Terrible Aujourd'hui, c'est plutôt gentil, les "pannes" à l'approche des restos.Envoyé par Nem Chua
Posecafé, tu es bienvenu au comptoir.
Prend le train en marche, on en est déjà au rượu mais il reste du mực khô pour faire passer ;D
Terrible Aujourd'hui, c'est plutôt gentil, les "pannes" à l'approche des restos.Envoyé par Nem Chua
Posecafé, tu es bienvenu au comptoir.
Prend le train en marche, on en est déjà au rượu mais il reste du mực khô pour faire passer ;D
Pour me comparer a un ordinateur, je pourrait dire que j’ai un petit dixe dur mais suffisament de mémoire vive pour raisonner. De ce fait les cours d’histoire et de géographie n’étaient pas trop ma tasse de thé. Pour aggraver la chose je suis allergique aux chiffres et la lecture me brouille vite la vue( je suis myope et astigmate). Ca c’est pour planter le décor.
Nem Chua, tu me demande mon avis sur le futur du Vietnam.
De toute ma scolarité, la seule période où j’ai apprécié les cours d’histoire, c’était en classe de seconde. Premièrement parce qu’ils n’y avaient pas une flopée de dates à apprendre bêtement par cœur, deuxièmement parce que c’était la première fois qu’on nous faisait comprendre l’utilité de connaître l’histoire avec un grand H.
De tout ça j’ai surtout retenu que l’histoire est un perpétuel recommencement et qu’il faut regarder dans le passé pour comprendre le présent et pressentir l’avenir.
Le Vietnam n’échappe pas à cette règle
Le seul paramètre qui complique ce raisonnement c’est le développement exponentiel des sciences et technologiques qui entraine des changements politico-socio-économiques plus rapides que dans les siècles passés.
(Il y très très longtemps les gens naissaient et vivaient soit dans le début, soit a l’apogée ou soit au déclin de leur civilisation mais ne pouvaient pas être témoins de ces trois étapes. Sur les deux derniers siecles le monde a vu naitre, disparaître réapparaitre de nombreux pays et des gouvernements défiler les uns après les autres.)
Le future du Vietnam ?
Les riches encore plus riches et les pauvres toujours aussi pauvres(c’est mondial).
Le vietnam veut devenir comme ses riches pays avoisinants.
Le plus dur ce n’est pas d’arriver en haut mais c’est d’y rester et l’histoire nous montre que un jour on y redescend toujours.
Il n’y a pas longtemps de ça l’Asie avait eu sa première(si je ne me trompe pas) crise économique . Le Vietnam qui ne fricottait pas encore avec la bourse s’en était pas mal sortie.
Maintenant qu’ils veulent jouer dans la cours des grands, ils prendront des claques comme des grands.
Exode urbain, village fortifié ?
Ça a déjà commencé avec les résidences gardiennées qui poussent le long de la cote à proximités des sites touristiques.
Au fait c'est mad max sô may ?
et ils viennent d'où ces dialogues ?
Son Lam
Je me contenterai des vapeurs de rượu, par contre pas de refus pour du mực khô. ;D
Ou bêtement les Phú Gia /Phú Mỹ Hưng au Sud de Saigon. Cdeux-là, de ghettos, sont bien plus caractéristiques des problèmes à venir.Envoyé par posecafe
Le premier, je crois. Je cherchais des citations du premier. Sur Google: "Mad Max quotes"Envoyé par posecafe
Tu as parfaitement raison sur deux points:
1. Normalement l'histoire se répète.
2. Là, elle risque de ne pas.
Les raisons pour lesquelles elle risque de ne pas se répéter sont nombreuses, et tu as cité le développement technologique, qui change complètement le paysage quant à la communication entre les gens comme au niveau international. C'est tout-à-fait correct.
Je pense surtout que nous sommes aujourd'hui très nombreux sur Terre, et on ne pourra pas simplement "délaisser" les sociétés qu'on voudra quitter, comme ca avait été le cas à l'époque des anciens. Les Européens quittaient le vieux continent il y a 3-400 ans pour trouver un pays vierge à conquérir en Amérique, ou simplement un lieu òu vivre leur vie hors du contexte social qu'on leur proposait en Europe.
Mais aujourd'hui?
Òu qu'on aille, on est dans le réseau, dans le tissu de cette société contemporaine quasi-unique.
On ne peut pas s'en écarter, alors peut-on "faire sans", simplement cohabiter avec elle en refusant d'y jouer plus qu'un rôle de passant? Peut-on simplement "poser les outils", comme dirait Daniel Quinn et arrêter d'édifier cette cathédrale au capital qui nous attire et nous étouffe?
Je crois que oui.
Et je crois que le Vietnam est moins enfoncé dans les leurres des hypermarchés (consommatoires ou financier), et edvra revenir de moins loin pour retrouver une économie saine faite de l'assemblage de nombreuses économies locales de petite taille.
The Curse of the Were-Nem Chua
le vietnam (et certain autres pays) a cette caractèristique de faire cotoyer le présent et le passé.Envoyé par Nem Chua
La première fois que je suis arrivé dans le pays, je l'avais surnommé la 4ème dimension parceque en plus d'être spacial le dépaysement est aussi temporel.
