en référence à une part de cette discussion:
Le 23 octobre 2007 de 19H55 à 20H, l'Alliance pour la Planète, un collectif d'associations environnementales, appelle à éteindre nos lumières en France et en Europe pour mobiliser les citoyens contre le réchauffement climatique dans le cadre des négociations du Grenelle de l'Environnement.Un nouvel appel à "l'extinction des feux" après un succès qui se propage à l'international
L'opération n'est pas inédite puisque, pour la première fois, le 1er février 2007, l'Alliance pour la Planète, qui regroupe actuellement plus de 80 associations, avait lancé son premier "5 minutes de répit pour la planète". Il s'agissait alors, comme aujourd'hui, d'éteindre nos lumières et veilles des appareils électriques. Même la Tour Eiffel s'y était mise !
RTE, le Gestionnaire du Réseau de Transport d'Electricité en France avait alors enregistré une "chute brutale de la consommation d'électricité d'environ 800 MW, soit une baisse de plus de 1% de la consommation totale en France, équivalente à la consommation d'une ville comme Marseille."
Selon les estimations de RTE, cette baisse représentait l'équivalent de la consommation en éclairage et appareils en veille d'environ 3 millions de ménages, soit 7 millions de personnes en France : une vraie réussite pour une première !
Fort de ce succès, l'appel a notamment été repris en Australie et aux Etats-Unis où des villes importantes comme San-Francisco et Los Angeles sont restées (en partie) dans le noir le 19 octobre 2007 de 20h à 21h.Quel est l'objectif de cette nouvelle opération ?
Bien sûr, l'intérêt de cette action ponctuelle n'est pas d'économiser de l'électricité pendant 5 minutes, ni même de s'habituer à vivre dans le noir, mais bien de mobiliser les collectivités, les particuliers et le plus grand nombre d'acteurs possibles sur la problématique du réchauffement climatique.
En effet, nos émissions massives de gaz à effet de serre réchauffent notre planète à un niveau critique pour la stabilité de nos sociétés. Or, ces émissions sont liées à nos activités et principalement à notre consommation énergétique notamment dans l'habitat. A ce titre, soulignons que l'éclairage représente 16 % des émissions du résidentiel / tertiaire en France selon l'Agence Internationale de l'Energie.
Cet appel permet à la fois de se rendre compte du nombre de citoyens sensibles et prêts à agir et symbolise également, par un effet bien visible, l'engagement de tous pour demander des actions concrètes et ambitieuses à nos dirigeants pour relever le défi de notre boulimie énergétique.
C'est pourquoi, la date de cette opération coïncide avec les négociations finales du Grenelle de l'environnement qui s'engageront le 25 octobre. Selon le communique de l'Alliance pour la Planète , "le 23, chaque lumière éteinte sera donc un brillant appel à des mesures de rupture pour faire entrer notre pays sur la voie de l'excellence environnementale. Parce que ces questions dépassent nos frontières et compte-tenu de la future présidence française de l'Europe en 2008, l'Alliance pour la Planète invite, pendant ces cinq minutes, l'ensemble des citoyens européens à agir."Est-ce vraiment suffisant ?
Cette opération, louable, n'est pourtant pas suffisante et comporte quelques effets pervers.
En premier lieu, elle ne doit pas être une fin en soi et un moyen de se donner bonne conscience deux fois par an, pendant seulement 10 minutes. L'engagement des collectivités, des pouvoirs publics, des entreprises et des particuliers doit être soutenu toute l'année ; non pas en vivant dans le noir en permanence, mais en diminuant notre consommation énergétique au quotidien.
Or, selon le bilan électrique de l'année 2006 donné par RTE, "la consommation des ménages a augmenté de 2 %, dans la continuité des années précédentes"... Eteindre la lumière pendant 5 minutes c'est bien pour crier son désir de changement et pour compter les présents au rendez-vous (quoique dans le noir...), mais l'objectif principal demeure bien d'amorcer une mobilisation de tous les jours en économisant l'énergie dans toutes nos activités !
L'Alliance pour la Planète souligne que "nous avons un défi à relever ensemble. Nous espérons que, tous, nous éteindrons nos lumières : particuliers, entreprises, pouvoirs publics. L'antagonisme n'est plus de mise. Il est temps de joindre nos efforts pour soulager la Terre de la pression constante que nous lui imposons.".
