› Discussions générales sur le Vietnam › La Culture au Vietnam › [Livre] Le réalisme trompeur de Nguyen Huy Thiep
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25 février 2008 à 12h17 #59167
Merci Robin pour cette info..
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25 février 2008 à 18h57 #59190
Un livre passionnant, et édifiant.
Les Enfants de la Colonie d’Emmanuelle Saada . éditions La Découverte.
Retraçant l’histoire oubliée d’Enfants nés d' »Européens et d' »Indigénes », ce livre révèle une face cachée, mais fondamentale, de l’histoire de l’appartenance nationale à la France.
Un deuxiéme , tout en finesse et émotions
De sang mêlé de Dominique Rolland éditions Elytis
Ce livre est un regard porté sur l’héritage colonial et sur le métissage… »De sang mêlé » est une musique! -
26 février 2008 à 2h16 #59211
@robin des bois 46010 wrote:
Sur ce lien du quotidien « Lemonde.fr » – supplément livres:
Le Monde.fr : Le réalisme trompeur de Nguyên Huy Thiêp – Livres
Le réalisme trompeur de Nguyên Huy Thiêp
LE MONDE DES LIVRES | 21.02.08 | 11h26guyên Huy Thiêp appartient à la première génération d’écrivains de l’après-guerre du Vietnam. Depuis la publication en 1987 d’Un général à la retraite (éd. de l’Aube, 1990), il est considéré…
Depuis le début des années 2000, en effet, Nguyên Huy Thiêp n’est plus tout à fait le même écrivain. Non seulement parce qu’il sait rire, mais aussi parce qu’il écrit des romans (A nos vingt ans, éd. de l’Aube, 2005), …
Nguyên Huy Thiêp semble ainsi exceller dans une forme de fatalisme fantaisiste et ironique. « Mais ce n’est pas ironique, c’est ainsi. » Second clin d’oeil. Premier éclat de rire.
A nos vingt ans… Dans la nouvelle éponyme, un père et son fils vont de désillusion en désillusion, perdus dans Hanoï également pleine de misère crasseuse et d’obscène opulence…
« Je suis écrivain, mon rôle est d’écrire des histoires pour passer le temps. Je continue d’écrire pour me faire publier et obtenir des prix en Europe. »
Pour Nguyên Huy Thiêp, la politique est une contrainte presque formelle. En effet, il travaille ses images et ses métaphores pour les faire glisser sur l’oeil du censeur. La traduction française ressuscite parfois ce qu’il avait soigneusement gommé. « Le métier d’un écrivain, c’est d’écrire des mensonges, mais de faire en sorte que le lecteur recherche la vérité qu’on ne dit pas. »
Article paru dans l’édition du 22.02.08Cet article est tres pertinant
Qui veut traduire le livre de Vu Bang : Bon muoi nam noi lao (an tien).
Le titre est un jeu de mot sur » Bon muoi nam lam bao »
40 ans d’impertinence noi lao
lam bao = journaliste
Ce livre est la bible du journaliste vietnamien
Et c’est pourquoi nous avons ce dicton:
nha bao noi lao, nha van noi phet
Les journalistes disent des impertinences, les écrivains mententComme je l’ai dit, la description de Hanoi 2002 dans A nos vingt ans pleine de misère crasseuse est assez fausse. (avec des maisons riches de seulement 2 etages :wink2: et des HLM d’architecture cubaine que personne ne veux habiter – ce qui correspond au Hanoi 1990)
Mais ce livre m’a fait rire a cause de son humour ironique.
Il a repris le gag du capitaine Haddock dans » l’affaire Tournesol » :
Apres 1h d’auto stop sous la pluie, le capitaine et Tintin sont finalement pris par un Italien qui veut leur démontrer les performances de sa Lancia.
Le capitaine voit des routards qui font du stop et ralentissent un tout petit peu la circulation et dit : » Ca devrait etre interdit, il devrait y avoir une loi contre ces gens la ! »
Le fils dans a A nos vingt ans a refourge 1 moto et un vélo qu’il a voles a une boutique de mont-de-piété privée. Puis il dit » On devrait faire une loi pour mettre toute cette bande de receleurs en prison »
Je pense que Nguyên Huy Thiêp gagne plus d’argent avec ses droit d’auteur a l’étranger car les Vietnamiens sont tres mauvais payeurs et n’utilisent que des contrefaçons. -
26 février 2008 à 6h36 #59216
@yen 46277 wrote:
Un livre passionnant, et édifiant.