Le propre du vietnamien est de s'adapter sans pour autant mettre son patrimoine au archives. ca se traduit par une diaspora qui qui s'integre dans son pays d'accueil sans être complètement diluée culturellement.
Ca se traduit par les chansons traditionnelles ou contemporaines qui cotoient le rock et le hip hop.
Ca se traduit par une cuisine qui même avec des apports exterieurs reste delicieusement typique.
Tout cela me fait esperer que VN ne sera pas entièrement pris au piège de la mondialisation.
Tout à fait et c'est le cas aussi en Europe.Envoyé par posecafe
Le hamburger a mis du temps à rentrer dans les estomacs et notre style architectural résiste très bien à l'assaut du tout building typé New-York. Nos chanteurs nationaux ont encore une belle part du gâteau. Et pourtant, nous subissons de plein fouet la dé-localisation inhérente à la mondialisation.
Nem chua met l'accent sur le fait que de n'être pas monté bien haut (tout dépend du point de vue, bien sûr) rend la chute moins difficile. Il n'a pas tort. Mais les espoirs tués dans l'oeuf sont signes de frustration.
Pour ce qui est de votre passage "histoire à répétition", j'ai la chance de pouvoir suivre "Graffiti 70", une émission qui retrace les années 70 en France à un niveau politique (je ne sais pas ce TV5 Asie diffuse et dans quelles conditions tu reçois, toi, Posecafé, les chaînes de métropole mais c'est dans la nuit de Dimanche à Lundi sur France 2). C'est atterrant de voir que le cycle en question boucle en 30 ans...
Tout à fait. Il y a longtemps que j'ai "posé les outils". Mais j'espère jouer plus qu'un rôle de passant en tentant de réunir un maximum de gens autour de l'idée qu'une autre société est possible.Envoyé par Nem Chua
Car sinon, bonjour le Xanax et le Lexomil : je me demande comment on peut vivre avec une telle résignation. Tout n'est pas foutu et il ne tient qu'à l'homme de rebondir, de crier haut et fort ses aspirations pour que tout cela change.
Bien entendu, cela reste très difficile lorsque l'on ne sait pas quoi donner à bouffer à ses gosses pour le lendemain.
Mais les deux réflexions (présent et futur) sont loin d'être incompatibles.
Vrai? Cool. Qu'est-ce que tu fais dans la vie? (Ca m'échappe)Envoyé par Son Lam
Crier? Pour qui?Envoyé par Son Lam
Sortir du système, c'est poser les outils qui participent au système, se mettre sur le bord et vivre sa vie. Crier, c'est s'enferrer dans la société de communication ;D . Au lieu de ca, je crois plus utile de s'occuper simplement à vivre de ressources le plus indépendantes possible de l'économie de la société (l'agriculture autonome étant donc un idéal), et de cohabiter avec cette civilisation moribonde.*
Vis à vis d'elle, le mieux, c'est d'être un simple passant. Pas d'enjeux, si ce n'est (mais pour quoi en faire) le témoignage.
Je ne crois pas que ca va changer parce que les gens expriment l'aspiration que ca change. Je crois que ca va changer quand le système perdra de son élan faute de combattants, c'est-à-dire si suffisament de gens se sont dégagés du système.**
* Je ne prétends pas avoir trouvé de solution en ce qui me concerne.
** les étages du haut de la pyramide de Maslow sont pourtant très liés à l'intégration dans la société (--sauf le dernier, mais c'est moi que ca regarde ;-). Ca suggère qu'on aura besoin d'accepter viscéralement de nouvelles valeurs, ce qui est un chemin éminement personnel.
The Curse of the Were-Nem Chua
Très juste.Envoyé par Son Lam
Galbraith, l'économiste américain iconoclaste, a écrit un petit opuscule très enrichissant qui s'appelle Une courte histoire de l'euphorie financière* qui met très cruellement le doigt là-dessus: chacun voit midi à sa porte et reproduit du boom au crach les mêmes erreurs, en se montant le bourrichon sur des valeurs toujours aussi consensuelles.
Avec un cycle, comme tu le mentionnes, d'une trentaine d'années.
La différence aujourd'hui, bien sur, c'est que le monde est plein de gens, armé de la Bombe, et consomme cinq fois plus qu'il ne peut jamais produire... Y aura-t'il un cycle après? ...hinhinhin.
* A Short History of Financial Euphoria. Je ne me suis pas cassé pour la traduction.
The Curse of the Were-Nem Chua
Tu réponds toi même :Envoyé par Nem Chua
On parle de cohabitation. D'arrangements. Il est évident qu'il est impossible de sortir complètement du système tant que le système existera (contrairement à la Matrice). Les lois sont là pour nous le rappeler. Il est inutile de tenter de sortir seul de ce système (ou alors les pieds devant). C'est pourquoi je poursuis :Envoyé par Nem Chua
Crier et témoigner pour ceux qui ne sont pas encore conscients. Crier pour se faire entendre des dirigeants (et s'ils n'entendent pas, en changer). Morpheus et Néo sont de bons exemples. Dés qu'ils le peuvent (qu'ils sentent quelqu'un qui peut être réceptif) ils ne se retiennent pas.Envoyé par Nem Chua
Pour ce qui est de la société de communication : prônes-tu le mutisme ?
