Envoyé par
Bao Nhân
Il existe aussi un camp pour interner les Viet qui quittent sa ville sans autorisation (visa), comme par exemple, pour se rendre à un mariage ou aller se faire soigner dans la capitale, tu dois demander l'autorisation (avec justificatif : ordonnance prescrite par le généraliste, invitation...) auprès du centre chargé d'affaire des réfugié vietnamiens, sinon, au cas où tu te fais arrêter, alors tu dois payer une amende pour la première et deuxième fois seulement, car la troisième on te met directement dans le camps sans jugement et on te laisse sortir quand on veut, au bout de 2, 3, 4 ou 10, 15 ans...
Un de mes copains qui a eu un accident, et lorsqu'il arrive dans un grand hôpital à Bangkok, alors, un coup d'oeil sur sa blessure, le médecin lui a demandé pourquoi est-il venu si tard, et le mec lui a expliqué que parce qu'il a dû attendre l'autorisation pour pouvoir sortir de sa ville. Alors là, le médecin se met tout de suite en colère, car le mec est né en Thaïlande, alors pourquoi il lui faut une autorisation pour voyager. Après, le médecin a promis d'en faire un scandale.
Pour la raison de sa colère, à savoir : la Thaïlande qui accueille chaque année des touristes venant du monde entier, parmi lesquels se trouvent même des drogués, pédophiles, trafiquants... et pourquoi on emmerde un pauvre type qui né dans le pays. Finalement, le mec a perdu un oeil dû à cette tracasserie administrative criminelle anti-viet.
Un jour, ils sont venus embarquer mon père et ils ne l'ont relâché que quelques années plus tard, sans jugement. Et certains d'autres qui furent arrêtés en même temps que lui ont été envoyés à Saigon (peut-être pour des séances d'interrogation plus musclées). Mais, c'est bizarre, car mon père est revenu souriant du camp, et jusqu'à sa mort, il n'a jamais parlé de sa vie du camp. Imagine, à cette époque-là, nous sommes neuf frères et soeurs dont sept encore mineurs, et puis, il n'existait aucune structure sociale comme en France (DDASS, Assistance sociale etc).
PHT