Les Enfants de la Colonie d’Emmanuelle Saada . éditions La Découverte.
Retraçant l’histoire oubliée d’Enfants nés d' »Européens et d' »Indigénes », ce livre révèle une face cachée, mais fondamentale, de l’histoire de l’appartenance nationale à la France.
Un deuxième , tout en finesse et émotions
De sang mêlé de Dominique Rolland éditions Elytis
Ce livre est un regard porté sur l’héritage colonial et sur le métissage… »De sang mêlé » est une musique!Certe !
Mais dans ce fil, on ne parle que de Nguyen Huy Thiep ainsi que de son nouveau livre MON ONCLE HOAT.
@yen 46277 wrote:Un livre passionnant, et édifiant.
Est-ce de ce livre dont tu parles ? Ou bien des autres titres que tu cites ? Je ne comprends pas bien.
Tout de la faute de robin des bois
Robin, tu devrais rajouter les tag suivants :
livre, literature, Nguyen Huy Thiep
(ne te casse pas la tete avec les accents, de toute façon ça ne marche pas car les tag de Mike n’acceptent pas l’Unicode et les lettres vietnamiennes)
Je parlais de Vu Bang et du livre » 40 d’impertinence (journalistique) a cause du dicton vietnamien :
nha bao noi lao, nha van noi phet
et que Nguyen Huy Thiep déclare :
« Le métier d’un écrivain, c’est d’écrire des mensonges, mais de faire en sorte que le lecteur recherche la vérité qu’on ne dit pas. »
Dans son livre, une camarade de classe du fils, la jolie Huyen la brume va creuser la rivière Tho lich et attrape le tétanos car la Tho Lich est l’égout principal de Hanoi.
Or madame DD a drague la Tho Lich ainsi que le lac du zoo Thu Le mais c’etait en 1974 ! Pendant la guerre
Ces pratique maoiste sont abandonees depuis plus 20 ans.
Nguyen Huy Thiep ecrit : » Le gvt a recu de l’argent de l’etranger pour refaire les berges de la rivière Tho lich et les étudiants ont ete employes pour faire le travail de dragage.
La verite : Le Vietnam a obtenu un pret ODA du Japon ou de la Banque Mondiale (WB), je crois( alors? vous n’avez pas trouve encore la signification de cette abréviation ODA ?D = développement, A= aide, O=je sais pas, mais madame DD sait !)
Bien sur en 2001, les Vietnamiens ont utilise des ouvriers du bâtiment pour draguer, l’utilisation des prêts au développement est assez contrôlé. Ce sont de tels mensonges qui font que le livre de Thiep est interdit au VN
Je n’ai pas encore demande a ma belle sœur qui est prof dans une université en quelle année a t’on abandonne la pratique maoiste d’utiliser les étudiants pour creuser des canaux.
L’autre jour, je repare l’ordinateur du fils de ma belle sœur qui a maintenant 20 ans, comme le hero du livre « a nos 20 ans »
Un lézard tac tum est mort coince dans le ventilateur, Long me tend un clinex avec degout car je l’enlève avec mes doigts. Les jeunes, impossible de les faire descendre dans la boue. Trop fort Nguyen Huy Thiep ! -
26 février 2008 à 10h34 #59247DédéHeo;46311 wrote:Nguyen Huy Thiep déclare :
« Le métier d’un écrivain, c’est d’écrire des mensonges, mais de faire en sorte que le lecteur recherche la vérité qu’on ne dit pas. »Mais, un écrivain est différent qu’un historien qui étant contraint de rester le plus près de la réalité que possible. Et puis, dans le milieu littéraire, on disait souvent que, écrire c’est ré-écrire ou décrire. Donc si écrire consiste à raconter exactement et dans une stricte conformité une histoire, alors le mot « création » n’y aura plus aucun sens. Personnellement, je pense que le but premier d’un écrivain est de rendre attrayant ou émotionnel l’histoire qu’il raconte tout en s’inpirant de la réalité ou en inventant de A à Z telle histoire peu importe…
Enfin, je pense qu’on peut également comparer la littérature à la peinture où, en vue de créer une certaine émotion intense, souvent l’objets ainsi que la nature sont grossièrement déformés par l’artiste.
