Il y a même un type qui a même changé son bouquin de " What makes VN so chinese " en " What makes chinese so VN "
What Makes Chinese so Vietnamese? - dchph
Extraits de
http://www.ambafrance-vn.org/IMG/pdf...vietnamien.pdf qui parle de cette assimilation , de ces brassages .
[ Les peuples se bousculent, se mêlent et viennent s’agréger aux colons chinois et aux migrants venus du Sud (le royaume du Champa). Le Viêt-Nam ancien est le produit de cette confluence où, parmi les peuples venus d’ailleurs, l’élément chinois est prédominant. Partie très bas, du village ou du canton, la progressive fusion des Chinois et des BachViets – fusion des familles, des savoirs et des intérêts – a été à la fois cause et conséquence de la formation d’une culture spécifique, fondamentalement mixte, dans laquelle la religion a joué un grand rôle ».
« En posant l’idée d’une société locale parfaitement intégrée au monde chinois, ce premier modèle opératoire repose sur l’idée qu’aucun empire n’avait, aux hautes époques, les moyens techniques d’assurer sa domination par la force militaire seule. Il fallait autre chose, et au premier chef des connivences sociales et culturelles qui expliquent l’intégration au système dominant d’une fraction de la société dominée.
Avec ce modèle , l’idée d’un affrontement permanent entre la Chine et le Viêt-Nam disparaît dans les limbes de même que les notions souvent utilisées de résistance pluriséculaire ou d’identité culturelle. C’est un puissant coup de rabot. Mais c’est aussi la fin d’insupportables paradoxes : une prétendue “tradition de résistance” qui est contredite par les faits, et un discours complaisant sur les spécificités culturelles que tout dément. Ces concepts naturalisants n’ont rien à faire dans une analyse historique. Libéré de ces notions ambiguës, on peut enfin évoquer avec sérénité la collaboration des élites qui est une évidence dans les faits mais que des présupposés politiques modernes empêchent de formuler ainsi ( pourtant, est-il choquant d’évoquer une civilisation gallo-romaine ?). On peut aussi comprendre pourquoi tant de mandarins vietnamiens ont gagné le Champa lors des troubles de la fin du XIVe siècle, ou la Chine quelques décennies plus tard. Enfin, les rapports entre la cour de Thang-Long (Hà-Nôi) et le modèle impérial chinois n’ont rien qui doivent étonner. La ville était une enclave sinisée et elle se voulait telle. D’ailleurs , cette alliance indissoluble mais nullement problématique a été soulignée par le premier empereur vietnamien Ly' công Uân lui-même. Dans l’édit de fondation de sa capitale, la future Hà-Nôi, il rend grâce au gouverneur chinois Gao Pian ( Cao biên ) qui en avait déterminé le site quelques décennies plus tôt. L’indépendance à peine acquise, ce même gouverneur sera d’ailleurs honoré dans un temple de la ville. Encore à la fin du XIIe siècle, une description chinoise (Ma Duanlin, 1175) nous apprend que la travée centrale du palais impérial vietnamien était décorée d’un panneau où étaient gravés les caractères chinois signifiant Protectorat Général d’An-Nam. Une analyse ethnique, bloc contre bloc, ne permettrait pas de comprendre pourquoi le souverain d’un pays anciennement “colonisé” affichait ainsi la marque infamante de sa sujétion passée. En réalité, ce n’était pas là le triste et étrange résidu du passé mais à l’inverse un geste politique qui soulignait l’appartenance , dont la cour de Hà-Nôi était fière, à la prestigieuse sphère du monde sinisé.]
_ Viêt = vượt = traverser . Les Tsin ont traversé le Yang tsé et rencontré les peuplades aborigènes et ont accolé le mot Viêt au nom de chaque tribu et de leur région
Les Âu du Chiết Giang sont devenus les Âu Viêt ; les Mân V. = Phúc Kiến ;
Dương Việt = Giang Tây ; Nam Việt = Quảng Đông ; U Viêt = où ?
_ Nguyên Anh a imité le code légal des Ching manchus au lieu de réutiliser le code Hông duc ; il n'était certainement pas dans un état d'opposition anti chinoise manchu