l'Europe médiévale, c'était la généralité.
À Genève, il subsiste encore quelques rue de métiers: rue des Chaudronniers par exemple. Il y avait une rue des Belles-Filles (dont on peut imaginer le commerce qui s'y pratiquait), mais le calvinisme et le puritanisme ambiant ont fait que cette rue porte maintenant le nom d'un pasteur genevois qui fut actif, lors de la révolution française, au service de Mirabeau (Voir: http://www.letemps.ch/dossiers/dossi....asp?ID=138323 ).
Par contre, la rue Chausse-Coq (en ces temps de sida, tout le monde peut en imaginer la signification), a conservé son nom, les calvinistes n'ont, semble-t-il, pas la possibilité de comprendre les jeux de mots.
Pour moi, c'est une forme normale d'activité économique. Quelqu'un qui apporte une valeur ajoutée à un produit (ici, support technique et ventes de prestations spécifiques) doit être justement rémunéré.
Par contre, je m'élève vigoureusement (ici je m'écoute écrire ) contre les entreprises qui commercialise des logiciels (ou tout autre produit d'ailleurs) bien après que le retour sur investissement et un juste bénéfice aient été atteint. Il s'agit tout simplement d'une économie de rente. Ce type d'économie est tout, sauf orienté vers le progrès.
C'est un peu comme si l'architecte, qui a été payé pour construire un bâtiment, demandait en plus, à chaque usager du bâtiment une contribution régulière. Imaginons un peu Charles Garnier, ou ses héritiers, demandant une cotisation à tous les mélomanes fréquentant l'opéra de Paris.
À propos d'héritier et de droits d'auteur, s'il est parfaitement légitime qu'un artiste puisse vivre de son art, je trouve un peu anormal que les enfants d'un artiste puissent continuer à percevoir des droits d'auteur. On pourrait éventuellement parler d'un droit de regard sur l'oeuvre, et encore, est-on sûr qu'un Alphonse Daudet cautionnait les activités d'extrême-droite de son fils Léon Daudet et que ce dernier était apte à représenter les idées de son père ?
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