OUF!
champions du monde de handball! BRAVO!
à noter que les 3/4 de l'équipe sont passés par Montpellier
(notre ancien slogan "Montpellier la surdouée!" ben oui )
Championnat du Monde - Champions de tout !
dim, 30 janv 01:47:00 2011
L'équipe de France a conservé son titre de championne du monde en dominant le Danemark au bout d'un suspense exceptionnel (37-35 a.p.). C'est son quatrième titre consécutif dans un tournoi majeur, série ininterrompue depuis les JO de Pékin en 2008. Elle contemple l'histoire du sport français.
La France n'a pas d'égal sur la planète handball. La chose était identifiée depuis quelques temps déjà. Mais les Experts ont tenu à le rappeler sur les parquets suédois. Vainqueurs après prolongation du Danemark en finale du Championnat du monde, les hommes de Claude Onesta se sont arrachés pour conserver le titre obtenu en Croatie il y a deux ans (37-35 a.p.). Ce succès sur une formation danoise qui a chèrement défendu sa cause permet aussi à la France de devenir la troisième nation de l'histoire, après la Suède et la Roumanie, à s'octroyer un quatrième titre planétaire.
Première période : Tout est normal...
Dès le début du match, le capitaine Jérôme Fernandez et Michaël Guigou indiquent la voie à suivre. Les Bleus prennent tout de suite les devants (3-1 puis 5-3 après 10 minutes). Dans la cage, Thierry Omeyer fait ce qu'il peut. Meilleur buteur du tournoi, Mikkel Hansen (5 buts en première période) n'est pas là non plus pour plaisanter. Il permet aux Danois de rester dans le match avec des tirs surpuissants à 9 mètres (9-7, 16e). Après le premier quart d'heure, les joueurs d'Ulrik Wilbek se relâchent quelque peu. Les pertes de balles se succèdent et Hansen ne trouve plus la mire de loin. Au service des Bleus, Nikola Karabatic délivre les caviars. Solides et bien installés dans le match (malgré deux tirs à 7 mètres ratés sur quatre tentatives), les Bleus atteignent la mi-temps avec trois buts de plus que leurs homologues scandinaves (15-12). Rien d'anormal jusque-là.
Seconde période : les Experts flottent, le Danemark recolle
Au retour des vestiaires, les Experts bafouillent leur handball. Karabatic se précipite. Après une longue séquence offensive, Accambray reste quelques secondes au sol, se plaignant de la main droite. Luc Abalo puis Michaël Guigou perdent bêtement un ballon sur contre attaque (19-17, 37e). Barachet tente ensuite de renverser le jeu pour l'ailier montpelliérain mais le jeune Landin montre que lui aussi aurait pu être élu dans le sept majeur du tournoi. Karabatic et Accambray redonnent un peu d'air aux Français (21-18, 40e). Barachet se croit au Superbowl avec une interception à une main de grande classe (42e). Les Français restent néanmoins sous la menace scandinave (23-22, 46e). La défense tricolore se fait surprendre par la vivacité danoise.
Longtemps sur le banc, Bertrand Gille est rappelé d'urgence. La situation, qui n'a rien de critique, n'est tout de même pas très bien embarquée. Mikkel Hansen poursuit son festival (25-25, 50e). Onesta demande alors à Abalo de prendre l'arrière gauche danois en défense stricte. Jusqu'au bout, les Bleus sont en apnée (27-26, 53e). La fin de match est irrespirable. Sur un passage en force danois évident, les arbitres y voient une faute de Fernandez qui écope de deux minutes. Le sélectionneur fulmine sur son banc et le Danemark recolle au score (29-29, 57e). Landin permet aux siens d'y croire encore sur un tir au pivot de Gille (30-30, 59e). Après s'être arraché, Karabatic pense offrir le titre à la France mais Bo Spellerberg arrache la prolongation à cinq secondes du buzzer (31-31).
Prolongation : Fernandez prend ses reponsabilités
L'équipe de France la débute en infériorité numérique ; Bertrand Gille ayant été invité à rejoindre le banc juste avant l'égalisation scandinave. Les hommes sont fatigués. Les premières minutes ne ressemblent pas à grand-chose. Le Danemark passe devant pour la première fois du match (32-33, 63e). Grâce à Karabatic puis Guigou, les Bleus reprennent tout de même l'avantage avant la mini-pause (34-33, 65e). Fernandez prend ses responsabilités (36-34, 69e). Les Danois ne reviendront plus (37-35, 70e). Au bout du suspense, les hommes de Claude Onesta décrochent un quatrième titre mondial, le deuxième de rang. Leur histoire se transforme en légende. Londres est désormais leur prochain objectif. Car il est important de le rappeler. En triomphant dimanche, les Bleus ont également obtenu leur ticket pour les prochains Jeux Olympiques. La cerise sur un magnifique gâteau...
François-Xavier RALLET, envoyé spécial à Malmö / Eurosport