En deuxième lieu, selon RTE, "le système électrique français est dimensionné pour pouvoir s'adapter à des variations de consommation et de production liées à l'activité de la journée, à la température ou à des pannes d'un élément de production. Mais une variation très importante et très rapide de la consommation déséquilibre le système électrique et peut fragiliser la sécurité d'alimentation électrique de notre pays." Heureusement, l'opération du 1er février avait été bien maîtrisée par RTE qui dispose maintenant d'une référence et qui a été prévenu pour la nouvelle action de ce soir. Toutefois, afin d'éviter une surtension à partir de 20 heures, L'Alliance pour la Planète incite tous les participants "à ne pas rallumer toutes les lumières et les appareils en veille dès 20h, afin d'assurer un retour progressif.
Enfin, même si le slogan, pas forcément bien choisi, de cette deuxième édition est "Quoi que tu fasses le 23 octobre 2007 de 19H55 à 20H... Fais-le dans le noir !", veillez à ne pas engendrer d'accidents domestiques en voulant à tout prix mettre toute la famille dans le noir !Comment soutenir cette manifestation ?
Selon le communiqué de l'Alliance pour la Planète "nous avons besoin de la participation de tous pour faire de cette opération la plus importante mobilisation de citoyens contre le changement climatique."
Donc, ce soir, de 19h55 à 20h, préparez-vous à éteindre vos lumières ! Profitez-en pour regarder les étoiles, c'est tellement rare dans les agglomérations de pouvoir les apercevoir distinctement avec toute cette pollution lumineuse...
sourcehttp://www.notre-planete.info/actual...u_1385.php#com
et http://www.5minutespourlaplanete.org/
c'est symbolique mais c'est toujours mieux que rien et pour rappel ce quui c'est passé au mois de fevrierhttp://www.mediaterre.org/energie/ac...6075100,2.html
alors si on peut mesurer la baisse de frequentation du forum ce soir entre 19h55 et 20h00
Je connecte du Vietnam, ca compte?
l'impacte sera moindre
en attendant, ca a encore pas trop mal fonctionnéhttp://www.enerzine.com/15/3298+5-mi...-planete+.html
les francais sont tres sensible aux questions de l'ecologiepleasantry
meme si ecologiquement parlant, ca sert pas a grand choseops: 5 minutes apres, tout est rentré dans l'ordre, deux télé, 20 spots et autre luminaire d'ambiance, deux pc, la machine à lavé, le lave vaiselle, la bouilloir electrique...ont repris leur droits, ah! la fée electricité:love:.
Pfiou, je viens de relire les dix pages.
Et je vois que ma vieille question est en suspens: Existe-t'il un commerce dont tous approuvent sans nuance le succès?
Je crois que si la réponse est non, c'est en soi une réponse très intéressante.
comment cela relire les dix pages, il en 22, allé, courage.
je relis aussi de temps a autre ce sujet tres riche et a lecture multiple. aussi dans l'espoir que de nouveaux interlocuteurs relancent la machine;D.
si personne n'ose repondre a ta question c'est peut etre qu'il est difficile de prononcer un NON categorique mais pour ce qui est de trouver un exemple...
j'ai decouvert un site et un livre il y a peu, tournant sur la toile de fond du sujet ici developpé: http://www.grainesdechangement.com/quisommesnous.htm
c'est parfois gentillet mais je pense me laisser tenter par le bouquin "un metier pour ma planete et surtout pour moi" bien que le titre est ops:.
Nem Chua, puisque tu n'obtiens pas de reponse a cette question"Existe-t'il un commerce dont tous approuvent sans nuance le succès?" peut etre peux tu developper ce que tu caches derriere cette interrogation enigmatique;D. voir meme citer toi meme un exemple.
Un exemple, un exemple...
Il y en a pourtant mille, des exemples:
J'aime: le boulanger qui se lève tôt le matin et qui fait sa fournée pour servir les petit-déjeuneurs affamés à la tombée du lit.
J'aime pas: la boulange industrielle òu les employés commencent ou terminent un quart sans passion et òu la pâte est dosée par des machines.
J'aime: le xe ôm qui est là même quand il pleut, même à deux heures du mat' sous sa cape et qui reconnait ton pas sur le béton de la ruelle.
J'aime pas: le chauffeur de bus qui se fait plaisir en roulant à tombeau ouvert, non seulement le sien mais aussi celui des 15 passagers dont il méprise la vie, derrière.
