Envoyé par
Nca78
Google traduction transforme les phrases on est bien d'accord ce n'est pas une source fiable. Mais la traduction me renvoie exactement ce qui est indiqué dans les autres articles, et il n'y a pas trace d'un nom de média singapourien ou d'un lien. Même avec une mauvaise traduction, les liens ne sautent pas.
Pour moi un article qui cite "des médias de singapour" sans mettre un simple nom d'un des médias, c'est du pipo. Et comme après vérification (ce que n'a pas fait ce "journaliste") les dits médias de Singapour n'en mettent pas un mot, et qu'il n'y a qu'une seule source originale reprise par tous ceux qui écrivent sur le sujet, je maintiens que c'est un hoax.
C'est même un hoax très bas de gamme car on a habituellement des faux noms/entreprises/associations pour faire vrai. Ce qui permet accessoirement en vérifiant si ces personnes existent ou si elles confirment/infirment les faits de savoir si c'est un hoax ou pas. Là on a:
- pas le nom des médias d'origine
- un soit disant responsable d'une association de restaus à hong kong, on a ni le nom de l'association concernée, ni le nom de la personne qui s'exprime, qui dit qu'en mangeant 3 bols de riz c'est comme avaler un sac plastique
- on avance des conséquences dramatiques pour la santé, mais on a pas le moindre rapport, *pas un seul* d'un hopital nulle part en asie qui rapporte une victime de ce faux riz. Pourtant les articles des "médias de singapour" sont censés dater du 7 janvier, ce qui veut dire que la plupart des Thailandais et beaucoup de gens à Hong Kong, Singapour, en Chine etc mangent ce faux riz hautement toxique, ça te semble pas un peu louche ?
Enfin pour moi l'argument le plus évident c'est que vu le prix en gros du riz, je doute que ça revienne moins cher d'en fabriquer du faux, la préparation des patates douces et des pommes de terres, puis le moulage en forme de grains de riz avec une résine dont la conception n'a pas due être facile pour que ça imite le riz de façon convaincante doit très largement excéder la différence de prix au kilo entre la patate douce et le riz, ce qui est la seule marge possible ici. Surtout si au final le faux riz est dilué dans le vrai, quel est l'intérêt des vendeurs de prendre un tel risque pour gagner quelques centimes par tonne de riz ?
Je maintiens que ce "journaliste" est un fumiste car il n'a aucune source fiable à citer donc le minimum dans ce cas serait d'employer le conditionnel, pas de reprendre une info non vérifiée et de l'amplifier en ajoutant des fausses affirmations sur ce cas en Thailande.
On peut comparer avec les cas précédents que tu cite :
- pour le dentifrice on ne change rien au processus de fabrication, et on remplace juste le composant principal par un composant beaucoup moins cher. Les gens peuvent se laver les dents sans rien remarquer, si ils n'avalent pas une quantité significative de dentifrice, ils ne voient rien avant un moment
- même chose avec les sardines, on remplace l'huile commestible par de l'huile non comestible, sans changer le process
- pour le lait: on fait une économie conséquente en diluant avec de l'eau et en simulant un taux plus élevé de protéines avec un produit non chimique
Dans les trois cas le gain est immédiat pour le fournisseur, il y a 0 investissement préalable pour remplacer le produit. Dans le cas du faux riz il faut de la R&D pour la résine, mettre en place une ligne de production pour préparer les patates et les mouler dans de la résine, etc...
Quel est le but de tout ça tu vas me demander ? Il suffit de regarder la fin de ton message :
"C'est vrai que l'histoire et douteuse, mais pas impossible, ça appel quand même à la prudence. Vu que je m'intéresse à ce que mange ma famille au VN et à ce que je mets dans mon assiette, la question reste digne d'intérêt."
C'est le principe de la rumeur, ce qu'on appelle du "FUD" (Fear, Uncertainty and Doubt / Peur, incertitude et doute) en Anglais: il y a toujours des gens pour penser "qu'il n'y a pas de fumée sans feu" même si les faits avancés sont non fondés et totalement invérifiables car sans aucune source identifiable. On instille discrètement la peur et le doute et à te lire ça a l'air encore une fois de très bien marcher. D'où ma colère contre les mauvais journalistes qui ne font pas leur boulot de base: vérifier les sources et au minimum employer le conditionnel.