Moi, tous ces "problèmes" de service, cela me fait doucement rigoler !
En tout cas, cela cela me rappelle une anecdote.
Dans, quasiment, une autre vie, il y a près de trente-cinq ans, j'occupais une fonction relativement importante dans la succursale helvétique d'une entreprise française.
En désaccord avec le directeur général de la succursale, je donne mon congé.
La direction centrale de Paris estimait sans doute que je n'étais pas trop maladroit et me convoque pour m'offrir un poste d'ingénieur en chef à Paris, avec tous les avantages et prébendes attachés. Longue discussion avec le directeur général, qui m'invite à un diner (en Suisse on dirait souper) chez lui. J'arrive boulevard St Germain, magnifique appartement dont la surface semble se compter en centaines de mètres carrés.
Une vingtaine de convives, une table surchargées d'assiettes, verres, services, etc. Je me retrouve assis, emprunté comme une poule qui aurait trouvé un couteau (ici l'expression prend tout son sens). Observant, avant de faire quoi que ce soit, ce que font les autres, quel couteau, quel fourchette, quel verre, etc.
J'imagine que, dans l'esprit du "grand patron", il s'agissait de me faire comprendre et de me dire : "voyez quelle vie vous pourrez avoir si vous acceptez notre proposition". Mais l'effet fut exactement inverse, je me suis dis : "tu n'es pas de ce monde et tu y serais mal à l'aise". Sans compter que j'ai des idées qui sont à l'opposé de ce monde là.
J'ai donc décliné l'offre, chose que je n'ai jamais regrettée. Il faut dire aussi que Mme Abgech, avec son bon sens et son pragmatisme vietnamien, m'a bien aidé à prendre cette décision. Je n'ai sans doute pas eu la vie "friquée" que j'aurais pus éventuellement avoir, mais j'ai été (et je suis), incontestablement heureux.