Voici maintenant un rapport qui va changer notre regard sur le Royaume du sourire.
Thaïlande (rapport 2011)
Sous le gouvernement d’Abhisit Vejjajiva (décembre 2008-juillet 2011), la torture s’est perpétuée contre les insurgés séparatistes et leurs partisans présumés dans les trois provinces à majorité malaise et musulmane situées au sud du pays. Elle a aussi touché les membres et les sympathisants supposés des « chemises rouges », partisans de l’ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra renversé par un putsch en septembre 2006, ou des opposants politiques en général. En 2010, la Commission nationale des droits de l’homme a reçu 78 plaintes relatives aux abus des forces de l’ordre.
CONTEXTE
Malgré la figure tutélaire du roi Rama IX, la monarchie constitutionnelle s’est enfoncée dans une crise politique après le coup d’État de septembre 2006. Le Premier ministre, Thaksin Shinawatra, vivement critiqué pour sa politique répressive, les violations graves des droits de l’homme et l’institutionnalisation de la torture sous son mandat, a été renversé par l’armée à la suite d’accusations de corruption et d’autoritarisme. Après une période placée sous la loi martiale, un scrutin législatif a redonné le pouvoir à ses partisans en décembre 2007. Une série de manifestations a alors été lancée par le mouvement dit des « chemises jaunes », composé d’une large frange de l’armée, des élites urbaines, des bureaucrates, des monarchistes et des déçus de la politique libérale et populiste de Thaksin Shinawatra. Cette coalition a obtenu du Parlement, en décembre 2008, qu’Abhisit Vejjajiva, responsable du parti d’opposition Alliance du peuple pour la démocratie (People’s Alliance for Democracy-PAD), soit désigné Premier ministre.
Au printemps 2010, les « chemises rouges », tenants du chef de gouvernement déchu, ont à leur tour initié une contestation de grande ampleur, réclamant des élections anticipées et davantage de justice sociale. La répression menée par le gouvernement a fait au moins 92 morts et 2 100 blessés entre avril et mai 2010. Du fait de ces évènements, Abhisit Vejjajiva est visé par une plainte pour crime contre l’humanité déposée auprès de la Cour pénale internationale (CPI). À l’issue des élections générales de juillet 2011, la candidate de l’opposition, Yingluck Shinawatra, soeur de Thaksin Shinawatra (en exil depuis le putsch de 2006), a été nommée Premier ministre.
En marge de ce clivage national, les trois provinces méridionales à majorité malaise et musulmane (Yala, Pattani et Narathiwat) sont en proie à une insurrection séparatiste armée de longue date contre le pouvoir central, thaï et bouddhiste. Les rebelles commettent de nombreux attentats à l’encontre des militaires et des civils, bouddhistes comme musulmans. Ce conflit, qui a connu une forte recrudescence à partir de 2004, a causé la mort de près de 5 000 personnes en huit ans.
La situation des droits de l’homme demeure globalement préoccupante, avec l’invocation grandissante du crime de lèse-majesté pour entraver la liberté d’expression et arrêter les dissidents. Par ailleurs, la Thaïlande pratique toujours la peine de mort (deux exécutions en 2009) et expulse des réfugiés hmongs au Laos, où ils risquent d’êtres persécutés, et des Birmans au Myanmar. La nouvelle chef du gouvernement n’a pas évoqué ces sujets parmi ses priorités lors de son discours de politique générale le 23 août 2011.
Thaïlande (rapport 2011)
Selon le journaliste Australien Alan Morison est accusé de crimes de lèse _majesté
pour avoir fait paraître une enquête d'extortions d'argent par certains membres de la Marine Thailandaise à l'encontre des refugiés sans- papiers Birmans.
Selon lui, 1600 personnes sont accusées des mêmes crimes de diffamation en 2013.
Australian journalist Alan Morison says he's prepared for prison over Thai navy row
Non, l'herbe n'est pas toujours plus verte chez le voisin!