Pour que le nombre de gens qui se dégagent du système augmente il faut bien passer par une phase de communication et de revendication.
Si tu comptes uniquement sur l'exemple, cela va prendre du temps. Suis-je trop préssé ? Reprenons les échéances sus-citées...
Adroit. Tu as réussi à ne répondre à aucune de mes questions.
Quant à crier, c'est comme le don. Sans espoir de retour. D'ailleurs, j'ouvre ma g... tout grand sur un topic à part que tout le monde peut ne pas lire. (sauf, merci Sơn Lâm, quelques-uns.)
OK, j'ai pêché par xyloglottie langue de bois? Définissons:
- Sortir du système - 1: ressources
S'échapper des entreprises qui "consomment" de l'humain, cad qui n'ont de relation avec leurs employés qu'en tant qu'employés. En pratique, un manager ne gérant humainement que 7 personnes, et ne connaissant personnellement que deux niveaux de hiérarchie (sauf quelques surhommes, j'en connais), il faut s'attendre à ce que 50 personnes (7 x 7 + 1 manager) soit un maximum. Fuyez le salariat dans des entreprises plus grandes: vous y êtes en concurrence avec les Vietnamiens!
S'interdire de dépendre économiquement d'un client ou d'un type de clients unique, dont on dépendrait pour vivre. (C'est mon cas aujourd'hui, j'essaie de m'en tirer: je dépends de la capacité des Européens à partir en vacances loin. C'est fragile.)
Établir une variété de compétences qui permette de faire face à tout ce qui peut raisonnablement nous arriver. Pour ma part, je travaille aujourd'hui dans un seul secteur. Dès qu'on aura passé le cap de la rentabilité dans ce secteur, je me tourne vers autre chose (secteur primaire?)
En toute chose chercher l'autonomie. C'est plus dur, mais on est plus solide sur le long terme.- Sortir du système - 2: Mode de vie
Éviter de dépendre de services publics ou commerciaux là òu on peut vivre en famille ou en tribu*. Avoir grand-mère à la maison: on s'occupe d'elle, elle garde les petits de temps en temps, et la motivation de tout ca n'est pas financière mais affective, ce qui est bien plus efficace --sans même parler de bien plus humain. On s'affranchit ainsi de ressources qu'on ne maitrise pas.
S'affranchir des services de la société, sauf pour ce qui est légal (payer ses impôts) et contextuel (se servir des routes qu'ils payent) mais autant que possible éviter de s'enchâsser dans un confort qui érode notre capacité à faire face. Rester, en somme, aiguisé, en se frottant soi-même à des choses dures.
OK, je reviens à mes questions:
À "Que fais-tu dans la vie", je réponds que j'ai quitté le grand business (construction, pétrole, assurance --si si) pour me consacrer à une petite entreprise de croisières et de tourisme. Aussi je construis des bateaux et ma famille anime deux restaurants à Cần Thơ. Je suis encore trop engrené sur le tourisme, mais je vis en grande famille à Cần Thơ et nous sommes économiquement peu sensibles au contexte local (tout aussi impliqués que nous le soyons à titre de citoyens).
Par "être un simple passant", j'entends ne pas faire de prosélytisme, ne pas chercher à convaincre. Mais bien sur accueillir ceux qui auront ouvert les yeux, comme j'ai été accueilli et remis sur pied par quelqu'un qui est devenu un ami quand j'ai franchi le pas de quitter Total --ce qui était un stress intense. C'est une dette dont je m'affranchirai avec ceux qui viendront à moi dans des circonstances similaires.
Pour les autres, rien ne sert de faire le rabat-joie, je ris et je danse avec tout le monde. Un passant, simplement ouvert si on me lance sur le sujet.
* La tribu, on l'a dit, est un groupe qui partage un mode de vie ET des ressources. C'est techniquement un peu entre mes deux définitions.
The Curse of the Were-Nem Chua
Envoyé par Nem Chua
- Avec tes activités actuelles tu auras toujours la possibilité de te reconvertir à la pêche à la ligne, au transport de cargaison, ou à la contrebande .
Au vu de ce que tu poste sur le forum, tu pourras aussi écrire quelques bouquins pour te faire de l’argent de poche. A ma connaissance, les écrits en français sur le thème du Vietnam sont surtout de type politico-économico-géographico-historiques, gastronomico-touristiques, dramatico-autobiographiques ou psycholo-poétiques. Pour ce qui est du comico-humoristique(y compris les blagues populaires ?) , hormis certain blogs y’a pas foule. Bien que je ne sois pas un fondu de la lecture, un ouvrage du genre « Les chroniques de la bouse de buffle ou comment éviter de mettre le pied dedans» ne me déplairait pas.
Envoyé par Nem Chua
Je comprend mieux les burn-outs et les drifts concernant la question énergétique.
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