BN
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26 février 2008 à 10h36 #59248
Dédéheo, mea culpa
Etant sur le forum culture, j’ai embrayé, sur la lecture de ces deux livres, qui bien sur non pas de relation avec le livre présenté par Robin!!! -
13 mars 2008 à 15h01 #60439
@Yen : Pas grave. Je voulais juste dire que comme tu avais 2 livres intéressants, il vaudrait mieux que tu créasses une nouvelle discussion pour en parler
Le réalisme trompeur de Nguyen Huy Thiep
« Le métier d’un écrivain, c’est d’écrire des mensonges, mais de faire en sorte que le lecteur recherche la vérité qu’on ne dit pas. » nous dit Nguyên Huy Thiêp, seulement, je ne vois pas trop comment.
En ce qui concerne le livre « A nos 20 ans« , c’est surtout un excellent coup de marketing :
1. Il a écrit un bouquin invendable au Vietnam, car ce sujet là, nous le connaissons trop.
2. Un livre se vend au Vietnam 1 €. La photocopie d’un livre revient à 1 € aussi donc les lecteurs ne volent pas mais par contre, l’imprimeur triche l’éditeur qui lui même triche l’auteur qui finalement touche quelques centimes
3. En Europe, un livre se vend 18 €. L’auteur et le traducteur se partagent 1€NHT écrit dans un style agréable agrémenté d’un humour ironique. La traduction est excellente.
Seulement, NHT nous fait là un coup de marketing puant : il a pratiquement calculé son interdiction de publication parce que ça assure une certaine publicité et ça vend mieux en Europe. Ce livre contient toutes sortes d’insultes, de diffamations, d’accusations mensongères qui agacent les Vietnamiens.
Les erreurs historiques ridicules et les situations invraisemblables de ce livre nous font quand même bien rire : La description de Hanoi 2002 est essentiellement celui de 1990. Il insiste sur la misère (les vieux appart de Gian Vo inhabitables (trop drôle), seule la copine de classe Dzung la Miro, dont le père est riche, vit dans une maison de 2 étages ??? Normal, son père est un homme d’affaire de Quang Ninh, c’est à dire un voleur de charbon.
Quant à la pauvre Huyen la Brume, elle agonise du tétanos à cause d’un accident au cour de son service civil, qui existait encore en 1985 mais a été supprimé depuis longtemps.
Il a choisi l’île de Cat Ba, qui dépend de Haiphong pour aller désintoxiquer son fils. Or en 1998 on y achetait l’héroïne au prix du sucre, au dire du maçon qui réparait ma maison de Quang Ninh.
Exactement comme notre proverbe : “les journalistes disent des impertinences, les écrivains pètent des mensonges” -
13 mars 2008 à 17h19 #60446
Le réalisme trompeur de Nguyen Huy Thiep
« Le métier d’un écrivain, c’est d’écrire des mensonges, mais de faire en sorte que le lecteur recherche la vérité qu’on ne dit pas. » nous dit Nguyên Huy Thiêp, seulement, je ne vois pas trop comment.
Bonjour Dd héo, n’a t il atteint son but en ce qui concerne au moins l’un de ses lecteurs c’est à dire toi meme..Je n’ai pas lu le livre mais j’ai beaucoup appris sur la guerre 14 18 en lisant les conversations de salon que rapporte Proust..La littérature n’est surẻment pas un reportage.(et d’ailleurs je n’ai éprouvé aucun intérêt pour la société aristocratique mise en »scène »par lui) cependant la « verité » qui surgit d’un texte littéraire , c’est (dans cet exemple) comment un écrivain extrait des « signes » valant pour l’universeL, et c’est grâce à un scalpel precis fouillant la matière humaine et non la verité extérieure des evenements que l’on ressent la rencontre avec une oeuvre littéraire.;cf Dostoievsky..Il faut dire que je ne sais rien de cet auteur dont tu parles . .Cependant le lien en occident entre « realisme » et littérature » est tres dependant d’une idéologie « bourgeoise »qui fut celle de la littérature -et de l’art-du 19eme siècle jusqu’au 20ème (refusant les peintres contemporains pour leur manque de realisme par exemple). Reprise avec naiveté (sinon betise) par le realisme socialiste (et le nazisme) qui en arriva jusqu’à rejeter eseinstein..et toute avant garde ( elle qui n’était pas bourgeoise )..Je pense que pour les ecrivains vietnamiens échapper d’abord aux contraintes de l’esthétique imposée par cette revendication d’un art réal-socialiste est primordiale. A plus donc
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