Le Laos sévit contre le bourg de tous les excèsDevenu synonyme des débordements des routards occidentaux, Vang Vieng ternit l’image de sérénité du Laos. Les autorités ont commencé à sévir. En quelques années, le paisible bourg perché sur des falaises dominant la Nam Song, à une centaine de kilomètres au nord de
Vientiane est devenu un véritable «dépotoir culturel», selon les termes employés dans un reportage publié fin 2011 dans le
Southeast Asia Globe. Entouré de paysages à couper le souffle, il fait figure aujourd’hui d’«abcès» perdu au milieu de la jungle. Ses rues sont bordées d’auberges, de salons de massage et de boutiques pour touristes. L’alcool y coule à flot et toutes sortes de drogues y sont disponibles. Des hordes de routards occidentaux sont avachis devant des séries américaines quand ils ne s’enivrent pas ou ne s’adonnent pas à une des activités phares de l’endroit : le tubing.
Le principe est simple : se laisser dériver sur la rivière sur de grosses chambres à air, souvent de bar en bar. L’alcool aidant, beaucoup sautent des promontoires ou des plongeoirs improvisés. Mais depuis janvier, six touristes, dont trois Australiens, un Français, un Irlandais et un Américain, y ont perdu la vie, rapporte
The Australian. En 2011, ils auraient été une vingtaine à trouver la mort, selon un décompte publié dans des médias occidentaux. Dans la plupart des cas, les victimes sont mortes noyées ou suite à des traumatismes crâniens.
Face à ces excès, déplorables pour le
Laos qui souhaite préserver son image de destination culturelle et écotouristique, les autorités ont récemment fermé sept bars sur la rivière «après avoir découvert qu’ils servaient des boissons alcoolisées agrémentées d’opium et des champignons hallucinogènes», selon le
Vientiane Times. Ce qui ne représente qu’un nombre infime au regard de la centaine de débits de boissons qui restent ouverts.