J'aime: le mécanicien de village, la tête bien faite et fendue du sourire qui va bien, et qui prend chaque bricole à coeur pour en faire quelque chose qui marche.
J'aime pas: l'usine òu on te renvoie d'un clampin à un inutile parce que ton projet et trop petit, trop compliqué.
C'est facile d'aimer quelqu'un qui met le coeur à l'ouvrage, mais dès que les choses grandissent à force de coeur à la tâche, nécessairement elles impliquent des gens dont ce n'est pas la passion, et elles s'alourdissent et elles s'empâtent.
Il y en a d'autres qui sont bien plus controversées encore, quelque coeur qu'on y mette.
J'aime: dessiner et construire mon bateau avec un charpentier rugueux d'expérience, qui apporte à la créativité la lumière de son vécu.
J'aime pas: couper des arbres et mettre des gros diesels dedans.
On a beau faire les choses qu'on aime, on trouve toujours ce qui ne va pas dès qu'elles prennent de l'ampleur. Parce que le succès d'une entreprise ne correspond pas forcément à celui de ceux qui la forment, et parce que s'il fallait juger une activité au fait qu'elle ne dérange pas la nature, on serait tous photographes animaliers.
Et encore...
Enfin, quelque bénigne que soit ton activité, son succès amène trop souvent un changement de mode de vie de ceux qui l'entourent. Au Vietnam (il va quand-même falloir parler du Vietnam), dès qu'on a un job un peu stable, on se marie, on construit et on achète une moto (avant, c'était un buffle). Bientôt on a des enfants.
Et ce qu'on se doit quand on a une famille et qu'on se respecte, c'est de bien nourrir la famille et de faire montre d'un certain succès. Alors re-moto pour madame, grande maison, le bambin doit être bien gros, et on bouffe et on consomme, et là même le photographe il n'est plus bénin.
C'est parce que le comportement des uns et des autres nous est imposé par la fameuse norme sociale, et que la norme sociale d'aujourd'hui, c'est le consommateur. Alors nouveau téléphone, les dernières couches culottes jetables, on change la moto à la première rayure.
Finalement c'est à croire l'humilité n'ait de place que chez ceux qui ne peuvent pas faire autrement. C'est pour ca que j'ai du mal à citer un business dont le succès commercial et financier est bon sans nuance: il pourrit les gens qui le vivent.
Depuis l'avènement de l'ère industrielle, de James Ludd et de ses machines à tisser des chaussettes, ca a été la course au progrès, et dès le début celui-ci a été confondu avec la croissance: mieux produire, c'est d'abord plus vite, de la meilleure qualité, moins cher, tout ca se traduit par plus d'argent, et la longue course est lancée, depuis la fin du XVIème siècle, vers l'apothéose qu'on vit actuellement.
Le progrès de la vapeur a apporté d'autres sources d'énergie que les moulins à eau òu à vent et le labeur animal et permis à moins de gens de produire autant;
Puis le progrès des transports a affranchi le commerce de produits frais des temps de transits prohibitifs;
Puis le progrès des télécommunications a permis de passer des accords sans même connaitre son vis-a-vis;
Puis, puis, puis...
Et maintenant le progrès biologique permet de nourrir de plus en plus de monde inconnu de l'autre côté de la terre en produisant vite et pas cher à partir de ressources épuisables mais qui ne sont à personne.
Voilà pourquoi j'ai du mal à citer un business dont le succès financier m'est agréable sans nuance. Ca corromp dedans, ca corromp dehors, et la norme de ce début de siècle est une norme de fin de civilisation:
Chacun pour soi, puisqu'on est tous des inconnus.
Alors je fais mon job comme je l'entends en en acceptant les contradictions: on ne sort pas du monde comme ca pouvait être le cas à l'époque des pyramides (cf Daniel Quinn), mais on peut faire sa vie à côté de cette société putride, en usant la bête tant qu'elle est encore là.
Ne renoncons pas tout seul de son côté au pétrole: c'est futile. La transformation et la consommation de pétrole augmente de 3% par an régulièrement et la Chine ne fait que commencer. Et la production de pétrole en est au point òu elle en est depuis 650,000,000 d'années: nib.
Et le Vietnam là-dedans?
