Le marchandage
Le marchandage !
Le marchandage !!!
"Passer par le Vietnam" implique presque obligatoirement "passer par le marchandage"... Je dis "presque" car rien n'oblige à ne pas se laisser dépouiller honteusement par les multiples vendeurs que l'on peut y rencontrer.
Tout d'abord, précisons que les vietnamiens vendent vraiment presque tout dans leur pays. Tous les moyens sont bons pour se faire de l'argent. Mais attention : il y a des règles quand même, on ne fait pas n'importe quoi ! (comme je l'ai dit au sujet de la circulation, il s'agit d'un "bordel organisé").
Ensuite, cassons les idées préconçues que certains peuvent avoir : TOUT LE MONDE est concerné par le marchandage. Ce n'est pas parce que l'on est vietnamien "de pure souche" qu'on ne va pas se faire arnaquer. Bien sûr, le vendeur proposera un prix bien plus élevé au touriste ayant visiblement un portefeuille gonflé qu'au viet torse nu (désolé pour ces stéréotypes, c'est pour faire un contraste clair, et sûrement pas pour dénigrer !). Mais tout le monde peut se faire arnaquer...
J'en profite pour dire que selon moi, ces prix supérieurs à la normale ne sont pas forcément à critiquer. Il est évident que le vendeur va chercher à gagner un peu de sous sur le gros richard qui se moque bien de donner 10 000 ou 50 000 dongs. Pour le vendeur, cette différence peut le nourrir pendant une semaine ! Alors ne portons pas de jugement.
Celui qui ne se moque pas de payer plus cher va devoir négocier, tout simplement, et on n'en parle plus.
Avant d'expliquer comment cela fonctionne, je précise que tout n'est pas négociable non plus ! Il ne faut jamais marchander un produit dont le prix est indiqué au préalable, sous peine de vexer la personne (très grave, au Vietnam). C'est pareil pour les restaurants : les prix ne sont pas à discuter.
Pour tout le reste, il faut tenter le coup !
Donc, lorsqu'on veut acheter quelque chose, il faut bien préciser l'objet désiré. Ensuite, ne pas le prendre immédiatement, mais d'abord demander son prix (si vous demandez après, vous risquez d'avoir des problèmes : les scandales peuvent se déclancher vite !). Pour ça, il suffit, pour faire simple, de dire "Bao nhieu ?" (se prononce "bao niou ?" pour un francophone).
Le vendeur va alors proposer un prix (qu'il faut comprendre : en cas de problème, le vendeur peut prononcer le prix en anglais, ou encore montrer des billets...). De toutes façons, ce prix est supérieur à celui qu'il est prêt à accepter. Donc, on négocie...
Alors, le problème, c'est qu'on ne peut pas non plus abuser et proposer un prix trop bas. Le vendeur va alors se vexer... Toute la difficulté vient de la connaissance préalable qu'il faut avoir sur les prix. Et ça, c'est pas évident... Il faut avoir un ordre d'idées. Et donc, il est conseillé de connaître des gens dans le coup...(si possible, qui connaît les vendeurs).
Ensuite, c'est du marchandage classique... 10 000. Non, 20 000. Bon, 15 000, alors ? OK ! Ok !
Seulement alors, on prend son produit (ou son service).
A savoir : une fois que l'on s'est mis d'accord, personne (ni le vendeur, ni l'acheteur) ne peut plus négocier ou contester quoi que ce soit. Je pense en particulier aux xe om (moto-taxi).
Bon, j'ai dit l'essentiel, et je deviens trop long, comme d'habitude...