Je viens mettre mes gros sabots dans cette discussion.
C'est bien vrai que la planète est malade du productivisme et que peu de choses sont faites pour améliorer les choses. C'est la marchandisation de pratiquement tout qui en est responsable.
Pour faire gros , j'imagine qu'il y a une ou plusieurs entreprises transnationales qui planchent sur la possibilité de faire payer l'air que l'on respire et d'en tirer un profit.
Je crois que l'homme (au sens générique du terme, bien sûr), pour être heureux et se réaliser n'a besoin que de relativement peu de choses:
1) Le droit à une nourriture saine et en quantité suffisante,
2) Le droit à une habitation simple mais confortable et adaptée au climat local,
3) Le droit à des soins médicaux efficaces,
4) Le droit au plus haut niveau d'instruction que chacun peut atteindre.
Et c'est à peu près tout. On remarque que je n'inclus pas le droit au travail, pas plus que le droit à la paresse (cher à Paul Lafargue, gendre de Marx).
Parlons un peu d'utopie (c'est, peut-être, la réalité de demain) et d'idéalisme. Plutôt que de droit au travail, j'imagine un devoir de travail. Sous forme d'une activité, obligatoire pour tous, hommes et femmes, un peu comme le service militaire actuel (obligatoire en Suisse pour les hommes), mais je préférerais librement consentie, de quelques heures par semaine, gérée de façon à obtenir, pour tous, les quatre points précédents. Ainsi, il y aurait destruction de la société marchande pour les besoins fondamentaux de l'être humain. L'obtention d'un niveau de vie correct ne serait plus soumis à bénéfices et spéculation. D'où une bien moins grande contrainte sur l'environnement par diminution des gaspillages et des productions identiques faites à multiples exemplaires.
On aurait alors une société où les besoins de base seraient assurés pour tous de façon économique (au sens premier du terme).
L'obtention du surplus, pour autant qu'un (des) individu(s) souhaite(nt) obtenir un surplus, serait l'affaire de chacun, avec une préférence pour des organisations de style associatif, sans aucune obligation. Dans ce segment du "surplus", pourquoi ne pas laisser subsister une société marchande, en lui fixant des contraintes environnementales ?
Il me semble avoir vu il y a quelques années, au Vietnam, une ébauche, sans doute non planifiée et imparfaite de ce système. Je m'étais laissé dire que les médecins ne payaient que relativement peu d'impôts, mais qu'ils avaient l'obligation de consacrer quelques heures par jour, en dehors de leur cabinet privé, à un hôpital ou à un dispensaire. Nem Chua, est-ce vraiment le cas ?
En tout cas, je trouve l'idée vraiment interessante.