Le Vietnam est en train de se recouvrir de supermarchés, dont les centrales d'achats nivellent les prix agricoles, et cette même agriculture est aujourd'hui au diapason du retour sur investissement: on vend à 4000đ le mètre cube la terre fertile de rizière pour faire des étangs à poissons ou, pire, à crevettes, dont la pollution, ma foi, est l'affaire des autres. On exporte, on exporte et on exporte encore des protéines animales et principalement aquatiques, en usant maintenant les ressources vivaces du Vietnam en subvenant aux nouveaux besoins des pays qui les ont déjà usées, pour faire du dollar et acheter la Honda @.
Le frère d'un ami proche a tenu le même raisonnement que moi, et comme il était honnête et célibataire, il a laissé toutes ses affaires et s'est fait vagabond. Il vit simplement, ne manque de rien de fondamental au niveau matériel, mais il renonce à se présenter aux réunions de famille et ne dérange plus ses amis de sa présence. C'est un prix lourd à payer pour être en règle avec sa conscience.
tes reflexions me sont sympathiques..mais un vagabond dans quelle société?
Il ya des sociétés où cela peut se faire :l'errance qui ne soit pas desocialisée..et pour cause c'est que le lien est alors religieux(religere) exple les saddhous en inde, les moines mendiants dans l'asie traditionnelle..;les chanteurs baul en inde..Mais il y a un contre don de leur fonction qui ne les rend pas pas hors système dans ce type de société; on peut penser que la fonction des SDF est de nous faire peur , de nous donner la mesure de ce que serait comme souffrance la rupture du lien économique..et donc on peut définir leur fonction sociale..au service de l'économie.. Le problème est que nous sommes embarqués et que cette" raison économique " a tout gagné même les pays non occidentaux.n'oublie pas que dans les sociétés traditionnelles asiatiques le commerçant était au bas de l'échélle sociale et derrière le paysan...Aujourd'hui l'inventeur de cette "ratio économicus" c'est à dire l'occident domine la planète, (cette occidentalisation est le nom entre autres selon moi du mot globalisation)mais c'est cet occident qui dit dans ses marges de résistance "le monde n'est pas une marchandise""nos vies valent plus que leur profits"..faut il croire à la dialectique?..je veux dire au retour du balancier ou tout simplement à la résistance?de petites résistances au jour le jour ,de dire non à son échelle de vie professionnelle et sociale sans tout déserter..sans mettre en đanger cette force elle même d'opposition?
C'est Mai qui reprend la main, je n'en esperais pas moins. Une fois de plus, Mai apporte un autre regard.
On est effectivement devant des choix personnels, et effectivement ils se comprennent d'abord dans notre echelle de temps, c'est-a-dire au niveau de notre relation aevc notre societe.
C'etait en France.
Je souscris a ton analyse sociale des SDF et a leur vocation de faire peur.
Mais ca reste ca: une analyse de l'aspect social des SDF. Acronyme administratif, d'ailleurs, et reducteur de ceux qui vivent le vagabondage par rapport a comment il est vu depuis la societe.
Le frere de cet ami n'etait pas mendiant que je sache, et je crois pas meme en ville. Et il vit sa vie pour elle-meme. Le rejet de la societe a ete un point final, il ne vit pas je crois ce rejet, mais "apres ce rejet". Donc "vagabond" est plus approprie que "SDF".
Permets-moi de te citer pour le plaisir:
Du petit lait.
La encore, d'accord, mais c'est toujours une analyse du cote social de la resistance.
En realite, resistance ou pas, ou si cette resistance est la pour donner bonne conscience a une majorite qui poursuit le travail de notre societe commerciale et mondialement occidentalisee (j'aime l'assimilation), au niveau ecologique, on n'en va pas moins dans le mur.
Et quand la Terre ne sera plus capable de subvenir a notre mode de vie, nous allons tous nous retrouver face a cette mort annoncee. On verra alors ressurgir les barbares.
Mon constat qu'on baisse les bras --et moi avec tous, a ma maniere-- est un constat amer. Mais je ne suis pas pret a me rendre asocial pour mes convictions. Je ne suis pas un heros, et avant tout je suis marie, pere, et bien implique dans une large famille vietnamienne qui attend en partie mon travail pour prosperer, puisque tels sont les objectifs de nos jours. Devrais-je me mettre en-travers?
L'implication sociale de chacun commence au premier pair, au premier lien, et des ce premier lien commence la pression pour proroger les valeurs sociales. La tragedie des biens communs bat son plein, d'autant plus que si la jouissance est presente, le sacrifice est futur, et encore facile a nier.
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